Déplacement à la caserne d'Assolac

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François Bertrand
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Déplacement à la caserne d'Assolac

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François pensait qu'il était temps que la volonté de Maxime Dellas soit appliquée. La modernisation des armées était un projet auquel les deux tenaient énormément.
Dans la matinée, le Premier ministre compose un numéro à 2 chiffres et tombe sur son directeur de cabinet.


"Oui, prépare la sécurité, l'avion et les voitures. Nous allons à Assolac pour le discours sur la défense"

En raccrochant, François se replongea dans les dossiers et les notes que ses conseillers déposaient. Il y avait des centaines de notes dans la journée qui passaient dans son bureau et pour chacune d'entre elle il fallait faire le lien avec le reste pour se représenter l'état global du bateau Frôce. Il constitua le dossier qu'il allait présenter à l'Assemblée nationale et rangea une ébauche qu'il avait commencé à rédiger sur le projet relatif à la modernisation des armées. Tous les membres du gouvernement avait produit un travail remarquable, il était temps pour lui de donner l'exemple et de se mettre au boulot, quitte à cumuler trois casquettes (affaires étrangères, intérieur et défense).

Il signa le communiqué diplomatique sur la Syrie et se leva pour enfiler son costard. Quelques heures plus tard, il était dans la voiture présidentielle. Là dedans aussi il consultait les notes et les publications toutes fraîches des rédactions, une tasse de thé à la main.
Arrivé à Assolac, il fut accueillit par les services de la Mairie et quelques frôceux venus par curiosité ou par enthousiasme. Le préfet militaire en charge de la caserne d'Assolac se présenta pour lui serrer la main de manière vigoureuse et lui transmettre tous ses remerciements pour qu'enfin l'armée devienne une préoccupation majeure du gouvernement.
Le Premier ministre put enfin profiter d'une visite commentée sur les locaux et sur l'histoire de la caserne. Il écoutait attentivement et tout son intérêt pour l'Armée, ses valeurs et son cadre revinrent à son esprit. Une fois la visite et les rencontres avec officiers et militaires terminées, il se dirigea à l'extérieur dans un terrain vague. Le service du protocole avait prévu pour l'occasion une estrade et un pupitre où figuraient la date et l'objet du discours.

"Mesdames, messieurs.

Plus que jamais la Frôce a besoin de l'exemple d'unité, de solidarité et de courage que vous démontrez quotidiennement. La Frôce besoin d'une audace pareille à la vôtre, de cet esprit de sacrifice qui vous anime avec tant de force et c'est la principale raison pour laquelle j'ai tenu, avec monsieur Dellas - à qui je souhaite un prompt rétablissement - venir à votre rencontre.
Le gouvernement est conscient de sa responsabilité à l'égard des choix qu'il faut prendre pour que la Défense nationale soit restaurée, pour que l'ensemble du corps militaire de la République retrouve sa dignité, sa fierté et son honneur.
La République ne doit pas se contenter d'allouer les moyens financiers nécessaires pour que l'Armée continue d'exister là dans les casernes bras croisés. L'état actuel du matériel militaire, c'est celui de la guerre froide. Et j'exagère à peine.
Quand je regarde outre-atlantique, je vois des innovations technologiques, je vois une armée entretenue, je vois des avantages colossaux octroyés à ceux qui se dévouent pour la patrie. Il est inadmissible, que dans un pays comme le notre, les avantages sociaux et les avantages en nature soient quasi-inexistants ou s'ils existent, soient informels.
Je veux une Armée moderne. Mais une Armée digne. Une Armée qui a la tête haute et une Armée fière de recruter parmi les jeunes en proposant une alternative attractive et encourageante au sein du marché du travail. Le frôceux qui veut s'engager dans l'armée doit être sûr que la patrie reconnaîtra son dévouement et il peut en être sûr si le gouvernement met tout en oeuvre pour le protéger contre les risques sociaux et pour améliorer sensiblement ses revenus et ses ressources.
C'est la raison pour laquelle concrètement - parce que je sais que dans les casernes, on ne se contente pas seulement de parler bien juste pour parler bien ett qu'aux mots on associe les gestes - je vais discuter avec madame Lopez de Ayala sur le chemin à prendre pour revoir la sécurité sociale des militaires pour qu'elle soit entièrement autonome des autres catégories socioprofessionnelle.
C'est aussi la raison pour laquelle je vais soumettre au gouvernement un projet de loi coûteux mais nécessaire qui permettra aux armées de se doter d'un centre de recherche capable d'innover indépendamment de l'arsenal militaire concocté par les grandes puissances militaires. Il est nécessaire de financer cette recherche et son application concrète pour que le matériel utilisé puisse dissuader et nous donner les moyens de nous défendre.

Voilà les engagements que je prononce devant vous et qui seront ceux du gouvernement tout entier. Ces engagements s'inscrits dans une vision plus globale, celle des valeurs que la coalition porte au sein des institutions républicaines du pouvoir politique. Les valeurs d'action, d'autorité, de responsabilité, de rigueur et de vérité. Qui, mieux que les militaires, comprennent le langage du franc-parler ? Qui mieux que les militaires agissent avant de parler ?

Après avoir esquissé un sourire, il termina son discours ainsi :

"Mesdames, messieurs, je vous remercie tous de m'avoir reçu et écouté. Vive la République et Vive la Frôce".

Maire de Lônes et Vice-Président de l'Assemblée Nationale
Président de l'Union pour une Démocratie Républicaine
« La liberté seule permet de dire la vérité » - Napoléon Bonaparte
« La franchise est la meilleure des diplomaties, sans doute parce qu'elle ne fait pas de tort à l'autre » - Ivan Tourgueniev
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