[Assolac] Meeting du Rassemblement Pour la République

[Vincent Valbonesi]

MEETING DU RASSEMBLEMENT POUR LA REPUBLIQUE

ASSOLAC - PROVINCE DES PRIGORS (ZONE SUD)

Dans une salle de spectacle pleine à craquée (on parle de 3 500 personnes, capacité maximale de la salle), le leader du Rassemblement Pour la République et tête de liste pour les élections législatives, Vincent Valbonesi, fait son apparition à la tribune sous les acclamations du public venu en nombre. Comme d’habitude, plusieurs télévisions diffuseront la réunion publique pendant que des journalistes, venus en nombre assister au show offert par le leader centriste, ne rateront pas un mot de son discours. Il fait un signe de la main pour demander le silence dans la salle. Chacun regagne sa place. On entend encore par ci par là des « on va gagner ! » qui cessent finalement.

« Mes chers amis,

Je vous remercie d’être venu aussi nombreux pour assister à cette troisième réunion publique du Rassemblement Pour la République dans cette campagne pour les élections législatives. Assolac est aujourd’hui une ville en plein développement, notamment grâce à l’action de l’ancien maire, M. Marc Albus, qui n’a pas hésité à prendre des initiatives pour faire de sa ville, de votre ville, une cité à la hauteur des enjeux environnementaux. Il était donc naturel pour moi que de venir ici, dans votre ville, pour parler avec vous des propositions du Rassemblement Pour la République au sujet des questions environnementales. On a souvent dit que l’environnement n’était pas la préoccupation première de bon nombre des partis politiques du pays, y compris des partis de gauche. Et bien sachez qu’aujourd’hui l’environnement est une priorité pour notre parti et qu’il ne s’agit plus d’une option, d’une affaire de bonne volonté mais bien d’une nécessaire prise de conscience que chacun d’entre nous doit avoir pour apporter des solutions concrètes aux difficultés que posent le réchauffement climatique ou la raréfaction des ressources notamment. Nous prenons des engagements devant vous et pour vous !

Applaudissements du public. On voit des drapeaux frôceux sortir des entrailles de la salle pour saluer les propos de Vincent Valbonesi.

La question du développement durable est aujourd’hui une question universelle que l’ensemble des pays développés connaissent, non pas par choix, mais par obligation tant notre environnement change à une vitesse incroyable. Nous ne pouvons plus, à terme, continuer de produire comme il y a 50 ans, c’est impossible. D’une part parce que les besoins industriels n’ont jamais été aussi haut et d’autre part parce que notre impact sur l’environnement nuit sérieusement à la santé des populations, y compris en Europe et sur les rives de la Méditerranée.

Nous souhaitons imposer l’écoconception au stade de fabrication et le recyclage des produits en fin de vie. La question du recyclage est essentielle, nous gagnerons en propreté et en coût car au lieu d’aller chercher de nouvelles ressources toutes neuves et d’ainsi appauvrir encore plus nos réserves, nous pourront fonctionner dans un circuit fermé où tout ce qui aura pu servir resservira après utilisation. C’est déjà une idée qui existe mais c’est une idée qui doit encore gagner en importance dans l’esprit des industriels.

En outre, nous souhaitons promouvoir activement l’investissement socialement responsable, c'est-à-dire en imposant des critères de durabilité et en les encourageants fiscalement. Personne ici n’ignore le fait que les grands groupes industriels mettent en place des filières de production destinée à fabriquer des produits avec une durée de vie réduite, afin, tout naturellement pour eux, de pousser le consommateur à revenir acheter de nouveau chez eux un produit similaire. C’est la tortueuse question de la durée de vie des produits, et bien au RPR nous pensons qu’il faut contraindre les grands groupes à augmenter réellement la durée de vie des produits. Il n’est pas normal qu’un four des années 90 soit encore en parfait état de fonctionner en 2012 mais qu’un nouveau four acheté en 2008 tombe en panne tous les deux ans.

Nous proposons également d’encourager la consommation de produits à plus-value sociale et environnementale en favorisant et clarifiant les labels. On le sait, lorsque le consommateur est face à un choix entre deux produits, il ira regarder l’ensemble des données inscrites sur l’étiquette avant de faire son choix, et bien souvent, un label de qualité, connu et reconnu, favorisera son choix vers ce produit-là. C’est pourquoi nous pensons comme nécessaire d’encourager le développement des labels tout en évitant un surplus de labels dans lequel le consommateur ne pourrait pas se reconnaitre. Il ne faut pas voir le consommateur comme un individu incapable e rationaliser ses choix et contre l’environnement, non, si on lui donne les informations nécessaires pour que son choix soit le choix d’un consommateur avisé, alors oui, il choisira en toute connaissance de cause.

Enfin, nous proposons une mesure technique qui a son importance et qui va dans le sens de ma précédente proposition : inscrire l’empreinte sociale et environnementale des produits et des services sur l’étiquette d’un produit ou dans les conditions générales de ventes pour un service notamment. Chacun doit choisir ce qu’il achète en fonction de son impact sur l’environnement et éventuellement, sur les conditions de fabrication du produit qu’il a acheté. Par exemple, pour les services, quand un consommateur souhaite acheter un billet d’avion, nous exigerons de la compagnie aérienne qu’elle inscrive dans la brochure de vente l’impact environnemental d’un trajet par avion. Pareillement pour un réfrigérateur où sur l’étiquette, le consommateur trouvera le niveau d’impact de cet appareil sur l’environnement et savoir s’il est écoresponsable ou non. C'est ça une véritable politique environnementale !

Applaudissements du public. La foule scande des « on va gagner ! ».

Que serait une politique environnementale audacieuse sans une attention particulière portée sur l’énergie ? Inutile effectivement. C’est pourquoi au Rassemblement Pour la République, nous proposons des solutions rationnelles au sujet de la consommation et de la production énergétique dans notre pays. La Frôce est un producteur de pétrole, ce qui nous permet de ne pas dépendre d’un autre pays et fait de notre Nation, l’un des seuls pays en Europe, avec la Norvège, capable d’être autosuffisant en matière d’hydrocarbure car en plus de cela, nos importations en gaz sont insignifiantes vis-à-vis de notre production nationale.

Mais cela ne doit pas nous empêcher de lancer un grand plan national de redéfinition écologique sur la base d’une augmentation substantielle des efforts de recherche, et donc, notamment, sur les énergies renouvelables. Le soleil inonde nos territoires plus de 300 jours par an, comment se fait que personne ne s’interroge sur l’absence de parcs solaires dans notre pays ? C’est indigne d’une Nation qui se veut à la pointe de la technologie.

Nous effectuerons également des économies d’énergie dans le domaine des transports via la motorisation mixte, c'est-à-dire un moteur hybride avec l’association d’un moteur thermique et d’une machine électrique réversible. Je pense également à la limitation du poids des véhicules car on le sait tous : au plus un véhicule pèse, au plus il consomme du carburant, et au plus il pollue, c’est le cas des 4x4 notamment. Nous pourrions limiter le poids des véhicules autorisés sur les routes frôceuses et également instaurer un malus financier pour les véhicules les plus pollueurs. Nous mettrons en place une politique de remplacement du parc automobile public en choisissant désormais des véhicules non polluants pour les services publics, que ce soit pour la voiture officielle du Premier ministre ou pour le camion poubelle des éboueurs. L’effort doit être commun et universel. Voilà pour les grandes lignes de notre refonte de la consommation et production du parc énergétique frôceux mes chers amis !

Applaudissements du public. L'orateur prend un verre d'eau. Observe la foule pendant quelques secondes puis reprend la parole.

D’un point de vue agriculture, car l’agriculture est une composante essentielle de l’environnement, nous préconisons des mesures importantes ayant un réel impact sur notre écosystème qui est de plus en danger tant l’homme est véritablement un loup pour son environnement. Il est toujours fascinant de voir la vitesse à laquelle l’homme scie la branche sur laquelle il est assis. Une diminution des engrais azotés sera exigée de la part des agriculteurs du pays notamment dans un objectif de réduction des rejets dans la nature des pesticides agricoles que l’on sait, malheureusement, souvent déterminant pour la production agricole. Mais que les agriculteurs aient confiance dans le Rassemblement Pour la République afin de conserver leur rendement et leur statut. Ni moi ni aucun des alliés du parti ne touchera à la politique agricole qui est celle de la Frôce et qui permet à notre pays de connaitre une productivité, des rendements, exceptionnels compte tenu de la faible surface productive que nous avons. Il s’agit ici de travailler de concert, main dans la main en écartant toutes ces associations environnementales qui ne souhaitent qu’une chose : la destruction d’une agriculture locale au profit d’un soit disant commerce équitable qui rend les pays européens non plus acteur mais spectateur de la production agricole. Car l’indépendance alimentaire et notre autosuffisance ne doit souffrir d’aucune disparité politique dans notre pays, c’est une union nationale qui doit être mise en place pour lutter contre l’affaiblissement chronique de notre agriculture au profit de pays émergents dont les conditions de contrôle et les exigences sont très largement inférieures à celles que nous imposons, nous, à nos agriculteurs. La justice doit être aussi le fer de lance de notre politique agricole !

Applaudissements du public.

Mes chers amis, nous pouvons faire tellement plus ensemble. Cessons de stigmatiser, cessons de corrompre les esprits par un matraquage incessant de contrevérités. Faisons ensemble un rêve pour la Frôce, faisons ensemble un rêve commun d’une Frôce en grand, d’une Frôce ensemble ! Mes chers amis, je le dis et le redis devant vous : Votez et faites voter Rassemblement Pour la République !

Vive la République,
Vive la Frôce ! »

A la fin du discours, la foule est debout. Elle scande le nom de l’orateur « Valbonesi ! Valbonesi ! » Puis s’arrête pour entonner l’hymne national de la République Frôceuse. En même temps, et comme c’est désormais la tradition, des enfants se positionnent derrière Vincent Valbonesi pour chanter l’hymne national. Les drapeaux frôceux balayent la salle avec force et vigueur. Le leader centriste descend de la tribune pour un nouveau bain de foule. Il serre des mains par dizaine et répond en même temps aux questions des journalistes.

(HRP : Je suis seul pour la campagne, donc il n'y a forcément que moi pour intervenir, mais dans l'esprit, les autres assistent assis au premier rang)