[Législatives 01/13] Meeting de l'Alliance Nationale

Verrouillé
Avatar du membre
Marie Delaunay
Non inscrit sur les listes électorales
Messages : 542
Enregistré le : 05 oct. 2012, 16:11
Type de compte : PNJ (secondaire)

[Législatives 01/13] Meeting de l'Alliance Nationale

Message par Marie Delaunay »

MEETING DE L’ALLIANCE NATIONALE

SYMPHORIEN - PIEMONT - LOMBARDIE
L’Alliance Nationale organisait aujourd’hui son cinquième meeting de campagne à Symphorien, quatrième ville du pays par sa population et principal port de la province du Piémont. C’était la deuxième fois que Marie Delaunay venait dans cette province après son meeting d’Anglès qui avait connu un franc succès auprès des militants, des journalistes et de l’opinion. Elle avait choisi Symphorien, ville portuaire, donc ouverte aux échanges, pour prononcer un discours qualifié de novateur par ses proches sur les questions de société tout en abordant la santé et les affaires sociales. Près de 9 000 personnes s’étaient réunies au sein de la plus grande salle de la ville pour écouter le discours de la tête de liste pour ces élections. L’ambiance avant le meeting était assurée par des groupes de musiques locaux qui assumaient devant le grand public leur total soutien aux idées formulées par la candidate patriotique, ce qui était rare chez des artistes, généralement de gauche.
Fidèle à ses bonnes habitudes, Marie fit son entrée sur scène après un jeu de lumières et avec en fond une chanson de son groupe préférée, la même depuis le début de campagne, des Foster The People. Elle se dirigea vers la gauche de la scène, salua son public, puis vers la droite où elle adresse des sourires aux militants. Elle regagna le centre de la scène pour s’installer derrière son pupitre où l’attendait son discours. Elle jeta un dernier coup d’œil à la salle avec le sourire puis entama son discours.

« Mes chers amis,

Le romancier et essayiste anglais George Orwell disait « le discours politique est destiné à donner aux mensonges l’accent de la vérité, à rendre le meurtre respectable et à donner l’apparence de la solidarité à un simple courant d’air ». Aujourd’hui, après plusieurs années de gauche au pouvoir, la réalité prend le pas sur la littérature. Le discours politique tenu par les partis politiques qui se sont succédé au pouvoir n’a eu pour seul effet que promettre sans cesse sans avoir le souci à un seul moment de la réalisation de ces promesses. Il est traditionnel pour un gouvernement arrivant à la fin de son mandat de produire un bilan sur son action à la tête du pays sur divers sujets. Quel est le bilan du gouvernement sortant, tout comme celui des précédents gouvernements socialistes, sur les questions de santé et des affaires sociales ? Il est proche du néant mes amis. Et nous le savons tous trop bien. La gauche a menti, sciemment au peuple de Frôce !

Hués du public qui siffle sans arrêt à la seule prononciation des partis de gauche. On entend à travers la salle des « Coco collabos ! Cocos collabos ! ».

Il est donc du devoir des partis novateurs, comme l’Alliance Nationale, de proposer une nouvelle vision des politiques qui peuvent être faites en matière de politique de santé ou de politique sociale dans un vieux pays comme le nôtre qui a toujours connu un Etat fort et présent dans la vie des gens. N’était-ce d’ailleurs pas cela que le but lors de la fondation de la sécurité sociale dans le pays : accompagner chaque individu au cours des étapes de la vie ? Rien n’a été fait depuis des années pour adapter notre système de protection sociale aux réalités du XXI siècle. Heureusement, il y a eu des réformes, faites par la droite, pour financer nos systèmes de redistributions, mais pour combien de temps ? La gauche, qui n’a jamais eu le courage politique de dire la vérité au peuple se cache derrière des dogmes idéologiques. On entend même de la part de certains socio-démocrates, pourtant réputé pour être moins stupides que la moyenne, parler d’un cordon sanitaire contre l’extrême droite. Mais quelle extrême droite ? Je ne vois aucune extrême droite dans ce pays moi. Je vois des patriotes, je vois des libéraux, je vois des conservateurs, je vois malheureusement des socialistes et des communistes. Mais où est donc l’extrême droite dans le paysage frôceux ? Vous trouvez vous extrémistes mes amis ?

Le public hurle en masse « Non ! » à la question de Marie. Les sifflets se font entendre à travers la salle. D’un signe de la main, Marie demande le calme à la salle.

L’extrême droite n’existe pas en Frôce, il n’y a jamais eu d’extrême droite. Mais il parait que nous, membres fiers et dignes de l’Alliance Nationale serions de dangereux extrémistes n’ayant qu’un seul objectif : mettre à feu et à sang la République, les minorités ethniques et notre système social. Mais rien de tout cela n’est pas l’objectif de l’Alliance Nationale. Si je vois parmi vous des enfants, des parents, des étudiants, des retraités, des entrepreneurs, des fonctionnaires, des médecins, c’est bien que notre parti, votre parti n’a rien d’un parti extrémiste qui met en place une ségrégation au sein de la population interne au parti. Mais vous le savez, le seul pain de la gauche, c’est de critiquer nos idées, nos programmes et encore plus notre programme sur les questions de société qui met un énorme coup de pieds à la nomenklatura d’Aspen qui vous dit comment il faut penser sur les sujets de sociétés. Mais nous, membres de l’Alliance Nationale, nous avons aussi des choses à dire parce que nous défendons nos valeurs,
Parce que nous défendons nos idéaux,
Parce que nous défendons une certaine idée de notre pays,
Parce que nous défendons la Frôce !

Le public se lève comme un seul homme et acclame Marie. Des centaines de drapeaux sont agités par les militants.

Les questions de société, parlons en justement. Il paraitrait qu’au XXI siècle, certaines idées préconçues doivent être formalisées et adoptées par tout un chacun. Par exemple, le mariage homosexuel. Il paraitrait que ceci est un progrès. Non, c’est une évolution. Evolution que nous rejetons parce que ce n’est pas le sens dans lequel la société frôceuse doit aller selon nous. Vous voyez, j’ai la prudence et l’honnêteté intellectuelle de dire, selon nous et pas c’est comme ça, vous n’avez pas le choix. La démocratie offre quelque chose qui s’appelle le débat. Par conséquent, nous avons le droit de débattre et nous débattrons. Le mariage homosexuel est en vigueur en Frôce, soit, nous allons nous adapter à cette situation.

Que proposons-nous ? L’union civile qui effacera purement et simplement le terme de mariage du Code civil. Il s’agit là d’une première réforme de société majeure que nous proposons au peuple de Frôce. Le mariage est un acte religieux repris par le Code civil, cela n’est plus contestable. Si nous reconnaissons le droit aux homosexuels d’être égaux en droits vis-à-vis des hétérosexuels, notamment lorsqu’il y a un enfant au milieu, cela ne doit pas pour autant devenir la porte ouverte à tous les excès. L’Alliance Nationale n’a aucune leçon de modernisme à recevoir sur cette question. Il serait stupide de nier une situation dans laquelle se trouve des milliers de familles et donc, des milliers d’enfants. L’union civile permettra de distinguer l’acte civil devant l’Etat de l’acte religieux fait dans une Eglise par exemple. Les individus pourront toujours s’unir devant le curé et cela constituera bien un mariage au regard de la religion mais plus au regard de l’Etat parce que ces mêmes individus auront eu à s’unir officiellement devant le maire de leur commune auparavant. Toutes les religions présentes en Frôce s’oppose au mariage homosexuel, par conséquent, adaptons les mots aux situations. Les droits seront les mêmes pour un homosexuel que pour un hétérosexuel qui souhaite s’unir avec la personne de son choix et l’avenir des enfants sera ainsi protégé. Voilà une société qui sait s’adapter aux temps modernes, voilà une des idées de notre projet de société !

Applaudissements de la salle dont une large partie est constituée de parents et d’adolescents. C’était une volonté de Marie que d’avoir un public concerné par les questions de société.

Autre idée préconçue du XXI siècle que l’on tente de nous faire avaler par tous les moyens que ce soit : les mères porteuses. Pour les plus connaisseurs, ils entendront parler de gestion pour autrui. Je m’y oppose en tant que femme tout d’abord parce que c’est la porte ouverte à la marchandisation du corps de la femme. Saviez-vous qu’il existait aux Etats-Unis dans les Etats où la pratique est légale des catalogues de femmes pour éventuellement décidé si votre enfant doit être plutôt blanc, plutôt mate de peau, avoir des yeux de couleurs, roux et d’autres caractéristiques ? Mais où va-t-on ? Où se fait le miracle de la vie dans ces conditions-là puisqu’il est possible de payer pour avoir l’enfant idéal, c’est une grave perte de morale pour un Etat, quel qu’il soit. Refuser cette pratique c’est accorder un sens au hasard de la rencontre. C’est simplement et uniquement un contrat de vente dont l’enfant est objet et une forme d’esclavage moderne librement consenti.

Mais au-delà de ça, les conséquences physiques et psychologiques des mères porteuses seraient majeures, aussi bien pour l’enfant, que pour la mère biologique, que pour le couple qui adopterait cet enfant. Et que dire alors de l’atteinte portée au principe à valeur constitutionnelle que la Cour Suprême a reconnu à savoir la non-patrimonialité du corps humain que constituerait pourtant une légalisation de la gestation pour autrui ? Toutes ces questions, ils ne vous répondront pas. Ils expliqueront seulement que c’est dans l’air du temps et qu’il faut nous aussi le faire. Seulement, pour mesurer les conséquences d’une décision sociétale, il faut un droit de regard d’au moins dix années, ce que personne n’a pour l’instant sur cette question. La Frôce ne doit pas être une terre d’expérience. Les nouvelles familles, ce n’est pas ça. Le respect de l’enfant comme un sujet de droit et non comme un objet de droit doit être défendu jusqu’au bout. Mes amis souhaitez-vous réellement que la Frôce devienne ce type de société ?

« Non à la GPA ! Non à la GPA ! » Répond en chœur et à l’unisson le public à la question de Marie.

Mais au-delà de toutes ces questions sociétales, c’est bien de solidarité dont notre pays manque cruellement ces derniers jours. En effet, vu que rien n’est fait par le gouvernement, il se trouve que nous connaissons une grave crise de la solidarité dans le pays. Les représentants du monde associatif que je rencontre me le disent tout le temps. Il n’y a personne derrière pour les encourager, les remercier, leur accorder des crédits supplémentaires pour mener à bien toutes missions que l’Etat ne peut efficacement assurer. Je veux changer cela. Je n’ai pas la prétention de changer le monde, non, je veux changer l’état de la solidarité qui existe dans notre pays après tant d’année de no man’s land sur le sujet. Par conséquent, nous affirmons que tout revenu minimum garanti doit donner lieu à une activité dans la société, payée ou gratuite, public ou privée.

Quand on vit du travail des autres, la moindre des choses, c’est d’apporter également une contribution à l’œuvre générale, modeste ou importante. On ne peut pas se lever à midi et regarder la course hippique de treize heures pendant que les travailleurs du pays transpirent à la tâche pour financer son revenu minimum. La solidarité, ce n’est pas dans un seul sens. On reçoit l’aide de la collectivité donc on doit lui montrer que l’on est digne de la recevoir. Tout comme il deviendra obligatoire pour obtenir une aide sociale quelconque de justifier de la citoyenneté frôceuse. Comment peut-on imaginer qu’à l’heure actuelle, des immigrés qui n’ont pas de papiers touchent des prestations sociales que vous payez en vous levant tous les matins et en payant soixante taxes par an ? Quelle injustice ! En choisissant l’Alliance Nationale, cette situation deviendra l’âge de pierre et vous n’en entendrez plus parler.

Le public, debout et visiblement conquis, scande des « Marie Présidente ! Marie Présidente ! ».

La solidarité, elle s’exprime aussi dans notre système de santé à travers nos médecins généralistes, nos hôpitaux, nos infirmières. La santé, elle est aussi présente dans tout un volet de prévention qu’il est important de promouvoir auprès de la jeunesse frôceuse. Nous avons fait une proposition innovante et majeure dans ce domaine-là : la création d’une carte santé jeune 15/20 ans qui donnera droit à la gratuité d’une consultation médicale par trimestre auprès d’un spécialiste. Cette consultation restera secrète et purement privée entre le médecin et le patient. On le sait, beaucoup de jeunes filles ne veulent pas consulter un gynécologue par exemple par honte ou crainte de voir leurs parents prendre des sanctions à leur encontre. Mais la santé de nos enfants n’a pas de prix et il doit être ouvert à tous les enfants de Frôce la possibilité de consulter un médecin pour quelque problème ou interrogation que ce soit. La honte ne doit plus guider les jeunes filles de parents immigrés pour qui consulter un gynécologue à 16 ans est une honte pour eux et sur la famille toute entière. Puisque l’Etat ne peut pas intervenir dans le fonctionnement intellectuel dépassé de ces individus, alors il nous faut prendre nos responsabilités et dire à cette jeune fille qu’il y a toute une nation derrière elle qui l’encourage et la protégera si elle en avait le besoin. Ça c’est la solidarité !

Le public reprend en chœur les propos de Marie « Solidarité ! Solidarité ! ».

Toujours vis-à-vis de la question de la jeunesse, nous proposons de faciliter l’utilisation de moyens contraceptifs pour diminuer les cas d’avortement qui sont aujourd’hui de plus en plus nombreux. Notre parti, l’Alliance Nationale ne s’oppose pas à l’avortement, nullement, au contraire d’un parti qui se dit patriotique mais qui n’est en rien patriotique et dont le président n’a aucune idée de la place réelle de la femme au XXI siècle. Mais passons, l’heure n’est pas à la polémique. Une femme, en tant que sujet de droit, en tant que propriétaire de son corps doit être en mesure de décider elle-même de son avenir et de savoir si elle souhaite, ou non, garder un enfant. A partir du moment où elle sait qu’elle ne le désire pas, il est inconcevable de lui dire non. Pour quelle conséquence une fois l’enfant arrivé ? Un abandon de l’enfant ? Une perte de relations avec sa famille ? Une vie scolaire détruite ? Non. Nous ne voulons pas de ça. Et honte aux professeurs de l’avortement de confort ! Comment peut-on décemment dire qu’une femme fait exprès d’avorter ? Mais dans quel pays vivons-nous !

L’avortement est une décision douloureuse, probablement la plus grave décision que peut prendre une femme. C’est ensuite un trouble physique qui peut engendrer des conséquences, c’est-à-dire tout bonnement que l’avortement diminue le taux de fécondité et de pouvoir donner la vie à nouveau plus tard. L’avortement c’est aussi un grave trouble psychologique chez la plupart des femmes. On ne peut pas rester de marbre quand on vous enlève un potentiel enfant, votre potentiel enfant, de votre corps. C’est impossible. Alors j’en conjure les opposants les plus farouches, qu’ils aillent dans les cliniques, qu’ils aillent d’eux-mêmes constater l’état de ces femmes qui décident, courageusement, d’avorter pour se rendre compte que ce n’est ni un confort, ni une prise de risque consciente, ni rien d’autre hormis un traumatisme. Un peu de dignité.

Emue, Marie s’arrête de parler pendant quelques instants. Le public l’applaudit et pour l’encourager à reprendre, il scande son prénom « Marie ! Marie ! ». Elle sourit, prendre un verre d’eau puis reprend son discours.

La solidarité, c’est certes les questions de filiations, c’est certes la question de la transmission de la vie, c’est certes la question de la bonne santé de notre jeunesse, c’est certes la question de la totale décision d’un être humain quant à la gestion qu’il veut faire de son corps. Mais c’est aussi donner à chacun toit sous lequel vivre. C’est à l’Etat d’agir en ce sens. Les paroles en l’air ? Vous en avez entendus, et moi aussi, et j’en ai marre. Je ne suis pas venu ici à Symphorien pour vous tenir un discours que vous avez déjà entendu. A l’heure où une crise sème la panique dans le monde entier, où l’austérité gagne petit à petit tous les pays industrialisés de la planète, nous devons nous assurer du bienêtre de nos concitoyens. L’existence d’un seul sans-abri au XXI siècle quand nous produit pas loin de mille milliard de richesses chaque année en Frôce est inconcevable. L’échec des politiques menées par la gauche ces dernières années quand ils étaient au pouvoir démontre qu’une réforme des politiques autour du logement est nécessaire.

Face à cette situation, nous proposons la construction de logements ultra sociaux chaque année pour les citoyens frôceux sans-abris. L’attribution serait temporaire et préalablement définie, de l’ordre plusieurs semaines. Ce toit donnera à l’individu bénéficiaire des possibilités : trouver un emploi, se refaire un moral, se refaire une santé, discuter, vivre mieux. Il n’y a pas de question à se poser quant à l’intérêt d’une telle mesure, si ce n’est : c’est pour quand ? Je prends l’engagement devant vous ce soir de décider des premières constructions dans la semaine de notre prise de pouvoir. Et hélas, nous ne participions pas au pouvoir, en qualité de députée, je présenterai moi-même une loi ayant vocation à autoriser, par décret, ces constructions de logements ultra-sociaux. Il en va de la dignité de nos compatriotes à la rue, il en va de la dignité de tous et notamment du responsable politique qui promet monts et merveilles mais qui ne fait rien.

A nouveau, la foule accueillit le discours avec engouement. Marie décida de poursuivre dans sa lignée pour conclure son discours. Tout le monde restait debout.

Des solutions existent, occupons-nous des véritables problèmes que rencontrent la population. Il y a tellement à faire qu’un seul mandat ne nous suffirait pas. Mais nous ferons notre maximum. Je vous ai dit depuis le début de cette campagne que je venais vous tenir un langage de vérité, je n’ai pas l’intention de faillir à cette promesse. Ma relative jeunesse dans le milieu politique me permet de vous dire aujourd’hui qu’il est nécessaire de marcher ensemble vers un objectif commun : la cohésion sociale du pays. Et nous ne pourrons pas nous regarder dans un miroir bien longtemps en bombant le torse tant qu’aux pieds de notre immeuble, un pauvre homme dort chaque soir dans la rue par des températures extrêmes. La politique sociale de l’Alliance Nationale n’aura qu’un objectif : être au service de la population frôceuse.

Parce qu’avant de nous occuper des malheurs des autres, il faut nous occuper des nôtres et des maux dont souffre notre population. Parce qu’avant de trouver un logement à un clandestin, il nous faut trouver un logement au citoyen frôceux qui travaille mais qui n’a pas assez pour se payer un loyer dans les grandes villes. C’est probablement du bon sens, mais le bon sens n’est pas l’ennemi du politique, il en est l’ami fidèle quand il le mérite. Je ne suis pas en dehors des réalités comme bon nombre de gauchistes, usés par la pratique du pouvoir. Et encore, si cette pratique était bonne, mais non, elle est terriblement mauvaise. Et vous avez encore des gens, qui n’ont rien fait quand ils étaient au pouvoir, qui viennent parler d’un cordon sanitaire pour un parti qui fait avancer le débat, qui propose des solutions. Nous offrons un espoir, et ça, ils en ont peur. Voilà ce que je suis venu vous dire ici à Symphorien.

Mes amis pour que la Frôce soit enfin une République solidaire, votez et faites voter Alliance Nationale le 20 janvier !

Vive la République,
Vive la Frôce ! »

Marie quitta le pupitre sous les hourras du public. Les drapeaux frôceux étaient agités de tous bords. Une dizaine d’enfants montèrent sur scène aux côtés de la tête de liste patriotique pour chanter l’hymne national. Marie avait encore reçu un bouquet de fleurs aux couleurs de la République pour l’occasion. Elle saluait alors la foule d’une main tout en agitant son bouquet de l’autre. Quand vint la musique de l’hymne national elle mit sa main droite contre son cœur puis l’entonna avec force et vigueur aux côtés des milliers de militants présents dans la salle.
Une fois l’hymne fini, elle descendit de la scène sous des applaudissements. On pouvait apercevoir un mouvement de foule important autour d’elle. Elle signa beaucoup de photos où elle apparaissait tout en embrassa bon nombre de jeunes garçons, sensible à son charme. Le tout, sur fond de musique électro du groupe français M83, devenu musique de campagne de la candidate.
Alors qu’elle serait des mains à tout bout de champ, elle prit le temps de répondre à un journaliste de la chaîne de télévision Canal 4, très intéressé pour recueillir les impressions de la candidate et tête de liste de l’Alliance Nationale après ce meeting.

Madame Delaunay, la campagne électorale touche à sa fin, une adhésion s’est faite autour de vos valeurs et de vos idées, votre stratégie électorale a donc été payante. Quel est votre avis sur tout cela ?

« Oh vous savez, je ne suis pas ici pour commenter les commentaires des commentateurs de la vie politique. S’ils estiment que ma campagne qui est celle de tous les militants du parti a été la bonne, alors j’en suis ravie, mais je me méfie toujours de l’avis des commentateurs. Avant cette campagne, nous étions les parents pauvres du patriotisme, aujourd’hui, nous sommes pour ces mêmes gens les porteurs d’un nouveau courant qu’ils n’imaginaient pas aussi puissant. Il y a donc du bon et du mauvais dans ce qu’ils racontent, ils ne seraient pas journalistes sinon ! Mais la campagne n’est pas finie. Loin de là. Vous savez qu’il nous reste encore un dernier meeting à faire, le dernier jour de campagne à Casarastra. J’ai bien l’intention de faire de ce rendez-vous un succès total pour conclure cette belle séquence. Je sais déjà que des dizaines de milliers de frôceux se sont donné rendez-vous dans la capitale de Catalogne, ville de caractère, pour venir soutenir notre mobilisation. J’ai hâte d’y être. Mais je dois vous laisser, mon équipe m’attend. Vive la République, vive l’Alliance Nationale et vive la Frôce ! »

Elle rejoignit les coulisses du Zénith où l’attendait des amis, des proches et son équipe de campagne. La journée avait été une grande réussite mais le repos n’était pas pour maintenant, la campagne était encore longue, très longue.
Fondatrice de l'Alliance Nationale
Ancienne Présidente de l'Assemblée Nationale
Ancienne Représentante parlementaire
Verrouillé

Retourner vers « Symphorien »