[Législatives juin 2013] Meeting UDR - Aspen

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François Bertrand
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[Législatives juin 2013] Meeting UDR - Aspen

Message par François Bertrand »

LA FRÔCE ENSEMBLE
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Le seul et unique meeting de l'Union pour une Démocratie Républicaine allait se dérouler à Aspen, capitale de la République Frôceuse. Il avait été minutieusement préparé par les cadres du parti pour donner une image claire, précise et sans ambiguïté des valeurs portées par le mouvement républicain. Se succéderaient François Bertrand et Eric De Labarre. Chacun d'entre eux allait présenter au peuple de Frôce le projet politique de l'UDR. Un projet de rassemblement, d'unité au-delà des clivages. Un projet qui pose comme base le pragmatisme et le déni de tout sectarisme idéologique.

Le meeting allait se dérouler en plein air, dans une grande place de la capitale où étaient disposés grands écrans, micros et estrade. La foule rassemblée pour l'occasion était diverse. Il y avait des paysans, des ouvriers, des riches, des gens de la classe moyenne, des jeunes, des trentenaires et des personnes âgées. La plupart étaient militants, d'autres étaient attirés par les tracts distribués à la sortie des métros ou par les principes défendus par le nouveau parti sur l'échiquier politique.


En attendant l'arrivée des candidats UDR aux législatives, l'équipe chargée de la sono commença à mettre de l'ambiance en diffusant "Suffocation Blues" des Black Pistol Fire.



C'est alors qu'une série de voitures noires teintées déposa l'intégralité des candidats aux législatives comprenant la tête de liste, André Cesari, Angelina Fernandez et Eric De Labarre. Il y avait également Mike Harper, un ténor de la vie politique frôceuse qui avait décidé de faire son retour au sein de l'UDR.
François Bertrand monta sur l'estrade en apparaissant de manière décontractée. Vêtu d'un costume Versace et d'une cravate bleue ciel à rayures, il s'approcha du micro en levant la main droite pour saluer toute la foule présente en esquissant un sourire jovial. Il semblait ému du rassemblement de nombreux frôceux réunit devant lui. Alors après un silence d'une dizaine de secondes, pour laisser l’enthousiasme du public s'exprimer, il hurla d'une voix tonitruante et très passionnelle :



"PEUPLE DE FRÔCE !"


Des cris de joie résonnèrent sur toute la place, amplifiés par le dispositif de son présent sur les lieux. La plupart des caméras des grands médias frôceux enregistraient le meeting, attendant avec impatience la contre-attaque de l'UDR pour se démarquer du meeting de l'ARC.
Tous les journalistes présents remarquèrent à quel point la détermination des hommes forts du parti était forte pour remporter ces élections. Tous les candidats avaient l'intention de défier les sondages et les a priori. Il fallait coûte que coûte que le parti remporte les élections en étant sur le podium, plus précisément à la tête de ce podium.


"Merci. Merci infiniment d'être là. D'être là tous ensemble pour manifester votre attachement à des valeurs simples, à des valeurs de bon sens qui permettent à notre pays - auquel nous sommes tous tant attachés - d'exister avec des citoyens qui se tiennent main dans la main. Main dans la main non pas par angélisme, mais pour dire à quel point la Frôce est un pays unit. Pour dire à quel point la Frôce est un pays solidaire avec les siens, solidaire avec les autres.
Un pays qui prône la réconciliation, un pays qui respecte son Histoire et son héritage culturel. Mais surtout un pays qui sait s'ouvrir aux autres et, avec humilité, reconnaître le talent qui peut exister ailleurs.
La Frôce, c'est un pays qui veut réussir, qui a de grandes ambitions. C'est un pays qui a vécu tant d'expériences politiques qu'il ne peut plus se permettre l'expérience d'un échec pour son avenir. C'est un pays qui est fier de son identité et de son apport dans le monde.

Les élections de juin 2013 sont cruciales pour notre pays. Elles s'inscrivent dans un contexte précis, celui de l'instauration d'un nouveau système politique. Précisément ça veut dire quoi ? On nous baratine nuit et jours des vérités générales à la télé ou dans les articles de presse. Les frôceux doivent savoir ce que c'est. Ils doivent comprendre ce qui les attend et la manière dont on a voulu concevoir la politique de demain. Ils ne doivent pas le savoir parce qu'ils sont de droite ou de gauche. Ils ne doivent pas le savoir parce qu'ils détestent Vincent Valbonesi ou non, ils ne doivent pas le savoir pour aimer ceux qui prennent le temps de le leur expliquer. Non. Ils doivent le savoir parce qu'on est en démocratie. Et oui, en démocratie c'est pas ce que certains bien-pensants veulent pour une nation qui est appliqué, c'est ce que veut le peuple qui compte. Ce peuple qui délègue sa souveraineté à des représentants sensés adopter des textes de loi parce que ces textes de loi correspondent à la volonté de chacun des citoyens frôceux.

La nouvelle Constitution est simple et claire. Elle va instituer une séparation stricte entre les 3 différents pouvoirs qui existent dans une société humaine y compris chez nous en Frôce. N'écoutons pas les chroniqueurs ou les commentateurs "spécialistes" qui ne sont en fait spécialistes de rien. Ces commentateurs qui vous expliquent qu'il s'agit de donner plus d'importance à tel ou tel pouvoir qu'il soit exécutif ou législatif. Montesquieu lui-même se retournerait dans sa tombe s'il entendait pareil bêtise.
L'explication elle est simple. Hier et aujourd'hui, nous avons été et nous sommes dans un régime de type parlementaire où la séparation des pouvoirs est souple. Il s'agit pour la représentation nationale - c'est à dires vos députés, vos représentants - de cumuler l'essentiel du pouvoir politique notamment en dominant le pouvoir exécutif. Dans ce cas de figure, l'exécutif et le législatif ont une proximité malsaine parfois incestueuse qui instaure une certaine connivence entre les personnalités politiques dans leur manière de conduire la politique nationale.
Dans un régime de séparation stricte des pouvoirs, l'exécutif n'est pas à la merci du législatif et il peut engager son action au service des citoyens sans entraves mais dans le respect d'une légitimité démocratique essentielle et nécessaire.

Ce n'est pas du blabla. Nous voulons dire la vérité aux frôceux.
Je suis président de l'Assemblée Nationale et je représente un grand parti qui dispose d'un nombre important de sièges grâce au soutien des frôceux. Si le parti politique que je représente l'avait voulu, le gouvernement d'Abigail Tomas aurait sauté depuis longtemps. C'est ce que bon nombre d'analystes du dimanche et de politistes éphémères ont voulu prophétiser en déclarant d'avance l'échec de la stabilité gouvernementale.
Oui je peux surprendre en parlant de choses dont on ne devrait pas parler. MAIS JE M'EN MOQUE ! Je suis libre ! Je n'ai de leçons à recevoir de personne ! Je ne suis responsable que devant le peuple de Frôce ! Et c'est également le credo que martèlent l'ensemble de mes amis qui sont ici à mes côtés pour défendre également leur candidature à ces élections législatives !

Oui peuple de Frôce! Nous voulons te dire les choses en face ! Nous voulons te dire la vérité !

J'ai eu l'occasion de m'entretenir avec Mme le Premier ministre à l'occasion de son investiture. Nous avions eu une relation franche et sincère qui aurait pu rester loyale et cordiale si Mme Tomas avait pris la peine de me faire confiance et de ne pas voir en moi le manipulateur politique et machiavélique que beaucoup décrivent.
Si je l'avais souhaité et en prétextant les nombreux couacs du gouvernement, j'aurai pu faire en sorte qu'il TOMBE, comme on dit en politique. Mais non, je n'en voyais pas l'intérêt. Je considérai que l'union nationale dans un parlement où il est difficile de rassembler une majorité de gouvernement était nécessaire pour la stabilité politique de notre pays.
Aujourd'hui on connait bien les défauts inhérents au système de séparation souple des pouvoirs. Chers compatriotes, nous vous le disons les yeux dans les yeux. L'UDR appellera à voter en faveur du référendum sur la Constitution. Notre position est claire, elle n'est ni ambiguë ni hypocrite!


Des applaudissement et des hurlements de joie scandant les noms des candidats UDR font vibrer la grande place où se tient le meeting.


Frôceuses, Frôceux !
Nous sommes profondément attachés à l'éducation de nos enfants, à la sécurité des biens et des personnes ainsi qu'au rayonnement de la Frôce dans le monde entier !
A ceux qui remettent en cause notre attachement à cette formidable institution qui socialise nos enfants, c'est à dire l'Ecole Républicaine, nous leur disons HONTE A VOUS ! Honte à vous d'être si démagogues au point de vous vanter d'un bilan qui est certes considérable, mais qui ne doit pas vous permettre de vous enorgueillir en disant à vos adversaires politiques : "seuls NOUS, soutenons une politique d'éducation efficace" !
Fiers d'une tradition française qui nous a permis d'hériter notamment des hussards de la République, nous voulons que les professeurs soient valorisés dans leur métier. Nous voulons augmenter leur rémunération de 10%. Nous voulons ainsi par ce geste fort de sens et de symboles dire tout notre attachement à l'apport considérable que les enseignants ont dans la construction de l'esprit critique chez chaque élève scolarisé ! Formant par la même occasion des apprentis-citoyens qui soient à même de s'intégrer pleinement dans la vie publique.
Nous voulons réduire à néant l'échec scolaire, redorer l'ascenseur social frôceux et orienter au mieux les élèves vers des filières qui puissent correspondre à leur projet professionnel, vers des filières qui puissent les épanouir !

A ceux qui remettent en cause notre pragmatisme dans la conduite de la politique étrangère, nous leur disons "Vous êtes des hypocrites!".
Oui ! Des hypocrites! Tout le monde sait, vous y compris, que les affaires étrangères ne se dirigent pas avec angélisme sur la base d'une politique de bisounours! Oui la Frôce a des intérêts à protéger, oui la Frôce doit prôner une politique étrangère forte de sens pour s'imposer dans les discussions internationales ! Oui nous sommes favorables à la realpolitik et à une diplomatie pragmatique. Mais ce ne sera jamais, entendez-moi bien, ce ne sera jamais l'excuse idéale pour renier nos principes élémentaires. Quand je parle de principes, je veux parler de ces principes que nous appliquons chez nous avec fierté et honneur. En particulier les principes que notre devise nationale évoque. La souveraineté de tous les Etats doit être respectée. Nous ne sommes pas de ceux qui, comme Bernard Kouchner, évoquent le devoir d'ingérence.
Si nous devons entretenir des relations diplomatiques avec toutes les nations du monde quelque soit leur régime, il est hors de question de nous considérer comme ennemis des peuples opprimés. Et quand bien même la pensée occidentale voudrait voir ces peuples comme opprimés alors que leur politique intérieure n'est que la conséquence d'un choix souverain, nous encouragerons les services diplomatiques à favoriser le dialogue avec l'Occident et les valeurs qu'il prône afin que chacun, des deux côtés, comprenne le sens des choix philosophiques et idéologiques pris. Nous refusons l'impérialisme, de quelque côté qu'il soit.

Je laisse désormais la parole à Eric De Labarre. Vous ne le connaissez que très peu, ou du moins vous avez appris à le connaître lors des débats télévisés qui ont animé cette campagne électorale.
Je veux d'abord d'abord lui dire merci. Lui dire merci pour la grande contribution qu'il aura apporté à l'UDR dans cette élection. Vous n'imaginez même pas tout ce qu'il a pu réaliser à mes côtés.


Une fois le discours de François Bertrand achevé, Eric De Labarre monta à son tour sur l'estrade en faisant une accolade au président du parti. François tendit le micro avec un large sourire à son ami, un patriote dont il avait su remarquer l'immense talent et qui peut être un jour aurait un brillant destin politique.

Eric De Labarre fit le signe "V" de la victoire avec un regard profond et enthousiaste qui exprimait toute l'affection qu'il avait pour ceux qui étaient en train d'assister au meeting. Il dirigea le micro près de ses lèvres et, de manière détendue, il prononça son discours tout en se promenant de part et d'autre de la grande estrade qui avait été mise à disposition pour le meeting. Il fallait donner une image moderne et originale au mouvement et c'est avec une parole politique décontractée que cette image allait mieux passer.


"Mes chers amis, je tiens à remercier, tout d'abord, François Bertrand pour son soutien et sa grande humanité à mon égard. C'est grâce à cet homme que je suis devant vous, aujourd'hui, pour vous exposer nos convictions les plus profondes, celles qui nous animent, celle qui nous rassemblent. Car vous le savez, c'est ensemble que nous accomplirons de grandes choses pour la Frôce. Ensemble, nous poursuivrons la protection des PME et des TPE avec notamment, une exonération totale de charges pendant au moins deux ans pour tout embauche de senior ou de chômeur. Nous inciterons également les banques à investir davantage et nous rendrons le premier dépôt de brevet gratuit. Ainsi, nous irons vers la croissance et nous inverserons la courbe du chômage. Là où certains proposent d'ouvrir des débats ou de simples discussions à propos de l'emploi, nous, nous proposons des mesures concrètes et réalisables. Ensemble, nous permettrons aux chômeurs de se former et d'accéder à un emploi dans un secteur d'activité promettant, dans un domaine d'avenir. Ensemble, nous réformerons les collectivités territoriales pour veiller à une gestion optimale des deniers publics. Ensemble, nous instaurerons la stabilité économique.

Ce que j'essaie de vous dire c'est qu'au delà des divergences et des différences, nous pouvons nous réunir autour d'un idéal commun, celui de voir un jour une Frôce où tout le monde a du travail, une Frôce où le système éducatif est exemplaire, une Frôce où l'insécurité n'a pas sa place. Bref, un Frôce radieuse qui au regard de son histoire aura su progresser pour tendre vers un idéal de vie qui n'est pas utopique mais au contraire bien réalisable. Une seule condition : c'est ensemble que nous pourrons atteindre cet objectif !

Pour finir je voudrais vous dire que lorsque vous voterez ce dimanche, vous devrez le faire en conscience. En conscience tout en pensant à votre histoire passée. En pensant aussi au présent mais surtout à l'avenir. A l'avenir de vos enfants et à l'avenir de vos petits-enfants. et, j'en suis convaincu, c'est avec votre coeur que vous choisirez vos représentants.

Je vous remercie !
"

Alors qu'Eric de Labarre finissait son discours, des applaudissements résonnaient de part et d'autre de la scène.
La troisième partie du meeting était destinée à une séance de questions-réponses. Aussi le directeur de campagne, André Cesari, donna t-il la parole à plusieurs interlocuteurs qui souhaitaient interpeller les candidats UDR selon une liste d'intervenants sélectionnés pour cette étape du meeting.

Une personne âgée s'exprima, cette brave dame fut la première à être autorisée à prendre le micro :


"Madame et Messieurs les candidats UDR, tout d'abord je tenais à vous remercier de me donner la parole. C'est une bonne chose que vous donniez la parole au peuple de Frôce, vous semblez sincère dans vos ambitions de rassembler, d'unir et de ne laisser personne sur la touche.
Madame, messieurs, je me présente. Je m'appelle Mireille Deville. J'ai 64 ans et je vis à Casarastra.
J'ai deux questions à vous poser. Voici la première.


Elle enfila ses lunettes et commença à lire ses notes :

"Ma ville a longtemps été administrée par Vincent Valbonesi. M. Valbonesi semble être de la droite républicaine voire même du centre républicain. Ses engagements se rapprochent de l'Union pour une Démocratie Républicaine, alors pourquoi ne pas le soutenir dans sa réélection à la présidence de la République ?
Ma deuxième question porte sur votre programme politique. Comme vous le remarquerez, je suis une vieille femme. Certains me traitent de vieille bique (rires dans la place), et je porte la voix de nombreuses vieilles personnes qui veulent finir leurs jours en paix et sans soucis matériels ou psychologiques. Alors oui je suis un peu crûe dans ce que je veux vous dire, mais depuis mon plus jeune âge je m'engage auprès de la droite républicaine et sociale. Dans votre programme, je ne vois aucune proposition en faveur de nous les personnes âgées! Nous sommes vos pères et vos mères, parfois vos grands parents! nous méritons tout le respect qui nous est dû ! Je vous remercie.
"

C'était François Bertrand qui allait répondre à sa question. Avant de répondre, il invita le public à applaudir la prestation de cette courageuse femme tout en rappelant les valeurs familiales que prônaient l'UDR. Des valeurs qui allaient dans le sens du respect des aînés et du respect de l'héritage qu'ils pouvaient transmettre aux jeunes générations

"Madame Deville, merci pour vos questions. Elles sont franches et sans ménagement. C'est donc avec beaucoup de plaisir que je vais y répondre.
S'agissant de l'élection du président de la République, vous avez raison de poser cette question. Cette question est pertinente et bon nombre de frôceux se la posent. Je vais vous répondre simplement, sans répondre à côté, sans faire dans la langue de bois.
Vincent Valbonesi a clairement dénigré la candidature à l'élection présidentielle d'un membre désigné par l'UDR en s'attaquant directement à la personne. Je parle bien sûr de moi même. Cette attaque personnelle est inadmissible de la part d'un homme qui veut représenter le peuple de Frôce mais qui méprise certaines personnalités politiques qui ont bénéficié de la confiance et du suffrage des frôceux.
Par ailleurs, Vincent Valbonesi est soupçonné d'être mêlé à des affaires de corruption aux côtés de Sébastien Cappel. Alors oui, il faut respecter le principe de présomption d'innocence, mais mon avis personnel est tranché. Et cet avis n'engage que moi. J'ai bien connu l'homme à l'époque du RPR auquel vous avez sûrement dû militer. Je sais donc de quoi lui et le PDG de Kent&Dereck peuvent être capables.
"

Il fit une pause, il réfléchit quelques secondes avec un regard vague puis se concentra à nouveau en observant la foule :

"Je veux vous dire une chose. Notre mouvement n'a appelé à soutenir aucun candidat. Chacun est libre de son choix et c'est d'autant plus vrai que l'élection présidentielle est censée ne représenter aucun dogme ni aucune idéologie. J'ai fait mon choix, celui de voter pour Marc de St-Imberb, libre à vous de faire le vôtre en votre âme et conscience.

S'agissant de votre deuxième question, nous attachons beaucoup d'importance à ceux qui sont sur le point de nous quitter. Pardonnez moi la brutalité de ces paroles, mais je n'ai pas pour habitude de calculer ce que je dis dans le seul but de faire plaisir à ceux qui m'écoutent.
L'UDR tient beaucoup au respect des valeurs familiales et il y a des conservateurs au sein de notre parti politique. Nous les respectons autant que nous respectons les autres courants politiques de notre mouvement fédérateur.
Personnellement, je souhaite que la prochaine législature mette en place un système de maisons de retraite qui puisse être le contre-exemple de ce qui existe dans les pays modernes. Il faut que les maisons de retraite en Frôce soit une source de joie et d'épanouissement pour des gens comme vous, madame, qui nous ont élevé, qui ont éduqué la jeunesse de Frôce. Je refuserai, et je pense que les autres candidats UDR sont de mon avis, que les personnes âgées soient ignorées et méprisées par l'Etat et le service public.
De la même manière, nous inciterons les familles à prendre soin des grands-parents par des mesures favorables pour ce choix. La Frôce doit être un pays solidaire et s'il faut des maisons de retraite, nous devons aussi soutenir les familles qui le veulent à s'occuper des personnes âgées avec lesquelles elles ont un lien de parenté
"

Après Mireille Deville, André Cesari donna la parole à Franck Louvrier, un ouvrier qui travaillait dans une usine d'armement bien connue du pays.

"Mesdames et messieurs.
D'abord hein, je veux remercier toute l'équipe de campagne de l'UDR pour nous proposer une vision novatrice et sincère du destin politique de la Frôce. Non mais vraiment, hein, on a envie de vous croire.
Mais j'ai une petite question. Vous comptez faire quoi contre les patrons qui se remplissent pleins les poches alors que nous on crève la dalle?J'ai adhéré à l'UDR parce que c'est un parti patriote qui défend des valeurs républicaines et sociales tout en défendant le travail des entrepreneurs. Etant moi même ouvrier, hein, je respecte les patrons qui se donnent à fond, qui se donnent corps et âme pour leur boîte. J'ai bossé pour une PME il y a 2 ans et je sais à quel point les patrons de PME s'investissent chaque jour et essaient de garantir le meilleur avenir possible aux salariés.
Donc en fait, ma question c'est celle là. Que comptez vous faire pour éviter les dérives chez les patrons ou actionnaires qui veulent s'enrichir au détriment de ceux qui comme moi apportent leur savoir-faire et leur force de production ?! Merci beaucoup
"

Un autre candidat de l'UDR se présenta à son tour pour répondre aux inquiétudes exprimées par Franck. Après lui avoir tendu la main, il l'invita sur l'estrade et s'adressa à lui devant toute la foule en face à face.

"Cher Franck, je comprends parfaitement bien tes inquiétudes. Je vais te dire, ça étonnera beaucoup de gens qu'on puisse accueillir à nos côtés un ouvrier, comme si nous étions le parti communiste frôceux. Mais comme mon ami François l'a déjà dit, l'UDR veut rassembler toute la nation, tout le peuple frôceux sans aucune distinction. Alors je vais me permettre de te répondre point par point en espérant que ma réponse puisse renforcer ton engagement au sein du mouvement.

L'UDR veut protéger les salariés. Non pas pour nous donner une belle image ou pour faire plaisir gratuitement, non, mais parce que le salarié produit et qu'il porte tout le travail qui fait que notre pays est un si grand pays.
Nous voulons que la période de chômage ne soit pas une période difficile qui décourage le chômeur. Nous voulons que chaque foyer, quelque soit son milieu social, puisse accéder pleinement aux systèmes de soin. Mais par dessus tout, nous voulons aider chaque frôceux dans la précarité à s'élever afin qu'il puisse s'offrir dignement l'avenir auquel il aspire. C'est tout le rôle de l'effort et du mérite.

Le patronat ne doit pas être pris pour cible simplement par démagogie. L'ensemble des entrepreneurs de ce pays prennent des risques et créent des emplois, ne les blâmons pas parce qu'ils méritent leur salaire et ne les blâmons pas parce qu'ils réclament une baisse de certaines charges.
Mais à tout chose il y a une limite. Nous refusons que, comme ce qui s'est passé durant la crise des subprimes de 2008, des PDGs s’octroient un certain nombre de parachutes dorés tout en se remplissant les poches alors que de nombreux salariés étaient en train de sortir du building de leur ancienne entreprise avec en main les casiers contenant leurs affaires, signe d'un licenciement massif.
Concrètement, nous allons encadrer les salaires des dirigeants des grandes entreprises afin qu'ils ne dépassent pas un seuil raisonnable. Autant gagner des millions peut être envisageable, autant gagner des milliards en un mois ou en si peu de temps parait indécent.
Nous allons également surveiller les retraites-chapeau de sorte que les dirigeants d'entreprise ne puissent s'offrir un départ à la retraite en or.
J'espère avoir répondu à votre question avec précision Franck.


D'autres questions furent posées. Par un jeune homme, par une ménagère de 40 ans et par un patron d'entreprise publique. Chaque question eut une réponse.
Une fois la séance de questions-réponses terminée, les candidats aux législatives se rassemblèrent sur l'estrade en se tenant main dans la main pour célébrer l'hymne national qui était désormais entonné. Du bout des lèvres, on pouvait deviner qu'ils répétaient mot pour mot les paroles de l'hymne jusqu'à ce que celui ci prit fin.
Angelina Fernandez, qui avait peu fait parler d'elle durant la campagne était également présente. Devant les autres candidats, elle saisit le drapeau de la République frôceuse et le remua avec émotion devant la foule.



Maire de Lônes et Vice-Président de l'Assemblée Nationale
Président de l'Union pour une Démocratie Républicaine
« La liberté seule permet de dire la vérité » - Napoléon Bonaparte
« La franchise est la meilleure des diplomaties, sans doute parce qu'elle ne fait pas de tort à l'autre » - Ivan Tourgueniev
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