[Anglès] Meeting du RDF

Verrouillé
Arthur Le Guen

[Anglès] Meeting du RDF

Message par Arthur Le Guen »

Pour des raisons HRP, je publie ce meeting plutôt, mais ce dernier est bel et bien censé se dérouler ce vendredi 18 janvier 2013, à 18 heures.
Meeting du Rassemblement pour une Droite Forte

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Ville d'Anglès - Province de Piémont - Région Lombardie

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Le Rassemblement pour une Droite Forte a tenu à ce que son dernier meeting se déroule dans le Zénith de la ville d'Anglès, en région Lombardie. Les festivités, la grande diversité des sujets qui y seraient abordés, la présence de nombreux participants ainsi que le nombre de militants présents dans l'enceinte du bâtiment laissaient présager un meeting de clôture de campagne haut en couleur et particulièrement dynamique. La campagne du RDF avait été jusque là appréciée par les commentateurs politiques et les efforts des candidats et des militants semblaient jusque là avoir eu un effet positif dans les sondages pour le jeune et ambitieux parti de droite.

17 000 militants et sympathisants, de tout âge - certains étant venu avec leurs enfants - s'étaient massés à l'intérieur du Zénith d'Anglès.

Tout comme lors du précédent meeting, Anthony Le Driant, Président des JDF, les Jeunes pour une Droite Forte, branche jeune au sein du RDF, vint chauffer un peu la foule de militants venus en masse pour l'occasion.
Il évoqua à nouveau la thématique du changement, mais également le bilan du gouvernement socialiste sortant, en insistant encore et toujours sur les mauvais résultats du gouvernement Vossen en matière d'économie.
Il critiqua également violemment l'attitude du gouvernement dans sa gestion de l'affaire Kent & Dereck et dans son manque de réactivité chronique face au situation d'urgence, le dernière exemple en date étant le temps qu'à mit le gouvernement pour réagir et proposer l'aide de la Frôce dans la lutte contre le terrorisme islamique au Mali au coté des forces militaires françaises déjà engagées sur le terrain.
Il acheva son intervention par quelques touches d'humour en moquant gentiment mais sûrement certains ministres du gouvernement sortant dont monsieur Pappa.
Il regagna ensuite les coulisses en laissant derrière lui un public exalté.

L'hymne officiel de la campagne du RDF pour ces élections vint entretenir cet atmosphère.
Une fois terminé, les militants scandèrent des slogans tels que : "Le Guen à Belley" ou "On va gagner" ou encore "PSD, t'es foutu, la gauche sera battue".

Les militants étaient conquis, excités, enthousiastes et prêt à accueillir le premier intervenant de cette dernière réunion publique.
Une voix masculine annonça l'arrivé d'Arthur Le Guen, Président du Rassemblement pour une Droite Forte.

Surprise par l'intervention en premier de leur champion de président, la foule lui réserva un tonnerre d'applaudissements accompagnés de cries de joie.
Arthur arriva à son pupitre, l'ovation se prolongea une bonne minute.
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Mes chers amis,

Merci, merci du fond cœur !


Les militants et sympathisants ne cessèrent d'applaudir, Arthur ne pouvait commencer son discours mais semblait malgré tout prendre du plaisir face à cet accueil triomphal.
La foule scanda "Le Guen à Belley" à plusieurs reprises. Puis tous en cœur, ils lancèrent "On va gagner".


C'est vrai !

Au bout de 2/3 minutes, un relatif silence s'installa, Arthur en profita pour débuter son speech.

Merci, merci à tous pour votre présence. Merci à tous pour cet accueil plus que chaleureux. Je suis tellement heureux d'être ici, à Anglès, dans cette région, en Lombardie, que je connais depuis si longtemps. Si je suis venu avec nos autres candidats, Eliott Marshall, Dominique Lietin, Delphine David ainsi qu'avec mon ami Arthur de Milon, c'est pour vous parler avec mon cœur, avec mes convictions, avec mon énergie, avec mon amour profond pour la Frôce, pour les frôceuses et les frôceux et pour leurs enfants et petits-enfants.

La foule se mit à applaudir.

Je suis venu sans discours, vous pouvez vérifier, le prompteur est éteint et je n'ai pas de fiches !
Et non, il ne s'agit pas d'un oublie de ma part, non. Si je suis venu sans discours, c'est parce que je suis venu vous parler, partager avec vous, les valeurs qui sont les nôtres.

D'abord, je voudrai envoyer un petit message à tous ceux qui nous aiment tant.


Des rires éclatèrent dans la salle.

Vous avez compris ?

Les militants répondirent par l'affirmative un grand "oui".

Ceux qui savent tout et ne connaissent rien. Ceux qui parle de la démocratie et qui ne la respectent jamais. Ceux qui disent qui sont généreux, qui donnent des leçons, mais qui mettent leurs enfants dans des écoles où il n'y a pas de problème et qui habitent dans un quartier où là non plus, il n'y a pas de problème.

Les gens montrèrent leur approbation en applaudissant.

Donneurs de leçon, tartuffes, hypocrites !

Je suis venu leur dire une chose : vous ne nous ferez pas taire ! Parce que le peuple de Frôce est un peuple libre et qu'il n'acceptera pas la main mise de votre pensée unique sur cette campagne électorale. Vous n'êtes absolument pas le mieux placé pour nous faire la leçon.
Voilà ce que je suis venu partager avec vous !


Les militants se levèrent et scandèrent à nouveau l'un de leur slogan : "PSD, t'es foutu, la gauche sera battu". Les applaudissements s'estompèrent progressivement.

Imaginez, les forces qui se mobilisent contre nous !
Imaginez, la gauche qui sent le vent tourner en sa défaveur.
Ils sentent le pouvoir leur échapper. Le peuple de Frôce sera sortir les sortants, le PSD et le RSE ne s'allieront pas, car bien trop divisés. Les tensions entre ces deux formations politiques ont toujours été et elles éclatent désormais au grand jour.
L'heure est au renouveau, au changement ; l'heure est à l'écriture d'une nouvelle page de l'Histoire de ce pays. Tournons nous vers l'avenir.

Tournons-nous vers l'avenir et vers le monde, faisons rayonner et respecter la Frôce comme jamais. Car oui, le monde change. Ce n'est pas jouer sur les peurs que de dire que nous vivons dans un monde dangereux et qu'ils existent des pays qui ne sont clairement pas nos amis. Des régimes brutaux, totalitaires, des dictatures et des régimes extrémistes qui portent à leur tête des islamistes radicaux.
La Frôce doit savoir être à la hauteur des enjeux mondiaux, savoir défendre la liberté et la démocratie quand cela s'avère nécessaire.
C'est la raison pour laquelle nous nous opposerons fermement aux républiques islamistes existantes et que nous romprons totalement toutes relations avec les pays ayant un soutien actif, direct ou indirect envers des organisations terroristes.

Dans cet optique, nous abrogerons purement et simplement le traité de reconnaissance Frôce/Palestine tant, d'une part, que les Palestiniens ne reconnaîtront pas l'existence de l'Etat d'Israël, et d'autre part, qu'ils ne seront pas prêts à mettre un terme à leurs attaques envers l'Etat hébreu.


La foule accueille favorablement cette position par des fortes acclamations.

Nous promouvrons également les droits fondamentaux et droits de l'Homme dans le monde, nous soutiendrons et favoriserons les élections réellement libres, justes et multipartistes, nous seront répondre fermement aux actes anti-démocratiques.
La voix de la Frôce sera entendue, respectée et respectée.

Nous tenons également au Rassemblement pour une Droite Forte à renforcer la coopération avec les pays pauvres en couplant le codéveloppement avec le retour des immigrés.

De plus, nous nous retirerons du TSCP et ferons entrer la Frôce au sein de l'Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) et nous intégrerons son commandement intégré en tant que membre actif car nous pensons que la Frôce y a toute sa place.

Enfin, le Rassemblement pour une Droite Forte l'a déjà fait savoir, mais je tiens à le rappeler, le RDF, disais-je, soutient l'engagement français aux côtés de l'armée malienne, après la dernière offensive islamiste dans le centre du Mali, survenue la semaine dernière. La position sur ce dossier du Président français, François Hollande, est la bonne et nous ne pouvons que regretter et condamner fermement, une fois de plus, l'inertie la plus totale du gouvernement sur cette question.

Ah pardon. Ils ont bel et bien réagit. Mais ils ont mis une semaine pour cela.


La foule se mit à huer le gouvernement sortant.
Des noms d'oiseaux se firent entendre à l'encontre de la ministre des affaires étrangères.


Décidemment, ce gouvernement aura toujours eu un train de retard lorsqu'ils s'agissait d'être réactif face à une situation de crise.

Ils ne sont et n'ont jamais été à la hauteur. Quel honte d'être gouverné par ces gens !
Il est temps que cela change, mes amis !


Les personnes scandèrent toutes à l'unisson "Le changement".

Il arrive, nous vous inquiétez pas pour cela !

Une fois aux commandes, nous entrerons en étroite collaboration avec le Président français afin que la Frôce puisse apporter son aide militaire. Car, oui, nous estimons plus que tout qu'une intervention de l'armée frôceuse serait justifiée contre des terroristes islamistes qui n'ont pour but que l'expansion de leur modèle privatif de liberté à travers le monde et la pratique barbare de la charia.

Mes chers amis,

Je vais désormais laisser la place à mon ami Dominique Lietin, également candidat à cette élection législative, mais avant je souhaite vous dire que cela aura été pour moi un réel plaisir d'aller à votre rencontre tous ces derniers jours, ce fut ma première campagne, notre première campagne à tous, et soyez-en assuré, ce ne sera pas notre dernière ensemble. Nous allons gagner !
Peuple de Frôce, entendez notre appel ! Frôceuses, frôceux, aidez nous, aidez nous, aidez la Frôce, c'est maintenant, c'est ici, ensemble, nous construirons la Frôce de demain !

Vive la République et vive la Frôce !


L'ensemble des militants RDF et des sympathisants de droite hurlèrent des cries de joie, les applaudissements nourris accompagnèrent ce que tous, scandèrent en même temps : "Arthur, Arthur, Arthur".
La foule se mit ensuite à entonner "On va gagner" à plusieurs reprises.
Arthur avait du mal à quitter la scène, il semblait très ému par toute cette affection. Il fut rejoins par son fils et sa femme. Les trois saluèrent la foule un instant puis Dominique Lietin fit son apparition. Les deux amis se serrèrent la main, Dominique prit place derrière le pupitre, puis Arthur s'éclipsa doucement mais surement tout en saluant les personnes présentes à ce grand rassemblement.


Dominique Lietin attendit que le calme s'installe, puis il prit la parole.
Mes amis,

Si je suis ici devant vous, c'est pour vous parler de justice. La justice est une valeur fondamentale, un pilier de notre société. Sans justice, aucune liberté n'est possible. Sans justice, pas d'État de droit. Nous croyons, au RDF, dans l'importance d'avoir une justice forte et indépendante. Nous proposons d'interdire aux magistrats de se syndiquer ou de s'engager politiquement. La neutralité des magistrats est indispensable à l'indépendance de l'autorité judiciaire. Nous libérerons tous les magistrats de l'autorité hiérarchique du Ministère de la Justice et organiserons un grand débat pour savoir si faut ou non élire les procureurs au suffrage universel.

La justice est d'abord celle des citoyens. Elle doit être plus proche du peuple et des attentes des Frôceux. Nous refusons l'impunité pour les coupables et nous nous placerons toujours du côté des victimes. Nous devons impérativement rétablir l'égalité de droits et de traitement entre la victime et l'accusé. Nous garantirons aux victimes qui n'ont pas de les moyens de se défendre l’accès à un avocat et son assistance des le début de la procédure. Nous créerons un droit supplémentaire de 10% sur toute amende destiné à indemniser les victimes et permettrons aux victimes de de faire appel des décisions de justice, notamment celles qui se rapportent à l’exécution des peines : en effet, il est aberrant qu'une victime ne puisse pas contester la remise en liberté d'une personne qui lui a fait du mal.


Applaudissements.
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Les peines prononcées par les juges doivent être appliquées, effectivement et immédiatement. Nous mettrons un terme aux réductions automatiques et systématiques de peines. Un condamné ne pourra bénéficier d’une mise en liberté conditionnelle avant d’avoir effectué au moins les trois quarts de sa peine. Cette remise de peine sera subordonnée à des critères de bonne conduite en prison et à certains engagements du détenu. En échange, il sera mieux accompagné dans sa réinsertion, en particulier pour retrouver un logement et un emploi. Nous augmenterons le nombre de places de prison disponibles afin d'atteindre la moyenne européenne : c'est une question de sécurité de nos établissements pénitentiaires, mais aussi et surtout une question de respect de la dignité humaine. Nous réviserons la Constitution afin de créer un grand ministère de l'Intérieur, de la Justice et de la Défense, qui sera seul chargé de la sécurité des Frôceux, de la politique pénale, de l'ordre public et de la protection des institutions de notre pays. Je le répète, afin d'éviter toute confusion des genres et de garantir une justice indépendante, les magistrats ne seront plus placés sous l'autorité du Gouvernement mais de la Cour suprême, qui disposera en son sein d'un service chargé d'assurer la gestion des carrières et le contrôle disciplinaire des magistrats du siège comme du parquet.

Pendant que Dominique parlait, à l'extérieur du bâtiment, une voiture s’arrêta. Le chauffeur ouvrit la portière arrière et l'ancien ministre Arthur de Milon, accompagné de sa femme Charlotte, sortirent. Sous les applaudissements des quelques militants restés dehors par manque de place, ils rejoignirent les coulisses.
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Mes amis, certains individus sont plus dangereux que d'autres.

Nous instaurerons la perpétuité réelle et incompressible pour les crimes odieux. Nous créerons la rétention de sureté afin que ne soient pas libérés les criminels considérés comme encore dangereux après avoir purgé leur peine. Nous mettrons en place la castration chimique pour les violeurs récidivistes et une surveillance renforcée pour les auteurs d'agressions sexuelles moins graves que le viol. Enfin, si les Frôceux nous font confiance, je propose que nous organisions un débat national suivi d'un référendum sur le rétablissement de la peine de mort pour les crimes les plus odieux : je parle en particulier des actes de terrorisme, de torture ou de barbarie, des agressions sexuelles suivis de meurtres, des assassinats en série, des meurtres d'enfants ou de personnes faibles.

L'État est là pour assurer la sécurité des Frôceux. Cela passe par une justice ferme, indépendante, et par l'impunité zéro pour les délinquants et les criminels qui menacent la cohésion nationale et l'esprit de fraternité qui unit les Frôceux. C'est le message dont je suis venu vous faire part aujourd'hui à Angles. Alors pour la fermeté et le bon sens, votez et faites voter pour le RDF !


La foule applaudit encore.

Mes amis, j'en ai fini. Je vous demande à présent d'accueillir comme il se doit une personnalité de talent qui nous a rejoint dans cette campagne pour la Frôce. Je vous demande de faire un triomphe à l'ancien président du Parti Républicain Frôceux, Arthur de Milon ! »

Dans cette ambiance surchauffée, sous les ovations des militants, Arthur gravit rapidement les quelques marches qui montent à la tribune pour prendre la parole. Il sert dans ses bras Dominique, qui quitte la scène. Un large sourire sur son visage, il attend que le calme revienne, puis commence :

« Mes chers amis, merci du fond du cœur pour votre accueil. Rien ne pouvait me faire plus plaisir que de revenir au milieu des Frôceux pour mon retour en politique !

Je suis venu vous parler de l'école. Depuis la nuit des temps, l'éducation du jeune citoyen est au cœur de la politique. C'est un sujet sur lequel on ne peut faire d'impasse et pour lequel il faut apporter des solutions, coûte que coûte. Car le sujet est trop grave, trop important. Il concerne nos enfants, la chair de notre chair. Il implique leur avenir. Il met en jeu celui de notre nation toute entière, car les élèves d'aujourd'hui sont les travailleurs, les intellectuels, les dirigeants de demain. L'école, c'est un sujet qui nous concerne tous, enfants, familles, enseignants, politiques, au-delà des clivages partisans. Homme de droite, je crois en des solutions pragmatiques, réalistes. Je combats le dogmatisme avec autant de vigueur que je combats les idéologiques claniques. Il n'existe pas de système éducatif idéal, de modèle universel à adopter. Il nous faut partir des fruits de l'expérience, de l'étude de ce qui fonctionne pour s'en inspirer et de ce qui ne fonctionne pas pour y donner des solutions adaptées. C'est de cette manière que le Rassemblement pour une Droite forte aborde les questions éducatives. C'est ainsi que nous recherchons des solutions aux problèmes de notre école.


Applaudissements.

Notre école, mes amis, c’est l’histoire, le présent et l’avenir de la République. C’est une histoire de passion et de vocation, d’engagement et d’effort, d’amour des Frôceux pour cette institution majeure. Ce sont 7,5 millions d’élèves qui, chaque jour, y apprennent, s’y construisent, grandissent et se préparent à devenir des adultes et des citoyens. Ce sont près de 600 000 professionnels, au premier rang desquels les enseignants, qui accompagnent, instruisent, participent à l’éducation de nos enfants et servent par-là, au quotidien, une certaine idée de la Frôce. Depuis des générations, l’école a été le pivot de l’idéal républicain. Elle apprend à tous les enfants, quelle que soit leur condition sociale, à lire, écrire, compter, pour leur permettre d’être autonomes. A ceux qui en ont les facultés, elle permet d’accéder au secondaire, puis à l’université et aux grandes écoles. Elle donne à tous les enfants une chance égale de s’élever socialement. C’est aussi une manière de renforcer notre pays, en augmentant le niveau des connaissances : pas une richesse humaine ne doit être perdue. Tout cela ne s’est pas fait par hasard. Il a fallu beaucoup de volontarisme, beaucoup d'énergie, comme en témoignent les mots de Jules Ferry, ce Français célèbre qui a inventé le modèle républicain de l’école : « Entre toutes les nécessités du temps présent, entre tous les problèmes, j’en choisirai un auquel je consacrerai tout ce que j’ai d’intelligence, tout ce que j’ai d’âme, de cœur, de puissance physique et moral : c’est le problème de l’éducation du peuple ». Aujourd’hui, nous avons du mal à tenir cette promesse de Jules Ferry. Il est injuste d’avoir sur l’école des jugements à l’emporte-pièce. Il y a des millions d’enfants qui suivent un parcours scolaire normal et efficace. Pour ces enfants, l'école joue pleinement son rôle. Ce qui compte, mes amis, c'est d’identifier les raisons pour lesquelles, à certains moments, certains enfants peuvent décrocher, alors que ce n’était pas le cas autrefois. Échec scolaire, classes et emplois du temps surchargés, enseignants trop nombreux mais pas assez présents, moyens dispersés, établissements éparpillés, élèves mal-orientés, parents ne sachant quoi faire… Notre école éprouve des doutes devant les difficultés qui s’accumulent. La dette éducative est lourde, mais il n’y a pas de fatalité.
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L’école peut renouer avec le progrès et l’espérance, tenir à nouveau la promesse républicaine. Il faudra pour cela du courage et de la persévérance. La Frôce porte en elle les atouts de son redressement si elle sait se rassembler et se dépasser autour de son école, de sa jeunesse et de son avenir. Il faudra l’engagement de tous, non seulement de ceux qui la font vivre et l’animent, mais de la société tout entière. Refonder l’école de la République est une mission qui nous engage et nous oblige, nous le croyons. L’idéal des Lumières proposait une émancipation de l’homme par l’instruction. Ce bel objectif demeure le nôtre. Si notre système scolaire a su relever avec succès le défi de la massification scolaire, il doit encore progresser vers plus d’exigence, plus de qualité. En somme, il nous faut à présent relever le défi de la démocratisation de l’école. L’objectif est la réussite de chacun. Parce que les réussites individuelles font aussi la réussite collective de notre pays, l’école et l’université, en donnant à tous le bagage indispensable pour affronter l’avenir, sont nos meilleurs atouts pour construire une société de l’intelligence au bénéfice de chacun. Si nous avions, au RDF, la conviction que l’école a besoin de moyens supplémentaires, nous les lui procurerions, car aucun investissement n’est plus important à nos yeux pour l’avenir d’un pays que l’investissement dans l’éducation. Mais le problème de l’école en Frôce ne relève ni des moyens, ni des effectifs. On peut recruter des cohortes d’enseignants supplémentaires, on n’aura pas résolu tous les problèmes. Il est certain qu'il faut recruter quelques centaines d'enseignants supplémentaires, mais le problème de notre école est avant tout structurel : les enfants ont beaucoup changé, les familles aussi, mais pas l’école. Notre système éducatif ne pourra progresser que si l’on substitue enfin à la rengaine des moyens, des leviers spécifiques tels que l’autonomie, la confiance ou l’initiative, donnés aux acteurs de terrain. Alors que nous entrons dans une société de la connaissance, le niveau de formation fait plus que jamais la différence entre les nations. Refonder l’école de la République, l’adapter à ses nouveaux défis, accompagner chacun de nos enfants dans leur réussite, c’est construire l’école du XXIe siècle. C’est investir pour l’avenir, car l’école d’aujourd’hui c’est la Frôce de demain.

Une salve d'applaudissements accueille l'envolée d'Arthur.

Mes chers amis, j'ai été Ministre de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur. Je connais les problèmes que rencontre notre école.

La proportion d’élèves de 14 ans en difficulté ne cesse d’augmenter : elle est passée à 18% en moins de 10 ans. Le RDF veut promouvoir à l'école la sélection fondée sur le mérite et l'effort. Mais nous ne pouvons laisser de côté les enfants qui ont des difficultés. Nous ne pouvons laisser aucun jeune au bord du chemin. Nous devons avoir des adultes présents et disponibles plus longtemps dans les collèges et les lycées, pour accompagner les élèves en difficulté et ne plus les laisser seuls, livrés à eux-mêmes. C'est ce que nous proposons : augmenter le temps de travail devant élèves des enseignants du secondaire à 20 heures par semaine. Nous leur proposerons en outre, sur la base du volontariat, d’être présents 30 heures par semaine dans les établissements, avec en contrepartie une augmentation de leur rémunération de 30%. Nous développerons une étude personnalisée obligatoire pour tous les écoliers et les collégiens le soir après les cours, sous la surveillance d’enseignants à la retraite ou d’étudiants. Cela permettra de les soulager de leurs devoirs et ils pourront se consacrer à autre chose à la maison. Nous demanderons aux chefs d'établissement de désigner un professeur tuteur pour chaque collégien en difficulté, qui sera chargé de l’accompagner dans son travail personnel, mais aussi de l’aider à acquérir des méthodes de travail efficaces et à combler ses lacunes. Nous concevons l'école en deux étapes : l'école primaire, qui doit permettre à tous les élèves d'acquérir un socle commun fondamental de connaissances, puis le collège et le lycée qui doit permettre aux élèves de se démarquer des autres et d'acquérir des compétences en lien avec leur voeu d'avenir professionnel. Il est stupide de vouloir que tous les élèves aient un niveau semblable : l'égalitarisme a des limites. Nous refusons de niveler le niveau de l'école par le bas. C'est pourquoi, parce que ce système a fait ses preuves et permet à chaque élève de progresser à son rythme, nous généraliserons les classes de niveau au collège et au lycée, en pensant le nombre d’élèves par classe en fonction du niveau général : à classe difficile de 12 à 15 élèves, et inversement. Les enseignants pourront ainsi être plus présents, plus à l'écoute et plus proches des élèves qui ont des difficultés. De la même manière que nous prendrons à bras le corps le problème du décrochage scolaire, nous nous attaquerons au problème de l'illettrisme et remettront les fondamentaux au centre de l'enseignement à l'école primaire. Nous ne pouvons plus accepter qu’un élève n’entre en 6e sans savoir lire, écrire et compter ! Or aujourd’hui, c’est le cas de 12% des jeunes qui rentrent au collège. C’est la raison pour laquelle nous devons tout mettre en œuvre pour combattre l’échec scolaire dès l’école primaire. En intervenant rapidement, nous pourrons changer de façon irrémédiable l’avenir de ces enfants. Nous consacrerons la moitié du temps à l’école primaire à l’apprentissage de la langue française dans ses deux dimensions : lecture et écriture. Nous suivrons particulièrement les écoliers en difficulté et accompagnerons leurs familles. Nous prendrons tous les moyens pour éviter les redoublements à l’école primaire, qui n’apportent aucune solution au retard des élèves.

Aujourd’hui, des jeunes sortent chaque année sans diplôme du système éducatif. Comment concevoir cette situation dans un pays développé tel que le notre ? C'est tout simplement invraisemblable ! Nous devons passer du savoir pour tous à la réussite de chacun, c'est le maitre mot de notre programme en matière d'éducation, c'est notre objectif. Au RDF, nous pensons qu'il faut permettre aux élèves de 14 ans en difficulté à l’école de s’orienter vers la filière professionnelle et l’apprentissage. Loin d'être des voies de garage comme on l'entend souvent dans les jugements dévalorisateurs de certains hommes politiques, ces filières conduisent la quasi-totalité des diplômés à une embauche rapide. Nous y développerons l'alternance, qui a fait ses preuves dans plusieurs pays. De même, nous promouvrons d'une meilleure orientation des collégiens et des lycéens en prenant davantage en compte leurs aptitudes non académiques et en créant une agence de l’orientation qui dise la vérité aux jeunes sur ce qui les attend.

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Les journées qui finissent à 18h, les élèves qui rentrent fatigués à la maison, les pauses trop courtes pour déjeuner à midi, les emplois du temps surchargés, les vacances trop longues et pendant lesquelles nos enfants ne savent que faire de leurs journées, nous n'en voulons plus ! En comparaison avec les pays de l'UE et de l'OCDE, nos écoliers ont les journées de classe parmi les plus lourdes, réparties sur le nombre de jours de classe le plus faible. Il est nécessaire, je dirais même urgent, de réorganiser les rythmes scolaires, à tous les niveaux de l'enseignement. Dans l’intérêt de nos enfants et en fonction de leurs besoins. Le RDF propose de généraliser la semaine de cinq jours à l’école primaire et d'allonger, en contrepartie, l’année scolaire de deux semaines : il nous faudra pour cela ramener tous les congés scolaires à 10 jours et réduire les vacances d’été. Nous supprimerons tous les cours le samedi matin, afin de permettre aux lycéens de bénéficier d’un week-end complet en famille. Nous fixerons le début de la journée de cours à 9h et la fin à 17h maximum à l’école, au collège comme au lycée, afin d’offrir à nos enfants des journées de cours complètes mais équilibrées. Enfin, nous instaurerons dans toues les établissements une pause méridienne obligatoire d’une heure et demie.

L’école de la République appartient d’abord à toutes les familles de Frôce qui lui confient leurs enfants. La famille et l’école sont les deux instances de socialisation à la base de l’éducation de l’enfant et de son émancipation, indispensables et complémentaires. Nous refusons les mesures et les discours qui tendent à opposer famille et école. Nous voulons renforcer le lien entre les deux et associer davantage les parents à la scolarité de leurs enfants. Nous réaffirmerons la possibilité pour les parents de choisir en toute liberté le lieu de scolarisation de leurs enfants. Pour lutter contre l’absentéisme de certains enfants à l’école et rendre à leurs parents les moyens d’assumer leurs responsabilités, nous instaurerons une suspension des allocations familiales. Aller à l'école est une chance et il est grand temps que certains élèves et certaines familles le comprennent. Enfin, nous soutiendrons la mise en place d'un système de chèques-éducation, accordés directement aux familles, sous la forme d'une aide annuelle d'un montant de 8000 pluzins. Cette mesure permettra aux parents de choisir véritablement, en toute liberté et en toute équité, l'école de leur choix, qu'elle soit publique ou privée, pour leurs enfants. Dans la même logique, le fonctionnement de notre système éducatif doit tendre vers plus d’autonomie des établissements : nous confierons à chaque chef d’établissement le soin de gérer en toute autonomie son école, collège ou lycée, de mener son projet éducatif en fixant les objectifs à atteindre, et de recruter son équipe. Ainsi, la création d’un internat ou le port de l’uniforme seront des décisions prises au niveau des établissements. Enfin, l'école que nous proposons, c'est une école du respect, une école de la discipline, une école de la tolérance. Les insultes, les brimades, les stigmatisations qui peuvent s'acharner sur certains enfants n'ont pas leur place dans l'école de la République. Ces comportements sont indignes. Les élèves doivent apprendre à respecter leurs camarades, comme ils doivent apprendre à respecter l’autorité du maitre, qui fonde la transmission du savoir. Il est inadmissible de manquer de respect à un enseignant ! C'est pour cette raison que nous rendrons obligatoire le lever des élèves au début du cours et que nous durcirons sévèrement les sanctions prévues en cas de violences, de menaces ou d’insultes envers des enseignants ou des personnels de l’enseignement. Le message que je veux transmettre aux enseignants aujourd'hui, c'est un soutien sans faille de la droite frôceuse !


Le public applaudit vivement.

L'école, enfin, a une dernière mission. Elle doit apprendre aux jeunes à vivre en société, enrichir leur culture personnelle et donner à nos enfants les clés de compréhension du monde qui les entoure. C"est indispensable pour permettre à ceux qui n'ont pas la chance C'est indispensable pour avoir des citoyens responsables, conscients des enjeux et faisant preuve d'une certaine ouverture d'esprit. C'est ce que nous voulons au RDF. Nous encouragerons les sorties extrascolaires, telles que les voyages linguistiques, les journées culturelles et les visites de monuments historiques ou de musées. Nous demanderons aux enseignants du primaire de lire chaque matin dans leur classe une maxime ou une citation célèbre, à forte valeur morale, et encouragerons les enfants à lire, dès l'école primaire, des oeuvres de grands auteurs, de tous genres et de toutes nationalités. Nous instaurerons au collège, de la 5e à la 3e, une après-midi civique obligatoire par mois : cela pourra prendre la forme d'activités d’aide aux personnes handicapées ou aux personnes âgées, de tutorat à l’égard des plus jeunes, d’entretien des forêts. Nous développerons les stages afin de confronter nos enfants à la réalité du monde : chaque élève de 4e et de 3e effectuera ainsi une semaine de stage chaque trimestre dans une entreprise ou une association. Enfin, en plus du français, nous rendrons obligatoire l'apprentissage de l'italien et du catalan, deux langues reconnues comme officielles par la République frôceuse. L'école est également la première instance sociale extérieure à la famille que les enfants découvrent. Elle doit être à l'image de la nation et former de futurs citoyens. Le drapeau de notre nation devra flotter dans toutes les cours de récréation et les élèves apprendront l'hymne national à l'école primaire. Nous réserverons une heure et demi par semaine, au collège comme au lycée, à la découverte des institutions et de la citoyenneté, ainsi qu'à l'enseignement des valeurs républicaines qui fondent notre communauté nationale, ces valeurs de liberté, de justice et de tolérance auxquelles les Frôceux et les Frôceux tiennent tant, ces valeurs qui permettent à notre école d'être laïque et ouverte à tous. Ces séances pourront être l'occasion de débats sur différents sujets d'actualité ou d'exposés préparés par les élèves.

Applaudissements.

Mes chers amis, j'en arrive maintenant au terme de mon discours. J'ai tenu symboliquement à faire mon retour en politique en vous parlant d'éducation. Je crois en notre école, je crois en la jeunesse de Frôce. C"est cela que je suis venu vous dire aujourd'hui.

Je tiens à remercier Arthur Le Guen, qui m'a accueilli chaleureusement il y a quelques jours de cela et m'a permis de m'engager à ses côtés, à vos côtés, dans cette campagne.


Les militants applaudissent leur président.

Je m'adresse à présent à vous, militants et sympathisants du RDF, citoyens de Frôce. Je vous remercie pour votre soutien précieux et pour votre confiance. Je vous remercie pour votre présence. Oui, un immense merci à vous tous d'être là aujourd'hui pour clamer haut et fort cet amour que vous portez, que nous portons pour notre pays !

Cris et applaudissements de la foule, debout. Les mains appuyées sur son pupitre, Arthur reprend de plus belle :

Je suis heureux d'être parmi vous. J'ai chaud au coeur de vous voir aussi nombreux, de vous voir tous unis autour des mêmes convictions, des mêmes idées. C'est dans des moments comme celui-ci que l'on se sent fier de ses valeurs et que l'on a envie, plus que jamais, de porter ces valeurs avec conviction, avec courage et avec fierté ! Il n'y a rien de plus beau dans une démocratie. Mes amis, j'entends votre espoir. Cet espoir d'une Frôce plus juste, plus grande, plus belle. Cet espoir, nous le partageons. Osez le changement ! Nous ne vous décevrons pas. Mais pour gagner nous avons besoin de vous. Sans vous, sans les Frôceuses et les Frôceux, nous ne sommes rien ! Aidez-nous, aidez votre parti à gagner ! Aidez votre pays ! Aidez la Frôce !

Vive la République ! Et vive la Frôce ! »


Sous les applaudissements d'une foule à présent déchainée, accompagnés d'une vingtaine d'enfants, Arthur Le Guen et Eliott Marshall rejoignent Arthur de Milon sur la tribune. Les trois hommes s'avancent vers le devant de la scène et attendent quelques minutes que les applaudissements et les cris cessent. L'image donnée par la présence des enfants derrière les orateurs est celle d'un parti dynamique, qui veut faire de la jeunesse un axe essentiel de sa campagne et de son programme. L'hymne national commence à retentir dans l'immense salle et des milliers de voix reprennent en coeur les paroles.


Puis, les deux Arthur quittent la tribune pour rejoindre les militants survoltés dans un bain de foule agité. Ils serrent longuement les mains des militants et des militantes qui ont fait le déplacement, pendant qu'Eliott Marshall, le porte-parole du mouvement, répond aux questions des nombreux journalistes présents. Trois heures après le début du grand meeting, les trois cadres du RDF rejoignent enfin leurs proches, dans les coulisses du palais des congrès.
Verrouillé

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