[ADL] Meeting Janvier 2013

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Valentino Borgia
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[ADL] Meeting Janvier 2013

Message par Valentino Borgia »

En ce jour de janvier, le froid a quelque peu gagné les corps mais pas les esprits. Les militants ont encore le souvenir des précédents meetings, les shows qu'occasionnaient chaque passage du staff de l'adl dans une ville.
Aujourd'hui, c'est la ville d'Anglès qui reçoit l'Alternative Démocrate Libertarienne. Le parti s'est enrichi et désormais on ne lésine pas sur les moyens. Pour faire patienter les militants, des stands ont été mis en place le long des barrières. Il est 19h30 et les libertariens présents ce soir peuvent donc se servir en boissons chaudes : vin chaud d'Italie, jus de pomme des Alpes françaises, chocolat au lait d'un artisan chocolatier réputé de Paris, sangria espagnole pour les moins frileux et génépi de la vallée de l'Ubaye.
Des bouchées chaudes sont également disponibles. Les militants présents n'en reviennent pas.
Tout au long du parcours qui guide les militants vers l'intérieur du stade, des affiches présentent les candidats de l'élection qui représentent l'ADL avec des phrases résumant les idées libertariennes :
"Etre libre, c'est avoir le choix"
"Je suis responsable de mes actes"
"Ce n'est qu'ensemble, qu'on sera plusieurs"
...


La nuit est déjà bien présente. Les gens ont vraiment l'air enthousiastes. Par endroits, on peut voir des petits spectacles improvisés : dresseurs d'oiseaux, acrobates, musiciens ...
Des enceintes parsèment également le chemin des "pénitents" libertariens. Elles diffusent un peu de musique, en fond sonore.


Enfin, c'est l'heure. Il est 20h30. Le stade a été aménagé comme il le fallait et il est rempli.
La mise en scène est éblouissante.

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Les militants les plus proches de la scène ont spécialement revêtu un tshirt blanc sur lequel est inscrit les initiales ADL en lettres violettes avec le slogan de campagne qui barre le tout : "l'alternative, vite !"

Soudain, les enceintes prennent plus d'importance. Elles enveloppent toute l'atmosphère, attirant l'attention des militants. C'est la musique du Michael Thompson Band
Tout le monde tape dans les mains comme on le ferait en début de concert. Enfin, le meeting commence. Les membres du groupe arrivent sur scène, guitares, micro à la main. Une immense clameur salue l'entrée des artistes.
Tout au sommet du stade, des membres du parti se sont placés et lâchent des lanternes lumineuses aux couleurs de l'adl qui envahissent le ciel et lancent officiellement le début de la campagne du parti libertarien.
Sur la scène, ce sont des danseuses de gymnastique rythmique et sportive à rubans qui font le show. De leurs rubans aux couleurs du parti, elles dansent sur le tempo de la musique d'entrée.
La scène se termine par la projection dans les airs de quelques feux d'artifice qui accompagnent la fin de la chanson. Le silence revient.


Aussitôt, on voit entrer les candidats du parti sur scène, depuis le fond, sur la musique "Can you feel it" des Jacksons Five.
Catherine, Abigail, Paul et Valentino saluent les militants et viennent se placer au bord de la scène. Les militants applaudissent à tout rompre. On se croirait à un concert de rock stars.
Valentino serre les mains de ses compagnons et se dirige vers le pupitre où se tient le micro.


- Mes amis ! Mes amis ! Enfin ! Ca y est, nous y sommes ! Le grand rendez-vous !

Chacun de ses mots est entrecoupé par des applaudissements, des cris, des houras.

- Nous ne nous sommes pas quittés pourtant mais il est vrai que tout cela me manquait. Vous revoir ainsi unis, tous ensemble !

Le calme revient et l'audience se fait attentive :
- Aujourd'hui, nous avons une responsabilité immense. Tel que je me présente devant vous, je ressens l'incroyable attente, la votre, celle du peuple frôceux. Nous sommes le second parti de Frôce mais disons le, au vu de l'effroyable bilan du gouvernement PSD/RSE, nous avons tout lieu de croire que nous sommes la véritable alternative crédible !
Hourras de soutien, mêlés de clameurs enthousiastes
- Constatez par vous-même : une récession sans précédent dans notre pays, un taux de chômage presque aussi élevé que celui de la France, alors que nous disposons d'un budget en positif, un climat économique morose, marqué par l'immobilisme gouvernemental. Ce qu'ils ont fait, ceux du gouvernement, est tout bonnement impardonnable. Ils ont plongé le pays dans une situation encore pire que lors des dernières législatives.
Mais, ne vous inquiétez pas : l'ADL a les solutions !

Le stade entier, à ces mots, se lève comme un seul homme et scande : "A-D-L" "A-D-L" !
Première solution : les abrogations de toutes les lois qui veulent imposer aux entreprises de verser un salaire minimum.
Il n'y a pas de minimum perçu par les entreprises concernant leurs bénéfices. Soit l'activité est là et l'argent rentre, soit il n'y a rien qui rentre, et l'entreprise met la clef sous la porte. Pourquoi ? Parce qu'elle doit payer des salaires toujours au même niveau, sans tenir compte de la réalité de l'activité. Brisons ce carcan imposé aux entreprises qui rejaillit inévitablement et dramatiquement sur les salariés. Oui à un salaire décent lorsque l'activité est là mais surtout oui à l'emploi lorsque la crise s'impose. Ne serait-il pas plus intelligent d'envisager une seule seconde un peu plus de souplesse ? Permettre aux employeurs de fixer leurs règles ? Chaque patron le sait : la rémunération est primordiale dans la motivation d'un employé. Quel intérêt aurait il à le sous payer ? Si l'argent rentre, le patron redistribuera l'argent. Si par contre, l'activité est faible, le patron se retrouvera dans une situation où pour survivre il devra supprimer de l'emploi pour permettre aux autres d'être payés le même salaire élevé ! Ne peut on pas imaginer de sauver des emplois en adaptant selon l'activité le niveau des salaires ? Bien sûr, et cette souplesse apportera plus d'emplois, plus d'activité et plus de réactivité à nos entreprises.
Reculer pour mieux sauter, vous connaissez ? C'est ce que nous préconisons. Une adaptation du salaire en période de basse activité pour revenir à une rémunération normale voire augmentée en période normale.

Deuxième solution : élargir les plages de travail. Le dimanche est souvent la possibilité pour des salariés d'arrondir leurs fins de mois. Outre le pouvoir d'achat augmenté que cela engendre, cela permet également de faire tourner "les machines" 7 jours sur 7, mettant le pays sur le même rythme que d'autres pays avec lesquels nous sommes en concurrence sur certains marchés et qui, eux, n'ont pas de remord à décréter le principe du travail 7j/7, réparti selon la masse salariale bien entendu. Encore une fois, l'ADL ne souhaite pas lisser par le bas. Au contraire. Nous souhaitons que chacun garde son travail et continue de subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille.
Une rémunération accrue les dimanches permettra à tous d'obtenir un niveau de vie meilleur.

Troisième solution : l'instauration du salaire plein, avec la suppression des charges sociales, tant salariales que patronales. Voilà la mesure phare de notre projet. Nous augmentons ainsi considérablement le pouvoir d'achat des Frôceux, nous leur permettons également de disposer librement de leur rémunération et nous ôtons à l'Etat cet insupportable droit de racket opéré chaque mois sur les payes des salariés. Le salaire plein est la porte ouverte à la liberté. Droit de choisir ses cotisations aussi bien sociales, qu'en terme de santé ou bien au niveau de sa retraite. Flexibilité des versements : si un mois vous souhaitez cotiser plus pour votre retraite suite à une importante entrée d'argent, vous serez libre de le faire. Si le mois d'après, vous souhaitez rétablir les niveaux normaux, vous le pourrez.

Quatrième solution : nous souhaitons instaurer une valeur indispensable à toute démocratie, le dialogue. Dialogue au sein des entreprises entre syndicats et direction, dialogue entre salariés, dialogue entre acteurs économiques et acteurs politiques. Le dialogue sera la valeur maîtresse de notre mandat. La négociation mènera notre pays à un sursaut qui donnera à notre économie un peu plus de couleurs qu'elle n'en a aujourd'hui, au crépuscule du mandat des sociaux-démocrates.

Cinquième solution : indépendance totale des acteurs sociaux et économiques. Nous ne souhaitons plus voir les syndicats subventionnés par l'Etat. Ce n'est pas son rôle.

Sixième solution : Nous voulons prouver que tout dirigeant a vocation à redistribuer vers le bas. Nous nous engageons à redistribuer sous forme de baisse d'impôts le surplus de budget perçu l'année précédente. Ceci dans un désir de justice sociale, afin de ne pas faire de l'Etat une entreprise mal gérée. De plus, nous ne souhaitons pas voir l'Etat se faire de l'argent sur le dos des Frôceux. Ce qui est perçu par l'impôt doit être utilisé. Ce qui ne l'est pas doit être considéré comme du trop perçu.

Septième solution et certainement la plus importante : la mise en place d'un grand plan EMPLOI avec l'instauration de procédures permettant aux employeurs d'obtenir plus de flexibilité dans le travail. Prise de congés payés ou sans solde par les employés sur proposition puis dans un second temps imposition de l'employeur en cas de baisse d'activité, mise au chômage partiel des salariés, s'accompagnant d'un effort financier de la direction et des actionnaires, pouvant se concrétiser sous la forme d'une baisse temporaire des salaires pour les premiers et des dividendes pour les seconds, généralisation de la période d'essai de 6 mois renouvelable une fois,
possibilité d'affecter ses effectifs aux activités nécessitant une augmentation du rendement sur une période ne pouvant excédée un mois permettant ainsi une plus grande flexibilité du travail, mise en place de "l'intérim contractuel" permettant à un employeur d'embaucher un intérimaire de façon sporadique au cours de l'année contre une rémunération supérieure à celle des salariés employés en CDI. L'employeur s'engage alors à délivrer autant de contrats de travail qu'il le souhaite sur une période minimum de 18 mois au delà desquels l'intérimaire et l'employeur ne sont plus liés, sauf en cas de reconduction pour 18 nouveaux mois du contrat entre l'entreprise et l'intérimaire
Le PSD et le RSE ont fixé les problèmes, nous avons trouvé les solutions.

Aussitôt une nouvelle musique envahit le stade.


Les bras se lèvent et les sourires illuminent les visages. Sur la scène, Valentino Borgia s'est éclipsé pour laisser la place à une troupe de danseurs qui exécutent un numéro de danse hip hop.

Valentino Borgia fait son retour sur scène. Il salue la foule. Il est rayonnant.

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- Mes chers amis et amies, il est temps désormais de laisser la parole à l'un de mes collaborateurs les plus proches. Je l'ai rencontré il y a de cela 10 ans ... Il m'a beaucoup épaulé, il a toujours été là pour moi. Je vous demande d'accueillir Nicolas ORTEGA, député de l'ADL.

Les applaudissements accompagnent l'entrée du député. L'homme a 44 ans, est de belle allure, a un certain charme mais est connu dans le parti pour son cynisme et ses remarques percutantes à la limite de la provocation.
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- Militantes, Militants ! Vous êtes là devant moi et je dois avouer que mon coeur se serre. J'ai cru, au lendemain des dernières élections, que la Frôce avait tout entier basculé dans le camp des sociaux démocrates.

Des hués retentissent dans le stade. Manifestement, la petite pique ne laisse pas insensible.

- Calmez vous, calmez vous. Je sais bien ce qui s'est passé en réalité. Ils ont eu peur, peur de la liberté. C'est aberrant mais c'est ainsi. Aujourd'hui, ils regrettent sans doute. L'ADL a terminé deuxième la dernière fois, nous visons désormais la PREMIERE PLACE !

Il hausse le ton et les premiers rangs répondent par des cris primitifs
- Nous avons un boulevard devant nous. Le PSD est tout bonnement à la ramasse. C'est criminel ce qu'ils ont fait. Je me souviens de ces séances à l'assemblée où nous avons assisté au spectacle déplorable, écoeurant, de ces ministres blasés de leurs responsabilités, dédaigneux, méprisants envers le Parlement. Nous aurions dû descendre de nos sièges et les attraper par la peau des fesses pour les expulser de ce pays auquel ils crachent à la figure à chacune de leurs respirations !!
Si les gens les plus éloignés, qui sont aussi les moins "extrémistes" du parti, restent dans l'écoute, les premiers rangs formés de jeunes, d'étudiants, de militants de la première heure, sont galvanisés par le discours du député Ortega.
- Les Frôceux ont un choix capital à faire. Qu'ils ne se plantent pas ! Qu'ils ne réitèrent pas l'erreur d'il y a deux ans ! Comme l'a si bien craché Tino au visage d'une élue centriste, "Pitié, pas le Centre", plus jamais le centre ! Leur mollesse, leur immobilisme, leurs hésitations, leur idéologie hybride et plate, tout ce qui les caractérise est néfaste! Bon sang, le pays ne peut plus se permettre de se contenter de cette élite qui calcule chacune de ses interventions et qui ne connait même pas le sens du mot "peuple".
Les slogans sont scandés dans les rangs du parti "L'alternative, vite !". Les banderoles sont agitées. Même si dans quelques parties du stade, on ne sait pas comment réagir face à la violence des propos, on soutient globalement l'intervention de Nicolas Ortega.
- Vous l'avez vu leur bilan ? Economiquement parlant, il est à vomir. Tout est à jeter. Ces gens là n'en ont pas foutu une ! Et ils continuent à dire dans leurs interventions que leur bilan n'est pas mauvais, que leur Premier Ministre travaille en coulisses ... Il est certainement en train de nous préparer le meilleur projet politique du millénaire depuis le temps qu'il bosse en coulisses, à l'ombre ... A l'ombre justement, c'est là que Monsieur Vossen devrait finir ses jours tant son inaction a causé des tords irréparables. L'ouvrier qui a perdu son emploi à cause de ce bilan catastrophique, il va lui dire quoi ? "Ah non mais vous comprenez, je travaille en coulisses" ...
C'est UNE HONTE !!
Une nouvelle fois, le stade est soulevé tout entier. Dans ce genre de moment, c'est le slogan le plus évident qui vient : "Vossen démission" "Vossen démission" !!!
- Rendez-vous compte : la récession ! Ce mot est grave. Tino nous a exposés ses solutions, celles qu'il mettra très bientôt en application pour redresser le pays mais quand même ! N'y a-t-il rien d'autre à dire ? Monsieur Vossen ne devrait-il pas répondre de ce crime ?!! Allez, vous me direz qu'il n'est qu'un politique, qu'il n'est pas le seul responsable ... Bon. Accordé. Mais ne doit-il pas au moins reconnaître ses tords ? On le voit se balader, sourire lumineux, pour nous dire "j'ai décidé de me retirer de la vie politique" comme si cela nous intéressait et comme s'il allait nous manquer. Quelle arrogance et quel aveuglement.
La récession, ce n'est pas rien ! Un pays dans la récession ce sont des emplois de perdus, des salariés inquiets, des rapports au sein de l'entreprise qui se tendent du fait de la conjoncture. Monsieur Vossen, dans sa retraite dorée, aura t il une pensée pour ces familles qui restent, elles, dans la course ?!
Nicolas Ortega se tourne vers le fond de la scène. Il fait un signe du bras.

- Venez Pierre, venez.

Un homme, élégamment habillé pour l'occasion, s'avance.


- Je vous présente Pierre. Il est au chômage depuis 2 mois.

L'assistance hue copieusement les responsables : PSD et RSE.


- Vous avez raison de huer. C'est une honte. Pierre était un employé d'entreprise plutôt importante. Il a eu le malheur d'être licencié économique il y a donc deux mois.
Pierre, depuis, que se passe-t-il ?

PIERRE : j'ai beaucoup de mal à retrouver du travail et ça ne va pas très fort à la maison.

- Pas très fort, c'est à dire ? Avec votre femme, les relations sont tendues ? Les enfants ne comprennent pas pourquoi Papa est à la maison et pourquoi on ne mange plus comme avant ?

PIERRE : oui, disons, qu'on en est pas encore là mais c'est difficile.
- On en est pas encore là mais cela va très vite arrivé. Messieurs Vossen, Pappa, Saint Imberb, ont-ils entendu ? Sont-ils conscients des conséquences de leur nullité ?
Nous n'en sommes pas sûrs ici. Merci Pierre.
Mes amies et amis ... Le programme économique de l'ADL est le meilleur et le plus adapté à la situation. Il faut un coup de boost à notre économie. A gauche, on nous parle encore de nationalisation, d'augmentation des dépenses publiques. Ces gens ne savent rien faire sans l'argent des autres. L'ADL promet qu'elle conservera le budget actuel et redistribuera l'argent selon les secteurs prioritaires.
Je vous remercie.
Nouvelle musique pour illustrer la sortie de Nicolas Ortega
C'est le même groupe que pour l'ouverture qui nous exécute un bon son rock

Valentino Borgia arrive sur la fin de la musique en trottinant.
- Vous l'avez compris, il est temps désormais d'agir, de se faire entendre. Je vous encourage tous à débattre autour de vous, dans votre famille, dans votre cercle d'amis, au boulot. Tout cela a un enjeu tellement important que l'on ne peut pas se permettre de passer à côté. J'aimerais donner désormais la parole à ma camarade dans ces élections. Elle est la porte parole du parti et la secrétaire nationale en charge de l'Education.
Je vous demande d'accueillir Abigail Tomas.
Nouvelle musique
Juste avant l'entrée de la candidate, des artistes tagueurs exécutent une toile géante sur la scène. Ils sont 4. Deux s'occupent du bas et les deux autres sont pendus à des câbles et complètent la toile en hauteur. A la fin, le public découvre un magnifique oiseau s'envolant vers l'horizon. Le sigle de l'ADL apparaît en bas à droite.

Abigail Tomas fait enfin son entrée
.
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- Quel plaisir de vous voir tous la, réunis et unis par une seule et même cause: l'Alternative, et vite !
Je tiens tout d'abord à remercier ces jeunes artistes graphistes qui nous ont proposé la une œuvre magnifique. Et vous pouvez les applaudir et être fier d'eux parce qu'ils sont d'ici, ils sont d'Anglès.

Une salve d'applaudissements accueillit la sortie des jeunes artistes.
Abigail reprit la parole tout en désignant la fresque.
- Quel bel oiseau, prenant son envol, gagnant ou regagnant sa liberté. Ce graph magnifique symbolise parfaitement ce pourquoi nous sommes réunis ici ce soir. Nous, Frôceux, en avons marre d'être cloués au sol, d'être régis par tout un tas de règles dictées par des personnes qui ne nous ont jamais posé la question de savoir si c'est que nous souhaitions. Non, surtout pas, ils ont décidé que ce serait bien pour nous, point final. Je suis désolé mais je suis la seule personne à savoir ce qui est bon pour moi ou non et ce n'est pas à une clique de ministres ou à un Etat tout puissant de décider de ma vie.
Des acclamations d'approbation éclatèrent dans le public qui avait été chauffé par les précédentes interventions de Valentino et de Nicolas.
- L'ADL vous laisse le choix, l'ADL vous laisse votre liberté la plus élémentaire, la plus fondamentale, et qui pourtant vous est refusée par bon nombre de partis politiques. Pourquoi me demanderez-vous ? Parce qu'ils ont peur de cette liberté. Parce qu'ils jugent le peuple frôceux comme trop irresponsable, trop laxiste, trop imbécile pour prendre sa vie en mains. Allons-nous les laisser faire ?

Des sifflets et des huées parcoururent le public.

- Je vois que nous sommes d'accord. Et c'est pourquoi l'ADL propose aujourd'hui des mesures majeures dans des domaines vitaux comme ceux de la santé afin de vous rendre cette liberté, afin de vous rendre votre vie.
Prenons par exemple la mesure visant à supprimer le monopole de l'assurance maladie et la suppression de la couverture sociale obligatoire. Mon corps ne m'appartient-il plus que je doive laisser des technocrates décider pour moi que j'ai besoin d'une couverture maladie complète et me faire racketter chaque mois d'une partie de ce que j'ai durement gagné ? Ce système n'est bon ni pour les Frôceux, qui se retrouvent délestés automatiquement de leurs biens pour un service sur lequel ils n'ont aucun droit de choisir, ni pour l'Etat qui pousse ainsi ses citoyens à un gaspillage qui pourrait être évité.
Parlons d'un autre point sensible dans le domaine de la santé. La légalisation des drogues dites "douces". Oui je sais que ce point divise. Et pourtant quel est la logique dans le fait d'accorder la liberté de se droguer à la nicotine ou à l'alcool et de refuser celle de le faire avec du cannabis. Les mêmes qui vous disent toujours quoi faire, quoi dire, quoi penser, vous ont dit que les drogues douces étaient mal, que cela allait multiplier les morts, les accidents de la route, les inondations et les nuées de crickets. Ces mêmes personnes qui n'hésitent pas le soir venu à se jeter un trait de scotch dans le gosier, ou à allumer clope sur clope en attendant le taxi. Toujours cette même peur de vous rendre votre liberté. Mais quelle raison y a-t-il à cette peur ? Aucune, du moment que cette légalisation est encadrée, tout comme le préconise l'ADL et du moment que les consommateurs sont avertis des risques en cas de consommation excessive. Tout comme l'alcool et la cigarette par ailleurs. Nous ne devons pas choisir collectivement des sujets qui touchent chaque individu responsable de manière individuelle. La liberté, votre liberté, ne peut vous être enlevée.
Les applaudissements retentissent à nouveau et des chants "Liberté ! Liberté" résonnent dans le stade.
- Oui Liberté, ce maître-mot que beaucoup de politiciens ont oublié aujourd'hui, se jugeant bien supérieur à l'homme ordinaire pour savoir mieux que lui ce dont il a besoin.
L'ADL réaffirme par ailleurs sa position en faveur d'autres droits élémentaires, comme celui du droit à l'avortement. Mais l'ADL, en plus de vous rendre votre liberté, pense aussi à l'avenir. Garantir la liberté de chacun aujourd'hui c'est primordial. Faire en sorte que demain chacun puisse en jouir du mieux possible c'est tout aussi fondamental. C'est pourquoi notre programme fait la part belle à la recherche, avec le développement de pôles sur les maladies orphelines, avec le développement des recherches sur les cellules souches, avec la volonté de laisser les médecins et les infirmiers s'installer comme ils le souhaitent. Parce que choisir la liberté c'est écrire l'avenir.

Les enceintes laissèrent alors la place à la mélodie suivante.

Abigail regagna le pupitre en dansant alors que les dernières notes de la musique étaient jouées.
- Je dois vous l'admettre. J'adore cette musique, cet héritage teinté de rock et de gospel. Elle me rappelle notre parti, l'ADL, qui a la force et l'énergie du rock et la cohésion et l'unité du gospel. Car la cohésion, tout autant que la liberté, est l'une de nos valeurs fondamentales. Socialement, si l'on donnait sa liberté à chaque individu mais qu'il se serve ensuite de celle-ci à des fins égoïstes et irrationnelles, l'ensemble de la nation n'aurait que peu à y gagner. Mais nous faisons confiance en nos concitoyens, nous savons qu'individuellement ils seront forts et responsables et que cela rejaillira sur l'entièreté du pays.
C'est pourquoi l'un des cheval de bataille de l'ADL est d'accorder plus de libertés sociales aux Frôceux afin d'assurer une meilleure cohésion à la Frôce, plus d'égalité. La force et l'énergie individuelle et la cohésion et l'unité de la Nation.
L'ADL se prononce ainsi en faveur de l'Union Civile pour tous. Que vous soyez hétéros, homos, blancs, blacks, beurs, jaunes, verts, petits, grands, vous êtes tous avant tout des hommes et des femmes et devez donc disposés des mêmes droits en tant que tel. L'Union Civile qui remplacera un mariage qui n'a fait que trop emprunter trop aux codes religieux, garantira la même liberté , la même égalité et une cohésion sociale renouvelé pour l'ensemble de la Frôce. Le droit des homosexuels à l'adoption va dans le même sens. Une liberté de choix et les mêmes droits pour tous.

Le public repris en cœur le slogan "Egalité pour tous" pendant les secondes qui suivirent.


- Pendant que nous sommes dans le volet social laissez-moi vous raconter une anecdote. Vous n'êtes pas sans savoir que je suis Maire de Farelle. Notre Ministre du Travail et des Affaires Sociales actuel, M. McGregor, ...

Au nom de McGregor le public se mit à huer de manière virulente.
Abigail leva alors les mains dans un signe de compassion.

- ..., oui je sais, moi aussi je l'aime beaucoup.
M. McGregor donc, après avoir sèchement convoqué les maires par deux fois, prit la décision de nous présenter un projet de loi sur le logement social. Je vous épargnerais l'absurdité des détails de celui-ci mais sachez que l'ensemble des Maires présents lui ont fait remarquer ses incohérences, y compris des personnes de son propre camp politique comme M. de St Imberb et Montgomery. Tout ça pour se rendre compte quelques heures plus tard qu'en réalité ce n'était pas du ressort du ministère mais de celui de l'AFL de gérer cette question. Deux réunions, de nombreuses heures de travail, des déplacements de l'autre bout de la Frôce, une logistique de réception et tout ça pour du vent. Voila l'état dans lequel l'irresponsabilité de certains a laissé la Frôce. l'ADL ne fera pas une telle erreur. L'ADL a une vraie politique du logement qui prend en compte la liberté de chacun a disposé de son bien, tout en incitant à une juste répartition de ceux-ci.
Alors allez-vous continuer à laisser des dirigeants qui ne connaissent même pas leur propre fonctionnement décider de votre vie à votre place ?
Le public hurla "Non"

- Allez-vous laisser des incompétents notoires vous priver de vos libertés sous prétexte qu'ils n'ont pas confiance en vous ?

A nouveau, un "Non" retentissant résonna dans l'enceinte sportive.

- Ils ont peur de la liberté. Mais il est temps, enfin, de leur montrer que vous savez être responsables, que vous savez faire vos propres choix, individuellement, sans avoir besoin d'être guidé par une toute puissance étatique, qu'ils n'ont aucune raison d'avoir peur de cette liberté. L'Alternative, vite !

Valentino Borgia revient sur scène. Il remercie Abigail pour son intervention.


- Merci Abigail, merci énormément. Amies et Amis ! Nous y sommes. Nous arrivons à la fin de ce meeting. Mais nous avons passé un moment extraordinaire.
Je souhaitais remercier le Michael Thompson Band pour sa présence ce soir, les artistes du "Free Tag of Anglès" qui nous ont une magnifique toile en votre honneur, je remercie les artistes ayant accepté la diffusion de leur oeuvre ce soir. Merci à eux, merci aux danseurs. Merci vraiment !

Je souhaitais terminer ce meeting par un dernier mot.
Il y a peu de temps, souvenez vous, c'était il y a deux ans. Nous étions les petits poucets de la politique, nous avons dû convaincre. Aujourd'hui ceux qui nous ignoraient, ceux qui nous regardaient de haut, du genre "un parti de libertariens" à l'avenir douteux, aujourd'hui, ils débattent sérieusement avec nous, ils ont peur de nous car ils ont bien compris que nous étions l'avenir, que nous étions le désir d'espérance de tout un peuple, le peuple frôceux.
Je m'engage au nom de l'ADL à ranger au placard les McGregor, les Vossen, les Fevernov, les Peruzzi, les Rolland, tous autant immortels qu'ils sont. Ils ont fait leur temps, nous sommes le futur, nous sommes la modernité, nous sommes l'Alternative !

Si vous souhaitez l'emploi, votez ADL,
si vous souhaitez la prospérité, votez ADL,
si vous souhaitez la liberté, votez ADL,
si vous voulez un système de santé efficace, moderne, à la pointe de la technologie, votez ADL,
si vous souhaitez vous défendre, protéger votre famille contre la racaille, votez ADL,
si vous souhaitez avoir un accès total et démocratique à l'énergie à des tarifs accessibles, votez ADL,
si vous souhaitez avoir le droit d'être homosexuels, noirs, blancs, orthodoxes, juifs et que sais je encore, sans être jugés, mis dans des cases, votez ADL,
si vous souhaitez le meilleur pour vos enfants, vos adolescents, votez ADL,
si vous considérez que le principe d'un salaire plein sans confiscation est le principe le plus juste, alors votez ADL,

Si vous avez foi dans le progrès, si vous rêvez d'une Frôce inspiratrice du monde méditerranéen, si vous avez compris comme nous qu'en temps de crise, on doit assurer l'essentiel pour relancer la machine, alors votez ADL !

Alors qu'il parle, la musique de fin commence à retentir dans le stade.
Le stade est en ébullition. A la fin de la chanson, le stade se vide peu à peu.
Président de l'Alternative Démocrate Libertarienne
Maire A.D.L. d'Anglès
Prof/Cherch. à l'université d'Anglès
Verrouillé

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