Réunion politique à Anglès

Verrouillé
Avatar du membre
Valentino Borgia
Citoyen électeur
Messages : 813
Enregistré le : 31 août 2012, 11:57
Type de compte : Principal
Localisation : Anglès, 7 rue de la Liberté

Réunion politique à Anglès

Message par Valentino Borgia »

// La salle louée pour l 'occasion ne fait pas plus de 40 m² mais elle est pleine. Des vieux il n'y en a guère, mis à part ceux qui pèsent le plus lourd dans le groupe, sinon ce ne sont que des jeunes, parfois habillés en costume/cravatte, ou un polo/pantalon à pince. Debout, devant l'auditoire, deux hommes : le premier se nomme Paul Deferre, il a 52 ans, et a un passé assez actif politiquement. Tantôt dans le mouvement libéral tantôt dans le mouvement anarcho-capitaliste. Aujourd'hui, il est accompagné de Valentino Borgia, maître de conférence à l'université d'Anglès, auteur d'ouvrages politiques à ses heures perdues, tous publiés hors de Frôce, principalement aux USA où le marché issu de ses idées politiques est porteur.//

//Paul Deferre prend la parole//

Amies, amis, merci d'être venu ce soir aussi nombreux. Monsieur Borgia, ici présent, que vous devez connaître sans doute au moins de nom, a une réputation qui le précède, particulièrement pour ceux qui connaissent la politique américaine. Aujourd'hui, il vient nous parler car il a une annonce à faire.
J'ai rentré Monsieur Borgia, il y a 5 ans, ça me fait d'ailleurs bizarre de l'appeler Monsieur, alors si tu le permets ce sera Tino. J'ai rentré Tino il y a 5 ans. A cette époque là, il commençait à enseigner à l'université d'Anglès et il m'avait parlé d'un projet qui lui tenait à coeur. La République venait de s'installer et il était plein d'espoir.
Aujourd'hui devant le bilan catastrophique de ceux qui ont eu le pouvoir pendant des années, il s'est décidé à prendre la décision qu'il fallait.
Tino, c'est à toi.

// Valentino Borgia est ce que l'on appelle un homme dans l'air du temps, bien habillé, plutôt bien fait, mais surtout la tête bien pleine. Il a une voix légèrement cassée.//

Mesdames, Messieurs,
C'est un privilège d'être devant vous ce soir car effectivement, j'ai mûri une décision pendant cinq ans et aujourd'hui je suis prêt à l'assumer publiquement.

Cette campagne électorale ne nous apportera rien de plus. Le PPL, puis plus récemment l'UPF, ont bien tenté de répondre à des attentes des libéraux mais ils se sont constamment cassés les dents devant leur dogmatisme et leur volonté de contrôler, imposer, légiférer à outrance, sans véritablement réfléchir à d'autres moyens d'intervention.

A chaque mandature, le budget de l'Etat se creuse un peu plus et chaque gouvernement ne trouve rien de mieux que de réfléchir à de nouvelles méthodes pour redistribuer un budget devenu ingérable car enfermé dans le carcan d'un fonctionnement trop lourd, trop contraignant.

Les citoyens payent des impôts mais ne voient jamais le juste retour de leur investissement et ce sont ceux qui donnent le moins qui reçoivent le plus. Ces théories de régulateur et de justicier que les socialistes donnent volontiers à l'Etat, moi je les refuse car ces théories tuent le droit à chacun de disposer de ses biens comme il l'entend.

Selon quel droit, un Etat ingérent pourrait exiger des hommes et des femmes de ce pays de donner de l'argent durement gagné afin de nourrir leur famille, de mettre à l'abri du besoin leurs proches et de mener une vie à la hauteur de leurs espérances ?
Selon quel droit, l'Etat infligerait des amendes aux communes qui ne respecteraient pas un quota X ou Y pour l'implantation de logements sociaux sur son territoire ? N'est-ce pas le droit de chacun de décider s'il souhaite ou pas ces constructions et non à un état lointain, déconnecté des réalités du terrain ?

Je m'oppose à ce système coercitif qui ne mène à rien, qui déresponsabilise tout le monde et qui ne place sa confiance que dans le Système, qui est, par nature, imparfait et qui mènera forcément à des aberrations.

Qui sont ceux qui gouvernent pour décider de ce qui est bon pour la santé de tel ou tel frôceux ? Pourquoi lutter contre le tabagisme ? Pendant des années, il s'agissait là d'une denrée extraordinaire, qui créait du lien social et grace au soutien de l'Etat, les entreprises de cigarettes ont pu commercialiser leurs produits sans crainte et aujourd'hui, l'Etat a changé d'avis et par un rétropédalage hallucinant veut contraindre les fumeurs qu'il encourageait hier à arrêter de fumer !
Il s'agit là d'une épouvantable machine à contraindre sans tête pensante.

Qui sont ceux qui gouvernent pour proscrire le cannabis ? N'ai-je pas le droit de consommer ce que je veux tant que je ne fais de mal à personne ?
Qui sont ceux qui gouvernent pour dire que c'est mal d'avorter ? ou de ne pas vouloir mourir euthanasier ?

L'Etat décide de tout et pour tout le monde. A chaque changement d'avis de la République, nous, les citoyens, nous devons nous plier à la nouvelle mode. Cela suffit.

C'est pour cela que je vais militer à l'avenir pour que l'Etat soit réduit à sa plus petite fonction : garantir le droit de chacun à la propriété, à la sécurité et à la justice.
Un Etat qui ne dilapidera plus son argent dans des causes perdues ou qui pourraient être accomplies par d'autres et qui se concentrera sur la police, la justice et la défense nationale.

//le reste de la réunion consiste en l'échange entre Valentino Borgia et les invités//
Président de l'Alternative Démocrate Libertarienne
Maire A.D.L. d'Anglès
Prof/Cherch. à l'université d'Anglès
Verrouillé

Retourner vers « Anglès »