Eh béh… je trouves Jules d'une patience incroyable face à toutes les pseudos analyses à cheval entre le niveau d'un mauvais éditorial de la presse bobo et du pire Café du Commerce.
Essaie de trouver un journaliste bobo ou un pilier de bar ici, je pense qu'on n'est pas franchement servis.
Je comprends que certaines analyses te paraissent peu pertinentes, mais les qualifier de pseudo-analyses c'est à la limite du mépris.
Pour faire une comparaison avec un autre domaine, je vais prendre l'exemple du duo d'humoristes qui a fait un flop à "On n'est pas couchés" pour diverses raisons, le soir même beaucoup de personnes se sont permises de les qualifier de "pseudo-humoristes pas drôles", gageons que s'ils étaient des pseudo-humoristes, il serait inutile pour eux d'ajouter des dates à leur spectacle et il serait impossible de trouver la vidéo d'un sketch réussi de leur part. On peut trouver que leur prestation fut mauvaise, comme tu peux trouver qu'une analyse est mauvaise, mais parler de pseudo-analyse, c'est un jugement hâtif.
Non, Sarkozy n'est pas d'extrême Droite (à la fois, Marine Le Pen est-elle même d'extrême Droite ?)
Supposons que l'on prenne l'ensemble de leurs points de vue et qu'on les classe selon la terminologie admise "gauche/droite" (qui est déjà fortement réductrice), il est impossible que l'un d'entre eux soit sur le niveau le plus à droite sur un grand nombre de sujet (les vues économiques de Marine Le Pen ne respirent pas la vision traditionnelle de droite par exemple). Donc dans l'absolu, le qualificatif d'extrême droite n'est pas le mieux approprié.
Mais à partir du moment où le plus grand nombre semble avoir choisi de se restreindre à l'axe droite/gauche, un deuxième type de classement, plus relatif, peut voir le jour, et il se trouve que Marine Le Pen étant considérée (à tort ou à raison) comme la personnalité politique française disposant d'une notoriété suffisante pour ne pas être négligée la plus à droite par un nombre important de personnes, dont les plus influentes sur l'information, le terme la définit comme le point extrême de la droite française. Et par extension, si Nicolas Sarkozy fait campagne en rapprochant ostensiblement ses vues de celles de Marine Le Pen, ces mêmes personnes peuvent avoir le sentiment d'une dérive vers l'extrême droite "relative". Dérive qui est considérée comme un interdit par beaucoup de personnes (peut être un reste des dérapages de Le Pen père ?)
Au-delà, je suis très remonté par ceux qui tentent de faire un tabou des question migratoires
Ces questions ont un intérêt réel (bien que la proposition de Nicolas Sarkozy de division par 2 de l'immigration légale est irréaliste comme elle impliquerait la dénonciation de nombreuses conventions internationales, chose qu'une personne de la droite "traditionnelle" ne fera pas, ce que je dis n'est du reste pas une lubie de gauchiste comme Eric Zemmour dit exactement la même chose), mais il s'agit de voir la façon dont elles sont traitées. Parler des limites de l'immigration économique ou du dispositif de lutte contre l'immigration illégale, c'est répondre à une interrogation réelle, se servir de cette question pour livrer l'étranger comme bouc émissaire, c'est du populisme de bas étage, et je pense que c'est ça qui provoque beaucoup de retenue sur les questions migratoires sur la partie la plus à gauche de l'axe politique communément admis en France.
on en revient aux "Tous sauf X". [...] Cela dit, j'ai bien conscience que cela date d'au moins de 2002 en France (je ne m'avance pas avant, je n'ai pas bossé dessus, si quelqu'un a des éléments, je les écoute avec plaisir), mais c'est tout de même triste de voir ce que sont devenus le et la politique.
Les chars russes de 1981, le général de Gaulle considéré comme un dictateur potentiel, "Moi ou le chaos"... Le rejet est un élément basique de tout scrutin uninominal, surtout lorsqu'il encourage le vote tactique (les votes à un ou deux tours sont particulièrement sensibles à cet élément). Le meilleur moyen de réduire l'influence du rejet serait de se limiter à des élections à la représentation proportionnelle, avec les risques d'instabilité qui vont avec bien entendu.
De deux, dans tes partis qui ont "vocation" à gouverner, tu mets le MoDem. Je rappellerai simplement que tout aussi sérieux qu'il puisse t'apparaître, il a fini 5è derrière le FdG et très loin derrière le FN. Alors un peu de respect et d'honnêteté intellectuelle (à défaut d'humilité) seront les bienvenus à l'avenir.
Il ne faut pas oublier que la force ne fait pas tout, EELV avec des résultats minables a bien plus de chances d'être dans le prochain gouvernement que le Front National dont la candidate a obtenu 17,9 % des suffrages exprimés et le premier parti cité est donc vu comme plus "gouvernemental" par beaucoup de personnes.
Dans l'absolu, tout parti qui sollicite les suffrages a "vocation" à gouverner sauf quelques cas très particuliers (LO par exemple), donc je pense qu'il n'est pas équitable d'exclure le FN et le FdG de cette définition, mais ce n'est qu'un avis personnel.