Ouais, mais comme disait Marx, l'arme de la critique ne saurait remplacer la critique des armes. D'ailleurs, Bourdieu lui-même l'a compris à la fin de sa vie puisqu'il s'est éloigné de la sociologie pour faire de la politique.
Mais si j'ose rester dans une approche marxiste orthodoxe, la connaissance ne vient que de la pratique, et s'il ne saurait exister de connaissance absolument juste, la connaissance la plus juste ne provient que de la pratique et donc la pratique de la lutte des classes. Il ne suffit pas pour cela d'être ouvrier d'usine. La pratique suppose un échange entre l'activité de transformation et la réflexion.
Oncle Mao disait : "Après avoir subi un échec, ils en tirent la leçon, modifient leurs idées de façon à les faire correspondre aux lois du monde extérieur et peuvent ainsi transformer l'échec en succès ; c'est ce qu'expriment les maximes : " La défaite est la mère du succès " et " Chaque insuccès nous rend plus avisés".
" (Oncle Mao,
De la pratique)
Engels affirmait certes que la liberté est "l'intelligence de la nécessité", mais il supposait par là que l'on se serve des connaissances acquises. Dans le fond, ta posture n'a rien d'exceptionnel, c'est celle de 90% de la population. L'engagement est une denrée rare, le refus de l'engagement est monnaie courante. Quel intérêt y a t-il à vouloir s'en exclure du point de vue de la critique ?
Cela dit, à défaut de s'engager, on peut toujours rejoindre ça :
WWW.INTERGALACTIQUE-COMMUNISTE.ORG