[AGorgeDéployée] 06/06/2013

CAP : Bonjour à tous, c'est Charles-Antoine Pabloscu sur SRF Info et vous écoutez l'émission la plus passionnée de toute la bande FM : A gorge Déployée !

[applaudissements du public]

CAP : Aujourd'hui je reçois la directrice de l'Organisme Frôceux d'Etudes Politiques Jeanne Cékari, le professeur de Sciences Politiques Louis Legustave, ainsi que le président de l'association Inter-LGBT Frôce, Andy Lathé. Tout d'abord je propose que nous écoutions ce qui a fait l'actualité ces derniers temps.

Arthur Carapin : Je condamne tout aussi fermement la récupération politique qui tente d'être faite par ce collectif du lobby LGBT qui m'accuse et me salit.

Hugo Salinovitch : Il n'y a dans cette élection qu’un seul candidat de gauche : moi.
L'autre représente l'opportunisme, le manque de convictions et je dirai même l'affairisme.

Marc de St Imberb : Qui donc de nous deux est le plus opportuniste ? Celui qui revient à la surface après une décennie d’inactivité, en critiquant tout sur son passage, ou celui qui oeuvre pour le peuple de Frôce depuis tout ce temps ?
CAP : M.Lathé, faites-vous de la récupération politique ?

A.Lathé : Bien sûr que non ! La récupération politique, lorsqu'elle est utilisée, est censé agir en faveur d'un groupe politique ! Or, non seulement nous ne sommes pas un groupe politique, mais en plus nous ne sommes affiliés à personne, puisque voilà des années et des années qu'aucun parti politique ni même aucune personnalité politique n'entame d'actions en faveur de davantage de tolérance publique vis à vis des LGBT ! Nous avons acquis le mariage pour tous il y a des années, depuis rien n'a été entreprise, ne serais-ce que dans l'éducation. On touche aux taux horaires, mais on n'agit pas vers le respect de l'autre. M.Carapin dit que nous sommes un lobby, où sont donc les résultats de l'action de notre "lobby" ?

CAP : Vous avez tout de même été très critique envers le maire de St Frôçois...

A.Lathé : Non seulement M.Carapin déclenche la violence, mais en plus il ne s'excuse même pas pour celle-ci ! Rappelez-vous les manifestations contre le Président, qui ont été très choquantes ! M.Carapin est l'instigateur d'une haine ordinaire, et des innocents en subissent les frais.

J.Cékari : M.Lathé, je ne suis pas d'accord. Ces accusations sont très graves ! M.Carapin n'a jamais fait d'appel à la haine !

A.Lathé : Il n'a jamais appelé au calme non plus ! Après l'agression de St Frôçois, il jetait de l'huile sur le feu ! Si l'on ajoute à cela l'innactivité totale du Ministre de l'Intérieur, nous arrivons à une situation ou, bien évidemment, ce genre de choses arrivent.

CAP : Bien passons maintenant à ce qui fait la une de l'actualité : les élections présidentielles, et notamment les joutes verbales entre deux candidats de gauche. Mme Cékari, c'est une situation cocasse, non ?

J.Cékari : En effet, nous avons rarement vu une telle situation conflictuelle entre deux hommes du même camp, sauf à l'époque du fameux contentieux McGregor/Salinovitch. Les mots utilisés par Salinovitch étaient très semblables à ceux utilisés maintenant, mais la surenchère était peut-être moins violente. En réalité, nous avons face à face deux hommes politiques très différents. L'un est très à gauche, parle plus qu'il n'agit, ne mâche pas ses mots et n'hésite pas à attaquer. L'autre est un social-démocrate très actif, peu communiquant, et qui n'attaque que pour se défendre. Il est donc tout naturel que ces deux personnalités se tirent dans les pattes : l'un reproche à l'autre un certain affairisme que l'on ne pourrait nier ainsi qu'un manque de conviction moins évident à déceler, et l'autre lui reproche un manque d'activité dans ces dernières années assez évident, ainsi qu'un retour opportuniste sur le devant de la scène pour se faire élire.

L.Legustave : Si l'on ajoute à cela qu'il s'agit de candidats très fiers et depuis très longtemps en politique, on aboutit à un vrai combat de coqs...

CAP : Voilà qui est vrai. Passons aux législatives. M.Legustave, des pronostics ?

L.Legustave : Difficile de départager tous les candidats. L'ARC du ministre François semble se détacher dans les efforts fournis lors de cette campagne, mais c'est monnaie courante, l'électorat peut jouer des tours aux partis centristes. L'UDR du Président de l'Assemblée Bertrand semble en bonne position, avec un programme affiné qui devrait rassembler de nombreuses voix à droite. Le tout nouveau RSLP de Debora Da Silva, placé par défaut au centre-gauche, ne réussira probablement pas à recueillir toutes les voix que le PSD a délaissé en passant de Social-Démocrate à Socialiste. Le NPS sera probablement au coude-à-coude avec le RSE, qui ne fait pas forte impression actuellement. Ces élections législatives devraient voir apparaître une coalition de droite, sauf si mes pronostics sont mauvais.

J.Cékari : D'autant plus que l'ARC bénéficiera de la forte popularité dont jouit le Ministre François.

CAP : Peut-être un gros score centriste alors ? Nous resterons bien entendu branchés sur SRF, pour évaluer la situation à chaque instant, durant les différentes émissions de cette fabuleuse station. Studio central, c'est à vous.