Stratégie politique

[François Bertrand]

Ici nous discuterons de nos choix et des décisions de grande envergure à mettre en oeuvre.

Vous connaissez la composition actuelle du gouvernement, il semblerait que ce gouvernement soit issu d'une coalition qui est pour le moins fragile et vous le savez autant que moi si vous avez pris connaissance de l'actualité.

Je vous laisse vous exprimer sur le rôle à venir de notre parti en tant que force d'opposition, comme je l'ai précisé à l'occasion de ma dernière interview, avant de vous dire mon avis.

[Eric De Labarre]

Tout d'abord, il apparaît clairement que ce gouvernement est une coalition fragile. En effet, la diversité des partis qui le composent et la variété des convictions qui l'animent vont mettre en avant des contradictions à l'avenir. Notre but, dans l'histoire, est de mettre en avant tous les dysfonctionnements et toutes les failles mais de manière constructive en apportant des solutions. Ainsi, on ne pourra rien nous reprocher et nous aurons une meilleure image.

[François Bertrand]

J'ai quelques contacts au sein du Nouveau Parti Socialiste et du RSLP. Et il semblerait effectivement, comme le disent les journalistes et comme tu sembles l'imaginer Eric, que la coalition actuelle est fragile.
Certaines personnes ne supportent pas l'arrogance de Charles de la Tour et le décret du Premier ministre ne semble pas faire l'unanimité. D'où ma réaction en coupant l'herbe sous le pied d'une éventuelle Ordonnance en indiquant l'illégalité de l'acte pris.

Par ailleurs, pour avoir fréquenté Marc de St-Imberb avant l'élection présidentielle, je sais que lui comme Vincent Valbonesi ou Sébastien Cappel sont mêlés à une affaire de corruption sur le contrat d'armement liant Kent&Dereck et le Royaume d'Arabie Saoudite, il me l'a confié lorsqu'on avait pris un verre au bar Piemonte.
De fait, la commission d'enquête en cours va certainement conclure sur sa responsabilité et malgré toute l'affection que je porte au président actuel, il ne pourra pas nier ses responsabilités... Je n'ai personnellement aucun intérêt à ce qu'il soit destitué mais les révélations qui vont être indubitablement faîtes ne me laissent d'autre choix que d'envisager la suite à notre intérêt.

Si l'on anticipe un peu tout ce qui risque de se passer et sur le fondement de l'article 11 de la Constitution... :

Article 11. -
En cas de manquement de gravité extrême à la Loi ou à la Constitution, un quart des députés au minimum peut lancer une procédure d'empêchement contre le Président. La Cour Suprême doit valider l'empêchement à l'unanimité des votants sur une période de 48 heures pour que celui-ci soit effectif.

...on pourrait envisager que l'Assemblée Nationale, choquée par les révélations de la Commission d'enquête, décide d'engager une procédure d'empêchement pour destituer le président de la République. Alors le président de l'Assemblée nationale serait chargé de l'intérim à la tête de l'Etat et une nouvelle élection présidentielle devrait être organisée. J'envisage d'y prendre part.
Et cette fois-ci, hors de question de retirer ma candidature.

Nous allons certainement soutenir la candidature d'André à la présidence de l'AN. Si tu es élu par chance, tu seras chargé d'organiser la prochaine élection présidentielle. Mais si Anne Lore Zahara (qui fait partie de la majorité) est élue présidente de l'AN, alors elle sera probablement présidente de la République par intérim. Pareil, elle va organiser la présidentielle.

Mes amis, il semblerait donc que tout ne soit pas perdu. D'autant plus que cette élection au suffrage universel déterminera le vainqueur en fonction de la qualité de la campagne menée par chaque candidat.

Si je suis élu, j'envisage de dissoudre l'Assemblée nationale actuelle et donner une chance à une droite UDR/ADL de constituer une majorité si cette coalition s'investit efficacement pendant la campagne qui suivrait la dissolution.


Je vous fait confiance pour garder ces informations secrètes pour vous.

André, Eric et Mike, qu'en pensez-vous?

[Eric De Labarre]

Je suis tout à fait pour suivre cette stratégie. D'ailleurs on voit bien que cette fragilité gouvernementale a été confirmé par les désaccords entre certains membres du gouvernement.

[André Cesari]

Je regrette que cette stratégie soit dévoilée en public... Pour l'effet de surprise, c'est raté.

[François Bertrand]

L'ADL propose la dissolution de l'Assemblée nationale. Devons nous soutenir ?

[François Bertrand]

Je précise que Valentino vient de me proposer d'unir nos forces en vue d'une éventuelle dissolution.
Si la dissolution intervenait, devons nous prévoir une telle alliance ?

A mon sens il ne faut pas hésiter. D'autant que l'ARC n'a eu de cesse de nous traiter avec mépris et de privilégier la gauche de la gauche à un parti républicain qui lui est proche.

Par contre s'il y a des élections, il va falloir mettre le paquet.

[Mike Harper]

Si l'ADL se relance, ça peut être intéressant pour nous, en effet.

[François Bertrand]

Naturellement je suis candidat à la présidentielle anticipée qui sera organisée, je suis prêt et je l'ai toujours été.

Comme le veut l'esprit de la nouvelle Constitution, je ferai ma campagne seul et avec détermination. J'aurais tout le temps libre qu'il me faudra et le soutien de deux anciens présidents, ce qui reste à confirmer pour l'heure.

L'idéal ce serait que le parti commence à bosser pour les prochaines élections, celles qui suivront la pause estivale (donc en Septembre) afin qu'après un mois de cohabitation, je puisse constituer une majorité UDR/ADL voire ARC/UDR en fonction des circonstances. Tout ceci bien sûr, dans l'optique où je serais élu.

Tout ceci doit rester confidentiel. Mais je vous le demande dès aujourd'hui, m'investissez vous candidat de l'UDR pour la présidentielle ?

Que pensez vous de cette affiche et de ce slogan de campagne? : http://img15.hostingpics.net/pics/850364campagne.jpg

[André Cesari]

Je soutiendrais ta candidature tout naturellement François.