Histoire de Frôce

Verrouillé
Isabel de Trastamara

Histoire de Frôce

Message par Isabel de Trastamara »

Je me permets de poster ça ici, car je ne pense pas que cela puisse trouver sa place ailleurs ...

Je vous propose un petit travail inédit qui explique la fondation du Royaume. J'aimerais savoir si ça vous convient. Si c'est le cas, je tâcherais de créer une page wiki pour le mettre à disposition des nouveaux arrivants.


L'origine du nom "Frôce" contribue à expliquer par elle seule la fondation du Royaume de Frôce. En effet, il s'agit d'un héritage linguistique ayant pour base le mot "Froc", qui désigne le long manteau de bure que portaient les moines. Au moyen-âge tardif, le terme de Frôqueux était utilisé pour distinguer les religieux, fidèles à la Papauté et au Royaume d'Aragon, qui soutenaient les seigneurs locaux face au pouvoir grandissant des Dôgeux, qui soutenaient la République de Gênes. La formation du mouvement des Frôqueux datant de 1284, les historiens s'accordent pour dater le début de l'histoire de la Frôce à ce moment.

Les Frôqueux (1284-1516)

Vers 1284, Gênes s'est attribuée la propriété de la Corse et de la Sardaigne à la suite d'une victoire totale sur la flotte de Pise. Gênes ambitionne alors de détruire la noblesse insulaire afin d'implanter sa propre administration sur les îles. La Papauté, mécontente de cet état de fait, attribue alors au Roi d'Aragon le titre de Roi de Corse et de Sardaigne, afin que celui-ci tâche plutôt de féoder les deux îles, tel qu'il l'a déjà fait avec la Sicile et les Baléares.
Fermement disputées par les deux puissances, Gênes abandonne finalement la Sardaigne à Aragon en 1320. Mais la République refuse de céder la Corse, et s'efforce de mater toute rébellion. Elle installe deux Prévôts au Nord et au Sud de l'île.
Pourtant, l'Aragon continue de clamer ses prétentions. En atteste d'ailleurs en 1418, le portulan du majorquin Emiliano Dobredo, qui fait mention des "Regni Frocem", Royaumes frôceux, en désignant les fiefs insulaires des Baléares, de Sardaigne, de Sicile et de Corse. C'est d'ailleurs la première trace officielle qui atteste de la conversion du terme "frôqueux" en "frôceux".
En 1443, après des années d'affrontements avec le Prévôt Rodrigo Martineri pour le contrôle de la région, le Comte Henri d'Aspen obtient le soutien de l'armée d'Aragon afin d'établir les frontières du Comté d'Aspen qui devient une enclave inféodée au Royaume d'Aragon. En 1467, le Pape Paul II réforme le diocèse de Chouchenn, afin qu'il se trouve sous l'autorité de l'archidiocèse de Barcelone. Il y fait entrer en fonction l'Êveque Jean de Prant, qui luttera toute sa vie contre l'emprise de Gênes.


Naissance de la Ligue des Frôceux (1516-1549)

Le 25 Janvier 1516, la reine Jeanne Ière de Castille, devient également reine d'Aragon, succédant à son père, Ferdinand II. La lignée des Trastamare-d'Aragon s'éteint, et les Habsbourg prennent le contrôle de l'Espagne. Pour la première fois, les prétentions de l'Aragon sur la Corse et la Sardaigne vont s'estomper. Opportuniste, Gênes redouble alors sa pression fiscale sur la Corse, et s'attache à reprendre la Sardaigne.
La tension est telle que le nouveau Comte d'Aspen et l'Evêque de Chouchenn s'entendent avec le Vicomte d'Assolac et le Duc d'Esperanto. Ils décident ensemble de constituer la Ligue des Frôceux, qui défendra leurs intérêts communs face aux gênois. En 1521, la Ligue obtient le soutien politique et militaire du Prince des Baléares, et du Comte de Sicile, au nom de la solidarité insulaire.
L'opposition est d'abord latente entre la Ligue et Gênes. Elle se concentre d'abord sur des conflits fiscaux. Mais les prétentions de Gênes sur les terres Sardes vont finalement déclencher une guerre ouverte, en 1549.

Guerre des Prigors (1549-1551)

Sur ordre du Doge, le Général gênois, Vincenzo d'Acchiri, mène la Campagne des Prigors. Il conduit une armée de 5000 fantassins, débarqués sur la côte Est de l'île, directement vers le Sud et le Massif des Prigors. Il espère ainsi pouvoir facilement prendre les montagnes, et encercler le vicomté d'Assolac avec une position dominante due au relief. Il est convaincu qu'Esperanto se rendra dès qu'Assolac tombera.
Mais dès les premières semaines, la réalité est toute autre : le Massif des Prigors rend la progression des armées très difficile, et la population autochtone se constitue souvent en milices qui entravent le projet d'Acchiri. Après avoir pris Nobles-des-Prigors en 1549 et Deux-Chateau en 1550, l'armée gênoise ne progresse que très lentement.
Au printemps 1551, l'armée du Vicomte Angel d'Assolac, qui ne compte pourtant que 200 chevaliers, lance un assaut sur le flanc droit de l'armée gênoise, alors qu'elle cherchait à prendre les Marches d'Assolac. La position en cuvette du théâtre des combats contraint le Général à sonner la retraite. Mais le Duc Hector d'Esperanto, qui avait été prévenu de l'imminence d'un siège contre Assolac, vint barrer la retraite des gênois qui, pris au piège, se virent contraints de signer une reddition.

Guerre d'Indépendance (1580-1598)

Durant les années qui suivirent la Guerre des Prigors, les Gênois accentuèrent à nouveau le poids de la fiscalité sur la population Corse. De nombreuses altercations éclatèrent dans tout le pays. Mais à chaque fois, la répression gênoise était telle que la situation finissait par se calmer d'elle-même.
On date le début de la Guerre d'Indépendance à 1580, bien que le sentiment anti-gênois était établi depuis plus longtemps, et avait déjà contribué à voir se mettre en place une véritable guérilla contre l'occupant. Cette date est en fait celle à laquelle le Comte Thomas d'Aspen, futur Roi, et l'Evêque de Chouchenn Ernest II, décidèrent de considérer leurs territoires comme unis et indépendants de la République de Gênes.
La décision fut accueillie par la liesse populaire. Mais le courroux des Prévôts de Corse ne se fit pas attendre. En Septembre 1580, une flotte gênoise établit un blocus contre toute l'île. Un débarquement majeur eu lieu à Karnag, où s'établit la base militaire de la République de Gênes.
En 1581, après des mois d'affrontements frontaux infertiles, les positions des deux camps s'établirent : la ligne Aspen-Chouchenn, dite "Ligne des Agrumes", démarquaient les territoires contrôlés par Gênes des autres territoires.
La guérilla continuait dans les territoires gênois. Mais sans action coordonnée, il était impossible qu'elle aboutisse. La Ligue des Frôceux fut alors sortit de sa torpeur. Thomas d'Aspen demanda le soutien du nouveau Prince des Sardes, le Comte Anaclet des Prigors. Celui-ci bien qu'officiellement attaché à l'Aragon et à la Castille, considérait son peuple comme indépendant. Il accepta donc de répondre à l'appel du Compte d'Aspen.
Par des jeux d'alliance, il parvint à convaincre le Royaume de France de s'allier à la Ligue. La France, qui y voit également l'occasion de se débarrasser d'un concurrent commercial très ennuyeux, mène une campagne contre les implantations continentales de Gênes. Dans le même temps, les Sardes mettent à mal le blocus de la République ennemie, qui finit par être levé en 1588, au bénéfice de la bataille maritime de la Pointe de Kervern.
Durant les cinq années qui suivent, les Gênois sont repoussés vers l'intérieur des terres, jusqu'à ne plus détenir que les montagnes, et la citadelle d'Hofbach. Depuis là-haut, ils mènent des raids réguliers vers Aspen, Chouchenn ou les villes côtières.
En 1593, Thomas d'Aspen va quérir le soutien militaire des alliés de la Ligue, ainsi que du Roi Henri IV de Bourbon. La France refuse dans un premier temps, arguant qu'elle a d'autres préoccupations. La Ligue et ses alliés d'Aragon mènent alors le siège d'Hofbach.
Celui-ci dura plus d'un an, et fut désastreux pour l'économie de l'île. Les armées gênoises tenaient leurs positions, face aux armées de la Ligue, incapable de les contourner. En 1596, le Comte d'Aspen se rend à Paris. Au terme de nombreuses discussions, il obtient l'intervention française.
La bataille du Mont Ucclaomiu, fin 1597 sera décisive, et la cavalerie française permettra de mettre finalement en déroute les gênois. Ceux-ci capituleront définitivement en 1598, libérant la Corse, qui s'alliant aux Sardes, formera le Royaume de Frôce.
Thomas est placé sur le trône par les Comtes corses et sardes, devenant Thomas de Frôce.
Niamh Fourcade
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Re: Histoire de Frôce

Message par Niamh Fourcade »

:ok:
Niamh FourcadeDirectrice de la Bibliothèque Nationale, journaliste sportive et accessoirement cordialement veuve
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Jean-Sébastien Boremanne
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Re: Histoire de Frôce

Message par Jean-Sébastien Boremanne »

J'aime bien. Beau boulot :D
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Mike Harper
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Re: Histoire de Frôce

Message par Mike Harper »

J'ai toujours admiré les gens qui ont contribué à l'écriture de l'Histoire de Frôce, donc là je tire mon chapeau ;)
Isabel de Trastamara

Re: Histoire de Frôce

Message par Isabel de Trastamara »

Pour continuer sur cette idée, je vous propose deux choses en plus, que je soumets également à votre approbation.

Je développerais plus tard l'histoire de Frôce jusqu'à la Ière République. Puis sous la République.

En attendant, je vous propose ce petit travail supplémentaire, toujours accompli en tenant compte de l'Histoire telle qu'elle est retransmise sur le wiki.

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Par ailleurs, une petite liste datée des Rois :

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Patrick Carles
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Re: Histoire de Frôce

Message par Patrick Carles »

Excellent.

Si tu veux un coup de main sur la période deu XIXè siècle (avec notamment les mouvements d'idées de l'époque) ça sera avec plaisir ;)
Verrouillé

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