L'Esprit et la Politique n°1 - Gavroche Finacci

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L'Esprit et la Politique n°1 - Gavroche Finacci

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Philippe Pastorin : Bonjour à toutes, bonjour à tous, et bienvenue pour notre premier numéro de l'Esprit et la Politique. J'aurais l'occasion de revenir sur la ligne éditoriale de ce magazine au cours des futurs éditions, mais si vous découvrez ce concept pour la première fois, voici un court résumé de son principe :

Nous recevrons régulièrement des personnalités politiques, afin de les entendre parler de leurs croyances, de leur ressenti, ou de leurs craintes, concernant des thématiques d'actualité, mettant en lien la Politique et la Spirituel.

Pour cette raison, aujourd'hui, nous recevons Monsieur Gavroche Finacci que l'on ne présente plus, et qui a souhaité réagir à la démission de Sa Sainteté, le Pape Benoît XVI. Merci d'accueillir comme il se doit notre invité du jour !

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Applaudissements

Gavroche Finacci : Merci.

Philippe Pastorin : Bien, commençons sans autre forme d'introduction, si vous le voulez bien. Alors, M. Finacci, quel est votre sentiment, concernant la démission de Benoît XVI ?

Gavroche Finacci : En tant que catholique, bien que relativement peu pratiquant, je salue la décision courageuse du pape. Le pape en tant que principal dirigeant de notre Église est un modèle pour nombre de catholiques et je pense que montrer qu'il ne faut pas préjuger de ses forces même lorsque les circonstances sont exceptionnelles est une décision qui devrait en inspirer beaucoup contre des prises de risques superflues qui peuvent être nuisibles à la santé. Il y a un temps pour être courageux et un temps pour être raisonnable, et le pape l'a parfaitement compris.

Benoît XVI restera à mon sens comme un pape ayant mené une transition réussie, la tâche n'était pas facile eut égard à l'immense popularité de Jean-Paul II, il a contribué au dialogue avec les autres religions, il s'est montré moins conservateur que certains des fidèles les plus modérés auraient pu le craindre, il s'est attaqué au problème de la pédophilie et il a établi un précédent pour que les futurs papes ne se sentent plus obligés de continuer alors qu'il n'est plus le temps pour eux de conduire leur mission. C'est un bilan très positif et il faut lui rendre hommage pour cela.


Philippe Pastorin : Vous parlez de transition avec son prédécesseur. A votre avis, vers quoi devrait tendre la papauté dans l'avenir, maintenant que cette transition s'achève ?

Gavroche Finacci : La papauté devrait revenir à quelqu'un de relativement jeune, l’Église catholique a besoin d'une certaine stabilité après cette transition plutôt bien maitrisée. Je pense que nous avons besoin d'un pape dynamique tourné vers les lieux émergents du catholicisme, à ce titre l'élection d'un africain ou d'un sud-américain pourrait être un signal fort et sensible à la modernisation de l’Église, il est nécessaire d'affirmer nos valeurs fondatrices, mais il est tout aussi nécessaire d'être réalistes et d'offrir une plus grande image d'ouverture qui permettrait à la religion de ralentir son déclin en Europe tout en restant forte dans les lieux émergents. Mais bien entendu, les cardinaux savent bien mieux que moi ce qui sera bon pour l’Église dans l'absolu.

Philippe Pastorin : Justement, quand vous parlez des communautés catholiques d'Afrique et d'Amérique du Sud, vous pressentez que la nomination d'un pape qui en serait issu pourrait être un signal fort de modernisation de l'Eglise. Or, nous savons tous que certaines prises de position papales récentes, comme par exemple le rappel de la prohibition de l'usage du préservatif, ont trouvé un soutien infaillible de la part des clergés africains et sud-américains, alors que l'Eglise européenne s'était montrée plus mesurée, dans une volonté progressiste. Ne craignez-vous donc pas, au contraire, que les clergés locaux, souvent dépeints comme très conservatistes, ne viennent s'opposer au mouvement de progrès que connait l'Eglise depuis Vatican II ?

Gavroche Finacci : L'influence dominante au Saint-Siège reste l'influence européenne, il y a des raisons historiques et géographiques à cela et peut-être qu'un intégrant de plus près le clergé des régions émergentes à influence principale, un progrès global historique serait à souhaiter. Ceci dit, je peux parfaitement me tromper, et c'est pourquoi je répète que quoi qu'il arrive la décision des cardinaux vaudra mieux que tout avis isolé.

Philippe Pastorin : Merci M. Finacci pour avoir partagé vos impressions avec nous.

Il se tourne vers la caméra

J'espère, chers téléspectateurs, que la vision que l'illustre Gavroche Finacci a souhaité partager avec nous, vous éclairera un peu plus dans votre compréhension personnelle des enjeux entre l'Esprit et la Politique.

Nous nous retrouvons bientôt pour un nouveau numéro de cette émission. Je vous propose de rester à l'écoute de notre antenne qui diffusera dans les jours à venir la première édition du Sexe des Anges, présenté par Helle Jansen, et qui aura pour thème la Gestation Pour Autrui.

En attendant, continuez de suivre nos programmes, qui vous permettront de poser les questions que vous n'osez pas poser ... A très bientôt. Merci.
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