Intervention du Ministre aux Nations Unies - 18/06/13

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Charles de la Tour
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Intervention du Ministre aux Nations Unies - 18/06/13

Message par Charles de la Tour »

15h, heure locale. Charles de la Tour était arrivé il y a quelques heures à New York afin de prononcer un grand discours sur la politique diplomatique de la République frôceuse. Intimidé par le siège des Nations Unies et par le fait qu’il allait prononcer un discours devant les représentants des pays du monde, Charles de la Tour salua le représentant de la Frôce aux Nations Unies et les deux hommes eurent une discussion d’environ 30 minutes sur la situation du monde actuel. Puis, il était pour le représentant de la Frôce aux Nations Unis de rejoindre ses rangs au sein de l’Assemblée générale et au Ministre de prendre place devant le pupitre. Il ouvrit la pochette contenant son discours, but une gorgée d’eau et commença son discours :
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Monsieur le Président de l’Assemblée générale des Nations Unies,
Mesdames et Messieurs les représentants du pays du monde,

..........Le monde actuel connait de nombreuses tensions diplomatiques : Syrie, Iran, Corée, Mali. Certains diront que le monde va mal. Personnellement, je souhaite dire que le monde ira mieux. Après quelques années loin de la scène internationale, le gouvernement et le Président de la République que je représente aujourd’hui souhaite faire de la République frôceuse un pays qui compte sur la scène diplomatique. Je rentre notamment d’une tournée en Chine et en Corée du Sud où il a été question de la situation coréenne et syrienne. J’ai pu au cours de cette tournée prendre connaissance des points de vue de chaque pays : si l’on prend le cas de la Chine, le gouvernement campe sur ses positions. Pékin reste sur la même ligne diplomatique que la Russie sur la question de la Syrie, il n’est pas question d’abandonner le régime en place sans des garanties suffisamment puissantes pour la coalition Russie/Iran/Chine, principal axe de défense du régime baasiste. Malgré cela, le Ministre chinois a affirmé sa volonté de trouver une issue positive à la crise syrienne. Le gouvernement regrette les milliers de morts civils mais ne cédera pas aux pressions des occidentaux. Les chinois fixeront leur position vis-à-vis d’une prochaine réunion internationale en accord avec les russes et uniquement avec eux. Les exigences russes seront les exigences chinoises en cas de nouvelle réunion. Chine et Russie reste donc proche et continue de protéger la Syrie. Cette protection est rendue possible par le droit de véto dont dispose la Chine au Conseil de sécurité des Nations Unies. Ce droit de véto permet donc à la Syrie de maintenir sa répression sanglante, sans que nous ne puissions faire quelque chose de concret. En l’espace de deux ans, ce sont plus de 93 000 personnes qui sont mortes en Syrie. 93 000 morts ! Nous savons pertinemment que nous ne pouvons pas supprimer le droit de véto, sans que cela ne froisse les pays qui le possèdent. Cependant, pourquoi est-ce que deux pays pourraient geler les discussions et remettre en cause l’ensemble des dispositions que souhaite prendre les Nations Unies. Notre organisation internationale doit jouer un rôle en Syrie. J’appelle aujourd’hui devant vous à la mise en place d’une commission internationale sur les exactions menées par le régime de Bachar Al-Assad. La République frôceuse demande également au régime syrien d’accepter la mise en place d’une force de paix sur son territoire. Nous devons protéger les civils et nous devons protéger la population syrienne. La répression, la guerre civile a assez duré dans ce pays. Il est nécessaire de trouver une solution internationale et politique à cette crise qui risque d’avoir des répercussions sur l’ensemble du Moyen-Orient. Le Liban et la Jordanie menace notamment la Syrie de représailles en cas de nouvelles violations de leurs espaces aériens ou en cas de bombardements. C’est toute la région qui est menacée par le conflit. Plusieurs pays affirment que la Syrie a eu recours à des armes chimiques pour réprimer. A l’heure actuelle, le Ministère des Affaires Etrangères de la République frôceuse n’a pas eu d’informations allant dans le même sens. Il est donc nécessaire que les Nations Unies enquêtent et affirment ou infirment officiellement l’utilisation de ces armes chimiques. Si des armes chimiques s’avèrent utilisées, la communauté internationale devra prendre les mesures nécessaires pour mettre un terme à la répression. Mais en aucun cas, un pays ne devra prendre de décisions seules ! Nous devrons nous mettre d’accord. La Frôce propose notamment la mise en place d’une nouvelle réunion des amis de la Syrie. Je souhaite à titre personnel organiser cette réunion et appelle la communauté internationale à accepter cette proposition, du moins la mise en place d’une conférence de la paix. Nous devons montrer notre union, notre volonté de voir cette guerre civile prendre fin.

..........Mais, la situation de la Syrie n’est pas la seule à prendre en compte et la seule à évoquer. Le cas de la Corée du Nord et de la Corée du Sud doit également nous intéresser et nous devons prendre en compte l’ensemble des dispositions possibles. Il y a quelques semaines, vous n’êtes pas sans savoir que la Corée du Nord a installé tout un arsenal militaire sur ses côtes afin de prévenir toute intervention armée de ses voisins ou des Etats-Unis. Mais après des jours de tensions, le pays a décidé de retirer ses lances missiles. Heureusement dirons-nous ! Mais, la menace d’une guerre entre les deux pays de la péninsule coréenne est toujours présente. Il est nécessaire que les deux pays s’entendent pour la résolution du conflit et développe de véritables relations politiques voire économiques. Depuis quelques jours, la Corée du Nord propos des négociations avec les Etats-Unis. Je n’ai qu’une chose à leur dire : il est nécessaire d’agir, plutôt que de faire des promesses. Agissez sur le nucléaire, agissez en remettant en place des négociations avec les Coréens du Sud, agissez pour remettre en place le texte d’armistice entre les deux pays, agissez pour les droits de l’homme, agissez pour la liberté politique. Tout pourparler doit être basé sur le fait qu'ils remplissent leurs obligations sur la prolifération, les armes nucléaires, le trafic et autres. Toutes négociations devront être précédées d’actions concrètes. Cependant, saluons à l’image du secrétaire général de l'ONU, M. Ban Ki-moon, la réouverture de la ligne téléphonique entre les deux Corées qui est un progrès encourageant en vue de réduire les tensions et pour la paix et la stabilité dans la péninsule coréenne. D’autres actions doivent être mises en place pour envisager des négociations et des pourparlers. Comme pour l’Iran, nous demandons la fin du processus nucléaire en cours dans le pays.

..........Autre situation inquiétude : le Proche-Orient. Depuis de trop longues années, le processus de paix entre Israël et l’Autorité Palestinienne est au point mort. Malgré la reprise de la coopération économique entre les deux pays depuis quelques jours, aucune négociation n’aboutie quant au sort de la Palestine et son processus d’indépendance. A l’image de notre politique à l’égard du Kosovo, notre vision de la politique au Proche-Orient est simple : la communauté internationale doit reconnaître la Palestine comme un territoire indépendant ! Progressivement, cette partie du monde est reconnu : le 31 octobre 2011, la Délégation palestinienne acquiert le statut de Mission Permanente d’Observation à l'UNESCO ; le 29 novembre 2012, l'État de Palestine est admis en tant qu'« État observateur non membre » à l'ONU. Même si nous sommes sur la bonne voie, nous devons aller plus loin vers l’indépendance de la Palestine et vers la fin de la colonisation israélienne. Nous sommes est très inquiet de la poursuite de la colonisation israélienne en Cisjordanie en violation des lois internationales. Nous demandons donc expressément à Israël de geler ses activités de colonisation et de respecter ses engagements aux termes des lois internationales et de la Feuille de route. Les récentes annonces concernant des projets d'implantations à Itamar, Bruchin et Beit El ainsi qu'à Jérusalem-Est sont des décisions qui compromettent le progrès vers une solution à deux Etats. C'est une tendance très préoccupante au moment où des efforts continuent d'être menés pour relancer les négociations de paix. Selon les Palestiniens, Israël projette de construire un millier de logements dans deux colonies isolées du nord de la Cisjordanie, sapant délibérément les efforts américains pour relancer des négociations de paix. Les Israéliens doivent admettre que la poursuite de l'activité de colonisation et de nouvelles constructions de logements à Jérusalem-Est est contre-productive pour la cause de la paix. Nous n'acceptons pas la légitimité d'une colonisation israélienne continue qui risque de saper les efforts de paix Israël à reconnaître qu'une Palestine indépendante doit être viable avec de véritables frontières à tracer. Il est important que les deux parties agissent pour créer un climat de confiance sur lequel se fondera une paix durable entre Israéliens et Palestinien. D’ici quelques semaines, je me rendrais au Proche-Orient pour faire valoir le point de vue de la République Frôceuse sur la colonisation israélienne mais aussi sur la survie du processus de paix entre Israël et la Palestine. Mais, une nouvelle fois, la communauté internationale doit agir de pair et doit développer une politique commune. L’ensemble des pays doit se rendre compte de la nécessité vitale de la mise en place de deux Etats dans cette région du monde. Trop longtemps, le Proche-Orient a été prêt à s’embraser. Nous sommes persuadés que la mise en place de deux Etats permettra d’éteindre l’incendie. C’est pour cela que nous appelons officiellement les Nations Unies à reconnaitre internationalement la Palestine tout en poursuivant les efforts de paix. La Frôce se tient prête à intervenir diplomatiquement en ce qui concerne un aboutissement du processus de paix d’ici à la mi-2014. Fixons-nous un délai de un an pour développer une politique diplomatique cohérente dans cette région et travaillons ensemble pour le bien de la région !

..........Mais, à mon sens, le Ministre des Affaires Etrangères ne doit pas s’arrêter à la mise en place de politique en faveur de la paix. Le Ministre des Affaires Etrangères a d’autres fonctions et en premier lieu il doit permettre la mise en place d’une politique mondiale en faveur du développement des pays. Le Brésil, l’Inde, le continent africain doivent être notre priorité en faveur du développement. La République frôceuse souhaite participer activement à l’aide au développement des pays qui le demandent. Des politiques liées à la ressource en eau, à l’aide alimentaire, à l’aide économique et sociale doivent se mettre en place dans le cadre d’une grande politique internationale du développement. Ainsi, prenons l’exemple de l’Afrique, continent qui connait de nombreuses guerres, de nombreuses maladies et de nombreuses épidémies. Les pays développés que nous avons une obligation morale : celle d’aide à l’évolution sanitaire, politique et sociale de ces pays. L’Afrique est l’avenir de notre monde, elle est belle et bien entrée dans l’Histoire contrairement aux propos d’un ancien président français. Mais, pour qu’il puisse connaître un développement encore plus important, nous devons lui venir en aide. Savez-vous que la majorité des les plus pauvres sont sur le continent africain ? Seuls, ces pays ne peuvent pas développer de politique en faveur de leur jeunesse, de politique sanitaire afin de lutter contre la famine, les disettes ou le Sida. Ces pays ne peuvent pas développer seul de politique en faveur de leur société. Dans quelques semaines, au cours d’une tournée en Afrique, je présenterai un projet de loi national qui mettant en place une agence d’aide au développement de l’Afrique mais également d’autres pays ou continent. Le Brésil et l’Inde, par exemple, méritent également notre aide. Ces pays émergents sont et seront le fer de lance de notre monde. Cette politique nationale, nous souhaitons qu’elle se développe également internationalement. Chaque pays doit faire un effort dans la demande de l’aide au pays en développement. Je sais qu’il existe des organisations liées à l’Organisation des Nations Unies qui développent des politiques allant dans ce sens. Mais, nous devons allés plus loin, nous devons poursuivre nos efforts dans la politique humanitaire.

Monsieur le Président de l’Assemblée générale des Nations Unies,
Mesdames et Messieurs les représentants du pays du monde,

..........La Frôce souhaite mettre en place une politique internationale dynamique, proche des intérêts supérieurs de chaque nation et de chaque société. Aujourd’hui, nous souhaitions vous présenter notre nouvelle façon de voir la diplomatie. Trop longtemps en retrait de la scène diplomatique, la République frôceuse souhaite prendre une part de plus en plus active à la politique internationale. Mais cette politique diplomatique doit également se faire en respectant les règles internationales, en développant les relations entre notre pays et le reste du monde. 70 ans que la Frôce a mis un terme à sa dictature, 70 ans que la Frôce souhaite intégrer la scène internationale. Après 70 ans, il est temps que la Frôce développe sa politique internationale. Les Nations Unies sont une grande organisation qui mérité d’aller plus loin encore ! Prenons à bras le corps le problème de la Syrie ! Prenons à bras le corps le problème de la Corée ! Prenons à bras le corps le processus de paix au Proche-Orient ! Prenons à bras le corps les questions du développement des pays émergents !

Monsieur le Président de l’Assemblée générale des Nations Unies,
Mesdames et Messieurs les représentants du pays du monde,

..........La Frôce est et sera à vos côtés pour l’ensemble de cette politique. La communauté internationale est plus forte unie, plus forte soudée. La République frôceuse s’engage à cette union entre les pays du monde et s’engage à respecter les règles internationales.

Je vous remercie
Après quelques applaudissements venus des rangs des représentants des Nations Unies, Charles de la Tour quitta le pupitre avant de rejoindre sa voiture qui l'emmenait à l'aéroport. Malgré des questions sur le gouvernement frôceux et sur les propos des journaux télévisés concernant son travail, Charles de la Tour resta silencieux, esquissant seulement un sourire. Puis l'avion décolla, direction la Frôce
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