Communiqués de presse
17 Juin 2013
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Le Ministre des Affaires Etrangères, Charles de la Tour, a effectué ses premiers voyages les 14 et 15 juin 2013. Après une visite d’une journée en Chine, le ministre s’est envolé pour la Corée du Sud. Deux thématiques étaient l’objet de ce déplacement : les situations syrienne et coréenne.
Compte rendu de la visite en Chine : 14 juin 2013
Pour cette première journée de voyage, Charles de la Tour s’est rendu en Chine. Reçu sur le tarmac de l’aéroport de Pékin par le ministre chinois des Affaires Etrangères, Wang Yi, l’accueil fut chaleureux, notamment en raison des relations que se développèrent par Mme Fernandez, précédente ministre des Affaires Etrangères de la République frôceuse. Cette rencontre fut l’occasion d’évoquer trois thématiques : la question syrienne, la question coréenne et la question des droits de l’Homme. Lors de cet entretien de près de trois heures, Charles de la Tour a demandé à la Chine de revoir ses positions concernant la situation en Syrie et d’accepter les diverses résolutions des Nations Unies, concernant l’aide aux rebelles syriens, en lutte contre le régime de Bachar Al-Assad. Il rappelle notamment à son homologue la mort de près de 93 000 hommes. Malgré les arguments, Pékin reste sur la même ligne diplomatique que la Russie sur la question de la Syrie, il n’est pas question d’abandonner le régime en place sans des garanties suffisamment puissantes pour la coalition Russie/Iran/Chine, principal axe de défense du régime baasiste. Malgré cela, le Ministre chinois a affirmé sa volonté de trouver une issue positive à la crise syrienne. Le gouvernement regrette les milliers de morts civils mais ne cédera pas aux pressions des occidentaux. Les chinois fixeront leur position vis-à-vis d’une prochaine réunion internationale en accord avec les russes et uniquement avec eux. Les exigences russes seront les exigences chinoises en cas de nouvelle réunion. Concernant les sanctions, que Charles de la Tour souhaite voir accentuer, le gouvernement chinois n’est pas hostile à la prise de nouvelles sanctions contre le régime syrien si celles-ci sont justes et équitables entre toutes les parties. La Chine comme la Russie n’accepteront plus de nouvelles sanctions unilatérales comme celles prises par l’UE sans aucune concertation avec d’autres pays ou organisations. Ils n’hésiteront pas à utiliser leur droit de veto au conseil de sécurité de l’ONU si ces conditions pour de nouvelles sanctions ne sont pas respectées. Enfin, Pékin est opposé à la livraison d’armes aux rebelles syriens. Ils préviennent que si l’UE ou les Etats-Unis procèdent à des livraisons d’armes aux rebelles, alors la Chine enverra elle aussi des armes au régime de Bachar Al-Assad. Le gouvernement chinois considère que cette décision serait une catastrophe dans le cadre de la stabilité régionale. En outre, Pékin rappelle aux occidentaux l’usage actuel des armes livrés en Lybie pour les rebelles d’alors : ces armes servent aux groupes islamistes terroristes du Sahel. De son côté, le Ministre Charles de la Tour appelle la communauté internationale à la mise en place d’une nouvelle réunion pour évoquer la situation de la Syrie. Il propose même de l’organiser en Frôce et y invite la Russie et la Chine afin qu’ils puissent présenter leur point de vue.
Le deuxième sujet évoqué est relatif à la situation en Corée. Malgré quelques évolutions (des discussions sont envisagées entre les deux Corées malgré des reculs de part et d’autre de la frontière), la frontière reste tendue entre les deux pays. Charles de la Tour appelle de ses vœux à la résolution rapide de cette situation, qui peut fragiliser cette partie du monde mais aussi le reste de la communauté internationale. Le ministre frôceux propose notamment la mise en place d’une réunion placée sous l’égide des Nations Unis et où seraient présentes les forces en présence mais aussi les puissances internationales. La Frôce souhaite notamment prendre part à cette réunion. Malgré les propositions, le ministre chinois indique que le Gouvernement maintient son souhait de neutralité, elle ne s'impliquera donc pas dans une réunion, pensant que la Corée du Nord montre uniquement ses « muscles » pour garder la main sur son armée et ses militaires. Le ministre pense que la situation coréenne est dramatisée et qu'une réunion n'est pas nécessaire pour la stabilité de la région ni souhaitable pour la Chine.
Sans surprise, Charles de la Tour décida également d’évoquer la situation des droits de l’Homme de la Chine avec son homologue. Le ministre chinois ne semble pas surpris de cette discussion, l’ensemble des ministres occidentaux évoquant le cas des droits de l’Homme. Le ministre concède que la situation actuelle est loin d'être parfaite tout en mettant en avant les avantages d'un régime autoritaire vu la croissance chaotique de son pays mais assure que le jour viendra pour la Chine d'aborder le chemin de la démocratie. De son côté, le ministre frôceux appelle de ses vœux à l’amélioration des droits de l’homme en Chine et appelle à la libération des prisonniers politiques dans ce pays.
Compte rendu de la visite en Corée du Sud – 15 juin
Le lendemain, c’est au tour de la Corée du Sud de voir la visite du ministre frôceux des Affaires Etrangères. Contrairement à la veille, l’accueil entre les deux responsables politiques fut plus froid, le gouvernement de Corée du Sud étant déçu du changement de coalition en Frôce. Pendant cet entretien, Charles de la Tour rappelle que des négociations ont été envisagées il y a quelques jours mais que la Corée du Sud a annulé (ou reporté une réunion prévue). Au cours de cet entretien, le Ministre coréen des Affaires Etrangères pense que la situation est largement dramatisée et estime qu'une réunion avec les Nord-coréens dans le contexte actuel serait donner à Kim Jong Un une importance qu'il ne mérite pas. Il fut rappelé pendant cette rencontre la nécessité de mettre en place un accord de non-agression et de remettre en place les principes de paix et de non-agression signé en 1953. Charles de la Tour profita également de cette rencontre pour appeler la Corée du Nord à la retenue et au retrait immédiat des lance-missiles toujours présents sur les côtés coréennes. Cette situation sera évoquée lors de l’intervention du ministre frôceux aux Nations Unis le 18 juin 2013.