On commence avec le dernier article de l'AIF sur Sapporo Gesca :
La réaction du premier ministre :AIF - 26/01/2013
Economie : 7 200 suppressions de postes chez Sapporo-Gesca
Touché de plein fouet par la crise qui sévit dans l’industrie de l’automobile depuis 2008, le constructeur frôceux Sapporo-Gesca a annoncé un plan de 7 200 suppressions de postes, soit près de 8 % des effectifs de l’entreprise. Après l’annonce d’une perte record pour l’année dernière de 490 millions de pluzins, c’est la chute de 18,7% des immatriculations pour le dernier trimestre qui a précipité l’annonce du plan social décidé par la direction la semaine dernière et publié lors du comité central d’entreprise qui se tenait hier à Aspen, au siège de l’entreprise. La direction a indiqué que l'entreprise perdait chaque mois « 50 millions de pluzins en trésorerie » et qu’une « telle situation n’était pas tenable » tout en précisant que cette décision « était inévitable pour assurer la viabilité de l’entreprise ».
Le constructeur automobile emploi près de 90 000 salariés dont un peu plus des trois quarts en Frôce sur ses divers sites de production. Malgré un chiffre d’affaires stable de 31,9 milliards de pluzins, l’entreprise connait une crise profonde depuis maintenant quatre ans. La situation de Sapporo-Gesca contraste avec celle de Finacci Motors qui a connu un bénéfice record puisque l’entreprise a réalisée 635 millions de pluzins de profits l’année dernière. Cependant, l’activité de Finacci Motors a été délocalisée depuis les années 1990 vers l’Asie du Sud-Est et l’Europe de l’Est notamment. Au contraire, plus des deux tiers de la production totale de Sapporo-Gesca est réalisée sur le territoire national, conformément à la volonté de son président, Kyoshiro Sapporo, qui n’a pas souhaité faire de commentaires suite à l'annonce de l’entreprise. Rappelons que le constructeur est détenu à 34 % par le constructeur japonais Toyota, à 25 % par la famille Sapporo, à 9 % par la banque espagnole Santander et à 6 % par les salariés de l’entreprise. Environ 26 % du capital de l’entreprise est considéré comme flottant.
Les syndicats de salariés ont vivement réagi à cette mauvaise nouvelle, ils ont donc évidemment émis un avis défavorable à ce plan social et ont réclamé à l’unanimité un reformatage du plan. Le délégué du syndicat majoritaire de l’entreprise a qualifié le président de Sapporo-Gesca de « voyou » tout en expliquant qu’un « mouvement de grève sans précédent allait toucher l’ensemble des sites de production de l’entreprise dès demain et pour une durée illimitée ». Le délégué syndical, Arnaud Ginola, a appelé le Premier ministre à réagir face à ce plan social qu’il qualifie de « honteux et injustifié », se plaignant d’une « absence totale de communication préalable de la part de la direction de l’entreprise ».
La réaction de la Ministre de l'Economie :Valentino Borgia
Communiqué de presse de Valentino Borgia, Premier ministre
Le Premier Ministre prend acte de l'intention de l'entreprise Sapporo-Gesca de supprimer 7200 postes. Le cas de l'entreprise Sapporo-Gesca sera abordé lors du premier conseil des ministres qui se tiendra le lundi 28 janvier.
Toutefois, le Premier Ministre encourage vivement les syndicats et la direction de Sapporo-Gesca à reprendre les discussions afin de trouver une issue qui conviendrait à toutes les parties
Premier Ministre
Communiqué de presse - 27 janvier 2013
La ministre de l’Economie, des Finances et du Travail prend acte de l’intention de l’entreprise Sapporo-Gesca de supprimer 7 200 postes. Le gouvernement se réunir à l’occasion du premier conseil des ministres le lundi 28 janvier pour aborder la situation délicate dans laquelle se trouve l’entreprise. Mme Catherine de Cassagne se rendra aujourd’hui au siège de Sapporo-Gesca afin d’y rencontrer la direction de l’entreprise pour connaitre les justifications du plan social avant de rencontrer les syndicats de salariés et de leur assurer de la compréhension du gouvernement dans cette épreuve. Cependant, le ministère réaffirme le principe selon lequel un gouvernement n’a pas à s’impliquer dans les affaires intérieures d’une entreprise quelle quel soit.
Je pense que nous pouvons d'ores et déjà nous insurger du laisser-faire du Gouvernement face à une telle crise. On parle d'une entreprise qui a fait preuve de son génie et de son innovation, qui emploie des frôceuses et des frôceux par patriotisme économique.Communiqué de presse - 27 janvier 2013
La ministre de l’Economie, des Finances et du Travail, Catherine de Cassagne, s’est entretenue aujourd’hui avec la direction de l’entreprise Sapporo-Gesca. A la suite d’un entretien d’une heure avec le président de l’entreprise, Kyoshiro Sapporo, il a été confirmé à la ministre que la direction n’entendait pas revenir sur la teneur du plan social précisant que la situation financière de l’entreprise pouvait remettre en cause la survie de la production dans sa totalité. A l’issu de cet entretien, madame la ministre s’est entretenue avec le délégué syndicat de l’entreprise, Arnaud Ginola, sur les intentions des syndicats de salariés. Il a été confirmé à la ministre que les syndicats de salariés entendaient débuter un mouvement de grève ainsi qu’un blocage des sites de production de l’entreprise.
La politique économique du gouvernement ne passant pas par l’ingérence au sein des affaires internes des entreprises privées, et compte tenu du fait que la direction n’a pas émis le souhait de discuter avec le gouvernement d’une renégociation du plan social, la ministre fait toute confiance à l’entreprise pour restaurer la situation économique du premier constructeur automobile frôceux. Le gouvernement restera à l’écoute des représentants syndicaux tout en appelant à la raison compte tenu de la situation particulièrement dégradée des comptes de l’entreprise et qu’il serait inconsidéré de remettre en cause la survie même de Sapporo-Gesca.
Qu'est-ce que vous en pensez ? L'Etat doit intervenir et au plus vite pour reprendre les négociations. A ce titre, il pourrait être intéressant de nationaliser le capital flottant pour que l'Etat investisse dans ce bastion de l'industrie automobile, non ?