Sur les trois réponses formulées, je suis entièrement d'accord.- En économie, quelle place doit avoir l'état ?
L'Etat doit être un moteur économique. Cela signifie à mon sens qu'il peut impulser, sans diriger. L'émancipation individuelle (qui me semble être le garant de l'élévation sociale de chacun) passe par le choix, et celui-ci doit être un objectif auquel conduit la protection que constitue le contrat social, juridiquement déployé sous la forme de l'Etat. De là, je suis partisan d'un Etat engagé dans les grands travaux économiques, qui laisse cependant la plus grande marge de manœuvre possible aux citoyens. Cette marge est celle qui autorise chacun à se construire moralement et matériellement (et donc, économiquement), sans pour autant laisser place à une organisation délétère pour les plus faibles : la formation en Etat, a fortiori républicain, et non en anarchie, impose que la Liberté de chacun impose une dette de Solidarité à tous.
- Que vous inspirent les mots République et civisme ?
Pour moi, la République est une organisation étatique qui implique l'adhésion de chacun à une communauté de valeurs. A l'opposé de la Nation, la République, qui porte pourtant des étendards, ne reconnait pas ceux qui excluent. Tout doit être fait dans la République, pour que chacun trouve sa place, malgré ses différences culturelles, morales, idéologiques, spirituelles. La République, c'est le rassemblement de toutes les individualités, sans la prétention de les inscrire sous une identité unique.
Pour cette raison, la République est fondée à accepter chacun, du moment où chacun l'accepte. La responsabilité personnelle est constitutive du civisme. En cela, celui-ci se définit comme la contrepartie de la citoyenneté frôceuse (je pense d'ailleurs qu'on ne doit pas utiliser le terme "nationalité" mais bien le terme "citoyenneté" frôceuse). Quiconque se réclame d'une conception excluant d'autres citoyens, qui ne sont pas eux-mêmes inciviques, fait preuve d'incivisme.
- Comment voyez-vous l'indépendance de la Frôce ?
En toute franchise, dans un premier temps, je serais tenté de dire que l'indépendance de la Frôce n'est pas un sujet majeur pour moi. J'estime en effet qu'il s'agit là d'un biais "nationalisant", qui tend à inscrire le pays dans une logique identitaire qui ne me parait pas compatible avec la concorde humaine que je considère comme l'objectif à terme de toute organisation étatique. Pourtant en y réfléchissant bien, il me semble que le fait de clamer l'indépendance de la Frôce reste le "moins mauvais" chemin, afin de défendre cette concorde. Je crois que l'idée de soumettre la Frôce à des nations qui se réclament d'une identité, est encore plus aliénant. Alors tant que la Frôce cherchera à promouvoir l'idéal citoyen républicain qui exclue celui de l'identité nationale, elle devra restée émancipée des puissances patriotiques.
Pour moi, aucun élément ne s'oppose à sa décision, je vote donc pour.