Par Xavier Krypzt-Herblain
Assemblée Nationale : Guerre et Paix
L'assemblée nationale a rarement connu de conflits aussi violents entre représentants parlementaires. L'histoire de cette guerre ouverte a débuté hier lors des deux débats concernant le ministre des affaires sociales, le débat sur la Loi concernant la protection des mineurs ainsi que celle concernant la Modification du Code Pénal. Monsieur McGregor s'avance, s'exprime conformément au règlement de l'assemblée nationale qui demande une présentation des textes devant les députés, puis déclare "Ce texte montre la volonté du Gouvernement de concrétiser son programme, merci." avant de retourner se rasseoir.
S'ensuivent de profondes indignations du côté de l'opposition. Mr Borgia parle de "honte" et de "mépris", Mme Delaunay de "manque de respect". Puis sur un ton irrité, Mr McGregor retourne au micro pour présenter son texte en ajoutant qu'il s'agit là d'une "perte de temps", car le débat public existe depuis "des lustres". Mr le Ministre des Affaires Sociales a t-il agit en bon démocrate, valeur essentielle du PSD ? Je ne pense pas me mouiller ni choquer en disant que non. "Le Temps" n'a pas pour habitude de prendre position dans les affaires politiques, se considérant comme neutre. Or, il ne s'agit pas ici d'idées ni d'opinions politiques mais bien de valeurs républicaines et démocratiques: le débat public n'est pas obligatoire, tandis que le débat devant le parlement l'est. Le parlement est la représentation nationale, représente les Frôceux, par conséquent il me semble essentiel de rappeler qu'en aucun cas présenter et défendre un projet de loi est une "perte de temps".
Les débats ont ainsi continué au sein de l'hémicycle; des insultes ont volé côté PSD avec le désormais célèbre "hypocrite" de Mr McGregor suivi du non pas moins fameux "Mais il est con" de Mr Carapin. Ce dernier, joint par téléphone, a dénoncé l'attitude de certains ministres qui "viennent s'essuyer les pieds sur l'Assemblée Nationale, refusant de débattre avec les élus de la Nation" et a ajouté que les "insultes qui fusent sont une honte" et que les "Frôceux doivent avoir honte d'avoir des ministres s'exprimant de la sorte". Mr McGregor, joint également par téléphone, a déclaré ne pas regretter avoir insulté "certaines figures de l'Assemblée" et a dénoncé les "imbéciles qui ne savent pas lire les textes de Loi correctement, qui ne connaissent pas les règles, et ce à droite et à gauche".
Mme Lantier, présidente de l'assemblée, a appelé aux calmes et a déclaré que les récriminations des députés étaient "argumentées et en tant qu'élus de la nation ils méritent des réponses dignes de ce nom." La suite au prochain débat de l'assemblée.