Mr Salinovitch : "Le PSD est un parti centriste, qui mène une politique centriste, capable de s'unir avec la droite. Moi je ne mange pas à tous les râteliers, je sais où est mon camp."
Les féllicitations de la Cour des Comptes au Maire d'Orgues-les-Bains ont été largement commentées par des représentants politiques de tous bords. Au centre de ce tourbillon médiatique, Mr Salinovitch. Entretien avec un homme critique et critiqué.
Monsieur Salinovitch bonjour, tout d'abord comment allez-vous ?
Mieux, bien mieux je vous remercie. J'ai connu dernièrement des moments, disons difficiles, mais j'en reviens grâce à d’excellents médecins que je tiens à saluer.
On n'a plus entendu parler de vous pendant un long moment, et voilà que vous revenez sur le devant de la scène, grâce à cette gestion de votre ville applaudie par la Cour des Comptes. Résurrection ?
Résurrection, je ne sais pas. Au sens physique, complètement, mais politiquement, je ne sais pas. Vous savez, même au plus mal, aux lendemains peu sûrs, je n'ai jamais abandonné la gestion de ma ville. Je ne suis pas un maire qui organise tous les 3 jours un festival, dilapidant ainsi l'argent public. Je suis un élu, un élu de terrain, qui agit pour le bien des habitants, pour des services publics de qualité. Mais aussi un élu conscient des réalités budgétaires, de l'ardoise laissée par d'autres. Et voilà pourquoi j'ai pris ce problème à bras le corps. Pour que cette spirale cesse, voir où nous pouvons faire des économies, afin de ne pas laisser la situation pourrir et devoir demain faire des coupes drastiques dans les services publics municipaux. Mes détracteurs ne comprennent pas ceci ou du moins, ils font ceux qui ne le comprennent pas car ils savent que mes décisions sont justes.
J'illustre mon propos. Prenons le cas de la taxe automobile. Elle est d'un certain montant et se voit augmenté de 5% en fonction des chevaux fiscaux de votre véhicule. Ceci est un impôt juste.
Ensuite regardons les économies faite : baisse des dépenses de festivités, suspension des travaux non urgents. Autrement dit, les habitants de ma commune n'ont en aucun cas subit ces économies. C'est cela être responsable !
Lors des dernières législatives, vous avez déclaré être un "homme libre" politiquement. Comment définissez-vous votre approche du monde politique, actuellement ?
Je suis membre fondateur du RSE. Je suis et je reste socialiste. Je suis un homme de gauche, clairement de gauche, mais responsable, pas théoricien. Comme disait Jaurès : « partir du réel pour aller vers l'idéal ». Cette phrase résume le sens de mon action politique.
Mais oui, je suis un homme libre, libre de mes propos, de mes actions. Je ne suis lié que par ma solidarité, mon amitié avec les membres du RSE et en particulier sa présidente.
Quels sont vos projets à plus ou moins long terme ?
Pour le moment, je me concentre sur Orgues-les-Bains. Le reste, nous verrons, en temps et en heure.
On devine par vos interventions médiatiques une certaine animosité envers le PSD. D'où ce conflit tire t-il son origine ?
Animosité, le terme est trop fort. Disons qu'il est clair que j'ai de mauvaises relations avec certains de ses membres. Cela remonte à mon expérience gouvernementale avec la FDF à l'époque, qui ne respectait pas ses alliés. Puis lorsque j'ai été Premier Ministre, le PSD n'a pas travaillé, essayant ainsi de plomber le bilan du gouvernement, au risque de faire gagner la droite. Ils ont préféré régler leur compte que travailler pour la Frôce, ceci est dramatique et pathétique !
Enfin, le PSD est un parti centriste, qui mène une politique centriste, capable de s'unir avec la droite. Moi je ne mange pas à tous les râteliers, je sais où est mon camp.
D'une manière générale, êtes vous contre le dialogue avec le PSD ?
Non pas du tout, il existe dans ce parti une jeune génération montante, clairement de gauche. Mais il est clair que le travail avec les éternels revenants sociaux-libéraux, ceci est, pour moi, très difficile.
Quel bilan tirez-vous du gouvernement Finacci ?
Un bon bilan des ministres RSE. C'est le seul qui m'intéresse. Madame Gasparini a porté ce gouvernement, elle a prouvé les capacités du RSE.
Quels sont vos espoirs et appréhensions concernant cette législature et ce gouvernement Vossen ?
Mes espoirs sont les ministres RSE, actuellement les seuls au travail. Mes appréhensions ? Le Premier Ministre que je connais bien et les revenants que je connais trop.
