#20 le face à face : 10h-12h / Benjamin McGregor

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Pierre-Alexandre Bonnardot
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#20 le face à face : 10h-12h / Benjamin McGregor

Message par Pierre-Alexandre Bonnardot »

PAB : Monsieur McGregor, bonjour, vous êtes aujourd'hui mon invité du face à face de PAB radio de 10h à 12h.
Alors, bien sûr, nous avons plusieurs sujets sur lesquels j'aimerais obtenir votre avis.

Tout d'abord, première question : Monsieur Vossen est-il dépassé par la situation ?
MCGREGOR : Le Premier Ministre Vossen a été choisi par la population pour être le Premier Ministre des Frôceux durant deux ans. Monsieur Vossen n'est peut être pas aussi dynamique avec les médias que vous ne le voudriez mais c'est un homme d'Etat incontestable qui a prouvé, a plusieurs reprises par le passé, que la Nation pouvait compter sur lui. Ceux qui tire sur lui devrait se poser la question du pourquoi les électeurs ne leur fait pas confiance.
PAB : Vous ne trouvez rien à redire à sa gestion de l'affaire Kent & Derek ?
MCGREGOR : Pour être tout à fait franc, je ne condamne pas l'action de Sébastien Capell. C'est aussi un homme d'Etat et la Nation a pu constater qu'il sera toujours la pour les intérêts nationaux avant tout. J'avais d'excellents experts et membres de cabinet ainsi que de très bons Ministres des Finances lorsque j'étais Premier Ministre, ils avaient la capacité de m'expliquer les choses simplement. Je ne me suis pas entretenu avec eux pour cette affaire. Les Affaires Sociales occupaient toute mon attention.
PAB : J'entends bien Monsieur McGregor mais n'avez-vous rien à redire sur l'action du Premier Ministre dans cette affaire ?
MCGREGOR : Peut-être aura-t-il dû faire savoir ses intentions plus rapidement aux médias et utiliser les médias comme la classe politique sait si bien le faire !
PAB : Vous ne semblez pas sur, vous faites diversion en attaquant l'opposition puis les médias. C'est donc de la faute des médias si le pauvre Monsieur Vossen a l'image qu'il a aujourd'hui ? Vous m'avez promis une interview sans détour, je suis quelque peu frustré.
MCGREGOR : On pourrait dire ca comme ca parce que c'est son silence médiatique et les excitations de la droite qui fait croire aux gens qui ne se passe rien et qu'il ne s'est rien passé. Pour récapituler, cher ami, c'est très simple, je ne condamne pas l'action de Sébastien Capell pour qui j'ai du respect, nous sommes amis sur Facebook d'ailleurs, je regrette que le Premier Ministre, et pas monsieur Vossen, n'ai pas "collaborer" avec les médias plus vite et plus tôt. Mais cette affaire relève du ministère de la Défense ou du ministère des Finances également, pas des Affaires Sociales.
PAB : Second thème, plus de fonds celui-là, les mairies vous ont signifié récemment que leurs difficultés financières ne permettaient pas une quelconque nouvelle législation de la part du gouvernement, notamment en terme de logement. L'idée de 25% de logements sociaux par commune semble désormais passée aux oubliettes. Mais alors Monsieur le Ministre, que faire désormais ? Et pour extirper les communes de leurs gouffres financiers et pour garantir une égalité d'accès au logement ?
MCGREGOR : Les maires présents ont pu signifier leurs positions respectives à mon administration grâce à une concertation. Certaines femmes diront que c'est inutile, elles pensent ce qu'elles veulent, cela veut-il dire qu'elles ont raison, je ne le crois pas. Ce qui est faux dans votre question, c'est que ce n'est pas l'idée qui est passé aux oubliettes, c'est le chiffre. Ce n'est plus un chiffre mais une fourchette, c'est à dire entre 15% et 20% en lieu et place de 25% proposé par le ministre précédent Richard Cypher en ayant oublié tout simplement les mentions du code du Logement. Que faire? Hé bien agissons. J'ai proposé une modification, j'espère que la majorité suivra le texte. Vous noterez aussi que le délai de 5 ans pour mise en place a été respecté et que le montant financier des éventuelles sanctions a été abaissé de 100 000 pluzins. Pour extirper les communes de leurs gouffres, il faudrait des aides de l'Etat mais j'ai eu ouïe dire que les communes n'en voulaient pas en général et je profite pour inviter les maires qui le souhaitent à s'adresser à moi. Encore faut-il qu'il en ait le courage. Il n'y a rien de mal à demander de l'aide à son pays.
PAB : Valentino Borgia a, semble t il, commencé des discussions avec le précédent ministre en charge des questions locales. La communication n'est pas bonne dans ce gouvernement au point de ne pas vous adresser la parole pour vous transmettre les dossiers ?
MCGREGOR : Je l'ai signalé aux maires présents. Le précédent ministre Richard Cypher interviendra peut être dès qu'il aura eu vent de cette interview mais j'assume avoir dit que son texte initial n'était pas bon et qu'il ne prenait pas en compte les textes de Lois existants. Pour ce qui est du reste de la communication, je pense ne pas me tromper en vous affirmant que les téléphones et les mails, mais aussi facebook, marchent très bien.
PAB : Troisième thème, le PSD.
Vous en êtes le créateur historique puisque rappelons le, il y a 14 ans maintenant, vous lanciez la FDF aux côtés de Dominique Skorpio, Laurent de Montredon et Luke de Askalovitch. Aujourd'hui, vous êtes le seul survivant de cette épopée et vous êtes encore en activité. Je ne remets pas en cause vos capacités mais j'aurai souhaité avoir un bilan de votre part de cette histoire de la FDF puis du PSD.
MCGREGOR : Le bilan est très simple, la Fédération Démocrate Frôceuse et le Parti Social Démocrate ont dirigé et dirige le pays, avec ses partenaires, durant de nombreuses années, je n'en suis pas sur, mais il se pourraient que l'on arrive aux alentours de 10 ans de pouvoir, ou un peu moins. Est-ce que la République va mieux? Je le crois. Est-ce qu'on vit mieux qu'avant? Je le crois. Est-ce que la République est plus stable qu'avant? Je le crois. Est-ce que les citoyens ont vu leurs avantages progresser? Je le crois. Est-ce que le PSD restera au pouvoir encore longtemps? Peut-être, peut-être pas. Est-ce que le République est encore loin de ses démons autoritaires? Pour ca, je n'en suis pas sur. Mais en tout cas, si la droite emporte la majorité par des alliances plus inqualifiables les unes que les autres, ca confirmera surement mes doutes sur la dernière interrogation. Les citoyens ont confié dernièrement le meilleur score de son histoire au Parti Social Démocrate. Alors j'avoue que sera difficile de faire mieux mais nous n'avons pas peur de perdre. Quand on a peur, on a déjà perdu. Et les militants se battront toujours, encore, plus fortement que jamais parce que nous défendons un idéal de tolérance, de respect, de solidarité, d'égalité des chances!
PAB : Nous sommes forcés de constater tout de même que les améliorations économiques se sont produites largement suite à un passage de la droite au pouvoir notamment avec le gouvernement Valbonesi d'il y a 9 ans qui a eu des résultats plutôt satisfaisants. Bien entendu, j'englobe également les bons résultats suite aux gouvernements Salinovitch et Dellas d'il y a 6/7 ans. Effectivement si l'on dresse un tableau, on se rend compte de la très large influence des socio-démocrates lors des 15 dernières années. Mais si on s'y intéresse de plus près, nous retrouvons le gouvernement McGregor avec peu de marge de manoeuvre, un gouvernement de Montredon en rébellion, un gouvernement Dellas très disputé et contesté, un gouvernement Montgomery transparent et un gouvernement Vossen fortement chahuté et accusé d'immobilisme.
Sous cet angle, le bilan vous semble-t-il aussi élogieux ?
MCGREGOR : Si vous en citez autant, n'est-il pas parce que les citoyens ont trouvés que ces majorités composées du PSD valaient la peine ? Nous avons travaillé avec Vincent Valbonesi et le RPR parce que les programmes politiques étaient compatibles. Le Gouvernement Salinovitch avançait avec un objectif à atteindre et il était ferme, un peu trop à mon goût mais il l'était. Salinovitch à fait, entre autre, le Code du Logement, je vous le rappelle. Le Gouvernement Dellas a oeuvré contre la fraude fiscale, légiféré sur les médias, relancé le secteur aérien frôceux, révisé l'impôt sur le revenu, travaillé sur le financement des campagnes... Le Gouvernement Montgommery a bossé sur la modernisation des armées, légiféré sur le mariage, réformé l'enseignement, instauré le dialogue avec les syndicats, instauré un statut de la magistrature, pensé à la santé des gens etc... Les Gouvernements McGregor, que je connais très bien vous savez et celui de Montredon, ont fait de grandes choses pour la Nation. Quant au Gouvernement Vossen, il y a environ un peu moins de dix textes mis sur la table. C'est sur cet angle que je les vois et pour vous répondre, je les trouve très bien, même très très bien. Tous les Gouvernements ont des défauts, les citoyens sont juges. Le peuple vote, nous, nous croyons en lui, et d'autres suivront.
PAB : Petite aparté. Vous semblez vous être réconcilié avec Hugo Salinovitch. Qu'en est il de Laurent de Montredon ? On se souvient tous des mots durs que vous avez eu à son encontre peu après sa mort ? McGregor ne faiblit pas, même devant les morts ?
MCGREGOR : Vivant ou mort, Montredon était froid, même lorsqu'il était plus proche de moi, au début de la FDF donc. Ce qui n'enlève en rien aux capacités de cet homme. Mais la différence entre Montredon et Salinovitch c'est que Salinovitch n'avait pas fait des promesses qu'il n'a pas tenues. Pour ce qui est d'un rapprochement avec Hugo Salinovitch, cela n'a rien d'une réconciliation, c'est un rapprochement entre deux hommes adultes qui ont su se reparler et passer au dessus des stratégies politiciennes pour agir en grande personne. Nos différents ont existé et aucuns de nous ne les oublie, mais l'avenir de la Frôce est devant nous, pas derrière.
PAB : Montredon était certainement un homme calculateur et dénué de sens de la fidélité. Mais Salinovitch, qui n'a jamais été de votre camp, vous a toujours combattu avec véhémence, allant parfois jusqu'à l'insulte et au mépris. L'image que vous offrez aujourd'hui, de prime abord assez incohérente, ne pourrait-elle pas décrédibiliser la future alliance PSD/RSE ?
MCGREGOR : Hugo Salinovitch n'a jamais été un des fondateurs du Parti Social Démocrate ou de la Fédération Démocrate Frôceuse, il n'a jamais été défensseur de la sociale-démocratie, par conséquent, il est normal qu'il m'ai attaqué à plusieurs reprises et il est normal que je lui ai répondu non? Nous ne sommes pas d'accord sur l'intensité de l'action que nous devons mettre mais nous sommes d'accord sur la vision du futur de la Frôce. Qu'est-ce qui est incohérent? Si deux hommes sont d'accord de manger des frites, que l'un veut du sel et pas l'autre, peut importe, l'important qu'ils mangent la même chose!
PAB : Quatrième et dernier thème : Les prochaines élections semblent être déjà un obstacle insurmontable pour le PSD. Votre rapprochement aussi étonnant qu'inattendu avec Hugo Salinovitch, ancien leader du RSE qui vient de faire son retour progressif, est-il une esquisse de la position du PSD quant à la tactique qu'il pourrait adopter pour tenter de garder sa place au gouvernement ?
MCGREGOR : Si vous voulez entendre que mon rapprochement amorce une alliance avec le RSE si les électeurs nous donnent les moyens de continuer avec cette majorité, je vous répond que nous sommes, et je vous affirme que je suis, prêt à continuer avec eux. Il y a des erreurs, il y a des fautes, il y a des injustices au sein même de ce gouvernement mais c'est celui qui amène la Frôce vers les sommets. Si une autre coalition amènent à faire redescendre la pierre, nous la pousserons d'où elle est arrivée et nous repartirons à la conquête des sommets. C'est pour cela que la gauche est la et c'est ce que nous voulons, et allons, faire. Il n'y a pour l'heure aucun parti à droite qui puisse partager notre programme politique. Mais la cohérence n'est surement pas une notion dont on s'inquiète de l'autre côté de l'échiquier.
PAB : Est-il tout aussi cohérent de s'allier avec un parti avec lequel vous vous êtes chamaillés ouvertement lors des législatives d'il y a 5 ans et qui prônent des idées telle que la nationalisation, à l'antipode du pragmatisme de la sociale-démocratie ?
MCGREGOR : C'est vrai, il y a des points de discordes entre deux ou trois mesures sur des centaines de propositions et des millions de visions communes. Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise. Le RSE n'est pas le PSD, les citoyens ne sont pas des débiles, ils le savent, mais ils savent que nos programmes sont globalement dans les mêmes idées, la nuance portent sur l'intensité de ces idées. Alors oui, si vous voulez, c'est une incohérence cette alliance PSD/RSE mais qu'est-ce que sera une alliance libéraux/étatiste alors à côté de ca?
PAB : Justement. N'est-ce pas dommageable pour notre démocratie de voir le second parti de Frôce écarté ? L'ADL ne joue pas de rôle dans l'exécutif alors qu'ils ont recueilli un nombre considérable de voix. Ne parlons pas, en son temps, du PPL qui avait réalisé de très bons scores.
MCGREGOR : Oui et non. Puis-je vous rappeler que celui que vous préfériez un temps, envers lequel vous me reprocher d'avoir eu des mots durs après sa mort, a écarté des commandes du pouvoir le premier parti de la majorité? Oui, l'ADL devrait avoir son mot à dire dans le système politique, mais monsieur Borgia n'attend pas notre autorisation pour l'ouvrir, heureusement d'ailleurs, et c'est temps mieux. L'ADL aurait pu avoir l'Assemblée Nationale si elle ne l'avait pas refusé catégoriquement. Le second parti n'est-il pas, dans un sens, le premier perdant?
PAB : je ne fais aucun reproche Monsieur McGregor. Vous devez comprendre que je ne fais que vous interpeler sur des faits qui sont là. Vos propos, nous les connaissons, ne pas considérer qu'ils sont durs, c'est se voiler la face. Mais pour autant, je ne juge pas cela, je relaye uniquement un sentiment partagé. Et j'essaie d'obtenir de votre part une réaction pour que les auditeurs ne restent pas à la simple explication "McGregor est aigri et déteste Montredon". Je ne fais que vous tendre un micro. Quant à ma question concernant le second parti de Frôce, elle me semble légitime surtout lorsque l'on sait que Messieurs du Plessis et Marshall ont eux aussi fait de très bons résultats aux précédentes élections et qu'ils ont systématiquement été mis à l'écart du pouvoir.
MCGREGOR : Je n'ai pas dit que messieurs Marshall et Du Plessis ne méritaient pas le pouvoir, ce que je fais remarquer, ou du moins je tente de le faire voir, c'est que, tout comme dans l'exemple avec Montredon, il ne s'agit du premier, second ou troisième parti de Frôce, mais de la place qu'il occupe dans la majorité. Si Du Plessis et Marshall ou leurs héritiers devaient accéder un jour aux commandes de la Nation, les électeurs auront donné une majorité à leurs partis. Pour l'instant, ce n'est pas le cas
.
PAB : Monsieur le Ministre, je vous remercie. A bientôt.
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Silvio de Bratt
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Re: #20 le face à face : 10h-12h / Benjamin McGregor

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