Négociations

[Louis-Damien Lacroix de Beaufoy]

Il y a quand même des limites à fixer comme le refus d'intégrer des nationalistes soutenant la dictature.

Il s'agit de garantir l'unité de la république, or l'UPF n'est pas un parti défendant les principes républicains.

[Gavroche Finacci]

Je souhaiterais connaitre les vraies intentions de l'UPF bien sûr, est-ce défendre le bilan des aspects économiques jugés positifs par certains sur la période dictatoriale où est-ce défendre le principe dictatorial et empêcher les commissions d'enquête contre la dictature faire leur oeuvre ?

[Arthur Carapin]

Arthur Carapin arriva avec un léger retard. Il entra dans la pièce, prit place:

Messieurs bonsoir,

Monsieur le Premier Ministre, je me rends à votre invitation, conscient de l'urgence du moment, même si je suis étonné de voir les responsables de la crise actuelle ici présents. Mais l'intérêt de la Frôce passe avant ces débats.

[Gavroche Finacci]

Monsieur Carapin,

Quelles sont les conditions de l'UPF pour participer ou soutenir un gouvernement d'unité nationale ?
Et surtout, vous saurez plus tard pourquoi je pose cette question, soutenez vous le principe démocratique en Frôce ? Je parle bien du principe et non des aspects positifs ou négatifs du passé.

[Arthur Carapin]

Nous n'avons, monsieur le Premier Ministre, aucune condition, exceptée que celui-ci gère les affaires courantes de notre pays, et ne lance surtout aucun projet dogmatique, dirais-je.

Quand à votre question sur mon parti, je la trouve plus que déplacée. Ce n'est pas l'UPF qui refuse le débat, qui déserte l'Assemblée Nationale, qui organise des manifestations violentes, qui se réjouit de l'attaque de locaux politiques, la liste est longue, monsieur le Premier Ministre. Mais je pense, naïvement, que la question a été posée à toutes les personnes ici présentes.

[Gavroche Finacci]

La question se pose car il existe deux types majeurs de nostalgiques de la fin du XXe siècle frôceux :

- Ceux qui regrettent le plein emploi, une plus grande sécurité et le tournant féministe du régime mais qui acceptent aujourd'hui la démocratie.
- Ceux qui regrettent la répression, la mort de la liberté d'expression et autres horreurs.

D'après ce que j'ai pu entendre, vous êtes de la première catégorie, si vous le confirmez je n'ai rien contre votre présence à un gouvernement d'unité nationale, monsieur Sapporo a participé à un gouvernement du même type il y a un an et demi, et je ne vois pas pourquoi vous devriez être exclu.

Si vous êtes dans le deuxième cas, vous comprendrez que je ne peux pas négocier avec une personne qui refuse la démocratie.

[Arthur Carapin]

Regardant Finaci dans les yeux:

Monsieur le Premier Ministre, vous êtes sérieux là? Vous pensez vraiment que je ne sois pas démocrate? Ce n'est pas moi qui ait fait brûler des portraits dans mes meetings, monsieur Finachi. En période électorale, dîtes que je suis un dangereux nostalgique si vous voulez, mais là on parle sérieusement je pense. Je pense aussi que mon attitude politique répond aisément à votre question.

[Gavroche Finacci]

Je me doutais de la réponse, je pense que tout le monde peut être rassuré. Nous parlons entre républicains et c'est ça qui compte au moment où nous parlons d'unité nationale. L'unité nationale, ce n'est pas une coalition politicienne, c'est le moment où les républicains doivent surmonter leurs divergences de façon temporaire face à un problème commun.

Madame, Messieurs,

Je dispose des éléments d'enquête sur les activités terroristes, ces éléments prouvent de façon indiscutable que les attaques proviennent d'un groupe paramilitaire constitué de fidèles acharnés de la dictature. On pense que leurs agissements sont des représailles vis à vis de la commission anti-dictatoriale ouverte il y a quelques mois et d'une vague d'arrestations initiée il y a quelques semaines grâce aux retombées de la loi sur l'immunité.

Nous avons réussi à identifier quelques suspects, mais nous avons besoin d'une totale cohésion afin de les mettre hors d'état de nuire, nous pouvons éradiquer cette menace si nous nous y prenons bien. C'est la raison pour laquelle j'ai préféré l'unité nationale à une coalition de gouvernement minoritaire bancale. Je ne veux exclure personne, la situation est exceptionnelle.

Je suis prêt à accorder un ministère à chaque parti souhaitant participer au gouvernement le temps d'éradiquer la menace, les ministères de "trop" seraient répartis sur la base du score aux législatives. Nous discuterions ensemble par la suite de l'opportunité de maintenir ce gouvernement jusqu'aux élection du 2 novembre ou de revenir à un modèle de coalition classique sitôt la victoire acquise.

[Jean-Baptiste Marshall]

Monsieur le premier ministre,

Les terroristes nostalgiques de la dictature ne réussiront pas. Notre responsabilité devant l'Histoire est claire : nous devrons répondre à ces attaques et rendre justice. Mettre hors d'état de nuire ces dangereux criminels et placer l'intérêt national avant tout me semble être plus important qu'accorder le moindre crédit aux petites querelles partisanes de bas-étages entretenues par certains.
Je pense enfin, à titre personnel, qu'il serait préférable de maintenir ce gouvernement d'union nationale jusqu'à ce que la situation s'améliore.

[Arthur Carapin]

Je partage l'avis de monsieur Marshall. Ce gouvernement doit éradiquer le terrorisme, quelque soit son excuse. Pour abattre la terreur, la Frôce a besoin de tout le monde.