Topic Spécial Meeting

Noah Gayet
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Re: Topic Spécial Meeting

Message par Noah Gayet »

Thomas, il me faut impérativement ta partie avant minuit ce soir parce que je ne pourrais pas mettre en page après.
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Thomas Rolland
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Re: Topic Spécial Meeting

Message par Thomas Rolland »

Thomas Rolland attendit que le calme régna tel un silence royal, avant de sortir un beau papier de la poche de son veston pour y lire retranscrit quelques vers de Hugo.

« Le mot qu’on le sache est un être vivant, la main de l’auteur vibre et tremble en l’écrivant. La plume, de l’aile envisageant l’envergure, frémit sur cette feuille quand surgit cette figure ». Ces vers sont de Victor Hugo, poète pour lequel j’accorde la plus grande admiration. Nous pouvons être à Aspen comme ce soir, comme nous aurions pu être à Chouchenn, Farelle ou Elrado, car ce qui, au-delà des villes, du temps, des époques, des langues, des coutumes, des promesses, des demandes, ce qui nous réuni est pour une bonne part, la part la plus grande, la force des mots. Les mots ont un pouvoir sur les choses, comme un pouvoir sur les hommes. L’homme d’ailleurs est doué de parole. Il parle, et sa parole est parlante et même quand il se tait, le mot peut provoqué un silence, un silence royal. Surement l’homme, et j’en suis convaincu, n’aurait guère été le même sans la parole, et autant que nous sommes, nous n’aurions surement pas été les mêmes sans les mots. Que cela soit les mots d’une mère, des mots d’amours, des mots de plaintes, les mots encourageant d’un professeur.
Quand on est politicien, on use de parole, parfois même pour dire des âneries, mais on parle, on parle. On a appris à parler d‘ailleurs, à faire usage des mots. On peut connaitre nombre de mots mais les agencer entre eux demande une logique presque musical. Les mots sont à la fêtes quand sortant de notre bouche, ils laissent échapper quelques vers fait d’or et de cristal, et surement n’aurions-nous pas été les mêmes sans les avoir éprouver, car ce n’est pas chose facile, au sein de l’école républicaine. Vous l’aurez compris chers camarades, ce soir je veux vous parler d’éducation.

L’éducation c’est quelque chose que je connais bien, non pas simplement parce que je suis ministre de l’éducation (à droite, il y a de potentiel ministre de l’éducation qui n’y connaisse rien), mais parce que je suis enseignant, et mon ton de ce soir vous fera deviner aisément que je suis un professeur de philosophie.
Cela m’a été d’ailleurs reproché il y a quelque temps. C’était au début de la législature : monsieur Carapin, qui a eu le droit d’être repris pour une erreur de jugement, de langage, une erreur sur la compréhension des mots, m’a reproché, vexé surement (c’est un soupe au lait), de ne pas faire de politique et d’être trop abstrait. Seigneur Carapin aurait dû, en tant que patriote frôceux fier de son pays et de sa langue, lire plus de philosophie, notre langue est celle de Rousseau, Descartes et Montaigne. Car contrairement à ce qu’il croit, la philosophie est quelque chose de concrète. C’est une discipline qui développe l’esprit critique et tend à analyser les problèmes autant sur un plan logique, pratique, que moral, et qui cherche à trouver des propositions qui tirent leur légitimité sur le plan politique de la raison, et non forcement du rationnel, car le rationnel n’est pas toujours raisonnable. Et en tant que Ministre de l’Education, de la Santé, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, j’ai agi en philosophe, et ceux pour deux raisons principales.
La première c’est que l’éducation est un domaine politique des plus compliqués : J’ai eu l’occasion de visiter, comme vous avez pu le voir dans les différents médias, bons nombres d‘établissements publics de l‘éducation national pendant que j‘en occupais le poste de ministre. Je voulais faire un état des lieux de notre école de la république et il me paraissait nécessaire d’aller à la rencontre des parents d’élèves, des professeurs, ainsi que des élèves et étudiants eux-mêmes. J’ai observé, écouté avec le plus de lucidité et de pragmatisme possible car, si certes l’éducation est un domaine digne et important, c’est surtout un domaine qui, quand je suis arrivé en poste, semblait « irréformable ». L’école de la république nous posait un défis et son constat d’échec, rendait la tâche qui m’incomba plus haute et importante encore. C’est un domaine qui mérite une réponse politique éclairé, ce que à mon sens j’ai réussi en partie à le faire. Nous avons fait des choses nouvelles, cherchant le plus de consensus possible : on a fait un pôle public de recherche, des académies, on a diversifié l’offre éducative, légiférer et améliorer les conditions d’attributions de bourses, fait une loi sur les universités. On est pas sans bilan, et on a recherché le plus de pragmatisme possible. Bien sûr, tout n’est pas finie et n’a pas été si facile. Car, le temps que j’ai été ministre, si j’ai cherché le juste milieu le plus efficace dans les lois, d’autres, se disant d’un pragmatisme ni gauche, ni droite des plus absolues, n’ont pas été fichu de participer aux débats, ni même de formuler une critique, ni même de lire les projets de lois, non, rien de cela, mais juste par un esprit d’opposition, mais alors là, des moins constructifs et des moins compétents, ils n’ont fait que voter contre ! Non mais attendez, ils ont voté contre le statu des universités, le statu administratif ! Comment on peut être contre l’organisation d’un conseil d’administration ? Ok, posons qu’on peut l’être, mais pourquoi n’avoir pas fait d’amendements ? Par incompétence ? Par couardise ? Je pense que monsieur Borgia, et madame de Cassagne n’ont qu’à rabaisser leurs caqués quand il parle de ni gauche, ni droite et de dialogue. Ils ont été dans l’opposition destructrice, et n’ont jamais été capable de prouver par les actes leurs positions idéologiques. Et si déjà, ils ne savent pas faire un travail d’opposition, je préfère pas savoir comment ils comptent gouverner si un jour, ils en ont la responsabilité. Enfin ça, on ne leur en donnera pas l’occasion.
La deuxième raison de mon choix pour un pragmatisme philosophique c’est que, selon moi, la philosophie est peut-être la seule discipline capable de surmonter les difficultés que posent l’éducation et ainsi de guider l’action politique. Il y a une question que j’aime beaucoup poser à mes élèves de terminale : « qu’est-ce qu’une bonne éducation ? ». Les discutions sont intéressantes même si ça reste ancré sur « l’éducation nationale », et ce que j’aime bien faire à ce niveau là c’est rappeler que l’éducation c’est un cheminement qui se déroule, ou plutôt s’effectue tout au long de la vie par des formes diverses, que se soit l’apprentissage des bonnes manières de vivre en société par la vie familiale, les fondamentaux du « lire, écrire, compter » en classe préparatoire, ou même la parentalité quand on a son premier enfant ; tout cela, toutes ces formes diverses et variés se regroupent autours d’un même terme « éducation », qui ne signifie non moins que ex-ducere et ceci est sa signification étymologique, « s’élever vers » ; oui, mais pour aller où ? Vers l’Humanité comme dirait le grand penseur des Lumières, Rousseau. L’éducation c’est le processus par lequel l’enfant devient homme, et la société devient Humanité. C’est le processus du progrès. Mais l’éducation nationale étant une partie de l’éducation, de quelle progrès particulier est-elle le moyen ?
L’éducation nationale a une ambition qu’elle porte sur elle-même et qui lui donne comme un caractère sacré, elle est d’une importance qu’il faut toujours avoir en conscience pour saisir son importance et le défis, la tache politique qu’elle nous incombe dès lors. Victor Hugo disait « ouvrir une école, c’est fermer une prison ». Cela signifie en clair, que l’école à l’origine, dans sa forme en tant qu’école de la république, c’est-à-dire, gratuite, laïque et obligatoire, se devait d’être le vecteur d’un progrès sociale possible. Alors qu’auparavant l’école, l’instruction était un luxe, l’école de la république à partir des années 1880 a commencé à ouvrir ses portes à tous dans chaque village, proposant ainsi aux enfants des paysans et des ouvriers une éducation complémentaire, un savoir permettant une commune égalité des chances. L’école devait être le vecteur d’un « ascenseur social ».
C’est non moins rien que ceci dont l’éducation nationale devait être le moyen. Et le changement des mentalités lui ont conféré d’autres finalités. Alors que les penseurs des Lumières voyaient en l’école, le moyen du progrès et de la libération des consciences ; quand on demande aujourd’hui à un père de famille à quoi doit aboutir l’école, il nous répond généralement la même chose : « un métier ». En même temps que former, l’école a une autre ambition : l’instruction. L’école de la république doit former quelqu’un à quelque chose et instruire quelque chose à quelqu’un. C’est ces processus de progrès que l’école républicaine doit accomplir, toute la difficulté est de savoir comment. Et vous en tant que citoyen votre tâche est d’autant plus grande : comment savoir que ça va marcher ?

Et là, je suis encore obliger de critiquer la droite, de Borgia à Carapin car ils ratent tous sur le plan de la politique éducative. Allons dans le sens inverse et commençons par le programme de l’Alliance National : je lis « Libérer l’école des idéologies socialo-communistes qui sont un frein à son développement ». Bon, c’est pas surprenant que l’AN, et c’est de bonne guerre, voie en l’idéologie socialiste et communiste, une menace. Il est normal qu’en histoire par exemple on étudie l’URSS et les pays satellites. Mais est-ce pour autant une raison de bannir « l’idéologie » ? En quoi par exemple l’idéologie de monsieur Pastor puant le conservatisme et le racisme n’est pas non plus un frein ? Et pour qui se prend-il ? C’est quoi cette attitude de dictateur visant à empêcher les élèves de penser par eux-mêmes ? Attention Big Pastor vous regarde et vous interdit de penser par vous-même ! Est-ce par peur qu’on critique sa politique ma fois somme toute des plus critiquable ? Monsieur Pastor est un ennemie de la pensée libre. Mais jetons aussi un œil sur l’orientation, comment monsieur Pastor compte l’améliorer : « Mise en place de « Forum des métiers » régulier dans la vie scolaire d’un élève » ; « Développement des stages en entreprise dès le secondaire pour faire connaître le monde de l’entreprise à l’élève ». Ce problème est symptomatique d’une mauvaise compréhension de la situation. La ça mérite toute votre attention :
Vous pourrez donner le plus de moyen quantitatif et obliger les élèves à aller à des Forum ou faire des stages, ça ne sert à rien, car le problème de l’orientation est qualitatif. Ce n’est pas un problème de structure, mais d’encadrement à améliorer, non seulement en formant dans nos universités des gens compétents pour aider l’élève à s’orienter, mais en élargissant le dispositif de stage dès le collège aux seuls élèves voulant découvrir un métier. Si vous l’heure donner un stage à faire sur un temps ponctuelle, comme une corvée, ils chercheront certes un stage, mais pas pour découvrir un métier qui les intéresse, juste un stage. Par contre, on peut former des conseillers d’orientations, qui accompagne l’élève sur le long de l’année, avec lequel il peut prendre rendez-vous, il puisse être amené à des filières, et au moment seul où l’élève fait un choix, de son plein gré, on puisse lui donner la possibilité d’un stage. C’est comme que ça marche, mais là l’Alliance National préfère l’illusion de la quantité à la qualité, il rate le cadre de la finalité de l‘emplois et du développement de la citoyenneté. Passons à un autre programme, celui du RDF.
Déjà remarqué la taille impressionnante sur laquelle ça tient ! Parce que, on nous critique, on nous critique, on nous dit qu’on va tout reprendre de zéro, mais n’empêche que là, laissez-moi vous dire qu’on remplacera par pas grand-chose. Mais bon, regardons ce qui est proposé : « Instaurer un système de notation strict et sélectif ». « Promouvoir à l'école la sélection fondée sur le mérite et l'effort ». « Réaffirmer la possibilité pour les familles de choisir librement l'établissement de leur(s) enfant(s) ». La méritocratie est acceptable quand elle est possible mais, c’est à oublier une chose : notre réalité. Nous sommes dans ce que Pierre Bourdieu nommait une « reproduction sociale ». L’échec de l’école est en partie un échec de la « méritocratie ». Quoiqu’on y fasse, les enfants des catégories sociales aisées baignent dans un environnement sociale, économique et culturel bien plus favorable que les enfants des classes populaires. Alors que la méritocratie est censé récompenser celui qui, comme dans une course athlétique arrive le premier en étant parti du même point de départ que tout les autres, l’état de la méritocratie aujourd’hui est celle d’une course où l’on veut récompenser le meilleur alors que beaucoup, du fait des inégalités des chances, partent déjà avec une longueur d’avance. Non, aujourd’hui les enfants d’ouvrier, de paysans, ou des professions intermédiaires n’ont pas les mêmes chances de réussite que les enfants des classes aisées. Il n’y a que très peu d’enfant des classes populaires à être admis dans les grandes écoles, et à ceci il ne reste que ce qu’on appelle « les voies de garage ». Et ce terme, j’ose le prononcer et l’affirmer, car certes, l’on peu se féliciter de taux de réussite et de participation au BNES et s’en faire son cheval de bataille, mais faire cela c’est oublier qu’ensuite le taux d’échec en étude supérieur pour la première année est près de 60%, que les diplômes ne valent plus grands choses et que beaucoup de ces élèves, le BNES en poche ne réussissent pas à s’orienter et se trouvent condamner à un travail aliénant. Sur la méritocratie, comme sur la perspective d’un avenir satisfaisant possible, l’éducation nationale est dans une politique d’échec. Mesdames et messieurs, ce ne serait guère vous mentir que de vous dire qu’il y a beaucoup de travail. L’ambition est belle et l’école le mérite. Mais la solution n’est pas d’augmenter le mérite, mais de rendre une politique méritocratique possible.
Pour cela, il ne faut privatiser l’enseignement comme le préconise l’ADL, au contraire, le caractère public, laïque et gratuit de l’école sont les conditions sine qua non d’une vrai politique éducative. En tout cas, ce que nous voulons au RSE, ce ne sont pas les solutions de facilités, nous voulons rendre l’école juste sans la vendre, non n’abandonnons rien, contrairement à ce que préconise Borgia. Nous n’avons pas peur de nos engagements, et il y a des choses sur lesquelles on ne peut négocier, et si Borgia pense que l’éducation se négocie, se vend pour se débarrasser d’elle comme d’un fardeau, il ne mérite même pas la parole, car le seul qu’il a sa bouche c’est : privatisation, privatisation, privatisation ! C’est inacceptable monsieur Borgia, dehors ! Dehors ! Dehors !
Non monsieur Borgia, monsieur Carapin, monsieur Pastor, monsieur le Guen l’éducation est une entreprise, une économie, un marché où les établissements se font concurrences ! C’est le symbole, le glaive de notre politique pour la citoyenneté et l’égalité. Nous ne laisserons pas pourrir entre les mains de ces ennemies de l’école républicaine notre idéal ! Et même si c’est difficile, décourageant, compliqué, jamais, oh non grand jamais, nous devons être des lâches, des peureux, des personnes qui choisissent les solution de facilité ! On ne vote pas pour des personnes afin que ceci prennent des solutions faciles ! On vote pour des personnes qui relèvent le défis car c’est notre tâche ! Notre raison de faire de la politique ! C’est pas nous qui dirigeons l’école, c’est l’école, toujours l’école qui doit commander notre faire-politique. Et nous répondrons aux défis que l’école nous posent sans nous défiler, mais avec une volonté de fer !
Moi je vais vous dire comment on peut faire : il faut garantir l’égalité ! C’est la seul condition : pour garantir la méritocratie, que faut-il ? L’égalité des chances, permettre à ce que chacun partent avec les mêmes chances de réussites, et pour cela, il ne faut pas séparer les écoles selon les classes sociales, il faut la mise en place d'une carte scolaire spécialement dessinée pour favoriser la mixité sociale. Après, il est sur que ce n’est pas suffisant : les catégories sociales se concentrent selon des zones, c’est pas nouveaux, les riches dans une banlieue, les classes populaires dans une autre. C’est pour cela que j’ai envie de prendre cet exemple qui s’est quelque peu développer aux Etats-Unis : nous voulons la mise en place de coordination inter-scolaire à ambition pédagogique et culturel. Cela peut consister en échanges : les élèves des classes aisées vont passer une partie de la semaine dans une école de banlieue pauvre et inversement. On peut même, à partir de là, créer des sortes de binômes permanent : les élèves travailleraient ensemble, s’émuleraient, créeraient une amitié profonde et durable Le but étant de permettre l'émulation entre les élèves et le développement le plus équitable possible d'un capital culturel.
Dans le même esprit de rendre les conditions d’égalités des chances possibles, le RSE entend réformer la politique d’allocation familiale en y rentrant une nouvelle allocation : une allocation de rentrée scolaire sous condition de ressources qui ne varierait pas selon le cursus scolaire de l’enfant et qui serait des plus proportionnel possible. Et c’est en continuité avec ce qu’on a fait au sein du ministère que nous allons interdire l’enseignement privée, et continuer les débats nationaux autour de l'éducation et de la méritocratie.
C’est ainsi que le RSE tient continuer les réformes : égalité, égalité, égalité ! Je vais maintenant me retirer camarades, je vais laisser la parole à mes camarades. Frôceuse Frôceux, vous savez ce qu’il vous reste à faire. Merci et vive la république, vive le socialisme, vive la Frôce !





Quelqu'un peut remplacer Noah et moi pour finir de rédiger ? Je suis malade à en crever, il faut que je dorme.
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Stefano Peruzzi
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Re: Topic Spécial Meeting

Message par Stefano Peruzzi »

Noah m'a chargé de poster tout ça ce soir.
Verrouillé

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