Topic Spécial Meeting

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Richard Cypher
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Re: Topic Spécial Meeting

Message par Richard Cypher »

Il faut juste que je trouve le temps Thomas! Dès que je le sais, je te préviens!
Maire de Farelle
Trésorier et Vice-Président du RSE
Président de la Fédération Frôceuse de Kayak
Noah Gayet
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Re: Topic Spécial Meeting

Message par Noah Gayet »

Afin de faciliter la mise en page des meetings, je vais vous demander de poster vos participations ICI pour que je puisse mettre en page et corriger d'éventuelles fautes s'il y en a.

Je centraliserais tout sur ce sujet.
Cela nous facilitera le travail pour la diffusion du meeting et nous n'aurons qu'à faire un copier-coller.
Premier meeting à organiser : 12 janvier 2013 à Anglès
Thèmes abordés : Economie, environnement et diplomatie.
Intervenants : Dimitri Fevernov, Stefano Peruzzi, Thomas Rolland.
Toute la journée, les militants RSE avaient arpenté les rues pour distribuer des tracts de campagne et pour rappeler aux habitants de la ville qu'un meeting RSE aurait lieu en fin de journée, dans le Zénith d'Anglès. Ce fut grâce à eux que le soir, la salle fut comble. Un peu plus de 9000 personnes s'étaient massivement mobilisées dans une ambiance bon enfant. L'attente fut comblée par un DJ et plusieurs amis artistes de Noah Gayet qui avait accepté d'enflammer la salle avant le grand show qui allait s'y dérouler. Et la musique d'entrée mit tout le monde d'attaque :
Ce fut dans un nuage épais de fumée et sous plusieurs jets de flammes que Thomas Rolland fit son apparition sur la scène sous l'ovation du public visiblement très en forme...

Frôceuses, Frôceux, mes chers compatriotes ! Bonsoir !

La foule se mit aussitôt à scander à l'unisson : "Thomas, à Belley ! Thomas, à Belley !". Le principal concerné eut un large sourire et salua le public. Après quelques instants, il put poursuivre :

Attendez-vous à ce que ça ne soit pas une courte intervention, l’enjeu ne le permet pas. Je tiens tout d’abord à vous remercier d’être venu si nombreux, autant que vous êtes à ce premier meeting de campagne. Anglès est une belle ville, j’y viens souvent d’ailleurs pour chiner un peu sur les marchés pour venir y saluer nos militants et ses habitants. Dommage qu'elle soit dirigée par un Maire libéral totalement à côté de ses pompes !

L'évocation de Borgia déclencha un tonnerre d'approbations et de plusieurs rires dans la salle.

Bien sur, tout le peuple de Frôce n’est pas ici ce soir, et certains pour des raisons qu’ils finiront bien par regretter. Pour ceux qui n'ont pas pu rentrer dans cette salle, ce meeting est enregistré et sera disponible sur le site officiel du RSE. Nos voisins les français ont connu un énorme spectacle, des plus cyniques ces dernières semaines et ont semblé accepter avec humour (surement riaient-ils jaunes) l’exil fiscal d’un certain Depardieu. Les français ne sont pas les seuls touchés par la lâcheté fiscale des plus hauts revenus, en Frôce aussi nous sommes touchés, mais le cas français, de leur réaction face à cela est, somme toute, assez particulière : leur gouvernement social-démocrate a accepté, comme si c’était une mode encré dans les mœurs, que des espèces de nantis aillent voir ailleurs sans qu'on ne vienne leur réclamer le moindre compte. Cet exemple anodin, mes chers compatriotes est une bonne illustration de ce qu’on ne doit pas faire en politique.
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Ca m’a toujours fait doucement rire de voir ces nantis crier l’amour de leur pays, chanter l’hymne national, de se sentir pleinement frôceux et pourtant refuser de participer à l’effort collectif du peuple. Mais mes chers compatriotes, qu’est-ce qu’un peuple ? Certains vont vous dire qu’un peuple est une ethnie partageant le même sang… Oui on entend encore ça à droite, du côté extrémiste, là bas, chez l’AN et l’UPF. Ca ne tient pas la route, pas une seconde (accrochez vous, c’est un peu technique) : pour ceux-là, la nationalité frôceuse se transmet par le droit du sang. Cela présuppose que la nationalité frôceuse soit un don naturel de l’Histoire et qu’elle ne soit pas issue d’un processus historique où le peuple est une création politique. Car si le peuple est issu d’une convention entre des individus qui décident d’être ensemble, le peuple frôceux, la proposition subit une incohérence logique : les premiers frôceux issus de cette convention et qui, par cette convention, se sont faits frôceux n’étaient pas fils de frôceux et leurs enfants ne le seront pas non plus si on applique stricto sensu le droit du sang. Car je le rappelle : le Royaume de Frôce fut créé à la suite d‘un traité en 1598. Donc, rien que là, l’UPF et l’AN se trompent radicalement, surtout quand on sait que notre pays s’est formé à partir de plusieurs cultures différentes. L’amour de la République n’est pas une question de sang ou de préférence nationale, « l’amour de la République est un sentiment, non une suite de connaissances » disait Montesquieu.

Moi, je vais vous dire ce qu’est un peuple, puisque ceux qui se disent patriotes se lourdent comme pierre qui tombe sur ce sujet, et non en vous donnant une définition, mais en retournant la question : par quoi un peuple est un peuple ? Là ça commence à devenir intéressant : et bien, par convention, que cela soit de manière tacite comme dans les tribus ou explicite par les lois. Un peuple est un peuple quand il accepte non de vivre de manière égoïste, mais quand il accepte la loi, la convention en y reconnaissant l’incarnation de la liberté. Car attention, le libertarianisme n’est rien d’autre qu’une idéologie anti-républicaine : un peuple est une pluralité d’individus ramené à l’unité, ce n’est pas une agrégation, mais une association, un symbiose. Se sentir du peuple Frôceux, c’est éprouver dans son unité l’union avec une communauté. Or le libertarianisme c’est cette idéologie qui veut satisfaire les désirs de chacun ! Je ne suis pas en train de dire, que l’on n’a pas le droit de désirer, mais on a bien le droit de ne pas être d’accord ! Or ce libertarianisme qu’ils défendent à l'ADL, j’ai envie de vous dire, qu’il vous empêche d’être un peuple. Je m’en vais vous l’expliquer : accepter tout, comme on peut tout accepter à un enfant, c’est exercer sur lui une mauvaise éducation (il ne comprend pas ce qui est bien et ce qui est mal) et ne pas lui expliquer pourquoi une chose est bonne, c’est peut-être même plus grave. Accepter, au niveau politique toute liberté, qu’elle soit acceptable ou non, c’est rabibocher les plaisirs de quelqu’un au lieu de réconcilier le peuple avec des droits dont il peut en discuter ; c’est rompre l’union qui est à respecter et à construire sous un accord commun, c’est même interdire le droit d’autrui de discuter de ce qui est acceptable ou non, et finalement de détruire toutes les valeurs et toute éducation morale possible. L’idéologie de monsieur Borgia est une idéologie anti-républicaine, tant sur le plan philosophique et politique, que sur le plan économique !


A nouveau, la foule accueillit le discours avec engouement. On sentait bien dans la salle que les détracteurs de Borgia s'étaient déplacés en masse. Thomas eut un sourire bienveillant et décida de ne pas se faire déconcentrer :

Car sur le papier ça à l’air beau : « Une économie libre pour plus d'emploi, moins de charges, moins d'impôts, et la libre disposition de votre argent » ! Que c’est joliment dit, hein ? Moi, ma grand-mère me disait toujours, « il n’y a pas de justice pour les petits ». Et monsieur Borgia compte régler l’injustice, l’inégalité, la souffrance en laissant faire, comme les révolutionnaires attendant le Grand Soir, en restant les bras croisés que le monde devienne juste et parfait de lui-même ? Monsieur Borgia doit comprendre que le monde n’est pas là pour nous faire plaisir, et ceci n’a jamais été aussi vrai qu’aujourd’hui. Moi, j’accuse monsieur Borgia d’être un attentiste qui n’a aucune conscience des réalités, préférant une idéologie néolibérale à un pragmatisme politique ! Et tant que monsieur Borgia continuera à tenir de tels propos, je ne pourrais que le ranger dans la classe des ennemis de la république, où on y retrouve, en vrac : les financiers, les traders, les exilés fiscaux, les patrons coupables de plans sociaux injustifiés !

Il marqua une courte pause pour laisser retomber les applaudissements.

Le monde, mes camarades, il est fait de forces. Qu’importe l’échelle, le domaine (économique, social, politique,…) il est fait de forces qui s’opposent, se sont toujours opposées selon un rapport tenant lieu du pouvoir que l’une pouvait exercer sur l’autre. Quand il y a un plan de restructuration d‘entreprise, c‘est-à-dire un plan de licenciement, vous savez très bien, tout comme moi qu'un rapport de force se joue entre les salariés (aidés par les syndicats) et les dirigeants, qui les uns comme les autres défendent leurs intérêts et dans la lutte exercent leurs forces. Dans un tel monde, le libéralisme de l’ADL ou du RDF n’est qu’une condamnation du peuple Frôceux à une aliénation au pouvoir économique. Mais regardons de plus près leur programme à l’Alliance Démocratique Libertarienne : « Abrogation des lois basées sur le concept de "Salaire Minimum ou Garanti" » : vous savez ce que ça veut dire ça ? Ca c’est une grande demande du patronat. Ca dit que pour régler le chômage, on va supprimer toute base de salaire, autrement dit, on embauchera les gens non en fonction de leurs compétences mais c’est à celui qui acceptera d’être payé au taux horaire le plus bas qui sera embauché. Et aux autres salariés de l’entreprise de faire de même pour se mettre à niveau ! Il n’y a pas, mes camarades de niveau de misère acceptable. C’est ça que propose l’ADL ?! Attendez, ce n’est pas fini : « Mise en place de négociations entreprise par entreprise concernant la durée du temps de travail »... Vous croyez, qu’avec un tel niveau de chômage, de tels risques économiques contingents, les salariés vont pouvoir négocier ? Vu le contexte actuel on ne leur donnera plus d’autre choix que le travail à flux tendu et une hausse du temps hebdomadaire de travail. Une autre : « Rendre l'accès au logement libre de contraintes imposées par l'Etat » ! Non, mais vous savez sur quoi légifère l’Etat, monsieur Borgia ? Sur les normes de salubrités minimales exigées qui respectent la vie et la dignité humaines, et c’est ça que vous voulez supprimer pour lutter contre les prix des loyers ? Rendre possible, acceptable, le fait de loger des personnes dans des 5m² ? Et là, attention, c’est le pompon ! C’est dans la mesure qu’ils appellent le « Grand Plan Emploi » : « mise en place de modalités afin de faciliter […] la mise au chômage partiel des salariés, s'accompagnant d'un effort financier de la direction et des actionnaires, pouvant se concrétiser sous la forme d'une baisse temporaire des salaires pour les premiers et des dividendes pour les seconds. », là c’est l’exemple même de ce qui ne faut pas faire. Déjà, l’effort financier se pose au conditionnel, et en plus c’est un véritable trompe l’œil : on vous met au chômage, donc nous on baisse nos revenus… Non mais attendez, parce qu’une personne qui se trouve au chômage perd proportionnellement plus de pouvoir d’achat que ces pourris toujours aussi gavés d’argent bien qu’ils baissent leur revenus. L’un est condamné à la misère tandis que l’autre n’ira pas chez Gucci dimanche...

Il fut interrompu par le public après cette réplique particulièrement cinglante qui eut un effet euphorique sur le public, totalement conquis par la rhétorique.

Et puis... des capitalistes accepter de se baisser leur revenu… Moi je ne demande pas leurs avis. C’est à croire qu’on ne vit pas dans le même monde ! Ce n’est pas comme ça qu’on dirige un pays ! Un vrai homme politique, mes camarades, il se tient devant vous, comme moi et vous dit avec la plus grande des fermetés « Non mes chers compatriotes, vous ne paierez pas la crise ! » et croyez-moi que ce d’en haut vont nous entendre et ça va bouger !

Un tonnerre d'applaudissements résonna dans tout la salle, on avait l'impression que le sol tremblait. Thomas leva le pouce vers le haut quand les militants entonnèrent un "On va gagner ! On va gagner !". Il eut du mal à reprendre la parole...

Et, au lieu de ce libéralisme qui n’est rien d’autre, ainsi que je l’ai souvent dit, qu'une volonté de se laisser faire, de se soumettre aux volontés du pouvoir économique, car oui, l’économie est un pouvoir, un pouvoir maintenant lâché du lest par le pouvoir politique, nous au Rassemblement Socialiste et Ecologiste nous voulons un pouvoir politique qui lutte ! Peuple de Frôce, nous sommes des insoumis !

A nouveau, il fut interrompu par une ovation du public et de nombreux sifflet d'encouragement. Il haussa la voix pour pouvoir continuer :
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Quand un plan social tombe sur des salariés, que doit faire le politique selon vous ? Allez voir les ouvriers, un casque sur la tête ? Non, il agit, use de son pouvoir et entend faire de l’économie un domaine du politique, et vous savez comment ? Par la loi ! Si le rapport de force est une question de pouvoir, le politique doit en user pour défendre ce qui est juste et aider la masse salariale productive à défendre son outil de travail. C‘est son devoir. Le rapport de force est le processus par lequel l’économie redeviendra un domaine du politique. Les autres ne savent pas le faire ? Nous on le peut, les textes sont déjà prêts s’il le faut. Car aujourd’hui on vit en période de crise, les chiffres sont tombés comme un courroux, mais mes camarades, l’espoir demeure. Une crise, c’est le moment où tout peut s’effondrer, comme tout peut se relever, mais mes compatriotes, il y a encore des personnes de gauches avec des mesures de gauche dans ce pays, et ils ne sont nulle par ailleurs qu‘ici. Car il y en a qui ont l’angoisse d’une dette (vous l’avez vu vous, récemment ?), et d’autres, assis entre deux chaises, la rose en berne à la main, ne sachant plus quoi faire. Mes chers compatriotes, la raison et le cœur sont à gauches, et le Rassemblement Socialiste et Ecologiste, se voulant d’un volontarisme pour le bien commun et l’avenir de nos enfants, entend agir sur les deux fronts : défendre vos emplois et agir face à la crise par une politique de relance !

J’entends déjà ceux qui risquent de nous dire « aucun politique ne dit le contraire », sauf que nous avons un discours de vérité ! Pour sortir de la crise, la solution est une vraie politique de gauche. Je vais donc essayer de vous faire montrer en quoi la solution ne peut venir que de la gauche, non en vous présentant notre programme économique, sur lequel un de mes camarades et amis interviendra plus longuement, mais sur le domaine de l’écologie politique.

En tant que ministre de l’Education, de la Santé, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, j’ai travaillé à ce que l’innovation soit une priorité sur le long terme pour notre économie : cela fait partie du processus historique qu’un peuple soit en avance sur le reste du monde. L’humanité n’est pas toujours restée à l’âge de pierre, dès lors il devient évident économiquement de développer des secteurs d’activités inédits ou naissants. Il est clair que nous ne pouvons nous mettre sur le niveau de la Chine du point de vue des salaires, mais est-ce pour autant la seule variable ? Nous avons une main d’œuvre ouvrière et intellectuelle de qualité dans notre pays. La sortie de crise ne peut se faire si nous n’exploitons pas notre potentiel productif. Si nous sommes les premiers sur les marchés, nous serons les premiers à embaucher, les premiers à exporter. Nous devons être la source même de notre autonomie. Cela ne se fait pas sans impulsion, surtout quand le contexte économique est dès plus moroses, or, nous vivons dans un âge d'or de l'avancement technologique. Ainsi il faut faire de l’Etat le premier moteur de l’impulsion économique. C’est à l’Etat de faire des plans de relance, et beaucoup sont envisageables. C’est là que se concentre l’essentiel de notre écologie politique : elle doit être populaire, c’est-à-dire pour le peuple et par le peuple.

Quelque chose qu’on pourrait lancer rapidement : je suis allé à Orgues-les-Bains le mois dernier, discuter avec le maire et camarade Hugo Salinovitch ; mais il y en a des choses qu’on peut faire dans nos régions et dans nos villes ! Outre la mise en place d'un programme de reforestation dans les zones urbaines et périurbaines je pense par exemple à la construction de tunnels ferroviaires. Pourquoi on ne ferait pas ça ? On a de l’argent, alors faisons tourner les machines, remplissons les bons de commandes, aidons les PME non en leur réduisant leurs charges seulement, mais en leur faisant produire de la richesse. Il n’y a rien de plus logique, c’est une évidence première auquel l’Etat doit contribuer si l’impulsion ne vient pas d’ailleurs. Mais il y a beaucoup de travail à trouver de ce côté-là : on peut développer un grand réseau de fret ferré public ou créer une ligne à grande vitesse reliant la Provence à la Catalogne. Ca donne du travail tout ça, dans les bâtiments et travaux publics. Tiens d’ailleurs, autre chose, puisqu’on parle du BTP : pas loin du village dans lequel je suis né, des familles ont construit des maisons, ma foi, somme toute, assez modestes, pas plus grand qu’un T3 avec cuisine et tout cela, mais entièrement écologique. Attendez, moi je vous parle pas de l’écologie à des prix exorbitants : ils avaient une petite éolienne de maison, de quoi récupérer l’eau de pluie, ils se chauffaient au bois. Mais, pourquoi ne pas appliquer cela aux Habitations à Loyer Modérés ? On pourrait aider des entreprises à ce lancer sur des prototypes d’installations écologiques bon marché, pour que chacun produise son énergie et baisse sa facture d’électricité. C’est une idée à faire germer dans les entreprises que les « HLM verts » telles que nous les appelons au Rassemblement Socialiste et Ecologiste. C’est une innovation qui ne demande pas des années d’études, et qui peuvent être sous-traitée dans beaucoup d’entreprises. En voilà une idée concrète.

Vous voyez, c’est comme ça qu’on relance, par des idées concrètes et l’aide à l’innovation. Imaginez, vous avez une idée d’entreprise écologique, et aucune banque ne veut vous prêter d’argent. L’Etat a le contrôle de sa banque, on vous fait un prêt à taux zéro ! L’argent existe, il ne faut pas le laisser dormir, et vu que les nantis n’investissent pas, l’Etat le fera à leur place et en récupérera tous les avantages. Ils ne savent pas ce qu'ils perdent ! Nous, nous le savons, nous avons conscience du potentiel de la Frôce ! En plus, cela nous permettra aussi d’engager la transition vers la sortie du nucléaire et de lancer, à partir du pôle public de recherche sur lequel nous avons travaillé, un investissement massif dans les énergies renouvelables. Aucune piste pour l’emploi et la relance ne doit être écartée, surtout quand ces pistes riment avec innovation ! L'heure est au défi économique et écologique ! Et nous le relèverons !


Il ponctua sa phrase avec un mouvement énergique de la main provoquant plusieurs applaudissements dans la salle.

Voyez comment le Rassemblement Socialiste et Ecologiste a déjà dans ses cartons nombre de solutions pour les emplois de demain. Nous faisons le pari de l’action concrète, tant sur le plan écologique comme vous avez pu l’entendre, que sur le plan économique, tel que vous en parlera dans quelques instants, un de nos camarades ! Pour l’heure Frôceuses, Frôceux, le temps est à la conviction que c’est par une politique de Gauche, qui régule et pose des plans contre le chômage et pour l’emploi par le moyen du peuple qui se nomme l’Etat, que notre pays sortira de cette crise. N’ayons pas peur de retrousser les manches, nous avons d’ores et déjà les solutions concrètes qui aideront les PME à produire et à se créer dans une écologie politique.

Il poursuivit malgré les acclamations, en accentuant sa voix.

Frôceuses, Frôceux, mes chers compatriotes, vous allez être amenés à voter, encore une fois ce 20 janvier. Je vous demande et vous annonce donc, que le bulletin que vous mettrez, si ce dernier est celui du Rassemblement Socialiste et Ecologiste, ce bulletin sera de cœur et de raison à Gauche, car ce n’est que par une gauche de gauche que nous resterons la nation fière et forte que nous sommes !

Mes chers camarades, donnons-nous le pouvoir de cette réussite, soyons-en convaincu dans nos cœurs, car l’espoir vient de la gauche. Non peuple de Frôce, vous ne paierez pas la crise ! Non peuple de Frôce vous ne subirez pas injustement la précarité ! Non, peuple de Frôce, ton histoire et ton destin ne sont pas finis !


Obligé de s'arrêter à cause des vivas du public, il ne put ajouter la suite qu'au bout de deux bonnes minutes :

Nous incarnons tous ensemble la force productive de ce pays à qui il manque une politique ambitieuse, concrète et de Gauche. Alors n’ayez plus peur de le dire « nous sommes de gauche ! » et allons mettre à ces nantis, ces ploutocrates, ces financiers, ces fraudeurs, ces exilés fiscaux, à ces actionnaires, à ces marchands de délocalisations, la branlée du siècle !

Il brandit le poing sous une nouvelle ovation. Les militants se remirent à chanter : "Thomas, à Belley !" tous en choeur. Thomas le regarda avec un sourire, et pendant cinq bonnes minutes, il salua le public, bien déterminé à faire du bruit ce soir. En criant presque pour se faire entendre, il conclut :

Le 20 janvier, le bulletin de gauche c'est le « Rassemblement Socialiste et Ecologiste » !
Vive le socialisme, vive la république et vive la Frôce !


Les militants du premier rang se mirent à jeter des roses rouges sur la scène. Thomas en saisit une au vol et en respira le parfum en riant. Il la plaqua ensuite contre son coeur et de son autre main, il envoyer un baiser à la foule survoltée, remontée à bloc par cette entrée en matière. Alors qu'il quittait la scène sous les acclamations d'une foule debout, l'obscurité tomba sur la salle? Une courte entracte musicale commença...
A la fin de la musique, un projeteur circulaire s'alluma sur une silhouette. A la surprise générale, Dimitri Fevernov s'avança vers le micro, en saluant la foule. L'ancien leader altermondialiste et Président de la République reçut un accueil chaleureux et enjoué de la part du public. Il laissa les acclamations tomber doucement et tendant le bras gauche sur le côté. Au même instant, une grande affiche fut déroulé du haut de la scène :
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Citoyennes et citoyens, camarades, bonsoir !

Certains d'entre vous seront surpris par ma présence en ces lieux. Vous vous demandez surement pourquoi un ancien adhérent et militant néo-communiste, altermondialiste est parmi vous ce soir. Votre question est légitime car il est vrai que nous avons eu par le passé des différences d'opinions sur de nombreux thèmes. Des différences normales et logiques, que nous avons su respecter et partager pour mieux dialoguer. Aujourd'hui, la raison de ma présence est simple, je viens vous parler d'économie, puisque le RSE s'est décidé à faire le choix d'un changement de cap que j'apprécie et qui me pousse à en soutenir la liste. Oui, dimanche, dans l'urne, je glisserais sans hésitation, ni remords le bulletin RSE. Je le ferais en tout confiance car ces membres ont tous montré leur implication au sein de notre République, leur attachement viscéral aux valeurs de la gauche et leur détermination. Et j'en appelle toutes les vraies forces de gauche à en faire de même, qu'elles soient écologistes, socialistes, altermondialistes ou communistes. Notre pays a plus que jamais besoin de forces vives et d'un élan. Cet élan se trouve dans le RSE aujourd'hui, avec vous tous !


Le public lança des cris d'approbation qui le firent sourire, ce qui était fort rare.
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Il redevint sérieux et poursuivit, avec pragmatisme.

Le constat, aujourd'hui, il est simple. Notre économie va mal, nul ne peut le nier, pas même les membres du RSE qui sont présents au Gouvernement. Mais ce n'est pas dramatique. La droite voudrait faire croire le contraire, prendre les électeurs pour des gens sans jugeotte et sans capacité de réflexion. Elle voudrait vous prendre pour des imbéciles en débitant des âneries par dizaines ! Elle voudrait faire de la crise actuelle un prétexte pour appliquer une politique libérale, la même politique qui a provoqué le drame économique de 2008 partout dans le monde, à commencer par les Etats-Unis, cet exemple à ne pas suivre sur pratiquement tous les points, en Europe ! Et je me dois ce soir de faire un cours d'histoire. Oui... encore... J'ai l'impression qu'à chaque fois que je m'adresse à la droite, je deviens un enseignant face à une classe de cancres. Je parle, j'explique, j'expose pour en arriver toujours au même résultat navrant : ils ne comprennent pas, ils n'ont pas envie de comprendre. Ils se bornent dans leur étroitesse d'esprit, dans leur fantasme libéral. Ils vivent dans une réalité économique tout autre, bercé par les faveurs de l'argent, du pouvoir et de l'exploitation des ouvriers. Mais malgré tout, je vais la leur faire cette belle leçon d'histoire. Toutes les vérités sont bonnes à dire ! En Europe, disais-je donc, seule la Frôce a été épargnée. Or, en 2008, la gauche était au pouvoir. Et elle n'a pas mené de politique libérale, elle a appliqué des grands principes du socialisme moderne. Elle a su mettre en place de solides plans de relance économique pour maintenir nos bons résultats, pour alimenter la croissance, diminuer le chômage, garder une fiscalité saine, sans aucune dette. Mais ce bilan est oublié, enterré pour le lobby libéral. Aux mensonges par omission s'ajoutent les mensonges par populisme. Ils sont tellement peu au fait de la situation économique nationale, qu'ils ont créé une dette sortie de nulle part, comme ça de derrière les fagots ! Allez pouf, comme par magie, Le Gouvernement Vossen aurait selon eux ruiné le pays, mis à bas toute l'économie nationale, provoqué la fuite des emplois à l'étranger, tué notre industrie, notre savoir-faire ! Comment ne pas avoir envie de pleurer devant de telles absurdités ? Comment ne pas avoir honte de cette droite la plus stupide du monde qui attend les bras croisés que les marchés se régulent eux-mêmes et qui n'a toujours pas compris que l'indépendance économique d'un Etat lui appartient et qu'il a un rôle entier à jouer dans l'encadrement des acteurs de l'économie ? Mais bon sang ! Combien de crises leur faudra-t-il pour arriver à l'évidence ? Pour qu'ils comprennent enfin que leur modèle capitaliste, leur productivisme est en train de ruiner toutes les ressources de la planète les unes après les autres ? Que la mondialisation est en train d'appauvrir et de fragiliser tous les pays développés ? Que la misère ne se combat pas par la coupure des allocations mais par une politique économie ambitieuse, une régulation assumée ? Après 1929, 1970 et ses chocs pétroliers, 2008, ne serait-il pas temps d'arrêter l'hémorragie, d'arrêter le saccage humain et de réfléchir à de véritables réformes ? Ne serait-il pas temps de tourner le dos à un modèle épuisé, un modèle générateur d'injustices ? La réponse est OUI, il est grand temps et il y a URGENCE !

Comment pouvons-nous rester les bras croisés quand la moitié du monde crève de faim ou de soif ? Comment pouvons-nous regarder sans broncher les patrons et les riches se faire la belle avec des valises plein de fric en laissant un pays exsangue ? Que craignons-nous ? De voir des gens comme Depardieu s'exiler ailleurs pour voir si l'herbe est plus verte ? Et alors ? Ils s'en vont, est-ce un motif valable pour trembler d'effroi, de peur ou de crainte ? Est-ce une raison valable pour se soumettre à leur mentalité égoïste et arriviste ? Qu'ils partent s'ils n'aiment pas la Frôce, elle ne pourra qu'y gagner. Mais qu'ils sachent que nous ne les oublierons pas quand il faudra passer à la caisse. Qu'ils sachent que l'argent ne les protégera pas de l'effort national à fournir ! Le PSD est un parti allié mais en tant qu'allié depuis de nombreuses années, nous nous devons aujourd'hui de tirer la sonnette d'alarme. Nous leur disons, attention ! Il y a urgence et il faut réagir. La situation économique actuelle est la conséquence d'une gestion beaucoup trop laxiste. La Frôce n'a pas besoin de mesurettes, de petites réformes sans consistance. Il faut s'attaquer aux véritables problèmes, à la finance, à ces nantis qui s'accaparent les richesses pour ne pas les partager. A ces manipulateurs sans scrupule qui vous tiennent en laisse ou vous menacent de partir. Il faut taper d'un grand coup de pied dans la fourmilière, arrêter les compromis, ne pas oublier que dans compromis, il y avant tout compromettre ! Nous sommes de gauche, nous ne devons pas nous en détourner, au contraire. La direction doit être claire, le cap parfaitement établi. L'objectif doit être atteint, il en va de notre responsabilité à tous. Il faut frapper du poing sur la table, dire non aux concessions sans contrepartie, il faut arrêter d'être les couillons de la farce ! La social-démocratie a montré ses limites, elle a montré ses faiblesses, que la finance n'hésitera jamais à exploiter, malgré tous les bons sentiments de nos amis sociaux-démocrates. Désormais, il faut orienter la barre et à GAUCHE TOUTE !


Il accentua les derniers mots ce qui déclencha un tonnerre d'applaudissements qui couvrit sa voix. Il laissa l'enthousiasme retomber légèrement et ajouta, en faisant des gestes de la main, en signe contestaire :

Fini les financiers voyous qui jouent avec l'argent de leurs épargnants, qui jouent au petit hasard la chance les économies des gens honnêtes. Nous devons travailler au durcissement de la législation à la matière, à la mise en place d'un contrôle régulier et répressif sur les abus. Nous devons encadrer la Finance pour ne pas nous faire déborder. Comment ? En créant une autorité de régulation publique qui veillera à ce que les traders et les banquiers respectent la loi. Avec une législation que nous voulons sévère, qui dissuade les fraudeurs, les spéculateurs, qui permette de savoir où va l'argent, pourquoi, dans quel intérêt. Nous voulons que la Finance ne soit plus exonérée de toute contribution à la Société. Nous voulons la soumettre au patriotisme économique. Pourquoi obligerait-on les citoyens à respecter les valeurs républicaines alors que des bandits les piétinent chaque jour ? Pourquoi laisserait-on une partie de la population exonéré de tout devoir envers notre pays ? Au nom de quel sacro-saint principe libéral ? La liberté ? La flexibilité ? L'investissement par les riches ? Nous nous insurgeons contre ce système inégalitaire, ce système d'asservissement généralisé des travailleurs et des artisans. Il y en a assez de payer leurs palaces, de payer leurs pots cassés ! Assez de demander toujours aux mêmes, aux plus modestes et à ceux qui font vivre les emplois en Frôce de payer, payer, payer et toujours payer ! MAINTENANT CA SUFFIT !!!

Tout au long de ce passage, le public ne cessait d'applaudir. Et quand il eut terminé, les gens lancèrent des sifflets et des cris d'approbation. Dans la salle, il y avait une clameur sourde qui commençait à monter. Le discours de Dimitri semblait déchaîner un trop-plein d'injustices encaissées depuis quelques jours. Il eut du mal à reprendre la parole, la foule se mit à chanter son soutien au RSE et à Fevernov. après avoir fait un signe de main, il put continuer.

Nous voulons créer un impôt citoyen, un impôt qui s'appliquerait à tous les exilés fiscaux où qu'ils soient dans le monde ! Les Etats-Unis qui pour une fois dans leur existence ont eu une bonne idée appliquent ce principe. Et qu'on ne vienne pas me dire que c'est un pays socialiste ! Nous sommes frôceux, nous appartenons tous à un pays. Après tout, la nationalité frôceuse, c'est un dû à la République. Elle offre des droits ET des devoirs ! Il est normal que cette terrible injustice soit réparée et ça en devient même urgent. En abaissant à 90 jours le minimum de la durée de résidence en Frôce, soit à 3 mois, nous lutterons plus efficacement contre l'exil fiscal et nous en limiterons le nombre. Jean-Luc Mélenchon, un de mes proches camarades, que j'ai pu rencontrer plusieurs fois lors de réunions, a dit avec justesse : "Les riches, les importants, les puissants n'ont d'autre patrie que l'argent. Ils n'aiment pas leur patrie". Et d'ajouter avec raison : "S'ils s'en vont, au revoir, mais leur fortune et leurs moyens, ils appartiennent à ceux qui les ont produits par leurs efforts". Oui ! Ils appartiennent au peuple, aux consommateurs, aux travailleurs, à ce qui se lèvent tôt pour nourrir leur famille, pour payer leur loyer ! A ceux qui galèrent tous les jours pour boucler leur fin de mois, à ceux qui trop longtemps ont été ignorés et oubliés par l'Etat social-démocrate, snobés et piétinés par les libéraux. A ceux qui ne disent rien, qui subissent et qui ont perdu foi en la politique ! A ceux qui par désespoir, parce qu'ils ont le sentiment d'être incompris et trompés accordent leurs voix à l'extrême droite, en pensant qu'elle pourra les comprendre. Mais quel est le projet de l'extrême droite aujourd'hui ? Il s'agit d'un programme libéral dissimulé sous quelques points protectionnistes. D'un programme qui cautionne l'enrichissement des riches et l'appauvrissement des pauvres ! D'un programme qui élève la haine et la xénophobie comme seul point d'appui pour redresser notre pays. Est-ce vraiment notre Frôce, ce pays riches en valeurs républicaines ? Les étrangers ne sont pas responsables de tous les maux, ils les subissent comme nous. Quelle est donc cette politique qui sanctionne les victimes plutôt que les coupables ? Ah çà ! On peut dire qu'elle correspond à l'extrême droite, elle lui va même très bien. Mais à part taper sur des innocents, elle ne propose rien de concret pour combattre la misère, pour combattre le capitalisme. L'extrême-droite est simplement le suppôt du libéralisme, le fer de lance de la discrimination et de l'injustice. Elle ne protégera jamais les travailleurs et les gens modestes.

Je parle à ces gens-là ce soir, à ces déçus, à ces désespérés, à ces travailleurs qui gagnent l'argent au prix d'un dur labeur, à ces citoyens éclairés qui comprennent l'injustice de notre société, l'injustice de ce système capitaliste sur le déclin. Maintenant, j'ai une faveur à vous demander, j'aimerais que vous fassiez tous une minute de silence, un minute unique sans un mot, sans un bruit. Sans qu'il n'y ait rien. Plus de bruit à partir de maintenant.


Très réceptif, le public suivit cet étrange invitation au mot. Le silence tomba donc pendant une minute. Durant ce moment très fort, on sentait dans la salle comme une tension, une sorte de force de cohésion qui galvanisait chacun de participants et des militants. Le symbole de Dimitri était fort. Après soixante secondes qu'il regarda défiler sur sa montre, il reprit doucement la parole :

Comme votre silence, le leur est assourdissant. C'est un silence avant la tempête. Le silence de la colère, dont nul ne se méfie, à tort. Je vous le dis sans détour, si la Frôce ne relève pas le défi d'une nouvelle voie économique, si elle persiste et signe dans la politique actuelle, nous en paierons le prix. Parce que la colère légitime de ces personnes là finira par s'exprimer, et quand ce sera le cas, ce sera avec violence, avec fracas, avec grand bruit. Nous avons le DEVOIR de l'apaiser, le DEVOIR de réformer, le DEVOIR de réguler !

Une salve d'applaudissements vint couvrir sa voix à nouveau et il fut contraint de marquer une pause.

Nous devons nous attaquer en priorité à la croissance et à l'enrayement de la délocalisation. Et pour cela, nous avons besoin d'un système qui avantage les produits frôceux. Ainsi, tout produit vendu sur le territoire ou en dehors, qui aura été produit au minimum à 80% en Frôce recevra la Certification Production Frôceuse, un label d'état accordé comme un gage de qualité, une récompense nationale. Cette certification entraînera immédiatement une réduction de la TVA appliquée sur le produit. En réduisant le TVA, le produit sera moins coûteux, plus avantageux ce qui en favorisera les ventes. L'argent ainsi récupéré permettra de financer la chaîne de production et de payer les salariés. Les entreprises qui produisent en Frôce se verront aidées par l'Etat, via des subventions mais aussi via un cadre sur les centres de vente. Ainsi, tous les produits CPF seront mis en avant dans les magasins, avec des règles de positionnement strictes. Nous envisageons à terme, la mise en place de partenariats entreprise/état/distribution pour l'instauration de réductions sur ces mêmes produits. En parallèle, nous appliquerons une modulation de l'impôt sur les sociétés. Cette modulation variera selon la volonté de l'entreprise de vouloir innover en matière d'environnement, de technologies et de bien-être salarial. Elle sera évidemment plus importante pour les entreprises qui font le choix de "relocaliser" leurs activités en Frôce, et qui aspirent à obtenir la certification CPF. L'objectif est clair, nous voulons soutenir les entreprises frôceuses, leur permettre de prospérer et de conserver puis créer des emplois. Un grand plan national sera lancé sur tout le territoire afin d'aider nos PME, véritable ciment de notre économie. Cette aide fera l'objet de discussions mais nous envisageons dans un premier temps l'instauration des prêts à taux zéro directement effectués par la Banque de Frôce. Cet argent permettra à l'entreprise d'innover dans le cadre de ses activités et de se développer. Et nous resterons bien évidemment vigilants à la santé économique de nos entreprises en apportant un soutien constant pour leur maintien sur le territoire.

Nous engagerons l'action de l'Etat dans la promotion constante du savoir-faire frôceux sur la scène nationale comme internationale. La politique d'import/export priorisera ainsi les produits CPF. Dans le même temps, nous mettrons en place des mesures phares contre les délocalisations. Le licenciement économique ne sera permis qu'après l'accord de l'Etat attribué suite à une étude fiscale. Et dans le cas où cette autorisation est accordée, nous renforcerons les prérequis et les mesures des plans sociaux-économiques et des licenciements. Ce, dans l'intérêt de protéger les salariés et de leur assurer une reconversion, une formation et des indemnités solides. Nous prioriserons la mise en place de coopératives de salariés pour la reprise d'entreprises viables ou abandonnées. Ce système de SCOP qui a montré son efficacité chez nos voisins français maintiendra les activités sur le territoire frôceux. Les salariés pourront être aidés par d'autres investisseurs frôceux, des citoyens ou encore des Maries ou des Provinces. L'objectif à terme et d'assurer une reprise, quelle soit totale ou partielle par ces acteurs de la vie économique. Pourquoi nous concentrer sur les investisseurs frôceux ? Pour éviter la gabégie du dossier Kent & Derek. Cette entreprise n'aurait jamais du être privatisée. Elle possède des brevets précieux, classés secret-défense. Il est facile dans le système actuel de prendre possession d'une entreprise quand on a de l'argent et l'intention d'en détourner les richesses. Nous ne pouvons laisser n'importe qui se saisir de nos entreprises et ne pas avoir de compte à rendre à l'état ou aux salariés sous couvert d'une législation différente. Ainsi, nous renforcerons le contrôle sur l'investissement étranger et nous donnerons aux syndicats tous les moyens possibles pour lutter contre ces prises de contrôle.

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Toujours dans le cadre de la croissance, nous redonnerons à l'Etat son rôle principal de régulateur et de catalyseur de la relance. Notre pays a un grand potentiel et nous devons profiter de ses richesses pour l'atteindre. L'Etat doit investir massivement dans l'économie pour moderniser nos infrastructures. Cela passe par la réfection des logements, leur mise aux normes HQE, l'amélioration de nos axes routiers, la création de nouvelles voies de transport, la rénovation des gares, des ports et des aéroports, l'innovation énergétique en vue de notre indépendance, l'aménagement de nos zones urbaines, la modernisation de nos écoles, de nos hôpitaux, des moyens policiers et militaires. Un projet empli d'ambition qui va nécessiter de la part de l'Etat un investissement soutenu. C'est pour cela que nous sommes favorables à la suppression de l'obligation d'équilibre budgétaire. Il ne s'agit pas de se dire que nous allons dilapider des millions et des millions pour des projets anecdotiques. L'argent des impôts ne va pas être dépensé en fioritures ! Mais notre pays ne pourra réellement progresser qu'avec des mesures ambitieuses qui ont un coût. L'équilibre budgétaire, en période de crise est probablement l'une des premières barrières à la relance économique. En gardant le monopôle monétaire pour la Banque de Frôce, nous sommes assurés de fixer nous-même nos taux d'intérêts, qu'il s'agisse du taux directeur ou des taux d'emprunt. L'endettement public systématique est néfaste, l'endettement public ponctuel est salutaire quand on veut atteindre les objectifs qui sont les nôtres aujourd'hui. Cet investissement portera ses fruits. Nous allons recréer ce cercle vertueux. Par la relance et la régulation, nous obtiendrons la croissance, l'augmentation de notre PIB, des richesses et donc des revenus de l'Etat. Par le maintien et le soutien à la création d'emploi, nous augmenterons le nombre de cotisations et diminuerons les versements d'indemnités chômage. Par une politique orientée sur l'excellence frôceuse, sur la simplification des échanges monétaires, nous soutiendrons l'exportation de nos produits et leur internationalisation.

Ce projet est concret, il apporte des réponses urgentes, nécessaires à la reprise économique. Il s'inscrit fièrement et décidément à gauche. Mais il ne sera que poussière, qu'encre sur du papier sans votre soutien. Dimanche, camarades, mobilisez-vous massivement aux urnes et apportez votre soutien au RSE. C'est par la force de vos votes que nous pourrons mettre en oeuvre nos mesures ! Et il n'y aura pas de petite contribution ! Chaque geste, chaque soutien sera précieux et utile ! MOBILISEZ-VOUS ! Vive la République solidaire et vive la Frôce prospère ! Merci.


Une ovation accueillit la fin de son discours. Dimitri salua la foule d'un signe de main et s'éclipsa alors que la musique reprit.
L'ancien Président de l'Assemblée Nationale, Stefano Peruzzi, un homme très apprécié par les militants fut accueilli par des applaudissements nourris et des sifflets d'approbation. Le projecteur fut braqué sur lui alors qu'il arrivé au milieu de la foule, en serrant des mains aux personnes l'entourant. Après quelques minutes marquées par une progression agitée, il monta sur scène et salua le public avec un grand sourire charmeur.

Camarades, bonsoir !

Comme vous le savez, l’heure est grave pour la Frôce. Nous traversons la pire crise économique depuis l’anéantissement du système dictatorial qui a mis notre pays à genoux pendant tant d’années, 4 % de récession, 9 % de chômage, ce ne sont pas que des chiffres, ce sont des millions de compatriotes dans la détresse, et le premier devoir de la nation c’est de leur venir en aide.

Alors que certains dont le maire de cette ville prônent les pleins pouvoirs au patronat pour sortir de la crise, méthode dont nous avons vu l’effroyable inefficacité tant en Grèce et au Portugal que chez nos voisins espagnols, nous avons le courage d’affirmer face à tous les pseudo-spécialistes qui gangrènent l’économie du monde entier que la solution c’est une authentique politique économique de gauche, c’est le respect du peuple plutôt que celui des empires financiers, c’est chercher la croissance là où elle est plutôt que la détruire sous la bannière de sacrifices vains.

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A ce titre nous pensons que la baisse du SMC dictée par le RPR, parti vassal du patronat comme le montre très clairement le parcours professionnel de monsieur Valbonesi est une erreur historique qu’il sera difficile de corriger. Nous avions alors été les seuls à protester contre l’anéantissement de la croissance et nous en voyons aujourd’hui le sinistre résultat. Non seulement le SMC n’a pas dynamisé l’emploi, mais il a aussi plombé la croissance.

Mais ne pas répéter les erreurs du passé implique aussi de ne pas reproduire les erreurs dans le sens inverse, une augmentation trop brusque entraînerait une inflation terrible, et ce serait insulter les travailleurs que de les payer avec une monnaie qui ne vaut plus que le papier sur laquelle elle a été imprimée. A ce titre nous proposons le refus de toute baisse du salaire minimal, nous ne ferons pas boire au peuple frôceux une goutte de plus du poison de l’austérité et nous proposons une augmentation de 2 % sur ce mandat afin de compenser l’inflation récente sans pénaliser les entrepreneurs soucieux du bien de note économie.

Notre ami Dimitri Fevernov a parlé dans son discours de la relance par les investissements publics qui est une nécessité, mais pour une économie performante le secteur public ne doit pas être le seul débouché, et en ce qui concerne le privé nous devons mettre en avant les principaux attributs de la Frôce qui sont notre expertise technique mais aussi et surtout notre immense potentiel touristique. A ce titre, nous souhaitons que les paiements dans les principales devises étrangères soient acceptés par les commerçants, la conversion étant faite à titre gratuit par la Banque de Frôce. Tout doit être fait pour placer les touristes dans les meilleures conditions pour faire de la Frôce la principale destination touristique mondiale plutôt qu’une ex-dictature austère.

La nécessité de réserver un accueil de qualité aux touristes me pousse à évoquer l’aspect diplomatique de notre programme, en effet nous proposons de développer des traités de dispense de visa avec la France et l’Espagne en plus de l’Italie qui a déjà accepté, à titre personnel je serais même favorable à développer de tels traités avec nos principaux alliés tels que la Finlande et bien d’accélérer les démarches pour obtenir un visa dans les autres pays, faire de l’entrée sur le territoire un parcours du combattant est la meilleure méthode pour tirer une balle dans le pied de notre industrie touristique au nom de lubies nationalistes d’un autre siècle !


La foule marqua son soutien par de nombreux quolibets à l'encontre des dits nationalistes, obligeant Stefano à attendre, non sans se départir d'un sourire amusé.

L’action socialiste a pour vocation d’être internationaliste et à ce titre nous souhaitons continuer le développement du TSCP initié par Alessandra Gasparini, ce traité est une chance pour la paix mondiale en établissant un groupement solidaire des nations neutres face à l’impérialisme américain et à la très dangereuse attitude de l’axe russo-chinois. J’entends d’ici les accusations d’anti-américanisme du RDF, mais je pense que nous n’avons aucun intérêt à lécher les bottes du pays qui a installé papy et qui passe plus de temps à mentir à l’ONU qu’à résorber les inégalités sur son territoire. J’entends d’ici l’UPF s’insurger contre notre refus de discuter avec la grande Russie, que ce soit clair, je n’ai rien contre le peuple russe, la culture russe est d’ailleurs intensément riche, mais je n’ai aucune envie que l’image de la Frôce soit associée au dictateur Poutine, si nous nous sommes débarrassés de notre dictateur ce n’est pas pour soutenir celui des autres !

A nouveau interrompu par les acclamations de la foule, Stefano dut forcer un peu la voix pour pouvoir poursuivre :

Notre vocation internationaliste est également une vocation en faveur de l’autodétermination des peuples et à ce titre, nous défendrons avec la plus grande vigueur la reconnaissance de la Palestine et du Kosovo, nous respectons les peuples israéliens et serbes, mais il n’est pas dans l’intérêt des masses laborieuses de ces pays de subir les conséquences désastreuses des lubies nationalistes de leurs gouvernements. L’autodétermination doit être un droit pour chaque peuple et c’est le devoir sacré des socialistes frôceux que de lutter pour qu’il soit appliqué. Nous combattrons, comme nous avons combattu nos oppresseurs avec la même fougue, la même détermination !

Il marqua un temps d'arrêt pour que les applaudissements se manifestent. On entendait des slogans "Peruzzi Président", au premier rang, mais le concerné décida d'enchaîner :

Nos principes d’internationalisme font que nous souhaitons également un renforcement considérable du rôle de l’Assemblée Nationale de l’ONU au détriment du Conseil de sécurité, laisser le pouvoir à un club fermé de cinq pays, aussi respectables soient-ils, est une forme d’aristocratie des temps modernes, un fonctionnement digne du Moyen Âge et profondément sujet à de multiples blocages, là où les peuples du monde entier demandent une vraie action pour la paix, nul peuple ne se joint à une guerre sans manipulation.

Nos principes moraux nous poussent également à nous joindre à l’action mondiale en faveur de l’abolition de la peine de mort, barbarie d’un autre temps, un temps où la vendetta remplaçait la justice, un temps où la punition remplaçait la rédemption, un temps où l’hystérie remplaçait la raison. La peine de mort est un châtiment cruel, contre-productif, qui ne tolère aucun risque d’erreur et qui rabaisse la justice au rang de simple assassin, il n’existe aucune raison tangible de la garder où que ce soit et quelles que soient les circonstances et nous nous battrons contre son application, à ce titre nous refuserons d’extrader qui que ce soit vers un pays pratiquant ce châtiment si nous ne recevons pas une garantie de non application de la peine de mort.


A nouveau, il marqua une pause pour laisser les gens réagir et au bout de quelques secondes, il poursuivit, l'air déterminé et assuré, son charisme débordant sur le public :

Notre action s’inscrira également dans le cadre de la lutte contre les paradis fiscaux, un cadeau fiscal fait aux riches se fait toujours au détriment du peuple que ce soit par l’augmentation de ses impôts ou la dégradation de ses services publics. En tant que socialistes, notre devoir est de protéger les peuples contre la voracité de certains tricheurs, nous serons particulièrement fermes sur ce sujet, il est temps de ranger les petites listes grises et noires au placard pour placer ceux qui encouragent la triche dans une situation qui les poussera à reconsidérer leurs choix.

Nous serons également très fermes en ce qui concerne les trafics de toute sorte, en particulier le trafic d’êtres humains, notre devoir de socialistes est de protéger le peuple et non de l’arroser de billets de 100 pluzins en disant que demain tout ira mieux, les trafiquants comptent parmi les personnes les plus détestables, s’enrichir sur la détresse d’autrui, en détruisant sa santé ou pire en le réduisant en situation d’esclavage est un acte condamnable à tous points de vue et nous ne pouvons rester impassibles, à ce titre nous multiplierons les coopérations avec tous les pays de bonne volonté afin de mettre hors d’état de nuire le plus de réseaux de trafics possibles.

Je ne peux pas parler de diplomatie et de valeurs sans évoquer notre soutien à la démocratie, l’idéal d’atteindre un jour un authentique processus démocratique pour tous les pays est ancré dans les gênes de notre mouvement, et à ce titre nous soutiendrons sans réserve tout mouvement visant à établir une démocratie laïque en évitant tout recours inutile à la violence, si le prochain Nelson Mandela se dresse devant nous, notre devoir est de rentrer dans l’Histoire à ses côtés au lieu de rester du côte le plus facile, celui des tyrans. La lutte contre les tyrans n’est pas seulement un devoir de socialiste, c’est un devoir sacré pour tous les frôceux, notre peuple est venu à bout de Drouet, aidons nos amis à en faire de même !


Il allait reprendre lorsque le public lui fit une ovation nourrie. Il y avait un tel vacarme qu'il fut impossible pour lui de parler pendant cinq longues minutes, malgré plusieurs tentatives. Il décida donc de s'écorcher la voix sur la fin de son discours, en criant presque dans le micro pour couvrir la clameur qui montait.

C’est cet amour de la démocratie qui nous pousse également à souhaiter un renforcement des liens économiques et diplomatiques avec les nations démocratiques émergentes telles que le Brésil, le président Lula est un modèle pour nous tous, un authentique démocrate qui a accepté les règles constitutionnelles de son pays et qui a su agir pour réduire les inégalités et ce n’est pas un hasard s’il a quitté ses fonctions auréolé d’une forte popularité. En développant des liens avec ces nations plutôt qu’en scellant un énième pacte avec les Etats Unis ou la Russie, nous entrerons dans la marche de l’Histoire en nous tournant vers le renouveau démocratique dans le monde.

Nos relations diplomatiques doivent aussi se faire avec nos voisins, nous avons de forts liens historiques et culturels et nous détourner d’eux serait un acte effroyablement ridicule, à ce titre nous souhaitons le développement d’une vraie union méditerranéenne, au vu de la situation actuelle, les peuples latins seraient bien plus inspirés de s’unir plutôt que de se soumettre au diktat d’Angela Merkel qui réinvente l’impérialisme en Europe.

Pour une Frôce fière de ses valeurs de liberté, de justice et de démocratie, pour une politique au service du peuple plutôt qu’à celui d’une élite, pour une action diplomatique plus juste, votez pour le Rassemblement Socialiste et Ecologiste le 20 janvier !

Je vous remercie.


Il eut le plus grand mal à terminer car sa voix commençait à s'érailler. Thomas et Dimitri remontèrent sur scène à ses côtés pour chanter l'hymne national avec le public. Il passèrent ensuite deux bonnes heures à serrer des mains et à discuter avec les militants enjoués et profondément motivés par ce début de campagne énergique. La salle mit plus de trois heures et quart pour se vider. A la sortie, des militants RSE distribuaient le programme et des goodies à l'image du parti. On y trouvait des badges RSE, des t-shirts "I love you Thomas" ou encore des stylos verts et rouges avec le logo du parti.
Noah Gayet
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Re: Topic Spécial Meeting

Message par Noah Gayet »

Je mets le code pour que ça plus simple pour le copier-coller :

Code : Tout sélectionner

[justifier][i]Toute la journée, les militants RSE avaient arpenté les rues pour distribuer des tracts de campagne et pour rappeler aux habitants de la ville qu'un meeting RSE aurait lieu en fin de journée, dans le Zénith d'Anglès. Ce fut grâce à eux que le soir, la salle fut comble. Un peu plus de 9000 personnes s'étaient massivement mobilisées dans une ambiance bon enfant. L'attente fut comblée par un DJ et plusieurs amis artistes de Noah Gayet qui avait accepté d'enflammer la salle avant le grand show qui allait s'y dérouler. Et la musique d'entrée mit tout le monde d'attaque :[/i]

[centrer][youtube]http://www.youtube.com/watch?v=SXHfxFFcms0[/youtube][/centrer]

[centrer][youtube]http://www.youtube.com/watch?v=fcvM5KF4OPU[/youtube][/centrer]

[centrer][youtube]http://www.youtube.com/watch?v=by4qJ4fnphc[/youtube][/centrer]

[i]Ce fut dans un nuage épais de fumée et sous plusieurs jets de flammes que Thomas Rolland fit son apparition sur la scène sous l'ovation du public visiblement très en forme...[/i]

[color=#000080]Frôceuses, Frôceux, mes chers compatriotes ! Bonsoir ![/color]

[i]La foule se mit aussitôt à scander à l'unisson : "Thomas, à Belley ! Thomas, à Belley !". Le principal concerné eut un large sourire et salua le public. Après quelques instants, il put poursuivre :[/i]

[color=#000080]Attendez-vous à ce que ça ne soit pas une courte intervention, l’enjeu ne le permet pas. Je tiens tout d’abord à vous remercier d’être venu si nombreux, autant que vous êtes à ce premier meeting de campagne. Anglès est une belle ville, j’y viens souvent d’ailleurs pour chiner un peu sur les marchés pour venir y saluer nos militants et ses habitants. Dommage qu'elle soit dirigée par un Maire libéral totalement à côté de ses pompes ![/color]

[i]L'évocation de Borgia déclencha un tonnerre d'approbations et de plusieurs rires dans la salle.[/i] 

[color=#000080]Bien sur, tout le peuple de Frôce n’est pas ici ce soir, et certains pour des raisons qu’ils finiront bien par regretter. Pour ceux qui n'ont pas pu rentrer dans cette salle, ce meeting est enregistré et sera disponible sur le site officiel du RSE. Nos voisins les français ont connu un énorme spectacle, des plus cyniques ces dernières semaines et ont semblé accepter avec humour (surement riaient-ils jaunes) l’exil fiscal d’un certain Depardieu. Les français ne sont pas les seuls touchés par la lâcheté fiscale des plus hauts revenus, en Frôce aussi nous sommes touchés, mais le cas français, de leur réaction face à cela est, somme toute, assez particulière : leur gouvernement social-démocrate a accepté, comme si c’était une mode encré dans les mœurs, que des espèces de nantis aillent voir ailleurs sans qu'on ne vienne leur réclamer le moindre compte. Cet exemple anodin, mes chers compatriotes est une bonne illustration de ce qu’on ne doit pas faire en politique.[/color]

[centrer][img]http://farm9.staticflickr.com/8002/7143277705_a2f00d1db9.jpg[/img][/centrer]

[color=#000080]Ca m’a toujours fait doucement rire de voir ces nantis crier l’amour de leur pays, chanter l’hymne national, de se sentir pleinement frôceux et pourtant refuser de participer à l’effort collectif du peuple. Mais mes chers compatriotes, qu’est-ce qu’un peuple ? Certains vont vous dire qu’un peuple est une ethnie partageant le même sang… Oui on entend encore ça à droite, du côté extrémiste, là bas, chez l’AN et l’UPF. Ca ne tient pas la route, pas une seconde (accrochez vous, c’est un peu technique) : pour ceux-là, la nationalité frôceuse se transmet par le droit du sang. Cela présuppose que la nationalité frôceuse soit un don naturel de l’Histoire et qu’elle ne soit pas issue d’un processus historique où le peuple est une création politique. Car si le peuple est issu d’une convention entre des individus qui décident d’être ensemble, le peuple frôceux, la proposition subit une incohérence logique : les premiers frôceux issus de cette convention et qui, par cette convention, se sont faits frôceux n’étaient pas fils de frôceux et leurs enfants ne le seront pas non plus si on applique stricto sensu le droit du sang. Car je le rappelle : le Royaume de Frôce fut créé à la suite d‘un traité en 1598. Donc, rien que là, l’UPF et l’AN se trompent radicalement, surtout quand on sait que notre pays s’est formé à partir de plusieurs cultures différentes. L’amour de la République n’est pas une question de sang ou de préférence nationale, « l’amour de la République est un sentiment, non une suite de connaissances » disait Montesquieu. 

Moi, je vais vous dire ce qu’est un peuple, puisque ceux qui se disent patriotes se lourdent comme pierre qui tombe sur ce sujet, et non en vous donnant une définition, mais en retournant la question : par quoi un peuple est un peuple ? Là ça commence à devenir intéressant : et bien, par convention, que cela soit de manière tacite comme dans les tribus ou explicite par les lois. Un peuple est un peuple quand il accepte non de vivre de manière égoïste, mais quand il accepte la loi, la convention en y reconnaissant l’incarnation de la liberté. Car attention, le libertarianisme n’est rien d’autre qu’une idéologie anti-républicaine : un peuple est une pluralité d’individus ramené à l’unité, ce n’est pas une agrégation, mais une association, un symbiose. Se sentir du peuple Frôceux, c’est éprouver dans son unité l’union avec une communauté. Or le libertarianisme c’est cette idéologie qui veut satisfaire les désirs de chacun ! Je ne suis pas en train de dire, que l’on n’a pas le droit de désirer, mais on a bien le droit de ne pas être d’accord ! Or ce libertarianisme qu’ils défendent à l'ADL, j’ai envie de vous dire, qu’il vous empêche d’être un peuple. Je m’en vais vous l’expliquer : accepter tout, comme on peut tout accepter à un enfant, c’est exercer sur lui une mauvaise éducation (il ne comprend pas ce qui est bien et ce qui est mal) et ne pas lui expliquer pourquoi une chose est bonne, c’est peut-être même plus grave. Accepter, au niveau politique toute liberté, qu’elle soit acceptable ou non, c’est rabibocher les plaisirs de quelqu’un au lieu de réconcilier le peuple avec des droits dont il peut en discuter ; c’est rompre l’union qui est à respecter et à construire sous un accord commun, c’est même interdire le droit d’autrui de discuter de ce qui est acceptable ou non, et finalement de détruire toutes les valeurs et toute éducation morale possible. L’idéologie de monsieur Borgia est une idéologie anti-républicaine, tant sur le plan philosophique et politique, que sur le plan économique ![/color]

[i]A nouveau, la foule accueillit le discours avec engouement. On sentait bien dans la salle que les détracteurs de Borgia s'étaient déplacés en masse. Thomas eut un sourire bienveillant et décida de ne pas se faire déconcentrer :[/i]
 
[color=#000080]Car sur le papier ça à l’air beau : « Une économie libre pour plus d'emploi, moins de charges, moins d'impôts, et la libre disposition de votre argent » ! Que c’est joliment dit, hein ? Moi, ma grand-mère me disait toujours, « il n’y a pas de justice pour les petits ». Et monsieur Borgia compte régler l’injustice, l’inégalité, la souffrance en laissant faire, comme les révolutionnaires attendant le Grand Soir, en restant les bras croisés que le monde devienne juste et parfait de lui-même ? Monsieur Borgia doit comprendre que le monde n’est pas là pour nous faire plaisir, et ceci n’a jamais été aussi vrai qu’aujourd’hui. Moi, j’accuse monsieur Borgia d’être un attentiste qui n’a aucune conscience des réalités, préférant une idéologie néolibérale à un pragmatisme politique ! Et tant que monsieur Borgia continuera à tenir de tels propos, je ne pourrais que le ranger dans la classe des ennemis de la république, où on y retrouve, en vrac : les financiers, les traders, les exilés fiscaux, les patrons coupables de plans sociaux injustifiés ![/color]

[i]Il marqua une courte pause pour laisser retomber les applaudissements.[/i]
 
[color=#000080]Le monde, mes camarades, il est fait de forces. Qu’importe l’échelle, le domaine (économique, social, politique,…) il est fait de forces qui s’opposent, se sont toujours opposées selon un rapport tenant lieu du pouvoir que l’une pouvait exercer sur l’autre. Quand il y a un plan de restructuration d‘entreprise, c‘est-à-dire un plan de licenciement, vous savez très bien, tout comme moi qu'un rapport de force se joue entre les salariés (aidés par les syndicats) et les dirigeants, qui les uns comme les autres défendent leurs intérêts et dans la lutte exercent leurs forces. Dans un tel monde, le libéralisme de l’ADL ou du RDF n’est qu’une condamnation du peuple Frôceux à une aliénation au pouvoir économique. Mais regardons de plus près leur programme à l’Alliance Démocratique Libertarienne : « Abrogation des lois basées sur le concept de "Salaire Minimum ou Garanti" » : vous savez ce que ça veut dire ça ? Ca c’est une grande demande du patronat. Ca dit que pour régler le chômage, on va supprimer toute base de salaire, autrement dit, on embauchera les gens non en fonction de leurs compétences mais c’est à celui qui acceptera d’être payé au taux horaire le plus bas qui sera embauché. Et aux autres salariés de l’entreprise de faire de même pour se mettre à niveau ! Il n’y a pas, mes camarades de niveau de misère acceptable. C’est ça que propose l’ADL ?! Attendez, ce n’est pas fini : « Mise en place de négociations entreprise par entreprise concernant la durée du temps de travail »... Vous croyez, qu’avec un tel niveau de chômage, de tels risques économiques contingents, les salariés vont pouvoir négocier ? Vu le contexte actuel on ne leur donnera plus d’autre choix que le travail à flux tendu et une hausse du temps hebdomadaire de travail. Une autre : « Rendre l'accès au logement libre de contraintes imposées par l'Etat » ! Non, mais vous savez sur quoi légifère l’Etat, monsieur Borgia ? Sur les normes de salubrités minimales exigées qui respectent la vie et la dignité humaines, et c’est ça que vous voulez supprimer pour lutter contre les prix des loyers ? Rendre possible, acceptable, le fait de loger des personnes dans des 5m² ? Et là, attention, c’est le pompon ! C’est dans la mesure qu’ils appellent le « Grand Plan Emploi » : « mise en place de modalités afin de faciliter […] la mise au chômage partiel des salariés, s'accompagnant d'un effort financier de la direction et des actionnaires, pouvant se concrétiser sous la forme d'une baisse temporaire des salaires pour les premiers et des dividendes pour les seconds. », là c’est l’exemple même de ce qui ne faut pas faire. Déjà, l’effort financier se pose au conditionnel, et en plus c’est un véritable trompe l’œil : on vous met au chômage, donc nous on baisse nos revenus… Non mais attendez, parce qu’une personne qui se trouve au chômage perd proportionnellement plus de pouvoir d’achat que ces pourris toujours aussi gavés d’argent bien qu’ils baissent leur revenus. L’un est condamné à la misère tandis que l’autre n’ira pas chez Gucci dimanche...[/color]

[i]Il fut interrompu par le public après cette réplique particulièrement cinglante qui eut un effet euphorique sur le public, totalement conquis par la rhétorique.[/i]

[color=#000080]Et puis... des capitalistes accepter de se baisser leur revenu… Moi je ne demande pas leurs avis. C’est à croire qu’on ne vit pas dans le même monde ! Ce n’est pas comme ça qu’on dirige un pays ! Un vrai homme politique, mes camarades, il se tient devant vous, comme moi et vous dit avec la plus grande des fermetés « Non mes chers compatriotes, vous ne paierez pas la crise ! » et croyez-moi que ce d’en haut vont nous entendre et ça va bouger ![/color]

[i]Un tonnerre d'applaudissements résonna dans tout la salle, on avait l'impression que le sol tremblait. Thomas leva le pouce vers le haut quand les militants entonnèrent un "On va gagner ! On va gagner !". Il eut du mal à reprendre la parole...[/i]

[color=#000080]Et, au lieu de ce libéralisme qui n’est rien d’autre, ainsi que je l’ai souvent dit, qu'une volonté de se laisser faire, de se soumettre aux volontés du pouvoir économique, car oui, l’économie est un pouvoir, un pouvoir maintenant lâché du lest par le pouvoir politique, nous au Rassemblement Socialiste et Ecologiste nous voulons un pouvoir politique qui lutte ! Peuple de Frôce, nous sommes des insoumis ![/color]

[i]A nouveau, il fut interrompu par une ovation du public et de nombreux sifflet d'encouragement. Il haussa la voix pour pouvoir continuer :[/i]

[centrer][img]http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/d/d6/Alexis_Tsipras_Syriza.JPG/220px-Alexis_Tsipras_Syriza.JPG[/img][/centrer]

[color=#000080]Quand un plan social tombe sur des salariés, que doit faire le politique selon vous ? Allez voir les ouvriers, un casque sur la tête ? Non, il agit, use de son pouvoir et entend faire de l’économie un domaine du politique, et vous savez comment ? Par la loi ! Si le rapport de force est une question de pouvoir, le politique doit en user pour défendre ce qui est juste et aider la masse salariale productive à défendre son outil de travail. C‘est son devoir. Le rapport de force est le processus par lequel l’économie redeviendra un domaine du politique. Les autres ne savent pas le faire ? Nous on le peut, les textes sont déjà prêts s’il le faut. Car aujourd’hui on vit en période de crise, les chiffres sont tombés comme un courroux, mais mes camarades, l’espoir demeure. Une crise, c’est le moment où tout peut s’effondrer, comme tout peut se relever, mais mes compatriotes, il y a encore des personnes de gauches avec des mesures de gauche dans ce pays, et ils ne sont nulle par ailleurs qu‘ici. Car il y en a qui ont l’angoisse d’une dette (vous l’avez vu vous, récemment ?), et d’autres, assis entre deux chaises, la rose en berne à la main, ne sachant plus quoi faire. Mes chers compatriotes, la raison et le cœur sont à gauches, et le Rassemblement Socialiste et Ecologiste, se voulant d’un volontarisme pour le bien commun et l’avenir de nos enfants, entend agir sur les deux fronts : défendre vos emplois et agir face à la crise par une politique de relance !

J’entends déjà ceux qui risquent de nous dire « aucun politique ne dit le contraire », sauf que nous avons un discours de vérité ! Pour sortir de la crise, la solution est une vraie politique de gauche. Je vais donc essayer de vous faire montrer en quoi la solution ne peut venir que de la gauche, non en vous présentant notre programme économique, sur lequel un de mes camarades et amis interviendra plus longuement, mais sur le domaine de l’écologie politique.
 
En tant que ministre de l’Education, de la Santé, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, j’ai travaillé à ce que l’innovation soit une priorité sur le long terme pour notre économie : cela fait partie du processus historique qu’un peuple soit en avance sur le reste du monde. L’humanité n’est pas toujours restée à l’âge de pierre, dès lors il devient évident économiquement de développer des secteurs d’activités inédits ou naissants. Il est clair que nous ne pouvons nous mettre sur le niveau de la Chine du point de vue des salaires, mais est-ce pour autant la seule variable ? Nous avons une main d’œuvre ouvrière et intellectuelle de qualité dans notre pays. La sortie de crise ne peut se faire si nous n’exploitons pas notre potentiel productif. Si nous sommes les premiers sur les marchés, nous serons les premiers à embaucher, les premiers à exporter. Nous devons être la source même de notre autonomie. Cela ne se fait pas sans impulsion, surtout quand le contexte économique est dès plus moroses, or, nous vivons dans un âge d'or de l'avancement technologique. Ainsi il faut faire de l’Etat le premier moteur de l’impulsion économique. C’est à l’Etat de faire des plans de relance, et beaucoup sont envisageables. C’est là que se concentre l’essentiel de notre écologie politique : elle doit être populaire, c’est-à-dire pour le peuple et par le peuple.

Quelque chose qu’on pourrait lancer rapidement : je suis allé à Orgues-les-Bains le mois dernier, discuter avec le maire et camarade Hugo Salinovitch ; mais il y en a des choses qu’on peut faire dans nos régions et dans nos villes ! Outre la mise en place d'un programme de reforestation dans les zones urbaines et périurbaines je pense par exemple à la construction de tunnels ferroviaires. Pourquoi on ne ferait pas ça ? On a de l’argent, alors faisons tourner les machines, remplissons les bons de commandes, aidons les PME non en leur réduisant leurs charges seulement, mais en leur faisant produire de la richesse. Il n’y a rien de plus logique, c’est une évidence première auquel l’Etat doit contribuer si l’impulsion ne vient pas d’ailleurs. Mais il y a beaucoup de travail à trouver de ce côté-là : on peut développer un grand réseau de fret ferré public ou créer une ligne à grande vitesse reliant la Provence à la Catalogne. Ca donne du travail tout ça, dans les bâtiments et travaux publics. Tiens d’ailleurs, autre chose, puisqu’on parle du BTP : pas loin du village dans lequel je suis né, des familles ont construit des maisons, ma foi, somme toute, assez modestes, pas plus grand qu’un T3 avec cuisine et tout cela, mais entièrement écologique. Attendez, moi je vous parle pas de l’écologie à des prix exorbitants : ils avaient une petite éolienne de maison, de quoi récupérer l’eau de pluie, ils se chauffaient au bois. Mais, pourquoi ne pas appliquer cela aux Habitations à Loyer Modérés ? On pourrait aider des entreprises à ce lancer sur des prototypes d’installations écologiques bon marché, pour que chacun produise son énergie et baisse sa facture d’électricité. C’est une idée à faire germer dans les entreprises que les « HLM verts » telles que nous les appelons au Rassemblement Socialiste et Ecologiste. C’est une innovation qui ne demande pas des années d’études, et qui peuvent être sous-traitée dans beaucoup d’entreprises. En voilà une idée concrète.

Vous voyez, c’est comme ça qu’on relance, par des idées concrètes et l’aide à l’innovation. Imaginez, vous avez une idée d’entreprise écologique, et aucune banque ne veut vous prêter d’argent. L’Etat a le contrôle de sa banque, on vous fait un prêt à taux zéro ! L’argent existe, il ne faut pas le laisser dormir, et vu que les nantis n’investissent pas, l’Etat le fera à leur place et en récupérera tous les avantages. Ils ne savent pas ce qu'ils perdent ! Nous, nous le savons, nous avons conscience du potentiel de la Frôce ! En plus, cela nous permettra aussi d’engager la transition vers la sortie du nucléaire et de lancer, à partir du pôle public de recherche sur lequel nous avons travaillé, un investissement massif dans les énergies renouvelables. Aucune piste pour l’emploi et la relance ne doit être écartée, surtout quand ces pistes riment avec innovation ! L'heure est au défi économique et écologique ! Et nous le relèverons ![/color]

[i]Il ponctua sa phrase avec un mouvement énergique de la main provoquant plusieurs applaudissements dans la salle.[/i]

[color=#000080]Voyez comment le Rassemblement Socialiste et Ecologiste a déjà dans ses cartons nombre de solutions pour les emplois de demain. Nous faisons le pari de l’action concrète, tant sur le plan écologique comme vous avez pu l’entendre, que sur le plan économique, tel que vous en parlera dans quelques instants, un de nos camarades ! Pour l’heure Frôceuses, Frôceux, le temps est à la conviction que c’est par une politique de Gauche, qui régule et pose des plans contre le chômage et pour l’emploi par le moyen du peuple qui se nomme l’Etat, que notre pays sortira de cette crise. N’ayons pas peur de retrousser les manches, nous avons d’ores et déjà les solutions concrètes qui aideront les PME à produire et à se créer dans une écologie politique. [/color]

[i]Il poursuivit malgré les acclamations, en accentuant sa voix.[/i]

[color=#000080]Frôceuses, Frôceux, mes chers compatriotes, vous allez être amenés à voter, encore une fois ce 20 janvier. Je vous demande et vous annonce donc, que le bulletin que vous mettrez, si ce dernier est celui du Rassemblement Socialiste et Ecologiste, ce bulletin sera de cœur et de raison à Gauche, car ce n’est que par une gauche de gauche que nous resterons la nation fière et forte que nous sommes ! 

Mes chers camarades, donnons-nous le pouvoir de cette réussite, soyons-en convaincu dans nos cœurs, car l’espoir vient de la gauche. Non peuple de Frôce, vous ne paierez pas la crise ! Non peuple de Frôce vous ne subirez pas injustement la précarité ! Non, peuple de Frôce, ton histoire et ton destin ne sont pas finis ![/color] 

[i]Obligé de s'arrêter à cause des vivas du public, il ne put ajouter la suite qu'au bout de deux bonnes minutes :[/i]

[color=#000080]Nous incarnons tous ensemble la force productive de ce pays à qui il manque une politique ambitieuse, concrète et de Gauche. Alors n’ayez plus peur de le dire « nous sommes de gauche ! » et allons mettre à ces nantis, ces ploutocrates, ces financiers, ces fraudeurs, ces exilés fiscaux, à ces actionnaires, à ces marchands de délocalisations, la branlée du siècle ![/color] 

[i]Il brandit le poing sous une nouvelle ovation. Les militants se remirent à chanter : "Thomas, à Belley !" tous en choeur. Thomas le regarda avec un sourire, et pendant cinq bonnes minutes, il salua le public, bien déterminé à faire du bruit ce soir. En criant presque pour se faire entendre, il conclut :[/i]
  
[color=#000080]Le 20 janvier, le bulletin de gauche c'est le « Rassemblement Socialiste et Ecologiste » !
Vive le socialisme, vive la république et vive la Frôce ![/color]

[i]Les militants du premier rang se mirent à jeter des roses rouges sur la scène. Thomas en saisit une au vol et en respira le parfum en riant. Il la plaqua ensuite contre son coeur et de son autre main, il envoyer un baiser à la foule survoltée, remontée à bloc par cette entrée en matière. Alors qu'il quittait la scène sous les acclamations d'une foule debout, l'obscurité tomba sur la salle? Une courte entracte musicale commença...[/i]

[centrer][youtube]http://www.youtube.com/watch?v=xyqQ4iT4IeU[/youtube][/centrer]

[i]A la fin de la musique, un projeteur circulaire s'alluma sur une silhouette. A la surprise générale, Dimitri Fevernov s'avança vers le micro, en saluant la foule. L'ancien leader altermondialiste et Président de la République reçut un accueil chaleureux et enjoué de la part du public. Il laissa les acclamations tomber doucement et tendant le bras gauche sur le côté. Au même instant, une grande affiche fut déroulé du haut de la scène :[/i]

[centrer][img]http://img11.hostingpics.net/pics/342967affichejanv2013.png[/img][/centrer]

[color=#BF0000]Citoyennes et citoyens, camarades, bonsoir !

Certains d'entre vous seront surpris par ma présence en ces lieux. Vous vous demandez surement pourquoi un ancien adhérent et militant néo-communiste, altermondialiste est parmi vous ce soir. Votre question est légitime car il est vrai que nous avons eu par le passé des différences d'opinions sur de nombreux thèmes. Des différences normales et logiques, que nous avons su respecter et partager pour mieux dialoguer. Aujourd'hui, la raison de ma présence est simple, je viens vous parler d'économie, puisque le RSE s'est décidé à faire le choix d'un changement de cap que j'apprécie et qui me pousse à en soutenir la liste. Oui, dimanche, dans l'urne, je glisserais sans hésitation, ni remords le bulletin RSE. Je le ferais en tout confiance car ces membres ont tous montré leur implication au sein de notre République, leur attachement viscéral aux valeurs de la gauche et leur détermination. Et j'en appelle toutes les vraies forces de gauche à en faire de même, qu'elles soient écologistes, socialistes, altermondialistes ou communistes. Notre pays a plus que jamais besoin de forces vives et d'un élan. Cet élan se trouve dans le RSE aujourd'hui, avec vous tous ![/color]

[i]Le public lança des cris d'approbation qui le firent sourire, ce qui était fort rare.[/i]

[centrer][img]http://cdn-premiere.ladmedia.fr/var/premiere/storage/images/public/photos-people/photos-zac-efron-tellement-craquant-quand-il-fait-la-promo-de-son-film-en-costard-/craquant/35627457-1-fre-FR/Craquant_portrait_w858.jpg[/img][/centrer]

[i]Il redevint sérieux et poursuivit, avec pragmatisme.[/i]

[color=#BF0000]Le constat, aujourd'hui, il est simple. Notre économie va mal, nul ne peut le nier, pas même les membres du RSE qui sont présents au Gouvernement. Mais ce n'est pas dramatique. La droite voudrait faire croire le contraire, prendre les électeurs pour des gens sans jugeotte et sans capacité de réflexion. Elle voudrait vous prendre pour des imbéciles en débitant des âneries par dizaines ! Elle voudrait faire de la crise actuelle un prétexte pour appliquer une politique libérale, la même politique qui a provoqué le drame économique de 2008 partout dans le monde, à commencer par les Etats-Unis, cet exemple à ne pas suivre sur pratiquement tous les points, en Europe ! Et je me dois ce soir de faire un cours d'histoire. Oui... encore... J'ai l'impression qu'à chaque fois que je m'adresse à la droite, je deviens un enseignant face à une classe de cancres. Je parle, j'explique, j'expose pour en arriver toujours au même résultat navrant : ils ne comprennent pas, ils n'ont pas envie de comprendre. Ils se bornent dans leur étroitesse d'esprit, dans leur fantasme libéral. Ils vivent dans une réalité économique tout autre, bercé par les faveurs de l'argent, du pouvoir et de l'exploitation des ouvriers. Mais malgré tout, je vais la leur faire cette belle leçon d'histoire. Toutes les vérités sont bonnes à dire ! En Europe, disais-je donc, seule la Frôce a été épargnée. Or, en 2008, la gauche était au pouvoir. Et elle n'a pas mené de politique libérale, elle a appliqué des grands principes du socialisme moderne. Elle a su mettre en place de solides plans de relance économique pour maintenir nos bons résultats, pour alimenter la croissance, diminuer le chômage, garder une fiscalité saine, sans aucune dette. Mais ce bilan est oublié, enterré pour le lobby libéral. Aux mensonges par omission s'ajoutent les mensonges par populisme.  Ils sont tellement peu au fait de la situation économique nationale, qu'ils ont créé une dette sortie de nulle part, comme ça de derrière les fagots ! Allez pouf, comme par magie, Le Gouvernement Vossen aurait selon eux ruiné le pays, mis à bas toute l'économie nationale, provoqué la fuite des emplois à l'étranger, tué notre industrie, notre savoir-faire ! Comment ne pas avoir envie de pleurer devant de telles absurdités ? Comment ne pas avoir honte de cette droite la plus stupide du monde qui attend les bras croisés que les marchés se régulent eux-mêmes et qui n'a toujours pas compris que l'indépendance économique d'un Etat lui appartient et qu'il a un rôle entier à jouer dans l'encadrement des acteurs de l'économie ? Mais bon sang ! Combien de crises leur faudra-t-il pour arriver à l'évidence ? Pour qu'ils comprennent enfin que leur modèle capitaliste, leur productivisme est en train de ruiner toutes les ressources de la planète les unes après les autres ? Que la mondialisation est en train d'appauvrir et de fragiliser tous les pays développés ? Que la misère ne se combat pas par la coupure des allocations mais par une politique économie ambitieuse, une régulation assumée ? Après 1929, 1970 et ses chocs pétroliers, 2008, ne serait-il pas temps d'arrêter l'hémorragie, d'arrêter le saccage humain et de réfléchir à de véritables réformes ? Ne serait-il pas temps de tourner le dos à un modèle épuisé, un modèle générateur d'injustices ? La réponse est OUI, il est grand temps et il y a URGENCE !

Comment pouvons-nous rester les bras croisés quand la moitié du monde crève de faim ou de soif ? Comment pouvons-nous regarder sans broncher les patrons et les riches se faire la belle avec des valises plein de fric en laissant un pays exsangue ? Que craignons-nous ? De voir des gens comme Depardieu s'exiler ailleurs pour voir si l'herbe est plus verte ? Et alors ? Ils s'en vont, est-ce un motif valable pour trembler d'effroi, de peur ou de crainte ? Est-ce une raison valable pour se soumettre à leur mentalité égoïste et arriviste ? Qu'ils partent s'ils n'aiment pas la Frôce, elle ne pourra qu'y gagner. Mais qu'ils sachent que nous ne les oublierons pas quand il faudra passer à la caisse. Qu'ils sachent que l'argent ne les protégera pas de l'effort national à fournir ! Le PSD est un parti allié mais en tant qu'allié depuis de nombreuses années, nous nous devons aujourd'hui de tirer la sonnette d'alarme. Nous leur disons, attention ! Il y a urgence et il faut réagir. La situation économique actuelle est la conséquence d'une gestion beaucoup trop laxiste. La Frôce n'a pas besoin de mesurettes, de petites réformes sans consistance. Il faut s'attaquer aux véritables problèmes, à la finance, à ces nantis qui s'accaparent les richesses pour ne pas les partager. A ces manipulateurs sans scrupule qui vous tiennent en laisse ou vous menacent de partir. Il faut taper d'un grand coup de pied dans la fourmilière, arrêter les compromis, ne pas oublier que dans compromis, il y avant tout compromettre ! Nous sommes de gauche, nous ne devons pas nous en détourner, au contraire. La direction doit être claire, le cap parfaitement établi. L'objectif doit être atteint, il en va de notre responsabilité à tous. Il faut frapper du poing sur la table, dire non aux concessions sans contrepartie, il faut arrêter d'être les couillons de la farce ! La social-démocratie a montré ses limites, elle a montré ses faiblesses, que la finance n'hésitera jamais à exploiter, malgré tous les bons sentiments de nos amis sociaux-démocrates. Désormais, il faut orienter la barre et à GAUCHE TOUTE ![/color]

[i]Il accentua les derniers mots ce qui déclencha un tonnerre d'applaudissements qui couvrit sa voix. Il laissa l'enthousiasme retomber légèrement et ajouta, en faisant des gestes de la main, en signe contestaire :[/i]

[color=#BF0000]Fini les financiers voyous qui jouent avec l'argent de leurs épargnants, qui jouent au petit hasard la chance les économies des gens honnêtes. Nous devons travailler au durcissement de la législation à la matière, à la mise en place d'un contrôle régulier et répressif sur les abus. Nous devons encadrer la Finance pour ne pas nous faire déborder. Comment ? En créant une autorité de régulation publique qui veillera à ce que les traders et les banquiers respectent la loi. Avec une législation que nous voulons sévère, qui dissuade les fraudeurs, les spéculateurs, qui permette de savoir où va l'argent, pourquoi, dans quel intérêt. Nous voulons que la Finance ne soit plus exonérée de toute contribution à la Société. Nous voulons la soumettre au patriotisme économique. Pourquoi obligerait-on les citoyens à respecter les valeurs républicaines alors que des bandits les piétinent chaque jour ? Pourquoi laisserait-on une partie de la population exonéré de tout devoir envers notre pays ? Au nom de quel sacro-saint principe libéral ? La liberté ? La flexibilité ? L'investissement par les riches ? Nous nous insurgeons contre ce système inégalitaire, ce système d'asservissement généralisé des travailleurs et des artisans. Il y en a assez de payer leurs palaces, de payer leurs pots cassés ! Assez de demander toujours aux mêmes, aux plus modestes et à ceux qui font vivre les emplois en Frôce de payer, payer, payer et toujours payer ! MAINTENANT CA SUFFIT !!![/color]

[i]Tout au long de ce passage, le public ne cessait d'applaudir. Et quand il eut terminé, les gens lancèrent des sifflets et des cris d'approbation. Dans la salle, il y avait une clameur sourde qui commençait à monter. Le discours de Dimitri semblait déchaîner un trop-plein d'injustices encaissées depuis quelques jours. Il eut du mal à reprendre la parole, la foule se mit à chanter son soutien au RSE et à Fevernov. après avoir fait un signe de main, il put continuer.[/i]

[color=#BF0000]Nous voulons créer un impôt citoyen, un impôt qui s'appliquerait à tous les exilés fiscaux où qu'ils soient dans le monde ! Les Etats-Unis qui pour une fois dans leur existence ont eu une bonne idée appliquent ce principe. Et qu'on ne vienne pas me dire que c'est un pays socialiste ! Nous sommes frôceux, nous appartenons tous à un pays. Après tout, la nationalité frôceuse, c'est un dû à la République. Elle offre des droits ET des devoirs ! Il est normal que cette terrible injustice soit réparée et ça en devient même urgent. En abaissant à 90 jours le minimum de la durée de résidence en Frôce, soit à 3 mois, nous lutterons plus efficacement contre l'exil fiscal et nous en limiterons le nombre. Jean-Luc Mélenchon, un de mes proches camarades, que j'ai pu rencontrer plusieurs fois lors de réunions, a dit avec justesse : "Les riches, les importants, les puissants n'ont d'autre patrie que l'argent. Ils n'aiment pas leur patrie". Et d'ajouter avec raison : "S'ils s'en vont, au revoir, mais leur fortune et leurs moyens, ils appartiennent à ceux qui les ont produits par leurs efforts". Oui ! Ils appartiennent au peuple, aux consommateurs, aux travailleurs, à ce qui se lèvent tôt pour nourrir leur famille, pour payer leur loyer ! A ceux qui galèrent tous les jours pour boucler leur fin de mois, à ceux qui trop longtemps ont été ignorés et oubliés par l'Etat social-démocrate, snobés et piétinés par les libéraux. A ceux qui ne disent rien, qui subissent et qui ont perdu foi en la politique ! A ceux qui par désespoir, parce qu'ils ont le sentiment d'être incompris et trompés accordent leurs voix à l'extrême droite, en pensant qu'elle pourra les comprendre. Mais quel est le projet de l'extrême droite aujourd'hui ? Il s'agit d'un programme libéral dissimulé sous quelques points protectionnistes. D'un programme qui cautionne l'enrichissement des riches et l'appauvrissement des pauvres ! D'un programme qui élève la haine et la xénophobie comme seul point d'appui pour redresser notre pays. Est-ce vraiment notre Frôce, ce pays riches en valeurs républicaines ? Les étrangers ne sont pas responsables de tous les maux, ils les subissent comme nous. Quelle est donc cette politique qui sanctionne les victimes plutôt que les coupables ? Ah çà ! On peut dire qu'elle correspond à l'extrême droite, elle lui va même très bien. Mais à part taper sur des innocents, elle ne propose rien de concret pour combattre la misère, pour combattre le capitalisme.  L'extrême-droite est simplement le suppôt du libéralisme, le fer de lance de la discrimination et de l'injustice. Elle ne protégera jamais les travailleurs et les gens modestes.

Je parle à ces gens-là ce soir, à ces déçus, à ces désespérés, à ces travailleurs qui gagnent l'argent au prix d'un dur labeur, à ces citoyens éclairés qui comprennent l'injustice de notre société, l'injustice de ce système capitaliste sur le déclin. Maintenant, j'ai une faveur à vous demander, j'aimerais que vous fassiez tous une minute de silence, un minute unique sans un mot, sans un bruit. Sans qu'il n'y ait rien. Plus de bruit à partir de maintenant.[/color]

[i]Très réceptif, le public suivit cet étrange invitation au mot. Le silence tomba donc pendant une minute. Durant ce moment très fort, on sentait dans la salle comme une tension, une sorte de force de cohésion qui galvanisait chacun de participants et des militants. Le symbole de Dimitri était fort. Après soixante secondes qu'il regarda défiler sur sa montre, il reprit doucement la parole :[/i]

[color=#BF0000]Comme votre silence, le leur est assourdissant. C'est un silence avant la tempête. Le silence de la colère, dont nul ne se méfie, à tort. Je vous le dis sans détour, si la Frôce ne relève pas le défi d'une nouvelle voie économique, si elle persiste et signe dans la politique actuelle, nous en paierons le prix. Parce que la colère légitime de ces personnes là finira par s'exprimer, et quand ce sera le cas, ce sera avec violence, avec fracas, avec grand bruit. Nous avons le DEVOIR de l'apaiser, le DEVOIR de réformer, le DEVOIR de réguler ![/color]

[i]Une salve d'applaudissements vint couvrir sa voix à nouveau et il fut contraint de marquer une pause.[/i] 

[color=#BF0000]Nous devons nous attaquer en priorité à la croissance et à l'enrayement de la délocalisation. Et pour cela, nous avons besoin d'un système qui avantage les produits frôceux. Ainsi, tout produit vendu sur le territoire ou en dehors, qui aura été produit au minimum à 80% en Frôce recevra la Certification Production Frôceuse, un label d'état accordé comme un gage de qualité, une récompense nationale. Cette certification entraînera immédiatement une réduction de la TVA appliquée sur le produit. En réduisant le TVA, le produit sera moins coûteux, plus avantageux ce qui en favorisera les ventes. L'argent ainsi récupéré permettra de financer la chaîne de production et de payer les salariés. Les entreprises qui produisent en Frôce se verront aidées par l'Etat, via des subventions mais aussi via un cadre sur les centres de vente. Ainsi, tous les produits CPF seront mis en avant dans les magasins, avec des règles de positionnement strictes. Nous envisageons à terme, la mise en place de partenariats entreprise/état/distribution pour l'instauration de réductions sur ces mêmes produits. En parallèle, nous appliquerons une modulation de l'impôt sur les sociétés. Cette modulation variera selon la volonté de l'entreprise de vouloir innover en matière d'environnement, de technologies et de bien-être salarial. Elle sera évidemment plus importante pour les entreprises qui font le choix de "relocaliser" leurs activités en Frôce, et qui aspirent à obtenir la certification CPF. L'objectif est clair, nous voulons soutenir les entreprises frôceuses, leur permettre de prospérer et de conserver puis créer des emplois. Un grand plan national sera lancé sur tout le territoire afin d'aider nos PME, véritable ciment de notre économie. Cette aide fera l'objet de discussions mais nous envisageons dans un premier temps l'instauration des prêts à taux zéro directement effectués par la Banque de Frôce. Cet argent permettra à l'entreprise d'innover dans le cadre de ses activités et de se développer. Et nous resterons bien évidemment vigilants à la santé économique de nos entreprises en apportant un soutien constant pour leur maintien sur le territoire.

Nous engagerons l'action de l'Etat dans la promotion constante du savoir-faire frôceux sur la scène nationale comme internationale. La politique d'import/export priorisera ainsi les produits CPF. Dans le même temps, nous mettrons en place des mesures phares contre les délocalisations. Le licenciement économique ne sera permis qu'après l'accord de l'Etat attribué suite à une étude fiscale. Et dans le cas où cette autorisation est accordée, nous renforcerons les prérequis et les mesures des plans sociaux-économiques et des licenciements. Ce, dans l'intérêt de protéger les salariés et de leur assurer une reconversion, une formation et des indemnités solides. Nous prioriserons la mise en place de coopératives de salariés pour la reprise d'entreprises viables ou abandonnées. Ce système de SCOP qui a montré son efficacité chez nos voisins français maintiendra les activités sur le territoire frôceux. Les salariés pourront être aidés par d'autres investisseurs frôceux, des citoyens ou encore des Maries ou des Provinces. L'objectif à terme et d'assurer une reprise, quelle soit totale ou partielle par ces acteurs de la vie économique. Pourquoi nous concentrer sur les investisseurs frôceux ? Pour éviter la gabégie du dossier Kent & Derek. Cette entreprise n'aurait jamais du être privatisée. Elle possède des brevets précieux, classés secret-défense. Il est facile dans le système actuel de prendre possession d'une entreprise quand on a de l'argent et l'intention d'en détourner les richesses. Nous ne pouvons laisser n'importe qui se saisir de nos entreprises et ne pas avoir de compte à rendre à l'état ou aux salariés sous couvert d'une législation différente. Ainsi, nous renforcerons le contrôle sur l'investissement étranger et nous donnerons aux syndicats tous les moyens possibles pour lutter contre ces prises de contrôle.[/color] 

[centrer][img]http://photostars79.p.h.pic.centerblog.net/6c588088.jpg[/img][/centrer]

[color=#BF0000]Toujours dans le cadre de la croissance, nous redonnerons à l'Etat son rôle principal de régulateur et de catalyseur de la relance. Notre pays a un grand potentiel et nous devons profiter de ses richesses pour l'atteindre. L'Etat doit investir massivement dans l'économie pour moderniser nos infrastructures. Cela passe par la réfection des logements, leur mise aux normes HQE, l'amélioration de nos axes routiers, la création de nouvelles voies de transport, la rénovation des gares, des ports et des aéroports, l'innovation énergétique en vue de notre indépendance, l'aménagement de nos zones urbaines, la modernisation de nos écoles, de nos hôpitaux, des moyens policiers et militaires. Un projet empli d'ambition qui va nécessiter de la part de l'Etat un investissement soutenu. C'est pour cela que nous sommes favorables à la suppression de l'obligation d'équilibre budgétaire. Il ne s'agit pas de se dire que nous allons dilapider des millions et des millions pour des projets anecdotiques. L'argent des impôts ne va pas être dépensé en fioritures ! Mais notre pays ne pourra réellement progresser qu'avec des mesures ambitieuses qui ont un coût. L'équilibre budgétaire, en période de crise est probablement l'une des premières barrières à la relance économique. En gardant le monopôle monétaire pour la Banque de Frôce, nous sommes assurés de fixer nous-même nos taux d'intérêts, qu'il s'agisse du taux directeur ou des taux d'emprunt. L'endettement public systématique est néfaste, l'endettement public ponctuel est salutaire quand on veut atteindre les objectifs qui sont les nôtres aujourd'hui. Cet investissement portera ses fruits. Nous allons recréer ce cercle vertueux. Par la relance et la régulation, nous obtiendrons la croissance, l'augmentation de notre PIB, des richesses et donc des revenus de l'Etat. Par le maintien et le soutien à la création d'emploi, nous augmenterons le nombre de cotisations et diminuerons les versements d'indemnités chômage. Par une politique orientée sur l'excellence frôceuse, sur la simplification des échanges monétaires, nous soutiendrons l'exportation de nos produits et leur internationalisation. 

Ce projet est concret, il apporte des réponses urgentes, nécessaires à la reprise économique. Il s'inscrit fièrement et décidément à gauche. Mais il ne sera que poussière, qu'encre sur du papier sans votre soutien. Dimanche, camarades, mobilisez-vous massivement aux urnes et apportez votre soutien au RSE. C'est par la force de vos votes que nous pourrons mettre en oeuvre nos mesures ! Et il n'y aura pas de petite contribution ! Chaque geste, chaque soutien sera précieux et utile ! MOBILISEZ-VOUS ! Vive la République solidaire et vive la Frôce prospère ! Merci.[/color]

[i]Une ovation accueillit la fin de son discours. Dimitri salua la foule d'un signe de main et s'éclipsa alors que la musique reprit.[/i]

[centrer][youtube]http://www.youtube.com/watch?v=imhe8WqERiY[/youtube][/centrer]

[centrer][youtube]http://www.youtube.com/watch?v=rkvsOg_zVAs[/youtube][/centrer]

[i]L'ancien Président de l'Assemblée Nationale, Stefano Peruzzi, un homme très apprécié par les militants fut accueilli par des applaudissements nourris et des sifflets d'approbation. Le projecteur fut braqué sur lui alors qu'il arrivé au milieu de la foule, en serrant des mains aux personnes l'entourant. Après quelques minutes marquées par une progression agitée, il monta sur scène et salua le public avec un grand sourire charmeur.[/i] 

[color=#800040]Camarades, bonsoir !

Comme vous le savez, l’heure est grave pour la Frôce. Nous traversons la pire crise économique depuis l’anéantissement du système dictatorial qui a mis notre pays à genoux pendant tant d’années, 4 % de récession, 9 % de chômage, ce ne sont pas que des chiffres, ce sont des millions de compatriotes dans la détresse, et le premier devoir de la nation c’est de leur venir en aide.

Alors que certains dont le maire de cette ville prônent les pleins pouvoirs au patronat pour sortir de la crise, méthode dont nous avons vu l’effroyable inefficacité tant en Grèce et au Portugal que chez nos voisins espagnols, nous avons le courage d’affirmer face à tous les pseudo-spécialistes qui gangrènent l’économie du monde entier que la solution c’est une authentique politique économique de gauche, c’est le respect du peuple plutôt que celui des empires financiers, c’est chercher la croissance là où elle est plutôt que la détruire sous la bannière de sacrifices vains.[/color]

[centrer][img]http://images.virgilio.it/sg/cinema-tv2009/upload/rao/raoul-bova18.jpg[/img][/centrer]

[color=#800040]A ce titre nous pensons que la baisse du SMC dictée par le RPR, parti vassal du patronat comme le montre très clairement le parcours professionnel de monsieur Valbonesi est une erreur historique qu’il sera difficile de corriger. Nous avions alors été les seuls à protester contre l’anéantissement de la croissance et nous en voyons aujourd’hui le sinistre résultat. Non seulement le SMC n’a pas dynamisé l’emploi, mais il a aussi plombé la croissance.

Mais ne pas répéter les erreurs du passé implique aussi de ne pas reproduire les erreurs dans le sens inverse, une augmentation trop brusque entraînerait une inflation terrible, et ce serait insulter les travailleurs que de les payer avec une monnaie qui ne vaut plus que le papier sur laquelle elle a été imprimée. A ce titre nous proposons le refus de toute baisse du salaire minimal, nous ne ferons pas boire au peuple frôceux une goutte de plus du poison de l’austérité et nous proposons une augmentation de 2 % sur ce mandat afin de compenser l’inflation récente sans pénaliser les entrepreneurs soucieux du bien de note économie.

Notre ami Dimitri Fevernov a parlé dans son discours de la relance par les investissements publics qui est une nécessité, mais pour une économie performante le secteur public ne doit pas être le seul débouché, et en ce qui concerne le privé nous devons mettre en avant les principaux attributs de la Frôce qui sont notre expertise technique mais aussi et surtout notre immense potentiel touristique. A ce titre, nous souhaitons que les paiements dans les principales devises étrangères soient acceptés par les commerçants, la conversion étant faite à titre gratuit par la Banque de Frôce. Tout doit être fait pour placer les touristes dans les meilleures conditions pour faire de la Frôce la principale destination touristique mondiale plutôt qu’une ex-dictature austère.

La nécessité de réserver un accueil de qualité aux touristes me pousse à évoquer l’aspect diplomatique de notre programme, en effet nous proposons de développer des traités de dispense de visa avec la France et l’Espagne en plus de l’Italie qui a déjà accepté, à titre personnel je serais même favorable à développer de tels traités avec nos principaux alliés tels que la Finlande et bien d’accélérer les démarches pour obtenir un visa dans les autres pays, faire de l’entrée sur le territoire un parcours du combattant est la meilleure méthode pour tirer une balle dans le pied de notre industrie touristique au nom de lubies nationalistes d’un autre siècle ![/color]

[i]La foule marqua son soutien par de nombreux quolibets à l'encontre des dits nationalistes, obligeant Stefano à attendre, non sans se départir d'un sourire amusé.[/i]

[color=#800040]L’action socialiste a pour vocation d’être internationaliste et à ce titre nous souhaitons continuer le développement du TSCP initié par Alessandra Gasparini, ce traité est une chance pour la paix mondiale en établissant un groupement solidaire des nations neutres face à l’impérialisme américain et à la très dangereuse attitude de l’axe russo-chinois. J’entends d’ici les accusations d’anti-américanisme du RDF, mais je pense que nous n’avons aucun intérêt à lécher les bottes du pays qui a installé papy et qui passe plus de temps à mentir à l’ONU qu’à résorber les inégalités sur son territoire. J’entends d’ici l’UPF s’insurger contre notre refus de discuter avec la grande Russie, que ce soit clair, je n’ai rien contre le peuple russe, la culture russe est d’ailleurs intensément riche, mais je n’ai aucune envie que l’image de la Frôce soit associée au dictateur Poutine, si nous nous sommes débarrassés de notre dictateur ce n’est pas pour soutenir celui des autres ![/color]

[i]A nouveau interrompu par les acclamations de la foule, Stefano dut forcer un peu la voix pour pouvoir poursuivre :[/i] 

[color=#800040]Notre vocation internationaliste est également une vocation en faveur de l’autodétermination des peuples et à ce titre, nous défendrons avec la plus grande vigueur la reconnaissance de la Palestine et du Kosovo, nous respectons les peuples israéliens et serbes, mais il n’est pas dans l’intérêt des masses laborieuses de ces pays de subir les conséquences désastreuses des lubies nationalistes de leurs gouvernements. L’autodétermination doit être un droit pour chaque peuple et c’est le devoir sacré des socialistes frôceux que de lutter pour qu’il soit appliqué. Nous combattrons, comme nous avons combattu nos oppresseurs avec la même fougue, la même détermination ![/color]

[i]Il marqua un temps d'arrêt pour que les applaudissements se manifestent. On entendait des slogans "Peruzzi Président", au premier rang, mais le concerné décida d'enchaîner :[/i]

[color=#800040]Nos principes d’internationalisme font que nous souhaitons également un renforcement considérable du rôle de l’Assemblée Nationale de l’ONU au détriment du Conseil de sécurité, laisser le pouvoir à un club fermé de cinq pays, aussi respectables soient-ils, est une forme d’aristocratie des temps modernes, un fonctionnement digne du Moyen Âge et profondément sujet à de multiples blocages, là où les peuples du monde entier demandent une vraie action pour la paix, nul peuple ne se joint à une guerre sans manipulation.

Nos principes moraux nous poussent également à nous joindre à l’action mondiale en faveur de l’abolition de la peine de mort, barbarie d’un autre temps, un temps où la vendetta remplaçait la justice, un temps où la punition remplaçait la rédemption, un temps où l’hystérie remplaçait la raison. La peine de mort est un châtiment cruel, contre-productif, qui ne tolère aucun risque d’erreur et qui rabaisse la justice au rang de simple assassin, il n’existe aucune raison tangible de la garder où que ce soit et quelles que soient les circonstances et nous nous battrons contre son application, à ce titre nous refuserons d’extrader qui que ce soit vers un pays pratiquant ce châtiment si nous ne recevons pas une garantie de non application de la peine de mort.[/color]

[i]A nouveau, il marqua une pause pour laisser les gens réagir et au bout de quelques secondes, il poursuivit, l'air déterminé et assuré, son charisme débordant sur le public :[/i]

[color=#800040]Notre action s’inscrira également dans le cadre de la lutte contre les paradis fiscaux, un cadeau fiscal fait aux riches se fait toujours au détriment du peuple que ce soit par l’augmentation de ses impôts ou la dégradation de ses services publics. En tant que socialistes, notre devoir est de protéger les peuples contre la voracité de certains tricheurs, nous serons particulièrement fermes sur ce sujet, il est temps de ranger les petites listes grises et noires au placard pour placer ceux qui encouragent la triche dans une situation qui les poussera à reconsidérer leurs choix.

Nous serons également très fermes en ce qui concerne les trafics de toute sorte, en particulier le trafic d’êtres humains, notre devoir de socialistes est de protéger le peuple et non de l’arroser de billets de 100 pluzins en disant que demain tout ira mieux, les trafiquants comptent parmi les personnes les plus détestables, s’enrichir sur la détresse d’autrui, en détruisant sa santé ou pire en le réduisant en situation d’esclavage est un acte condamnable à tous points de vue et nous ne pouvons rester impassibles, à ce titre nous multiplierons les coopérations avec tous les pays de bonne volonté afin de mettre hors d’état de nuire le plus de réseaux de trafics possibles.

Je ne peux pas parler de diplomatie et de valeurs sans évoquer notre soutien à la démocratie, l’idéal d’atteindre un jour un authentique processus démocratique pour tous les pays est ancré dans les gênes de notre mouvement, et à ce titre nous soutiendrons sans réserve tout mouvement visant à établir une démocratie laïque en évitant tout recours inutile à la violence, si le prochain Nelson Mandela se dresse devant nous, notre devoir est de rentrer dans l’Histoire à ses côtés au lieu de rester du côte le plus facile, celui des tyrans. La lutte contre les tyrans n’est pas seulement un devoir de socialiste, c’est un devoir sacré pour tous les frôceux, notre peuple est venu à bout de Drouet, aidons nos amis à en faire de même ![/color]

[i]Il allait reprendre lorsque le public lui fit une ovation nourrie. Il y avait un tel vacarme qu'il fut impossible pour lui de parler pendant cinq longues minutes, malgré plusieurs tentatives. Il décida donc de s'écorcher la voix sur la fin de son discours, en criant presque dans le micro pour couvrir la clameur qui montait.[/i]

[color=#800040]C’est cet amour de la démocratie qui nous pousse également à souhaiter un renforcement des liens économiques et diplomatiques avec les nations démocratiques émergentes telles que le Brésil, le président Lula est un modèle pour nous tous, un authentique démocrate qui a accepté les règles constitutionnelles de son pays et qui a su agir pour réduire les inégalités et ce n’est pas un hasard s’il a quitté ses fonctions auréolé d’une forte popularité. En développant des liens avec ces nations plutôt qu’en scellant un énième pacte avec les Etats Unis ou la Russie, nous entrerons dans la marche de l’Histoire en nous tournant vers le renouveau démocratique dans le monde.

Nos relations diplomatiques doivent aussi se faire avec nos voisins, nous avons de forts liens historiques et culturels et nous détourner d’eux serait un acte effroyablement ridicule, à ce titre nous souhaitons le développement d’une vraie union méditerranéenne, au vu de la situation actuelle, les peuples latins seraient bien plus inspirés de s’unir plutôt que de se soumettre au diktat d’Angela Merkel qui réinvente l’impérialisme en Europe.

Pour une Frôce fière de ses valeurs de liberté, de justice et de démocratie, pour une politique au service du peuple plutôt qu’à celui d’une élite, pour une action diplomatique plus juste, votez pour le Rassemblement Socialiste et Ecologiste le 20 janvier !

Je vous remercie.[/color]

[i]Il eut le plus grand mal à terminer car sa voix commençait à s'érailler. Thomas et Dimitri remontèrent sur scène à ses côtés pour chanter l'hymne national avec le public. Il passèrent ensuite deux bonnes heures à serrer des mains et à discuter avec les militants enjoués et profondément motivés par ce début de campagne énergique. La salle mit plus de trois heures et quart pour se vider. A la sortie, des militants RSE distribuaient le programme et des goodies à l'image du parti. On y trouvait des badges RSE, des t-shirts "I love you Thomas" ou encore des stylos verts et rouges avec le logo du parti.[/i]
[centrer][youtube]http://www.youtube.com/watch?v=FVDGq6UQuOI[/youtube][/centrer][/justifier]
Noah Gayet
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Re: Topic Spécial Meeting

Message par Noah Gayet »

Second meeting à organiser : 15 janvier 2013 à Casarastra
Thèmes abordés : Sécurité et justice.
Intervenants : Stefano Peruzzi, Noah Gayet.
Prévu depuis plusieurs jours, le second meeting du RSE avait été très préparé, comme le précédent. Il se déroulait à Casarastra, dans l'Arène, une salle accueillant plus de 15000 personnes en plein air. Le froid de l'hiver s'était bien installé dans la ville et bon nombre d'habitants avaient hésité à venir. C'était pour cette raison que Noah, en charge du bon déroulement des évènements avait organisé juste avant une grillade offerte par le RSE à tous les spectateurs. Et il n'avait pas peur que les gens désertent car les militants avaient passé beaucoup de temps à annoncer l'évènement et l'ambiance serait au rendez-vous. Un problème de taille s'était posé. Comment faire d'un meeting sur la sécurité et la justice, un moment convivial et surtout dynamique. La scène était tout ce qu'il y avait de plus simpliste. Un pupitre, un écran géant et des projecteurs mobiles. Deux allées avaient été dégagées par des barrières de sécurité, de chaque côté. Après la grillade, les gens furent conviés à prendre place dans l'Arène. Une demie-heure plus plus tard, la musique s'enclencha.
Les lumières s'éteignirent pendant deux secondes laissant le public applaudir et appeler la suite. Puis alors que les acclamations commençaient à être de plus en plus bruyantes, un projecteur s'alluma sur la scène et dévoila Stefano Peruzzi, un sourire ravi sur le visage. Il s'avança jusqu'au pupitre alors que la foule s'était levée. Il les salua de la main et d'un bonsoir énergique. Après quelques instants, il put commencer.
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Camarades, bonsoir !

Le public répondit par des cris de soutien.

Je vois que vous êtes en forme ! Vous voyez ça tombe bien, moi aussi ! Je suis même gonflé à bloc, camarades. Pourquoi ? Parce que cette élection, nous allons la GAGNER !

Evidemment, la foule ne put que soutenir ces propos qui déclenchèrent une ovation. Les projecteurs s'allumèrent éclairant la salle et ses multiples visages enjoués. Certains se mirent à chanter "On va la gagner, on va la gagner, on va, on va, on la gagner !". Stefano eut un rire satisfait et poussa la chansonnette avec eux. Il reprit la parole :

Et avant de la gagner, nous allons nous battre, nous allons TOUT donner pour pulvériser la Droite !

A nouveau, le public montra son soutien par des applaudissements nourris et des sifflets. Stefano les laissa chanter à tue-tête "On va gagner !". Ce ne fut qu'au bout de cinq minutes qu'il put poursuivre.

Ce soir, je suis venu vous parler d'un sujet qui a été piétiné lors du débat officiel. La sécurité. Pour nous tous, ici, aujourd'hui, la sécurité est un enjeu primordial, le peuple ne peut s’épanouir que dans un cadre de sécurité économique, de sécurité sociale et de sécurité physique. Il est du DEVOIR de tout socialiste de se préoccuper vivement de l’épanouissement du peuple. La droite nous rabâche ses vieilles propositions, sorties du placard. Elles sentent encore l'anti-mite... et elles sont plus proches de la politique spectacle que des réalités du terrain. Il ne vous aura pas échappé que le débat avait tourné autour d'une thématique en particulier : l’autorisation du port des armes à feu à des fins d’autodéfense, probablement plus pour enrichir leurs amis de l’industrie de l’armement que pour protéger le peuple mais passons sur ce point pour en venir à l’essentiel c’est-à-dire à la contre productivité de ce type de mesure.

Le monde selon le RDF, c’est en Frôce des méchants armés qui tuent des gentils non armés parce que la loi est là pour protéger les criminels alors qu’en Amérique les gentils armés peuvent faire peur aux méchants armés grâce à leurs armes de guerre pour protéger leurs vies. Ce que l’Histoire ne dit pas, c’est que le gentil citoyen armé n’a pas toujours le temps de trouver son arme, qu’on ne considère pas comme suspecte une personne qui trimballe sur elle en permanence un engin de la mort alors que ce n’est pas son métier et qu’une personne qui souffrirait de troubles psychologiques peut facilement mettre la main sur une arme à son premier délire. La droite se garde bien de donner ces détails. Parce qu'elle sait qu'ils viennent ruiner sa politique sécuritaire. Il est évident que je me fais une joie de les sortir de sous le tapis !


Il marqua une pause alors que les gens applaudissaient avec vivacité ce qu'il venait de dire.

La morale de cette histoire, ce sont les chiffres qui nous l’enseignent, les Etats Unis comptent 4 fois plus d’homicides par habitant que l’Italie, pourtant peu épargnée par le crime organisé, 6 fois plus d’homicides par habitant que l’Allemagne pourtant porteuse d’une Histoire qu’on peut qualifier d’au moins aussi violente que celle des Etats Unis et 14 fois plus d’homicides par habitant que le Japon terre d’origine des jeux vidéo violents pointés du doigts par les républicains qui ne savent plus comment excuser une conduite qui leur place du sang sur les mains. Certains se gausseront de ces statistiques y voyant un délire de technocrate, qu’ils aillent voir les familles des victimes de la folie de leurs modèles américains avant de parler de leur petite liberté à disposer d’une mitraillette !

Stefano avait haussé le ton sur la dernière phrase ce qui déclencha des acclamations et des "Bien envoyé", lancés par les personnes au premier rang.

Face à la propagation des armes, le RSE prône une conduite responsable, l’interdiction pure et simple des armes à feu pour les personnes ne disposant pas de l’usage légal de la violence en dehors de la pratique de la chasse. Nous ne laisserons pas les psychopathes poser la main sur un fusil si facilement ! Si pour certains, la vie passe après l'argent, au RSE, nous pensons tout le contraire. Pour nous, il n'est pas question d'armer les citoyens avec un pistolet ou un fusil. Nous préférons, à cette méthode de bourrin d'un autre siècle, ARMER LES CONSCIENCES !

Le public se mit à applaudir. Stefano le regarda, sérieux et rigoureux.

De plus, nous souhaitons que la lutte contre les trafics d’armes se fasse sans relâche et à ce titre nous créerons une brigade de lutte contre les trafics ! Lutte contre le trafic d’armes, mais aussi contre le trafic d’êtres humains et le trafic de drogue, s’enrichir sur la détresse humaine est une pratique profondément méprisable, une pratique honteuse ! Et nous nous devons d’agir avec la plus grande fermeté sur ce sujet. Lutter contre les trafics passe aussi par le développement d’une offre légale lorsqu’elle n’est pas directement nuisible à autrui, à ce titre la loi Marie Madeleine doit être protégée et la vente de cannabis doit être légalisée et encadrée.

Les moralistes hurleront à la destruction de la société frôceuse, mais ils ont déjà hurlé en 2010 avec l’autorisation du mariage homosexuel, ils ont déjà hurlé en 2003 lorsque la liberté de manifester est revenue, ils ont déjà hurlé en 1921 lorsque les femmes ont obtenu le droit de vote, ils ont déjà hurlé en 1867 lorsque l’Etat s’est séparé de l’Eglise. Et pourtant, nous sommes toujours là, notre société est toujours prospère. Les moralistes ont toujours eu un monde de retard, mais nous, allons dans le sens de l’Histoire, ayons un monde d’avance !


Les applaudissements reprirent de plus belle. Stefano enchaîna.

La brigade de lutte contre les trafics ne sera pas la seule unité que nous mettrons en service, nous souhaitons développer une véritable police des transports, la promiscuité des lieux rend certains actes délictueux nettement plus faciles, je pense bien sûr à la présence de plus en plus forte des pickpockets, et il est temps d’agir afin que les frôceux retrouvent une pleine confiance en leurs transports en commun ou privés, c’est un acte essentiel de la route de la Frôce vers la transition énergétique et ne pas s’y tenir serait une faute grave.

Nous devons également rétablir le lien de confiance entre nos policiers qui font un travail admirable et les citoyens afin de faciliter le maintien de l’ordre, c’est en se comprenant mieux que la coopération s’installera et que le travail de la police gagnera en qualité, à ce titre nous soutenons de la façon la plus absolue les démarches de renforcement de la police de proximité, une police humaine et efficace c’est ce que nous devons au peuple et ce dont le peuple a besoin. La police fait un travail remarquable et nous ne leur jetterons pas la pierre. Nous ne les accuserons pas d'être un budget trop important à la charge du contribuable. Nous ne tomberons pas dans les bassesses de l'ADL. Nous sommes fiers de nos policiers et il faut qu'ils sachent que le RSE militera toujours pour que l'exercice de leur fonction se fasse dans le meilleur des cadres et de la considération. Nous ne laisserons personne enterrer la police frôceuse !


Il tapa du poing sur son pupitre, sous les applaudissements du public.

L’humanisation de l’image de la police ne pourra se faire qu’en se débarrassant de certains symboles renvoyant vers le style du policier ‘’cow-boy’’, à ce titre nous mettrons en place un contrôle rigoureux de l’utilisation des grenades lacrymogènes, ces projectiles peuvent provoquer des lésions et ils ne sont pas à balancer à la légère en premier ressort pour tout regroupement à disperser, mais bien comme ultime recours pour l’application de la loi républicaine.

Nous interdirons l’utilisation du taser, dans l’absolu cette arme est moins dangereuse qu’une arme à feu traditionnelle, mais son utilisation comme arme supposée non létale est une aberration car cette arme peut tuer et pas seulement dans des cas exceptionnels, un rapport alarmant d’Amnesty International a clairement mis en avant ces risques. La question est délicate, mais au nom du principe de précaution, nous pensons que l’utilisation du taser, en plus d’avoir une mauvaise image est dangereuse tant que cette arme est associée à l’idée d’arme qui n’est pas conçue comme pouvant donner la mort. Certains verront dans ce principe de précaution une marque de faiblesse, je leur répondrai que c’est une marque de respect, on ne joue pas avec la santé des frôceux, même délinquants, de manière aussi grossière. Une vie reste une vie. Il ne convient qu'à nous, politiques, de la rendre meilleure.


Plusieurs acclamations nourries montèrent à nouveau. Stefano haussa un peu la voix pour les couvrir et continuer :
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Toujours dans ce cadre d’humanisation, nous ferons en sorte que seuls soient fichés ceux qui ont été condamnés pour des faits graves afin de lutter contre la récidive, bien que nous soyons tout à fait favorables à ce que le prélèvement temporaire d’ADN soit forcé dans le but d’atteindre la manifestation de la vérité, notre âme révolutionnaire nous dicte de nous tenir loin de la tentation du fichage systématique, un fichier peut toujours tomber entre de très mauvaises mains et c’est un principe de précaution que d’agir contre un fichage trop étendu. N'oublions pas que la Frôce a connu des abus sur le domaine, lors de la période sombre de son Histoire.

Enfin, nous créerons une ligne téléphonique permanente pour les victimes de harcèlement en tout genre. Il arrive qu’une victime n’ose pas se livrer dans le cadre froid d’un commissariat, comment leur en vouloir dans de tels cas ? La lutte contre le harcèlement, c’est un combat particulièrement symbolique pour quiconque défend les intérêts des plus modestes, c’est combattre le lien dominant/dominé dans son expression la plus illégitime et la plus brutale.

La police ne sera pas la seule institution à être concernée par cette nouvelle volonté de confiance, nous souhaitons également relancer les rapports entre nos forces armées et la population frôceuse. D'ailleurs, à ce titre, il faut donner à nos forces armées un statut de force de défense stricte, la Frôce n’a pas vocation a être une puissance belliciste, notre armée doit servir à protéger la patrie, mais jamais à attaquer autrui frontalement. La Frôce combat par le biais du TSCP toute forme d’impérialisme, le renoncement constitutionnel à l’attaque est selon nous le moyen de placer la Frôce au dessus de ces règlements de compte barbares et sanguinaires.


La foule applaudit à nouveau tandis que Stefano, qui commençait à être un peu aphone à cause d'une laryngite guérie depuis un jour, prit un verre d'eau pour le boire.

Toujours en ce qui concerne l’armée, nous souhaitons mettre fin aux aberrations d’un autre âge que sont la cour martiale et la loi martiale, la cour martiale est une rupture flagrante de l’égalité républicaine, sa place est dans les poubelles de l’Histoire avec la peine de mort et le fichage systématique. En Frôce, la seule justice qui vaille est la justice de la République. Et c’est notre amour de justice et de démocratie qui nous pousse à exclure le recours à la loi martiale, ce système profondément liberticide n’a en aucun cas sa place dans une nation moderne et qui plus est démocratique, le plan de vigilance anti-terroriste m’apparait largement suffisant pour combattre les principales menaces du monde moderne en matière de sécurité nationale.

La sécurité, c’est un devoir de la République envers le peuple frôceux, et c’est avec ce devoir à l’esprit que le Rassemblement Socialiste et Ecologiste sollicite vos suffrages pour que sécurité rime avec travail, rigueur et respect plutôt qu’avec spectacle ! Le 20 janvier, nous aurons besoin de vos voix pour marquer la différence et mettre le cap à gauche toute !


Le public lança des sifflets des acclamations en guise de réponse. Stefano esquissa un sourire et disparut dans le noir alors que l'ovation se poursuivait. Une nouvelle pause musicale s'enclencha.
Le projecteur se ralluma sur le côté droit de la scène, peu avant la fin du dernier clip. La foule eut alors la surprise de voir entrer Noah sur la scène, en train de danser cette fameuse danse du cheval. Il y eut bien évidemment des rires et des applaudissements. Pour l'occasion, Gayet avait mis un jean délavé, des chaussures de cow-boy et une chemise sombre sur laquelle il avait ajouté un petit gilet de cuir. Il portait également un chapeau de cowboy. Quand il arriva devant le pupitre, il mima la descente du cheval sous les acclamations d'un public amusé et surpris. Il s'avança lentement vers le pupitre et toisa le public avec un air de dur qui en l'occurrence déclenchait l'hilarité générale. Gayet mit la main dans sa poche et en sortit une étoile de shériff où était écrit : Noah Gayet - Justicier. D'un geste habile, il dégagea une arme accrochée à sa ceinture tout en regardant le public avec sérieux. On aurait dit un film de Clint Eastwood... Il se mit alors à parler d'une voix qu'il avait virilisée et grossie :
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Il parait que certains d'entre vous ici n'ont pas de papier. En tant que Justicier de la Brigade Citoyenne, service financé par la vente de programmes en carton de l'ADL, je vais vous demander de sortir vos papiers et de les poser à vos pieds sans geste brusque. Ensuite, calmement et très doucement, sans faire d'histoire, vous allez mettre les mains derrière la tête et vous allonger sur le sol. On va la faire simple. Celui qui fait un pas de travers, je le perfore d'un petit coup de colt !

Les rires se poursuivirent dans la salle. Noah fronça les sourcils et dégaina.

Du respect pour un bénévole de la sécurité ! Non mais ! Je voudrais vous y voir à ma place. D'ailleurs, tant que vous y êtes, vous déposerez vos armes aussi sur le sol. Comme on va avoir un peu de mal à s'y retrouver, vous me ferez des tas. Alors les armes en plastique, les menottes coquines et les petits pétards, ça sera sur votre gauche, mais gauche-gauche, quoi. Sur la droite de votre gauche, presque au centre quoi, vous allez mettre vos pistolets à bille, les armes de paint-ball et vos lances-pierres. Ah et oui, les fusées de feu d'artifice seront à ranger là également, à y être autant que ça stimule un peu ce côté...

Il y eut à nouveau des éclats de rire. Noah garda son sérieux en enchaîna, en balayant le public de son arme.

Au centre, vous pouvez jeter des fleurs, de préférence des chrysanthèmes...

L'hilarité du public faillit être contagieuse. Noah se retenait pour ne pas rire lui-même. Et il enchaîna :

Pour les armes à feu, les fusils et les grandes, ce sera sur votre droite. Enfin, n'oubliez pas de déposer les armes de guerre, les lance-missiles, les bombes conventionnelles mais là ce sera sur votre extrême droite. Et défense de les lâcher sur votre voisin, sauf s'il est musulman.

Il y eut des huées dans la salle accompagnées d'applaudissements.

Ah ? Il y a des musulmans dans la salle ?

Plusieurs "oui" résonnèrent et Noah répondit au tac au tac :

Non mais que fait la police ! Oh, suis-je bête... la police c'est moi... Bon... ceux qui sont musulmans, je vais vous demander de quitter cette salle bien gentiment... Hop hop hop ! La sortie c'est par là-bas. Pas un pas de plus ou je tire !!!

Il brandit l'arme en l'air sous les rires et il appuya sur la gâchette. Un coup de feu résonna alors que du colt sortit une myriade de confettis et un drapeau, celui du RSE. Sous le courant d'air, le chapeau tomba sur la scène.

Oh les chameaux !!! Ils m'ont menti !!! Décidément... Programme en carton et armes en plastiques ! Tu parles d'un navet. Bon allez, je t'enlève tout ça moi...

Il tira fortement sur son jean à la façon des stripteaseurs. Ce dernier se déchira sous les cris surpris du public laissant apparaitre un pantalon noir, habillé. Il enleva le gilet rapidement et changea rapidement de chaussures.

Non, non n'applaudissez pas. C'était mon métier avant tout ça.

L'éclat de rire fut général alors que la clameur du public se fit entendre davantage. Noah ajusta son costume et s'approcha alors du pupitre. Le calme se fit dans la salle, tandis qu'il prit la parole :

Avouez quand même que l'ADL aurait pu faire ça comme clip de campagne. Au moins cela aurait eu le mérite de dire la vérité et que la vérité. Mais qu'importe ! Je n'ai pas résisté à l'envie de leur donner des idées, ils semblent tellement à court dans les débats qu'ils ne cessent de se répéter. Quand même, pour clore ce chapitre sécurité, je voudrais tendre un hommage appuyé aux milliers de policiers que compte notre pays. Je voudrais leur dire que je suis fier du travail qu'ils font chaque jour et que nous allons faire en sorte qu'ils puissent exercer dans le meilleur cadre possible.

La foule applaudit avec vigueur.

Et je ne dis pas ça parce que j'aime leurs uniformes, les menottes et les matraques...

Un nouvel éclat de rire général résonna dans l'assemblée alors que Noah esquissa un sourire entendu.

La République Frôceuse n'a pas d'ennemis parmi les citoyens honnêtes. Bien au contraire, chaque citoyen est une pierre de notre édifice. Quand la pierre et bancale, il faut la réparer pour qu'elle puisse remplir sa fonction première. Nous autres, militants du RSE, nous avons toujours privilégié cette vision de la société. Une société où un délinquant peut se réinsérer. Car ne l'oublions pas, le but premier de la prison, c'est de réinsérer. A ceux qui disent que nous sommes laxistes, que nous avons fait exploser, par nos méthodes, la criminalité, à ceux qui appellent de leurs tristes voeux, une répression absolue, des peines d'un autre temps, d'une autre espèce, la peine de mort... à ceux-là, ce soir, je leur dis d'arrêter de se regarder le derrière et de lever la tête pour regarder la réalité en face ! Notre société a des problèmes auxquels nous proposons des solutions. Dans quel but devrions-nous agir aux plus près des quartiers en difficultés par exemple ? Pas dans celui de trouver un alibi, un excuse à un délinquant. Mais avec l'objectif affirmé de trouver une réponse à l'engrais des criminels, à cette terre fertile qui annonce une récolte de malheurs. Je ne vais pas avoir la prétention ce soir de me faire justicier. Je laisse aux personnes compétentes en la matière tout le mérite de leur travail. Mais je sais que ces personnes travaillent dans le but d'éradiquer la criminalité et c'est également notre but. Parce qu'en Frôce, il ne peut exister AUCUNE, je dis bien AUCUNE, zone de non-droit.

Il y eut des applaudissements nourris et quelques sifflets de soutien.

Quand la droite nous dit qu'il faut durcir la rétention et la promouvoir comme seule issue possible, nous répondons...

Il fit signe au public qui lâcha un "NON !" sonore.

Ce n'est pas comme ça que nous envisageons la Justice Frôceuse. La prison n'est pas et ne doit jamais être une peine prononcée à la légère. L'isolement, la rupture du lien social, les conditions de détention sont des facteurs de récidive. Et le pire dans cette récidive, c'est qu'elle se fait plus violente que jamais la fois d'après. Quel est l'intérêt de garder un type à l'ombre pendant 25 ans, sans qu'il ne s'implique dans la société, dans sa vie personnelle ? Il n'y en a aucun, si ce n'est sanctionner avec la plus absurde des sévérités, à l'aveugle. Bien sûr, un criminel, reste un criminel. Et il n'est pas question de laisser sortir des assassins, des violeurs ou des psychopathes. La réflexion qui se pose c'est est-il judicieux d'enfermer un voleur dans la même cellule que deux autres meurtriers. Est-il judicieux d'envoyer en prison une personne qui a une famille ou qui peut encore en fonder une ? La Justice se doit d'être à l'écoute des causes de la criminalité. Elle se doit de décider avec parcimonie de l'incarcération ou non d'une personne. Pour autant, celle-ci n'est pas affranchie de toute dette envers la société. Elle devra réparer ce qu'elle a brisé, réparer son forfait, par le travail d'intérêt général. Elle devra rétablir la confiance, en se réinsérant dans le milieu professionnel, en suivant un programme de réinsertion personnalisé dans la société, en s'abstenant de tout méfait. En clair, si la prison est évitée ce sera en échange de contreparties rigoureuses, que la Justice fera appliquer à la lettre. Dans le cas contraire, ce sera l'entrée directe en prison. Ces prisons frôceuses, dont la droite fait l'éloge, ont la facheuse tendance à être surpeuplées. C'est un peu comme le ghetto vous savez, on prendre un groupe d'individus, on les parque dans un endroit comme du bétail et on ferme la porte, en se disant que peu importe ce qu'il peut bien se passer à l'intérieur, du moment que ça ne ruine pas notre petit quotidien, ce n'est pas important. Or, mélanger les meurtriers avec les voleurs ou les fraudeurs, ça n'est pas une méthode pour les aider, au contraire. Il faut que les grands criminels soient séparés des autres, c'est pour cette raison que nous envisagerons la construction de prisons spécialisées. D'un côté les peines légères, de l'autre les peines lourdes. Je vous le disais, il ne sera pas question d'arrêter la détention, mais de la rénover en profondeur. Et ça, la droite ne le comprend pas. Elle n'a pas saisi qu'en protégeant les délinquants des grands maîtres du crime, nous les empêcherons de franchir le pas à leur tour, nous leur éviterions d'être influencés et manipulés. La vraie justice ça n'est pas de mettre tout le monde dans la même pièce et de s'essuyer les mains. La vraie justice c'est de donner aux gens une seconde chance pour se rattraper et réparer leurs erreurs. Notre Justice, n'abandonnera jamais des hommes et des femmes par paresse ou étroitesse d'esprit !

La foule se mit à applaudir mais Noah poursuivit :

Quand je vois une personnage âgée dans la rue qui tombe, je l'aide à se relever. Quand je vois un jeune de 18 ans qui a volé une voiture, ou qui a servi de dealeur à une organisation criminelle, je lui tends la main pour qu'il reparte sur de bonnes bases. Je lui dis, tu as fait une connerie, répares-la et recommence à zéro. Alors bien sûr, il faut avoir de la volonté en face, il faut avoir l'audace de tenter l'expérience, de se racheter. Mais les personnes qui réagissent ainsi sont bien plus nombreuses que vous ne le pensez. Elles ont besoin d'un étrier pour se remettre en selle, d'un soutien. Soyons ce soutien !

Cette fois il laissa monter les acclamations pendant plus d'une minute.

Quand la droite veut inscrire de délit de faciès dans le code pénal, nous disons...

A nouveau, la foule lâcha un "NON !" énergique.

Exactement ! Et nous ajoutons que nous voulons faire l'inverse. Nous voulons durcir les sanctions des infractions à caractère discriminatoires. C'est une question de respect de tolérance. S'en prendre à une femme, à une personne homosexuelle, juive ou musulmane... s'en prendre à un blanc ou un noir, c'est une attitude honteuse et scandaleuse que pourtant bien de politiques nationalistes adoptent sans en rougir. Nous sommes une Frôce de valeurs et de respect. L'intolérance, la discrimination, la haine de l'autre, toutes ces tares n'ont rien à faire chez nous ! Je vous parle de dicrimination physique comme je pourrais vous parler de discrimination sociale. Ainsi, aujourd'hui, une personne qui n'a pas d'argent, en plus de vivre cette situation au quotidien comme un poids lourd, ne peut pas accéder à la même justice que les autres. De quel droit serait-elle lésée par rapport à d'autres ? Pourquoi ne pourrait-elle pas faire valoir son intégrité ? Parce qu'elle n'a pas un compte bancaire suffisamment rempli ? Est-ce ainsi que la justice doit fonctionner à deux vitesses ? En pronant une forme de méritocratie ? Et à cette discrimination, s'en ajoute une qui est républicaine ! Pourquoi interdire aux immigrés d'accéder aux mêmes droits qu'un citoyen frôceux ? Pourquoi s'enticher d'une durée de résidence obligatoire ? Ces personnes ont fait leurs démarches dans les règles, elles ont beaucoup à apporter à notre pays. Et nous leur claquerions la porte au nez ? Qui viendra pleurer quand elles montreront leur désintérêt profond pour la Frôce ? Toujours les mêmes, ceux qui se méfient de tout le monde et qui, quand c'est le moment de faire un bilan, nous sortent l'excuse des étrangers, des immigrés. Eh oh ! Ils ont bon dos ces gens, ils sont aussi respectables que vous et moi. Et leur diversité enrichira la nôtre. N'oublions pas que la Frôce est un pays fraternel, né de l'union de royaumes qui n'avaient pas grand chose à voir. Aujourd'hui, où que nous soyons quelle que soit notre situation, nous sommes Frôceux et c'est une FIERTE !

Il y eut à nouveau une salve d'applaudissements que Noah laissa volontairement s'exprimer.

Nous ferons preuve de la plus grande des fermeté, comme toujours face aux criminels de la dictature et aux organisations qui les ont soutenu. Il est absolument inadmissible que des entreprises, des groupements associatifs ou politiques qui ont cautionné des tueries sans nom et des barbaries révoltantes puissent encore exister et prospérer dans notre pays. De la même façon que nous durcirons les peines à l'encontre des organisations criminelles qui font de l'argent sur le trafic de drogues, d'être humains ou encore d'armes. Et nous déploierons un dispositif sans égal pour lutter efficacement contre l'incitation à l'anorexie. Il ne s'agit ni plus ni moins qu'une incitation au suicide, de façon lente et insidieuse. Un meurtre déguisé, une façon d'ôter la vie à une personne en faisant jouer un complexe physique. Nous avons tous eu, et nous aurons tous, un jour ou l'autre des bourrelets. Le corps est comme il est, il faut s'accepter ainsi. Si pour vous et moi, cela peut paraître simple, pour d'autres, il y nécessité d'être aidé. Ces personnes ne doivent être les victimes de manipulateurs pernicieux. La lutte contre la criminalité implique aussi une lutte contre la corruption. Ainsi, nous obligerons toute personne politique frappée d'inéligibilité à vie de, à démissionner de son mandat en cours ou à en être destituée. Quand on a un pouvoir entre les mains, il faut être exemplaire et servir la République sans écart ! N'ayons pas peur de remettre au goût du jour l'honnêteté politique ! Notre pays en a besoin !

La foule marqua son approbation par des applaudissements. Noah en profita pour faire une courte pause et d'éclaircir un peu la voix.

On ne peut pas parler de Justice sans rappeler les formidables avancées de notre pays en ce domaine. La séparation des pouvoirs, un fait marquant qui permet à nos tribunaux d'être indépendants aujourd'hui et donc d'agir sicto sensu grâce aux textes de lois. Des textes qu'il nous appartiendra par ailleurs de simplifier pour que chacun puisse les comprendre. On peut créer un cadre claire sans pour autant écrire en hébreu ! Un autre fait marquant, aura été l'abolition totale de la peine de mort. Il faut dire que cette pratique, en plus de créer une vendetta nationale, place la justice elle-même au stade de meutrière. Le RSE a toujours eu un temps d'avance sur le reste de la classe politique, nous avions, à l'époque milité pour la présomption d'innocence, et nous avons remporté ce combat. Aujourd'hui, nous voulons instaurer un Habeas Corpus, c'est à dire une limite à la mise en détention. Cela s'incrit dans notre volonté de préserver la présomption d'innocence mais aussi et surtout de limiter le recours aux gardes à vue, devenues bien trop fréquentes ces dernières années. Une personne pourra donc préparer sereinement sa défense et éviter de se voir détenue alors qu'elle est innocente. Un système de caution sera mis en place. Il s'agit d'un droit fondamental, que nous ferons inscrire dans notre Constitution !

Mais la justice, au délà des procès et des condamnations, c'est aussi une justice démocratique. Nous créerons donc des conseils régionaux dont les membres seront élus à l'Assemblée Nationale. Leur but sera de représenter les localités dans l'hémicycle et par là même d'agir pour que les résultats soient effectifs sur le terrain, pour le quotidien des gens. Et dans le même temps, pour que les serviteurs de la République soient au véritable service de la Frôce, nous limiterons le cumul des salaires. L'enrichissement des politiques ne doit pas se faire sur le dos des Frôceux et sur leurs impôts. Et il convient en plus dans cette période de crise de donner l'exemple !


Il y eut à nouveau des applaudissements.

Chers amis, la Frôce a su montrer par le passé qu'elle avait l'audace de réformer et d'innover. Elle a réussi avec brio ce qu'elle entrepris sous les années où la gauche était au pouvoir. Mais le travail n'est pas terminé. La lutte contre l'insécurité, contre la fracture sociale et les injustices se poursuit au quotidien. Nous ne devons relâcher aucun effort. C'est pour cette raison que le 20 janvier, je vous appelle à voter en masse pour le RSE, pour que nous soyons le premier parti de gauche, le moteur de l'action gouvernementale mais aussi et surtout le premier parti de Frôce. Face à l'anarchie libertarienne, face au capitalisme et au nationalisme nauséabond, vous avez le choix de la raison et de la compétence. Nos ministres ont toujours donné pour la République, ils ont toujours travaillé, même quand des problèmes se sont dressés sur leur route. Ce pays a besoin de vous et nous aurons besoin de vous pour construire notre avenir, un bel avenir. Avant de vous quitter, je voulais vous remercier d'avoir bravé le froid pour être là ce soir. La chaleur de vos coeurs réchauffent les nôtres.

Le public, ravi se mit à applaudir bruyamment.

Je souhaite également remercier les artistes équestres qui vont se produire devant vous ce soir. Vive Casarastra ! Vive la République et vive la Frôce !

Des deux allées dégagées, une troupe montée sur de magnifiques chevaux fit son entrée sous l'ovation du public. Le spectacle dura un peu plus d'une heure. Ce ne fut qu'à partir de ce moment là que la salle commença à se vider.
Noah Gayet
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Re: Topic Spécial Meeting

Message par Noah Gayet »

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[justifier][i]Prévu depuis plusieurs jours, le second meeting du RSE avait été très préparé, comme le précédent. Il se déroulait à Casarastra, dans l'Arène, une salle accueillant plus de 15000 personnes en plein air. Le froid de l'hiver s'était bien installé dans la ville et bon nombre d'habitants avaient hésité à venir. C'était pour cette raison que Noah, en charge du bon déroulement des évènements avait organisé juste avant une grillade offerte par le RSE à tous les spectateurs. Et il n'avait pas peur que les gens désertent car les militants avaient passé beaucoup de temps à annoncer l'évènement et l'ambiance serait au rendez-vous. Un problème de taille s'était posé. Comment faire d'un meeting sur la sécurité et la justice, un moment convivial et surtout dynamique. La scène était tout ce qu'il y avait de plus simpliste. Un pupitre, un écran géant et des projecteurs mobiles. Deux allées avaient été dégagées par des barrières de sécurité, de chaque côté. Après la grillade, les gens furent conviés à prendre place dans l'Arène. Une demie-heure plus plus tard, la musique s'enclencha.[/i] 

[centrer][youtube]http://www.youtube.com/watch?v=w8DKD0PoRSI[/youtube][/centrer]

[centrer][youtube]http://www.youtube.com/watch?v=40pTk7HMYFw[/youtube][/centrer]

[centrer][youtube]http://www.youtube.com/watch?v=OSZnVyp-vj0[/youtube][/centrer]

[i]Les lumières s'éteignirent pendant deux secondes laissant le public applaudir et appeler la suite. Puis alors que les acclamations commençaient à être de plus en plus bruyantes, un projecteur s'alluma sur la scène et dévoila Stefano Peruzzi, un sourire ravi sur le visage. Il s'avança jusqu'au pupitre alors que la foule s'était levée. Il les salua de la main et d'un bonsoir énergique. Après quelques instants, il put commencer.[/i]

[centrer][img]http://www.hdwallpapersarena.com/wp-content/uploads/2013/01/raul-bova-aids.jpg[/img][/centrer]

[color=#BF0040]Camarades, bonsoir ![/color]

[i]Le public répondit par des cris de soutien.[/i]

[color=#BF0040]Je vois que vous êtes en forme ! Vous voyez ça tombe bien, moi aussi ! Je suis même gonflé à bloc, camarades. Pourquoi ? Parce que cette élection, nous allons la GAGNER ![/color]

[i]Evidemment, la foule ne put que soutenir ces propos qui déclenchèrent une ovation. Les projecteurs s'allumèrent éclairant la salle et ses multiples visages enjoués. Certains se mirent à chanter "On va la gagner, on va la gagner, on va, on va, on la gagner !". Stefano eut un rire satisfait et poussa la chansonnette avec eux. Il reprit la parole :[/i]

[color=#BF0040]Et avant de la gagner, nous allons nous battre, nous allons TOUT donner pour pulvériser la Droite ![/color]

[i]A nouveau, le public montra son soutien par des applaudissements nourris et des sifflets. Stefano les laissa chanter à tue-tête "On va gagner !". Ce ne fut qu'au bout de cinq minutes qu'il put poursuivre.[/i]

[color=#BF0040]Ce soir, je suis venu vous parler d'un sujet qui a été piétiné lors du débat officiel. La sécurité. Pour nous tous, ici, aujourd'hui, la sécurité est un enjeu primordial, le peuple ne peut s’épanouir que dans un cadre de sécurité économique, de sécurité sociale et de sécurité physique. Il est du DEVOIR de tout socialiste de se préoccuper vivement de l’épanouissement du peuple. La droite nous rabâche ses vieilles propositions, sorties du placard. Elles sentent encore l'anti-mite... et elles sont plus proches de la politique spectacle que des réalités du terrain. Il ne vous aura pas échappé que le débat avait tourné autour d'une thématique en particulier : l’autorisation du port des armes à feu à des fins d’autodéfense, probablement plus pour enrichir leurs amis de l’industrie de l’armement que pour protéger le peuple mais passons sur ce point pour en venir à l’essentiel c’est-à-dire à la contre productivité de ce type de mesure.

Le monde selon le RDF, c’est en Frôce des méchants armés qui tuent des gentils non armés parce que la loi est là pour protéger les criminels alors qu’en Amérique les gentils armés peuvent faire peur aux méchants armés grâce à leurs armes de guerre pour protéger leurs vies. Ce que l’Histoire ne dit pas, c’est que le gentil citoyen armé n’a pas toujours le temps de trouver son arme, qu’on ne considère pas comme suspecte une personne qui trimballe sur elle en permanence un engin de la mort alors que ce n’est pas son métier et qu’une personne qui souffrirait de troubles psychologiques peut facilement mettre la main sur une arme à son premier délire. La droite se garde bien de donner ces détails. Parce qu'elle sait qu'ils viennent ruiner sa politique sécuritaire. Il est évident que je me fais une joie de les sortir de sous le tapis ![/color]

[i]Il marqua une pause alors que les gens applaudissaient avec vivacité ce qu'il venait de dire.[/i]

[color=#BF0040]La morale de cette histoire, ce sont les chiffres qui nous l’enseignent, les Etats Unis comptent 4 fois plus d’homicides par habitant que l’Italie, pourtant peu épargnée par le crime organisé, 6 fois plus d’homicides par habitant que l’Allemagne pourtant porteuse d’une Histoire qu’on peut qualifier d’au moins aussi violente que celle des Etats Unis et 14 fois plus d’homicides par habitant que le Japon terre d’origine des jeux vidéo violents pointés du doigts par les républicains qui ne savent plus comment excuser une conduite qui leur place du sang sur les mains. Certains se gausseront de ces statistiques y voyant un délire de technocrate, qu’ils aillent voir les familles des victimes de la folie de leurs modèles américains avant de parler de leur petite liberté à disposer d’une mitraillette ![/color]

[i]Stefano avait haussé le ton sur la dernière phrase ce qui déclencha des acclamations et des "Bien envoyé", lancés par les personnes au premier rang.[/i]

[color=#BF0040]Face à la propagation des armes, le RSE prône une conduite responsable, l’interdiction pure et simple des armes à feu pour les personnes ne disposant pas de l’usage légal de la violence en dehors de la pratique de la chasse. Nous ne laisserons pas les psychopathes poser la main sur un fusil si facilement ! Si pour certains, la vie passe après l'argent, au RSE, nous pensons tout le contraire. Pour nous, il n'est pas question d'armer les citoyens avec un pistolet ou un fusil. Nous préférons, à cette méthode de bourrin d'un autre siècle, ARMER LES CONSCIENCES ![/color]

[i]Le public se mit à applaudir. Stefano le regarda, sérieux et rigoureux.[/i]

[color=#BF0040]De plus, nous souhaitons que la lutte contre les trafics d’armes se fasse sans relâche et à ce titre nous créerons une brigade de lutte contre les trafics ! Lutte contre le trafic d’armes, mais aussi contre le trafic d’êtres humains et le trafic de drogue, s’enrichir sur la détresse humaine est une pratique profondément méprisable, une pratique honteuse ! Et nous nous devons d’agir avec la plus grande fermeté sur ce sujet. Lutter contre les trafics passe aussi par le développement d’une offre légale lorsqu’elle n’est pas directement nuisible à autrui, à ce titre la loi Marie Madeleine doit être protégée et la vente de cannabis doit être légalisée et encadrée.

Les moralistes hurleront à la destruction de la société frôceuse, mais ils ont déjà hurlé en 2010 avec l’autorisation du mariage homosexuel, ils ont déjà hurlé en 2003 lorsque la liberté de manifester est revenue, ils ont déjà hurlé en 1921 lorsque les femmes ont obtenu le droit de vote, ils ont déjà hurlé en 1867 lorsque l’Etat s’est séparé de l’Eglise. Et pourtant, nous sommes toujours là, notre société est toujours prospère. Les moralistes ont toujours eu un monde de retard, mais nous, allons dans le sens de l’Histoire, ayons un monde d’avance ![/color]

[i]Les applaudissements reprirent de plus belle. Stefano enchaîna.[/i]

[color=#BF0040]La brigade de lutte contre les trafics ne sera pas la seule unité que nous mettrons en service, nous souhaitons développer une véritable police des transports, la promiscuité des lieux rend certains actes délictueux nettement plus faciles, je pense bien sûr à la présence de plus en plus forte des pickpockets, et il est temps d’agir afin que les frôceux retrouvent une pleine confiance en leurs transports en commun ou privés, c’est un acte essentiel de la route de la Frôce vers la transition énergétique et ne pas s’y tenir serait une faute grave.

Nous devons également rétablir le lien de confiance entre nos policiers qui font un travail admirable et les citoyens afin de faciliter le maintien de l’ordre, c’est en se comprenant mieux que la coopération s’installera et que le travail de la police gagnera en qualité, à ce titre nous soutenons de la façon la plus absolue les démarches de renforcement de la police de proximité, une police humaine et efficace c’est ce que nous devons au peuple et ce dont le peuple a besoin. La police fait un travail remarquable et nous ne leur jetterons pas la pierre. Nous ne les accuserons pas d'être un budget trop important à la charge du contribuable. Nous ne tomberons pas dans les bassesses de l'ADL. Nous sommes fiers de nos policiers et il faut qu'ils sachent que le RSE militera toujours pour que l'exercice de leur fonction se fasse dans le meilleur des cadres et de la considération. Nous ne laisserons personne enterrer la police frôceuse ![/color]

[i]Il tapa du poing sur son pupitre, sous les applaudissements du public.[/i]

[color=#BF0040]L’humanisation de l’image de la police ne pourra se faire qu’en se débarrassant de certains symboles renvoyant vers le style du policier ‘’cow-boy’’, à ce titre nous mettrons en place un contrôle rigoureux de l’utilisation des grenades lacrymogènes, ces projectiles peuvent provoquer des lésions et ils ne sont pas à balancer à la légère en premier ressort pour tout regroupement à disperser, mais bien comme ultime recours pour l’application de la loi républicaine.

Nous interdirons l’utilisation du taser, dans l’absolu cette arme est moins dangereuse qu’une arme à feu traditionnelle, mais son utilisation comme arme supposée non létale est une aberration car cette arme peut tuer et pas seulement dans des cas exceptionnels, un rapport alarmant d’Amnesty International a clairement mis en avant ces risques. La question est délicate, mais au nom du principe de précaution, nous pensons que l’utilisation du taser, en plus d’avoir une mauvaise image est dangereuse tant que cette arme est associée à l’idée d’arme qui n’est pas conçue comme pouvant donner la mort. Certains verront dans ce principe de précaution une marque de faiblesse, je leur répondrai que c’est une marque de respect, on ne joue pas avec la santé des frôceux, même délinquants, de manière aussi grossière. Une vie reste une vie. Il ne convient qu'à nous, politiques, de la rendre meilleure.[/color]

[i]Plusieurs acclamations nourries montèrent à nouveau. Stefano haussa un peu la voix pour les couvrir et continuer :[/i]

[centrer][img]https://encrypted-tbn2.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcQSM3nwIPeuTUrxBqZsw4EUkgECBvyzUUB4qqL2NyHpQLgm2xJFXw[/img][/centrer]

[color=#BF0040]Toujours dans ce cadre d’humanisation, nous ferons en sorte que seuls soient fichés ceux qui ont été condamnés pour des faits graves afin de lutter contre la récidive, bien que nous soyons tout à fait favorables à ce que le prélèvement temporaire d’ADN soit forcé dans le but d’atteindre la manifestation de la vérité, notre âme révolutionnaire nous dicte de nous tenir loin de la tentation du fichage systématique, un fichier peut toujours tomber entre de très mauvaises mains et c’est un principe de précaution que d’agir contre un fichage trop étendu. N'oublions pas que la Frôce a connu des abus sur le domaine, lors de la période sombre de son Histoire.

Enfin, nous créerons une ligne téléphonique permanente pour les victimes de harcèlement en tout genre. Il arrive qu’une victime n’ose pas se livrer dans le cadre froid d’un commissariat, comment leur en vouloir dans de tels cas ? La lutte contre le harcèlement, c’est un combat particulièrement symbolique pour quiconque défend les intérêts des plus modestes, c’est combattre le lien dominant/dominé dans son expression la plus illégitime et la plus brutale.

La police ne sera pas la seule institution à être concernée par cette nouvelle volonté de confiance, nous souhaitons également relancer les rapports entre nos forces armées et la population frôceuse. D'ailleurs, à ce titre, il faut donner à nos forces armées un statut de force de défense stricte, la Frôce n’a pas vocation a être une puissance belliciste, notre armée doit servir à protéger la patrie, mais jamais à attaquer autrui frontalement. La Frôce combat par le biais du TSCP toute forme d’impérialisme, le renoncement constitutionnel à l’attaque est selon nous le moyen de placer la Frôce au dessus de ces règlements de compte barbares et sanguinaires.[/color]

[i]La foule applaudit à nouveau tandis que Stefano, qui commençait à être un peu aphone à cause d'une laryngite guérie depuis un jour, prit un verre d'eau pour le boire.[/i]

[color=#BF0040]Toujours en ce qui concerne l’armée, nous souhaitons mettre fin aux aberrations d’un autre âge que sont la cour martiale et la loi martiale, la cour martiale est une rupture flagrante de l’égalité républicaine, sa place est dans les poubelles de l’Histoire avec la peine de mort et le fichage systématique. En Frôce, la seule justice qui vaille est la justice de la République. Et c’est notre amour de justice et de démocratie qui nous pousse à exclure le recours à la loi martiale, ce système profondément liberticide n’a en aucun cas sa place dans une nation moderne et qui plus est démocratique, le plan de vigilance anti-terroriste m’apparait largement suffisant pour combattre les principales menaces du monde moderne en matière de sécurité nationale.

La sécurité, c’est un devoir de la République envers le peuple frôceux, et c’est avec ce devoir à l’esprit que le Rassemblement Socialiste et Ecologiste sollicite vos suffrages pour que sécurité rime avec travail, rigueur et respect plutôt qu’avec spectacle ! Le 20 janvier, nous aurons besoin de vos voix pour marquer la différence et mettre le cap à gauche toute ![/color]

[i]Le public lança des sifflets des acclamations en guise de réponse. Stefano esquissa un sourire et disparut dans le noir alors que l'ovation se poursuivait. Une nouvelle pause musicale s'enclencha.[/i]

[centrer][youtube]http://www.youtube.com/watch?v=aGcJetWqvhM[/youtube][/centrer]

[centrer][youtube]http://www.youtube.com/watch?v=uDkBzkA9L4s[/youtube][/centrer]

[centrer][youtube]http://www.youtube.com/watch?v=Xr4U34mZQY4[/youtube][/centrer]

[i]Le projecteur se ralluma sur le côté droit de la scène, peu avant la fin du dernier clip. La foule eut alors la surprise de voir entrer Noah sur la scène, en train de danser cette fameuse danse du cheval. Il y eut bien évidemment des rires et des applaudissements. Pour l'occasion, Gayet avait mis un jean délavé, des chaussures de cow-boy et une chemise sombre sur laquelle il avait ajouté un petit gilet de cuir. Il portait également un chapeau de cowboy. Quand il arriva devant le pupitre, il mima la descente du cheval sous les acclamations d'un public amusé et surpris. Il s'avança lentement vers le pupitre et toisa le public avec un air de dur qui en l'occurrence déclenchait l'hilarité générale. Gayet mit la main dans sa poche et en sortit une étoile de shériff où était écrit : Noah Gayet - Justicier. D'un geste habile, il dégagea une arme accrochée à sa ceinture tout en regardant le public avec sérieux. On aurait dit un film de Clint Eastwood... Il se mit alors à parler d'une voix qu'il avait virilisée et grossie :[/i]

[centrer][img]http://i.ytimg.com/vi/zPlALUx5QSs/0.jpg[/img][/centrer]

[color=#FF0000]Il parait que certains d'entre vous ici n'ont pas de papier. En tant que Justicier de la Brigade Citoyenne, service financé par la vente de programmes en carton de l'ADL, je vais vous demander de sortir vos papiers et de les poser à vos pieds sans geste brusque. Ensuite, calmement et très doucement, sans faire d'histoire, vous allez mettre les mains derrière la tête et vous allonger sur le sol. On va la faire simple. Celui qui fait un pas de travers, je le perfore d'un petit coup de colt ![/color]

[i]Les rires se poursuivirent dans la salle. Noah fronça les sourcils et dégaina.[/i]

[color=#FF0000]Du respect pour un bénévole de la sécurité ! Non mais ! Je voudrais vous y voir à ma place. D'ailleurs, tant que vous y êtes, vous déposerez vos armes aussi sur le sol. Comme on va avoir un peu de mal à s'y retrouver, vous me ferez des tas. Alors les armes en plastique, les menottes coquines et les petits pétards, ça sera sur votre gauche, mais gauche-gauche, quoi. Sur la droite de votre gauche, presque au centre quoi, vous allez mettre vos pistolets à bille, les armes de paint-ball et vos lances-pierres. Ah et oui, les fusées de feu d'artifice seront à ranger là également, à y être autant que ça stimule un peu ce côté...[/color]

[i]Il y eut à nouveau des éclats de rire. Noah garda son sérieux en enchaîna, en balayant le public de son arme.[/i]

[color=#FF0000]Au centre, vous pouvez jeter des fleurs, de préférence des chrysanthèmes...[/color]

[i]L'hilarité du public faillit être contagieuse. Noah se retenait pour ne pas rire lui-même. Et il enchaîna :[/i]

[color=#FF0000]Pour les armes à feu, les fusils et les grandes, ce sera sur votre droite. Enfin, n'oubliez pas de déposer les armes de guerre, les lance-missiles, les bombes conventionnelles mais là ce sera sur votre extrême droite. Et défense de les lâcher sur votre voisin, sauf s'il est musulman.[/color]

[i]Il y eut des huées dans la salle accompagnées d'applaudissements.[/i]

[color=#FF0000]Ah ? Il y a des musulmans dans la salle ?[/color]

[i]Plusieurs "oui" résonnèrent et Noah répondit au tac au tac :[/i]

[color=#FF0000]Non mais que fait la police ! Oh, suis-je bête... la police c'est moi... Bon... ceux qui sont musulmans, je vais vous demander de quitter cette salle bien gentiment... Hop hop hop ! La sortie c'est par là-bas. Pas un pas de plus ou je tire !!![/color]

[i]Il brandit l'arme en l'air sous les rires et il appuya sur la gâchette. Un coup de feu résonna alors que du colt sortit une myriade de confettis et un drapeau, celui du RSE. Sous le courant d'air, le chapeau tomba sur la scène.[/i]

[color=#FF0000]Oh les chameaux !!! Ils m'ont menti !!! Décidément... Programme en carton et armes en plastiques ! Tu parles d'un navet. Bon allez, je t'enlève tout ça moi...[/color]

[i]Il tira fortement sur son jean à la façon des stripteaseurs. Ce dernier se déchira sous les cris surpris du public laissant apparaitre un pantalon noir, habillé. Il enleva le gilet rapidement et changea rapidement de chaussures.[/i]

[color=#FF0000]Non, non n'applaudissez pas. C'était mon métier avant tout ça.[/color]

[i]L'éclat de rire fut général alors que la clameur du public se fit entendre davantage. Noah ajusta son costume et s'approcha alors du pupitre. Le calme se fit dans la salle, tandis qu'il prit la parole :[/i]

[color=#FF0000]Avouez quand même que l'ADL aurait pu faire ça comme clip de campagne. Au moins cela aurait eu le mérite de dire la vérité et que la vérité. Mais qu'importe ! Je n'ai pas résisté à l'envie de leur donner des idées, ils semblent tellement à court dans les débats qu'ils ne cessent de se répéter. Quand même, pour clore ce chapitre sécurité, je voudrais tendre un hommage appuyé aux milliers de policiers que compte notre pays. Je voudrais leur dire que je suis fier du travail qu'ils font chaque jour et que nous allons faire en sorte qu'ils puissent exercer dans le meilleur cadre possible.[/color]

[i]La foule applaudit avec vigueur.[/i]

[color=#FF0000]Et je ne dis pas ça parce que j'aime leurs uniformes, les menottes et les matraques...[/color]

[i]Un nouvel éclat de rire général résonna dans l'assemblée alors que Noah esquissa un sourire entendu.[/i]

[color=#FF0000]La République Frôceuse n'a pas d'ennemis parmi les citoyens honnêtes. Bien au contraire, chaque citoyen est une pierre de notre édifice. Quand la pierre et bancale, il faut la réparer pour qu'elle puisse remplir sa fonction première. Nous autres, militants du RSE, nous avons toujours privilégié cette vision de la société. Une société où un délinquant peut se réinsérer. Car ne l'oublions pas, le but premier de la prison, c'est de réinsérer. A ceux qui disent que nous sommes laxistes, que nous avons fait exploser, par nos méthodes, la criminalité, à ceux qui appellent de leurs tristes voeux, une répression absolue, des peines d'un autre temps, d'une autre espèce, la peine de mort... à ceux-là, ce soir, je leur dis d'arrêter de se regarder le derrière et de lever la tête pour regarder la réalité en face ! Notre société a des problèmes auxquels nous proposons des solutions. Dans quel but devrions-nous agir aux plus près des quartiers en difficultés par exemple ? Pas dans celui de trouver un alibi, un excuse à un délinquant. Mais avec l'objectif affirmé de trouver une réponse à l'engrais des criminels, à cette terre fertile qui annonce une récolte de malheurs. Je ne vais pas avoir la prétention ce soir de me faire justicier. Je laisse aux personnes compétentes en la matière tout le mérite de leur travail. Mais je sais que ces personnes travaillent dans le but d'éradiquer la criminalité et c'est également notre but. Parce qu'en Frôce, il ne peut exister AUCUNE, je dis bien AUCUNE, zone de non-droit.[/color]

[i]Il y eut des applaudissements nourris et quelques sifflets de soutien.[/i]

[color=#FF0000]Quand la droite nous dit qu'il faut durcir la rétention et la promouvoir comme seule issue possible, nous répondons... [/color]

[i]Il fit signe au public qui lâcha un "NON !" sonore.[/i] 

[color=#FF0000]Ce n'est pas comme ça que nous envisageons la Justice Frôceuse. La prison n'est pas et ne doit jamais être une peine prononcée à la légère. L'isolement, la rupture du lien social, les conditions de détention sont des facteurs de récidive. Et le pire dans cette récidive, c'est qu'elle se fait plus violente que jamais la fois d'après. Quel est l'intérêt de garder un type à l'ombre pendant 25 ans, sans qu'il ne s'implique dans la société, dans sa vie personnelle ? Il n'y en a aucun, si ce n'est sanctionner avec la plus absurde des sévérités, à l'aveugle. Bien sûr, un criminel, reste un criminel. Et il n'est pas question de laisser sortir des assassins, des violeurs ou des psychopathes. La réflexion qui se pose c'est est-il judicieux d'enfermer un voleur dans la même cellule que deux autres meurtriers. Est-il judicieux d'envoyer en prison une personne qui a une famille ou qui peut encore en fonder une ? La Justice se doit d'être à l'écoute des causes de la criminalité. Elle se doit de décider avec parcimonie de l'incarcération ou non d'une personne. Pour autant, celle-ci n'est pas affranchie de toute dette envers la société. Elle devra réparer ce qu'elle a brisé, réparer son forfait, par le travail d'intérêt général. Elle devra rétablir la confiance, en se réinsérant dans le milieu professionnel, en suivant un programme de réinsertion personnalisé dans la société, en s'abstenant de tout méfait. En clair, si la prison est évitée ce sera en échange de contreparties rigoureuses, que la Justice fera appliquer à la lettre. Dans le cas contraire, ce sera l'entrée directe en prison. Ces prisons frôceuses, dont la droite fait l'éloge, ont la facheuse tendance à être surpeuplées. C'est un peu comme le ghetto vous savez, on prendre un groupe d'individus, on les parque dans un endroit comme du bétail et on ferme la porte, en se disant que peu importe ce qu'il peut bien se passer à l'intérieur, du moment que ça ne ruine pas notre petit quotidien, ce n'est pas important. Or, mélanger les meurtriers avec les voleurs ou les fraudeurs, ça n'est pas une méthode pour les aider, au contraire. Il faut que les grands criminels soient séparés des autres, c'est pour cette raison que nous envisagerons la construction de prisons spécialisées. D'un côté les peines légères, de l'autre les peines lourdes. Je vous le disais, il ne sera pas question d'arrêter la détention, mais de la rénover en profondeur. Et ça, la droite ne le comprend pas. Elle n'a pas saisi qu'en protégeant les délinquants des grands maîtres du crime, nous les empêcherons de franchir le pas à leur tour, nous leur éviterions d'être influencés et manipulés. La vraie justice ça n'est pas de mettre tout le monde dans la même pièce et de s'essuyer les mains. La vraie justice c'est de donner aux gens une seconde chance pour se rattraper et réparer leurs erreurs. Notre Justice, n'abandonnera jamais des hommes et des femmes par paresse ou étroitesse d'esprit ![/color]

[i]La foule se mit à applaudir mais Noah poursuivit :[/i]

[color=#FF0000]Quand je vois une personnage âgée dans la rue qui tombe, je l'aide à se relever. Quand je vois un jeune de 18 ans qui a volé une voiture, ou qui a servi de dealeur à une organisation criminelle, je lui tends la main pour qu'il reparte sur de bonnes bases. Je lui dis, tu as fait une connerie, répares-la et recommence à zéro. Alors bien sûr, il faut avoir de la volonté en face, il faut avoir l'audace de tenter l'expérience, de se racheter. Mais les personnes qui réagissent ainsi sont bien plus nombreuses que vous ne le pensez. Elles ont besoin d'un étrier pour se remettre en selle, d'un soutien. Soyons ce soutien ![/color]

[i]Cette fois il laissa monter les acclamations pendant plus d'une minute.[/i]

[color=#FF0000]Quand la droite veut inscrire de délit de faciès dans le code pénal, nous disons...[/color]

[i]A nouveau, la foule lâcha un "NON !" énergique.[/i]

[color=#FF0000]Exactement ! Et nous ajoutons que nous voulons faire l'inverse. Nous voulons durcir les sanctions des infractions à caractère discriminatoires. C'est une question de respect de tolérance. S'en prendre à une femme, à une personne homosexuelle, juive ou musulmane... s'en prendre à un blanc ou un noir, c'est une attitude honteuse et scandaleuse que pourtant bien de politiques nationalistes adoptent sans en rougir. Nous sommes une Frôce de valeurs et de respect. L'intolérance, la discrimination, la haine de l'autre, toutes ces tares n'ont rien à faire chez nous ! Je vous parle de dicrimination physique comme je pourrais vous parler de discrimination sociale. Ainsi, aujourd'hui, une personne qui n'a pas d'argent, en plus de vivre cette situation au quotidien comme un poids lourd, ne peut pas accéder à la même justice que les autres. De quel droit serait-elle lésée par rapport à d'autres ? Pourquoi ne pourrait-elle pas faire valoir son intégrité ? Parce qu'elle n'a pas un compte bancaire suffisamment rempli ? Est-ce ainsi que la justice doit fonctionner à deux vitesses ? En pronant une forme de méritocratie ? Et à cette discrimination, s'en ajoute une qui est républicaine ! Pourquoi interdire aux immigrés d'accéder aux mêmes droits qu'un citoyen frôceux ? Pourquoi s'enticher d'une durée de résidence obligatoire ? Ces personnes ont fait leurs démarches dans les règles, elles ont beaucoup à apporter à notre pays. Et nous leur claquerions la porte au nez ? Qui viendra pleurer quand elles montreront leur désintérêt profond pour la Frôce ? Toujours les mêmes, ceux qui se méfient de tout le monde et qui, quand c'est le moment de faire un bilan, nous sortent l'excuse des étrangers, des immigrés. Eh oh ! Ils ont bon dos ces gens, ils sont aussi respectables que vous et moi. Et leur diversité enrichira la nôtre. N'oublions pas que la Frôce est un pays fraternel, né de l'union de royaumes qui n'avaient pas grand chose à voir. Aujourd'hui, où que nous soyons quelle que soit notre situation, nous sommes Frôceux et c'est une FIERTE ![/color]

[i]Il y eut à nouveau une salve d'applaudissements que Noah laissa volontairement s'exprimer.[/i]

[color=#FF0000]Nous ferons preuve de la plus grande des fermeté, comme toujours face aux criminels de la dictature et aux organisations qui les ont soutenu. Il est absolument inadmissible que des entreprises, des groupements associatifs ou politiques qui ont cautionné des tueries sans nom et des barbaries révoltantes puissent encore exister et prospérer dans notre pays. De la même façon que nous durcirons les peines à l'encontre des organisations criminelles qui font de l'argent sur le trafic de drogues, d'être humains ou encore d'armes. Et nous déploierons un dispositif sans égal pour lutter efficacement contre l'incitation à l'anorexie. Il ne s'agit ni plus ni moins qu'une incitation au suicide, de façon lente et insidieuse. Un meurtre déguisé, une façon d'ôter la vie à une personne en faisant jouer un complexe physique. Nous avons tous eu, et nous aurons tous, un jour ou l'autre des bourrelets. Le corps est comme il est, il faut s'accepter ainsi. Si pour vous et moi, cela peut paraître simple, pour d'autres, il y nécessité d'être aidé. Ces personnes ne doivent être les victimes de manipulateurs pernicieux. La lutte contre la criminalité implique aussi une lutte contre la corruption. Ainsi, nous obligerons toute personne politique frappée d'inéligibilité à vie de, à démissionner de son mandat en cours ou à en être destituée. Quand on a un pouvoir entre les mains, il faut être exemplaire et servir la République sans écart ! N'ayons pas peur de remettre au goût du jour l'honnêteté politique ! Notre pays en a besoin ![/color]

[i]La foule marqua son approbation par des applaudissements. Noah en profita pour faire une courte pause et d'éclaircir un peu la voix.[/i]

[color=#FF0000]On ne peut pas parler de Justice sans rappeler les formidables avancées de notre pays en ce domaine. La séparation des pouvoirs, un fait marquant qui permet à nos tribunaux d'être indépendants aujourd'hui et donc d'agir sicto sensu grâce aux textes de lois. Des textes qu'il nous appartiendra par ailleurs de simplifier pour que chacun puisse les comprendre. On peut créer un cadre claire sans pour autant écrire en hébreu ! Un autre fait marquant, aura été l'abolition totale de la peine de mort. Il faut dire que cette pratique, en plus de créer une vendetta nationale, place la justice elle-même au stade de meutrière. Le RSE a toujours eu un temps d'avance sur le reste de la classe politique, nous avions, à l'époque milité pour la présomption d'innocence, et nous avons remporté ce combat. Aujourd'hui, nous voulons instaurer un Habeas Corpus, c'est à dire une limite à la mise en détention. Cela s'incrit dans notre volonté de préserver la présomption d'innocence mais aussi et surtout de limiter le recours aux gardes à vue, devenues bien trop fréquentes ces dernières années. Une personne pourra donc préparer sereinement sa défense et éviter de se voir détenue alors qu'elle est innocente. Un système de caution sera mis en place. Il s'agit d'un droit fondamental, que nous ferons inscrire dans notre Constitution !

Mais la justice, au délà des procès et des condamnations, c'est aussi une justice démocratique. Nous créerons donc des conseils régionaux dont les membres seront élus à l'Assemblée Nationale. Leur but sera de représenter les localités dans l'hémicycle et par là même d'agir pour que les résultats soient effectifs sur le terrain, pour le quotidien des gens. Et dans le même temps, pour que les serviteurs de la République soient au véritable service de la Frôce, nous limiterons le cumul des salaires. L'enrichissement des politiques ne doit pas se faire sur le dos des Frôceux et sur leurs impôts. Et il convient en plus dans cette période de crise de donner l'exemple ![/color]

[i]Il y eut à nouveau des applaudissements.[/i]

[color=#FF0000]Chers amis, la Frôce a su montrer par le passé qu'elle avait l'audace de réformer et d'innover. Elle a réussi avec brio ce qu'elle entrepris sous les années où la gauche était au pouvoir. Mais le travail n'est pas terminé. La lutte contre l'insécurité, contre la fracture sociale et les injustices se poursuit au quotidien. Nous ne devons relâcher aucun effort. C'est pour cette raison que le 20 janvier, je vous appelle à voter en masse pour le RSE, pour que nous soyons le premier parti de gauche, le moteur de l'action gouvernementale mais aussi et surtout le premier parti de Frôce. Face à l'anarchie libertarienne, face au capitalisme et au nationalisme nauséabond, vous avez le choix de la raison et de la compétence. Nos ministres ont toujours donné pour la République, ils ont toujours travaillé, même quand des problèmes se sont dressés sur leur route. Ce pays a besoin de vous et nous aurons besoin de vous pour construire notre avenir, un bel avenir. Avant de vous quitter, je voulais vous remercier d'avoir bravé le froid pour être là ce soir. La chaleur de vos coeurs réchauffent les nôtres.[/color]

[i]Le public, ravi se mit à applaudir bruyamment.[/i]

[color=#FF0000]Je souhaite également remercier les artistes équestres qui vont se produire devant vous ce soir. Vive Casarastra ! Vive la République et vive la Frôce ![/color]

[i]Des deux allées dégagées, une troupe montée sur de magnifiques chevaux fit son entrée sous l'ovation du public. Le spectacle dura un peu plus d'une heure. Ce ne fut qu'à partir de ce moment là que la salle commença à se vider.[/i][/justifier]
Noah Gayet
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Re: Topic Spécial Meeting

Message par Noah Gayet »

Troisième meeting à organiser : 17 janvier 2013 à Aspen
Thèmes abordés : Education, Santé et Culture.
Intervenants : Thomas Rolland, Noah Gayet, Hugo Salinovitch, Stefano Peruzzi.
Troisième et dernier meeting pour l'équipe de campagne du RSE. A l'instar des deux précédents, les principaux participants avaient unis leurs efforts pour assurer le spectacle mais aussi et surtout faire passer leurs messages. Ainsi, en cette ravissante soirée, Noah faisait partie des nombreux invités du meeting RSE pour les législatives à venir et notamment des intervenants. Tout avait été préparé avec soin, il avait lui-même supervisé la disposition des choses, pour qu'ils puissent accueillir un maximum de monde. Assez grande, la scène était d'une simplicité absolue, des micros, un pupitre et au fond, un écran géant sur lequel se diffusait un paysage, une forêt luxuriante. Le plus surprenant restait sans doute cette nacelle au milieu, où on avait placé une platine. Les projecteurs étaient conçus pour suivre les intervenants tout au long de leur allocution avec un jeu de lumière au visuel attirant et qui suivait l'ambiance en virant, au vert, au rouge, au bleu et au jaune. Il allait y avoir du spectacle en cette fin de journée. La foule s'était massivement mobilisée dans l'Arène qui était comble, grâce notamment à la bonne campagne de tractage des militants RSE. Tandis que la nuit tombait, des applaudissements retentirent quand le DJ fit son entrée sur la nacelle. Il s'écoula quelques secondes avant qu'il ne commence son show avec quelques musiques à la mode, histoire d'enflammer un peu la salle du Zénith. 17000 personnes avaient fait le déplacement et occupaient les lieux avec une attitude positive et enjouée. On voyait flotter de nombreux drapeaux RSE. D'ailleurs chaque militant avait été équipé d'un bracelet en fonction de sa disposition de la salle. Il y avait des bracelets rouges, des blancs et des verts, chaque personne s'étant vu attribuer une place numérotée. Après un peu plus de trois-quart d'heure de spectacle musical, un clip évocateur s'enclencha annonçant le début de ce meeting qui promettait d'être grandiose et musclé.
Quand la vidéo se termina, le paysage sur l'écran géant afficha l'affiche de campagne du RSE, regroupant tous ses candidats. Un zoom aléatoire se promena sur l'image pour finalement s'arrêter sur le visage de Thomas Rolland. Ce dernier apparut dans une gerbe de flammes et sous l'ovation d'un public debout, survolté. Il salua le public d'un geste de la main, en la portant à son coeur régulièrement pour montrer toute son émotion. La foule entonna alors : "Thomas à Belley ! Thomas à Belley !" ce qui déclencha chez l'intéressé un grand sourire. Il s'approcha du micro pour le prendre en main et se placer au bord de la scène, au plus près des gens. Il en profita pour serrer quelques mains et récupérer une rose rouge qu'il tendit fièrement. Le geste, bien qu'habituel ne fit qu'amplifier les acclamations. Il ne put prendre la parole que cinq minutes plus tard.

[DISCOURS DE THOMAS A INSERER]

Alors que Thomas disparut dans l'ombre sous un tonnerre de cris de soutiens et d'applaudissements nourris, un clip s'enclencha.
Quand il fut terminé, la foule fit part de son contentement et de son impatience par des applaudissements nourris. Dans les coulisses, Noah sut que c'était désormais à lui d'assurer la suite. Il embrassa tendrement Julian et monta sur la scène sous les acclamations d'un public debout, visiblement en forme et échauffé par Thomas. Il avait volontairement choisi une tenue en rupture avec les codes. Pas de costard, ni de cravate. Il avait même un costume totalement décalé ! Il portait un t-shirt en col V et un short blanc avec une paire de baskets ! Dans la main gauche, il tenait un drapeau RSE et dans la droite un club de golf, électronique. Il salua la foule en agitant le drapeau et avec un sourire ravi. Quand il fut devant le micro, il prit la parole :

Bonsoir Aspen ! Bonsoir la Capitale !

Des vivas se firent entendre, Noah planta fièrement et avec détermination le drapeau dans le socle juste à côté de lui, ce qui ne fit qu'enflammer la foule. Il posa le club sur son épaule et toujours avec son sourire, il enchaîna :

Ce soir, je vais probablement faire jaser les journalistes, les chaînes de télévision et quelques politiciens. J'ai hâte de voir les critiques. Gayet, habillé comme un sac... le RSE se choisit un touriste pour parler à ses militants et aux électeurs... Je leur dirais qu'ils ont sans doute raison, après tout, niveau vêtements, qui peut s'y connaitre mieux qu'un col blanc cravaté qui se moque du sport comme de sa première chemise en soie ?

Il y eut des rires et des sifflets pour soutenir cette petite boutade bien envoyée.

Non, en fait je dois être sincère avec vous. Je ne me balade jamais en short en plein hiver, surtout ce soir, il fait particulièrement froid même si cette salle est chaude... pas vrai ?

Le public répondit aussitôt par des cris et des sifflets, obligeant Noah à attendre quelques instants pour reprendre.

Je viens seulement réaliser un défi que m'a lancé Stefano. Il m'a dit, l'autre soir, "Noah, t'es pas chiche de venir au meeting d'Aspen et d'exploser littéralement la droite pour ces élections..."

Des cris d'encouragement et quelques huées feintes résonnèrent. Noah se mit à rire et concéda :

Il est joueur, ce Stefano, mais moi aussi. Je le suis même encore plus que lui. Alors j'ai répondu : "Chiche ! Mais je décide de la méthode à employer !". J'aime bien choisir la façon dont je démolis quelque chose. L'accord a été conclu et donc me voici... en short. Non, ma méthode n'est pas de paraître ridicule pour vous démontrer que voter RSE sera le seul choix utile et cohérent. Mais quand je fais de l'exercice j'aime bien porter la tenue adéquate. Et c'est un sacré sport de laminer les idées réactionnaires et libérales ! Ce devrait même être un sport national !

La foule, décidément très réactive applaudit de plus belle alors que sifflets et cris d'approbation se faisaient entendre. Noah se mit à rire à nouveau et sautilla légèrement sur place pour s'échauffer. Cela déclencha quelques rires.

Ce sport se pratique en équipe. Et ça tombe bien, je dois avoir quoi... 3000 personnes avec moi ce soir dans cette salle ?

Un clameur contestataire s'éleva...

Hum... 5000 ?

Des "ouh" fusèrent. Gayet, amusé, et volontairement joueur avec son public précisa :

Quoi... 5500 ? Je ne sais pas vraiment ! Difficile de vous compter. Peut-être que si je vous entendais crier...

Des cris s'élevèrent alors accompagnés de sifflets, d'applaudissements. Noah les laissa résonner un long moment sans discontinuer et précisa enfin, sur un faux air d'excuse :

Ah ! Ok pardon ! Disons 17000 !

Des cris montrèrent l'approbation du public.

Ah oui ! Là c'est mieux ! Alors commençons la partie ! Je vous explique le principe. Je vais mettre cette paire de lunettes. Ce ne sont pas des lunettes de soleil, je sais qu'Aspen éblouit le monde entier par sa beauté et son charme mais tout de même ! Non, grâce à ses lunettes, je vais pouvoir orienter mes tirs vers mes cibles. Cet écran derrière vous vous permettra de suivre le tout en direct, comme si vous y étiez. Enfin ce club est équipé de capteurs high-tech qui détectent tous mes mouvements et donnent la trajectoire de la balle virtuelle sur ce magnifique terrain de golf.

Un technicien s'approcha sous les applaudissements et vint déposer un capteur au sol. Noah le remercia et se plaça près du capteur après avoir mis les fameuses lunettes. Là, il ressemblait vraiment à un touriste. Il reprit :

On pourrait croire que l'extrémisme s'arrête là où commence la bêtise mais l'Alliance Nationale vient nous montrer le contraire ! Elle persiste et signe ! L'une de leurs mesures effarantes est de donner un statut juridique à l'embryon humain. En d'autres termes, une femme qui a été violée et qui malencontreusement, sans que ça soit de sa propre volonté, je le rappelle au cas où ils ne sachent pas ce qu'est un viol, est tombée enceinte, devra garder son enfant. L'avortement lui sera interdit, sous prétexte que son embryon est une personne comme vous et moi. En gros, si elle avorte, elle sera considérée comme une meurtrière et donc passible de la perpétuité. Waouh ! Quelle classe ces nationalistes ! Quel beau cadeau pour la gente féminine. Ils vont permettre à des femmes déjà anéanties de se voir détruire leur vie par un enfant non désiré. Et que dire des ados qui vont tomber enceintes à 15 ou 16 ans ? Vont-elles recevoir une aide d'état pour élever leur gamin sans travail ni formation ? Que dire des malchanceuses pour qui le préservatif se sera déchiré au moment fatidique ou qui ont oublié leur pilule ? Les fabricants vont-ils leur payer des dommages et intérêts ? Que dire des femmes qui doivent avorter pour des raisons médicales ? Les pompes funèbres feront d'une pierre deux coups ? Chouette leur programme de santé publique ! Il a été écrit par Mathusalem ? Un accident, un oubli, un problème de santé et votre vie est foutue. Non mais franchement... quelle espèce de réactionnaire a écrit ce torchon ? Est-il sorti un jour de sa caverne d'homme préhistorique pour se rendre compte des problèmes de la société et des enjeux sanitaires d'aujourd'hui ? Il n'en donne pas l'impression ! Messieurs, Dames, attention... après la statut juridique du foetus viendra le statut juridique pour vos spermatozoïdes et vos ovules. Tout gamète perdu et n'ayant pas servi à la conception sera susceptible de vous envoyer à l'ombre pour le restant de vos jours. Alors mesdames, à chaque cycle menstruel, vous allez prendre cher ! Et messieurs, fini les séances privées avec Pôpol sur vos canapés... J'en connais qui vont rapidement devenir frustrés. Remarquez, il ne vous restera plus qu'à adhérer à l'Alliance Nationale, pas vrai ?

Il y eut un éclat de rire général alors que les acclamations fusèrent. Noah reprit la parole, en haussant le ton.

Jusqu'à quel niveau de l'absurde allons-nous descendre ? Jusqu'à quel niveau d'insultes ? Allons-nous avoir droit au même spectacle désolant qu'aux Etats-Unis ? Souvenez-vous des propos qui avaient été tenus à l'encontre des femmes violées ! "Inconsciemment consentantes" ! Je n'accepterais jamais que dans un pays comme le nôtre, nous tombions aussi bas ! Je n'accepterais pas que les femmes soient considérées de corps comme d'esprit comme uniques propriétés d'un homme, de législateurs en mal de servitude, de nostalgiques de la mysoginie. Je ne tolère pas qu'un parti qui se prétend démocratique et républicain ose s'attaque à la liberté fondamentale de disposer de son corps ! Ce n''est pas un cri d'impuissance que je lance ce soir, c'est un cri de colère, une colère sourde, profonde. Une colère que j'ai besoin d'extérioriser parce qu'elle me révolte ! Et je ne sais que je ne suis pas le seul dans ce cas. Aussi, la première chose que je souhaite démolir, c'est l'atteinte pure et simple aux droits des femmes, à leur DIGNITE, à leurs LIBERTES !

D'un geste assuré, il balança le club dans un arc de cercle énergique. Sur l'écran, une petite balle de golf vola en l'air et vint se loger sur cette image.
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A l'écran, elle éclata en mille morceaux sous l'ovation du public.

Et d'une injustice ! UNE !

Il reposa le club sur son épaule et quand les applaudissements retombèrent au bout de quelques minutes, il reprit :

A droite, ils veulent favoriser les moyens contraceptifs pour faire diminuer les cas d'avortement ! Non ! Sans blague ! Nous n'y avions pas pensé ! Durant toutes ces années, nous avons attendu qu'ils débarquent pour lancer des campagnes sur la contraception ! Hé, au fait les gars, les capotes sont gratuites depuis mai 2011. Je le sais, J'AI écrit la loi. Pourquoi vouloir rembourser le préservatif alors qu'il est GRATUIT ??? Je m'interroge ! Et d'ailleurs pourquoi le préservatif ? Parce qu'il reste le seul contraceptif efficace contre les MST. C'est suffisant pour en faire un objet d'utilité publique. Chers membres de la droite frôceuse, vous avez encore un train de retard ! C'est quand même malheureux de vouloir faire perdurer la locomotive à vapeur alors qu'il y a désormais les TGV ! Et ça l'est d'autant plus de prétendre à la représentation nationale lorsque l'on ne connait pas la législation du pays ou son histoire récente. Enfin bon, avec eux l'amusant c'est qu'on en revient encore au train train habituel... Leur vision du monde s'est gelée au Moyen-Âge. La révolution industrielle ? Pfff !!! Une utopie ! Allons ça n'a jamais existé ! Ce que j'ai là derrière moi, c'est une diablerie, les écrans plats, ça n'existe pas ! Et on retrouve dans leur programme, éternellement, l'abrogation de la Loi Marie-Madeleine. Ils sont beaucoup à le dire, beaucoup à hurler comme des vierges effarouchées quand ils repensent au fait que la prostitution est légalisée en Frôce. Ils en oublient volontairement les chiffres et l'encadrement tout autour. Ils ne se demandent pas si la mesure est efficace, si elle a permis de protéger des vies et de sortir des gens de la misère dans laquelle ils étaient. Ils abrogent, purement et simplement, à la façon des ignorants les plus stupides de l'Histoire. Et nous citoyens de Frôce, qui vivons dans la modernité, nous devrions faire confiance à ces gens-là ? Légaliser la prostitution a permis de l'encadrer, de faire la lumière sur un réseau de l'ombre où les femmes étaient battues, exploitées, asservies au rang d'objets sexuels. Qu'est-ce qui a changé ? Aujourd'hui, la prostitution est devenue un choix personnel et non plus une finalité. Nous n'avons pas légalisé les bordels en leur donnant carte blanche pour faire n'importe quoi ! Nous avons prévu des dispositifs de réinsertion. Oui, la prostitution est quelque chose qui doit être combattue quand elle est imposée soit par quelqu'un, soit par une situation. Ces dispositifs demeurent plus efficaces que les enquêtes à l'aveugle sur des réseaux illicites. Nous avons fait parler, nous avons mis en place un projet colossal, une avancée énorme dans la lutte contre les violences faites envers les femmes. La droite veut un retour en arrière ! Je leur dis non. Je ne peux cautionner que nous en revenions à ces réseaux de proxénètes qui utilisaient les femmes comme des planches à fric contre leur volonté ! "Tapine et tais-toi", voilà ce qu'ils disent ! C'est honteux ! Ces personnes valent bien plus que des profits ! Et je souhaite exploser la loi du silence que veut nous imposer la droite !

De la même façon, il balança le club à nouveau et la balle fracassa sous les applaudissements une nouvelle image :
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ET DE DEUX !

A nouveau, Noah laissa les acclamations nourries retomber doucement avant de poursuivre :

Mais les femmes ne sont pas les seules ennemies de la droite. Sur la liste, il y a aussi les homosexuels. Ah !!! J'imagine ce qu'il se passe dans leurs pauvres petites têtes... "Ces pédés et ces gouines ! Cette triste engeance qui perdra l'humanité ! Mais que va-t-on pouvoir en faire ? Comment les soigner de leur terrible maladie !"... Sérieusement ! Est-ce que j'ai l'air malade ? Est-ce que j'ai l'air de ne pas pouvoir assumer un gosse parce que je suis gay ? Regardez-moi bien ! J'ai l'air pervers ? J'ai l'air de vouloir imposer à un enfant d'être gay parce que c'est mon choix personnel ? Est-ce que le fait que j'aime un autre homme fait de moi une bête de foire, un sous-homme ? On croyait cette vision de la société révolue et pourtant... certains sont toujours là pour agiter les relents de haine et d'intolérance. Ils se disent amoureux de leur pays, mais quand on aime son pays, on en accepte la diversité ! On accepte les origines, le sexe de la personne, son orientation sexuelle, sa couleur, ses croyances religieuses. Quand on aime son pays, on y reste, on ne part pas dans un paradis fiscal pour se faire plus de fric ! Quand on aime son pays, on accepte la vie en communauté, on fait preuve de tolérance. Je n'ai pas besoin de tenir une arme ou un drapeau pour montrer que j'aime la Frôce. Je n'ai pas besoin d'aller me faire massacrer sur un champ de bataille au nom du sacro-saint impérialisme pour montrer mon patriotisme ! Quand on aime la Frôce, on se bat pour préserver sa diversité et non pour formater les gens et ghettoïser les minorités. Les homos seraient-ils des criminels en puissance parce qu'ils ont le DROIT de se marier et d'adopter eux aussi ? Les lesbiennes seraient-elles des plaies parce qu'elles veulent bénéficier de la procréation médicalement assistée ? Je suis un être humain comme un autre, je revendique les mêmes droits que les autres. Et je m'insurge contre l'institutionnalisation de cette discrimination d'état, contre ces projets nauséabonds visant à régresser sur la question du mariage gay, sur les avancées sociétales. J'entends bien briser ça !

Une nouvelle balle se fracassa contre l'image pour l'exploser à nouveau sous les cris d'un public en liesse :
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Alors qu'il allait prendre la parole, Noah se fit doubler par le public qui lança un : "ET DE TROIS !". Il sourit et reprit :

Cette haine de l'autre est la même que celle que l'on retrouve contre les étrangers. Ils cautionnent le laisser-mourir, la fin de tout soin sur notre territoire. Pourquoi ? Parce que les soins ont un coût ? Parce que ce n'est pas à nous de payer pour les autres. La solidarité ne connait pas de nationalité, elle ne connait pas de couleur de peau ! Qui peut tolérer de laisser crever une personne à ses pieds parce qu'elle n'est pas frôceuse ? Qui peut accepter de gâcher une vie humaine pour une question d'argent ? Des égoïstes, des nombrilistes. Il ne s'agit pas de dire à tout le monde, venez en Frôce vous faire soigner, c'est gratuit. Il s'agit de préserver l'accès aux soins pour les étrangers dont la vie est en danger. Cette peur de l'étranger, ça s'appelle la xénophobie, et ça me remémore de sombres moments. Distinguer l'être humain en plusieurs catégories, ça porte un nom, ça s'appelle le racisme. Et avec la droite que notre pays se paie, il a encore de beaux jours devant lui ! Rendez-vous compte, l'UPF propose même d'interdire aux médecins étrangers d'exercer en Frôce. Autrement dit, mon futur mari, le Docteur Ramirez, d'origine cubaine, celui qui a sauvé deux anciens présidents de la République d'un empoisonnement par des nostalgiques de l'ère Lacroix, ne serait pas digne d'exercer en Frôce ? Parce qu'il est cubain et non né ici ! Quel crétinisme, comment peut-on en arriver à ce stade aussi lamentable de réflexion ? Le repli sur soi, n'aide pas à vaincre sa peur de l'autre, il l'alimente, il conduit à la méfiance, à l'incompréhension, à la haine. Alors qu'il est tellement plus facile de communiquer et de parler directement avec l'autre pour le comprendre et apprendre de lui ! Sommes-nous des gens civilisés ou des sauvages ? L'atteinte à l'égalité des chances n'a pas sa place dans notre République et c'est une chose que je vais démolir avec un grand plaisir !

La balle brisa une nouvelle image sous les applaudissements et le public ajouta : "ET DE QUATRE !". Noah eut encore un sourire.
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Décidément, vous apprenez vite !

Le public s'auto-congratula quelques instants.

Que dire de la volonté affichée de la droite de vouloir tout privatiser ? Les retraites, l'assurance santé... les hôpitaux. Elle va avantager toujours les mêmes : ceux qui ont de l'argent. Plus votre compte bancaire sera rempli, plus vous aurez de chances de vous faire soigner. Ce sytème élitiste et purement inégalitaire est inspiré des Etats-Unis des années néoconservatrices. Mais depuis, là-bas, ils font marche arrière. Quand on voit le président Obama lutter pour permettre à ceux qui n'ont rien d'avoir accès aux soins, on se dit qu'il était temps, qu'il fallait enfin agir ! Quand on voit son engagement pour permettre aux gens qui ont travaillé toute leur vie mais n'ont pas assez gagné pour capitaliser leurs revenus de toucher une pension décente, on se dit que c'est hallucinant. La Frôce, comme la plupart de ses voisins européens a de la chance d'avoir toujours su porter la solidarité et de l'entretenir. Pour que notre société avance, il est de notre devoir de nous serrer les coudes, de créer l'unité. La santé n'est pas l'affaire de gros bonnets de la finance, mais bien celle de tous. La couverture maladie est sans aucun doute, l'un des projets qui a le mieux fonctionné. Son existence a permis de rallonger l'espérance de vie. Elle permet aux malades d'Alzheimer, de Parkinson, du SIDA ou du cancer de se soigner, d'être accompagnés gratuitement. Si le système était privé, aucune assurance n'accepterait de couvrir ces gens parce que c'est trop cher ! Faire confiance aux assurances, les mêmes qui augmentent leurs tarifs de manière éhontée et qui lors d'un sinistre essaient toujours de trouver le détail pour ne rien indemniser ? Non merci sans façon, je laisse cette confiance aveugle à la droite ! Nous sommes des citoyens comme les autres, nous méritons d'avoir accès aux mêmes soins, aux mêmes médicaments pour aller mieux. La maladie n'est pas un sujet de casino, on ne joue pas à la roulette russe ou au bluff avec elle. Elle n'a ni pitié, ni limite. Et si elle n'est pas combattu efficacement, elle met la personne en danger mais aussi dans de nombreux cas tout son entourage et donc la société. Si les vaccins n'étaient pas gratuits, serions-nous aussi nombreux aujourd'hui ? Quand on se permet de faire un programme de santé publique, il faut de la cohérence, de la logique et surtout des connaissances. La droite n'a aucun de ses éléments là, elle agit bêtement, sans se soucier des conséquences économiques et sociales sur le long terme de ses mesures. Et puis le jour où une crise leur tombe sur le coin de la tronche, ils dénoncent l'état, qu'ils ont pratiquement dédouané de tout auparavant... J'ai été le Ministre à l'initiative de l'IPS, notre institut de solidarité publique. J'ai été fier de porter ce projet. Et il va de soi que comme toutes les avancées sociales que nous avons obtenues à la sueur de notre front, parfois même par le sang, je m'opposerais toujours à son démantèlement. En tout temps et en tout lieu, je vous fais le serment ce soir que je veillerais en tant que Président du RSE à ce que jamais vous n'ayez à pâtir de telles injustices. Je lutterais corps et âme contre l'injustice sociale !

Il y eut des applaudissements quand les logos des partis adverses apparurent sur l'écran et furent brisés...
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Noah posa alors le club sur son épaule et attendit que l'ovation se termine :

Mais je ne suis pas venu ici devant vous ce soir avec pour unique mission de pilonner nos adversaires, même si je le fais toujours avec grand plaisir ! Je suis venu aussi pour vous parler du RSE, pour vous parler de son projet, basé sur la solidarité, l'égalité et l'innovation. Si nous avons placé notre campagne à gauche ce n'est pas un hasard. C'est par la gauche que la Frôce trouvera son Salut. En contrôlant l'économie et en régulant le marché, nous apporterons la stabilité et l'investissement nécessaire à la croissance. Mais c'est par notre politique sanitaire que nous exprimerons le mieux notre volonté d'avancer dans l'unité, dans l'Histoire. Nous militerons pour que les droits fondamentaux soient préservés, comme l'euthanasie. Arrivé à un certain stade d'une maladie, si l'individu souhaite mettre un terme à ses souffrances, il s'agit de son choix personnel et chacun doit le respecter, sa famille, son médecin, l'Etat. Il ne s'agit pas d'un meurtre mais d'un service que l'on accepte de lui rendre. Quel bon vivant peut parler de l'ignominie de cette démarche sans avoir eu à se voir dépérir ? La dignité humaine revêt une importance capitale. Quand un animal de compagnie arrive en fin de vie, on peut abréger ses souffrances. Lui n'a pas le choix alors qu'une homme ou une femme peut choisir. Je ne jugerais pas ces personnes, parce que je ne sais pas ce qu'elles vivent au quotidien, le désespoir d'être fauchées par la mort, l'attente douloureuse, le choc de voir leur entourage souffrir à mesure que l'avenir s'assombrit. Afin d'encadrer davantage ce droit de mourir, nous instaurons des comités d'éthique dans les hôpitaux afin d'éviter l'acharnement thérapeutique et de redonner espoir quand il y a lieu d'en avoir aux personnes en mal être. Ils veilleront à ce que les actes médicaux d'ordre général ne soit pas abusifs.

Et parce que les soins sont d'une importance majeure, nous mettrons en place un remboursement à 100% effectué par l'IPS. La santé ne doit pas être une question d'argent mais de responsabilités. Nous créerons un pole public du médicament, comprenez par là que nous mènerons une guerre sans merci contre les laboratoires pharmaceutiques privés qui vendent les médicament à des tarifs scandaleux ! En centralisant cela par l'Etat, nous aurons une grande liberté d'action sur les prix pratiqués et donc sur le coût de revient pour l'IPS. L'efficacité et la qualité ne riment pas forcément avec un système ultra-dépensier. Nous favoriserons la répartition des medecins dans les zones abandonnées par les professionnels de la santé et nous interdirons purement et simplement les dépassement d'honoraires. Pratiquer la médecin, c'est un art, c'est un métier d'utilité publique, déjà rémunéré. Il est inutile et dangereux de laisser penser le contraire. Refuser de soigner un patient correctement parce qu'il ne peut pas aligner 100 pluzins supplémentaires c'est une honte et c'est indigne des fondements même de la médecine ! Qu'il soit ce soir que nous sanctionnerons avec la plus grand sévérité les voyous, qu'ils soient médecins, patrons, financiers ou issus des réseaux illégaux. On ne joue pas avec la santé de tout un pays !


Le public se mit à applaudir.

A une époque, certains disaient que le sport était ringard que son bienfait sur la santé était limité. Nous avions toujours expliqué le contraire et l'Histoire nous a encore donné raison puisque désormais le sport est indissociable de la santé publique. En la matière nous n'y allons par quatre chemins, nous proposons l'accès au sport gratuit pour les jeunes et les seniors. Les premiers sont davantage touchés par l'obésité et les seconds par la sédentarité. Avec un mode de vie sain, nous améliorerons notre cadre de vie. Et à côté de ça, nous travaillerons avec les syndicats et le patronat pour le développement des sports d'entreprises. Certaines s'y sont déjà mises et organisent des minis compétitions internes. Une idée qu'il faut généraliser car en plus de créer un bien-être aux employés elle permet aussi un développement social hors du commun. C'est important et nous insisterons là-dessus. Je vais d'ailleurs m'attarder sur le sport par les jeux vidéos. Beaucoup de consoles proposent de vous faire bouger devant votre écran, de façon pédagogique et ludique. C'est un filon parfait pour nos enfants. Un moyen de leur faire aimer les activités sportives et de leur faire comprendre que cela leur permet de rester en forme. Il s'agit du même type de logiciels que j'ai utilisé ce soir, et d'ailleurs, on peut même y jouer à plusieurs...

Des cris résonnèrent dans la salle quand Hugo Salinovitch arriva sur la scène, sa canne à la main, boitant légèrement. Noah tourna la tête et le vit alors, surpris :

Ben Hugo, tu devais arriver après...

Je sais. Mais je t'ai vu jouer. Pas mal... même si je peux mieux faire !

Toi ? Mieux faire ? Ca, j'en doute !

Il y eut quelques huées dans la salle, car Noah regardait sa canne avec un faux air moqueur. Hugo ne se départit pas de son calme et ajouta :

On prend les paris ? Si tu gagnes, je danses la macarena. Si je gagne, tu nous fait un petit show de chippendale...

Il y eut de nombreux rires dans le public

Ah ouais ! T'es comme ça toi ! Vieux pervers va ! Ok, pari tenu ! Tu vas mordre la poussière

La régie redémarra le jeu et ils s'affrontèrent en deux sets sous les rires du public. Finalement, Hugo l'emporta et il regarda fièrement Noah.

Bon, ben voilà, mon petit Noah, tu as ta râclée... tu sais ce qu'il te reste à faire !

Le public commença alors à applaudir sans laisser d'échappatoire à Gayet. Ce dernier, non sans un air boudeur enleva son haut. A peine fut-il torse nu qu'il y eut un éclat de rire général et des sifflets admiratifs. Sur l'écran géant, le public pouvait voir qu'il avait fait "imprimer" la seconde affiche du RSE avec les visages de ses colistiers sur son torse et son dos. Il se justifia, avec un sourire :

Je comptais faire campagne aussi dans les night-clubs après ce meeting...

Hugo avait un air malicieux et il répondit :

Tu vas leur en mettre plein la vue. Mais ton show n'est pas terminé... faut enlever le short maintenant !

Dans la salle, la foule redoubla d'applaudissements et de sifflets. Noah hésita puis enleva son short pour dévoiler un caleçon rouge et vert, avec dessus le logo RSE. Sur la ceinture, il y avait écrit en boucle "Votez". Alors que l'hilarité fut à nouveau générale, Gayet haussa les épaules et expliqua :

Ben ça, c'était pour l'après night-club...

Hugo lui fit un sourire et ils se firent l'accolade sous les applaudissements. Noah quitta alors la scène. Salinovitch concéda :

Sacré Noah ! Bonsoir Aspen !

Réactif, le public fit un standing ovation à Hugo.

Mes chers Amis, Mes chers Camarades, Mes chers Concitoyens, nous voici à un moment crucial pour l'avenir de la Frôce. Le choix que vous allez faire, celui de choisir la majorité qui vous gouvernera n'est en rien anodin. Le choix du parti arrivé en tête, ceci est aussi important. Quelle Frôce voulez-vous pour demain ? Aucun sujet ne doit être oublié lors de vos choix !!
Mes chers Concitoyens, la politique est partout. Tout est politique, car tout se traduit en choix. La culture en est l'exemple même. Dans ce domaine également, nos adversaires vivent dans un monde imaginé, où la Frôce de nos jours serait la même qu'au moyen-âge, d'une Frôce blanche à la culture monocorde, sans saveur, sans spécificités !!

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Le RSE parce qu'il vit dans la réalité, parce qu'il souhaite réellement faire vivre la Culture, lui donner la dimension qu'elle mérite a travaillé sur un programme qui mette en valeur notre diversité. La culture, c'est d'abord l’illustration, l'image de la Frôce, telle qu'elle est. Ainsi, nous proposons d'inscrire dans la Constitution le multiculturalisme frôceux. Nous voyons bien au quotidien que l'identité nationale est en réalité un regroupement de plusieurs identités, un tout uni sur des valeurs républicaines sur le respect et la tolérance. La Frôce a changé depuis le Moyen-Âge et ce changement est une richesse inestimable, que nous vivons au quotidien, dans nos villes, dans nos villages, la culture, en tant qu'institution doit traduire cette richesse. Cette inscription permettra de faire de ceci une réalité. Notre pays n'en sortira que grandi, mû d'une essence propre fournie par chacun d'entre nous.

Qui parle de Culture, parle forcément de musées ! Le goût des musées, de la culture doit être donné à notre jeunesse. Je me souviens de la première fois où j'ai visité un musée, celui de l'Histoire de Frôce, ici-même à Aspen, ce fut un moment solennel. J'étais écrasé par la beauté des lieux, je me suis trouvé insignifiant face à toute ce patrimoine, à ce savoir. Débordé par la passion d'historiens, qui m'ont donné le goût d'en apprendre davantage de chercher l'enrichissement personnel ! C'est un cas de conscience qui se pose à nous aujourd'hui. Nous refusons de voir cette culture refusée aux enfants de Frôce pour des raisons pécuniaires. La Culture de Frôce appartient à tous les Frôceux, et tous doivent y avoir accès, nous disons non à l'élitisme culturel ! Pour ceci, nous portons au RSE la gratuité des musées pour les jeunes de moins de 26 ans et pour les retraités. Les musées seront gagnants de cette fréquentation accrue, car des habitudes culturelles seront données à notre jeunesse et à nos familles. Et enfin, l'accès à la culture ne sera plus une question liée à l'argent !


La foule marqua son approbation par de vifs applaudissements.

La Culture au XXIème siècle c'est encore et toujours la création mais aussi le monde informatique, la toile, internet. Le web est une magnifique technologie qui s'est développé en un temps record et qui pour certains est un danger. Au RSE, nous ne croyons pas que ces deux mondes sont faits pour s'affronter, s'enrichir sur le dos de l'autre, ce qui conduirait automatiquement à la disparition des deux. Pour faire de ce duo, un duo gagnant, nous portons la mise en place d'une licence globale, qui permettra de télécharger librement les films et les musiques en rémunérant les artistes ! C'est un devoir de citoyen que de s'assurer que le fruit d'un travail est bien récompensé. Les artistes ne sont pas les ennemis de la culture, ils y contribuent énormément mais sans eux, il n'y a plus de culture. Imaginons qu'un Mozart se soit fait voler ses compositions par internet ou par des majors du disque trop gourmands. Aurait-il fait une belle carrière, aurait-il eu la chance d'avoir devant lui une belle renommée. Nous devons protéger les artistes mais dans le même garantir la liberté et l'indépendance d'internet. Les deux ne sont pas voués à une lutte fratricide. Ils peuvent parfaitement cohabiter pour peu qu'il y ait des mesures ambitieuses et équitables.

Ces mêmes artistes verront leurs revenus ainsi garantis, mais nous croyons également que la démocratisation de la culture doit aussi passer par la fin des revenus de rente de leurs descendants, qui eux n'ont pas participé à notre richesse culturelle. Ainsi, le RSE porte la mise dans le domaine public de toute œuvre publiée depuis au moins 25 ans et dont l'auteur est décédé. En aucun cas un artiste ne sera donc jamais lésé. Voilà ce que l'on appelle la démocratisation responsable !


A nouveau, il y eut des applaudissements nourris.

Puisque nous parlons des artistes et de leurs rapports avec internet, on ne peut pas non plus parler de culture sans parler de la télévision. Il est temps que la télévision frôceuse, que son cadre passe au XXIème siècle ! Ainsi, au Rassemblement Socialiste et Écologiste, nous portons une télévision disposant d'un total de 30 canaux, par l'ajout de 6 canaux publics et 6 canaux privés à la TNF.

Concernant les chaînes publiques, seules garantes de l'accès à la culture, de la diffusion de films d'auteurs, de débats politiques, seules garantes d'une télévision de qualité, ne courant pas derrière la rentabilité à court terme, la question de son financement doit être posée sereinement. Ainsi, sereinement, nous prônons l'augmentation de la quantité de publicité sur le service public, ce qui lui permettra de ne pas craindre pour son budget et d'investir, de continuer à investir dans la création artistique, culturelle frôceuse.
Bien sûr, cette hausse ne se fera pas au détriment de la qualité du service, voilà pourquoi nous la cautionnons à une interdiction de la publicité sur le service public en cours de programme.
La hausse de la publicité ne sera pas la seule source de financement nouvelle du secteur public, qui sera aussi alimenté par une taxe sur les recettes publicitaires des chaînes privées.

Comme l'économie, la diplomatie, l'enseignement, la sécurité, il existe une culture de droite et une culture de gauche. Nous vous proposons une culture ouverte, démocratisée, vivant avec son temps, répondant aux défis de son époque ! Une culture qui brille à travers le monde et que le monde nous envie !


Les gens se mirent à l'acclamer. Il conclut :

Chers camarades, le RSE a établi tout au long de cette campagne ces engagements. L'heure est désormais au choix. Et ce choix vous appartient. Pour une Frôce de Gauche, soutenez la liste RSE, le 20 janvier !
Vive la RSE et vive la Frôce !


La foule lui réserva une nouvelle ovation puis Hugo quitta la scène alors qu'un clip s'enclencha. Le public se mit à chanter en même temps, avec engouement.
Dans une gerbe d'étincelles, Stefano monta alors sur la scène déclenchant comme à chaque fois un tonnerre d'acclamations et de sifflets. Il salua le public et commença son discours.

Camarades,

Le vote de ce week-end conditionnera les deux années qui viennent, il semble clair qu'au vu de l'Etat actuel de l'opinion, il n'y a que deux issues possibles :

Les frôceux peuvent comme les sondages l'indiquent confier le pouvoir à la droite...


Copieux sifflets dans le public à l'évocation de la droite, les affiches portant des slogans insinuant que Borgia n'a jamais travaillé se multiplient

Ce serait traiter la récession avec encore plus de récession, l'ADL et le RDF sont le bras armé du CNPF, et ainsi ils cèderont à toutes leurs demandes, licenciements en masse comme en Espagne, coupes sombres dans les salaires comme en Grèce, imposition favorable aux plus riches comme au Royaume Uni dont le triple A ne tient que grâce aux amitiés de la City.

Ou vous pouvez choisir la vraie alternative, une vraie politique de gauche. Le pouvoir du peuple, par le peuple et POUR le peuple ! Pour une vraie politique de gauche, une vraie politique au service du peuple, votez RSE !


Vifs applaudissements dans la foule, les drapeaux à l'effigie du RSE s'agitent

Le vote de dimanche sera aussi celui d'un choix de société, que voulez vous pour la Frôce ?

S'abaisser à attribuer tous les maux aux immigrés comme le ferait un vulgaire Sarkozy ?


Quelques amis du PS français ayant fait le déplacement pour soutenir leurs voisins sortent des pancartes "Sarkozy en prison" restant de la dernière campagne présidentielle

Attribuer tous les maux d'une société à l'étranger est très utile pour les politiciens de droite, ça leur permet de dévier l'attention des mesures fortement nuisibles aux travailleurs frôceux qu'ils apprêtent à adapter. Dresser le peuple contre un ennemi commun qu'ils prétendent pouvoir vaincre, comme si l'étranger était un ennemi à vaincre. L'ADL prétend ne pas être opposé à l'immigration, mais quand ils signeront leur accord de coalition avec Delaunay, ils oublieront vite ces belles paroles et ce sera l'escalade, des demandeurs d'asile politique renvoyés sous les balles de leur gouvernement, une police qui passe plus de temps à chasser les immigrants irréguliers qu'à protéger le peuple, l'humiliation systématique des immigrants légaux pour les pousser à partir.

La gauche et le centre sont conscients que la Frôce n'aurait jamais pu se bâtir sans immigration, dès les origines la Frôce fut une alliance de plusieurs nationalités, la Frôce c'est des valeurs, c'est un pacte éternel d'union et non de désunion. Pour une Frôce unie et fière de ses valeurs, votez RSE dimanche !


Alors que les applaudissements du public se font de plus en plus forts, la réalisation s'attarde sur les membres d'une ONG contre le racisme bien connue pour ses sympathies de gauche

C'est aussi un choix de valeurs, la Révolution s'est fondée autour des idéaux de Liberté, de Justice et de Démocratie.

Où est la justice dans la volonté de limiter la liberté d'interprétations des juges au nom du populisme comme le promet le RDF ?
Où est la justice dans la volonté de rétablir le châtiment barbare digne du Moyen Âge comme le promet l'UPF ?
Où est la justice dans la volonté de traiter des enfants de 13 ans comme des adultes sans qu'ils aient de droits équivalents comme le promet l'Alliance Nationale ?
Où est la justice dans la volonté dans la volonté d'instaurer la castration comme châtiment comme le promet l'ADL ?
Où est la liberté dans l'obsession de discrimination des homosexuels du RDF ?
Où est la liberté dans les vues de l'Alliance Nationale qui refuse le droit aux grands malades d'avoir une mort digne ?
Où est la liberté dans le bourrage de crâne nationaliste que souhaite imposer l'UPF ?
Où est la liberté lorsque l'on souhaite limiter l'accès à la contraception comme le fait l'ADL ?
Où est la démocratie lorsque l'on souhaite forcer les frôceux à adopter un régime présidentiel qu'ils ont rejeté par référendum comme le fait le RDF ?
Où est la démocratie lorsque l'on souhaite copiner avec le boucher Poutine comme le prône l'UPF ?
Où est la démocratie lorsque l'on passe le clair de son temps à s'acharner sur les syndicats, représentants majeurs de la démocratie en milieu professionnel comme le fait l'Alliance Nationale ?
Où est la démocratie lorsque l'on nourrit des projets pour l'Assemblée, organe suprême de la volonté populaire, sans connaitre les réalités du terrain comme le fait l'ADL qui propose un ratio de 1 pour 20 000, c'est à dire un passage à 1 555 députés ?

Je vous le dis, cette droite, en plus de ne pas aimer les étrangers, n'aime pas la Frôce et elle n'aime pas les valeurs de la Frôce. La seule chose qu'elle aime c'est l'odeur des billets de banque !

Si vous aimez la Frôce et ses valeurs, venez en masse pour voter RSE dimanche !


Ovation du public, des militants brandissent fièrement une affiche portant un drapeau frôceux et indiquant "Delaunay, ce drapeau ne t'appartient pas, il appartient au peuple"

Dimanche, rendez hommage à la valeur de démocratie, déplacez vous nombreux pour exercer le plus sacré des droits, celui de voter !

Alors que le reste de l'équipe du RSE venait le rejoindre pour saluer les supporters du parti, il demanda à ce que le public lève ses bracelets en l'air. Les lumières s'éteignirent et sur l'écran géant la masse noire du public s'illumina peu à peu pour dessiner le logo du RSE avec l'aide des bracelets lumineux. L'effet fut immédiat et déclencha des applaudissements. C'est alors que l'hymne s'enclencha et annonça la fin du meeting.
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Stefano Peruzzi
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Re: Topic Spécial Meeting

Message par Stefano Peruzzi »

On peut pas faire de clip de campagne, il ne nous reste que 40 000 de budget, le meeting coûte 32 000, un clip coûterait 9 000, on ne peut faire qu'une affiche à 6 000.
Noah Gayet
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Re: Topic Spécial Meeting

Message par Noah Gayet »

Ah ok !

Bon bah je vais essayer de faire une affiche alors. ^^'

Je retire le clip de campagne.
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Thomas Rolland
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Re: Topic Spécial Meeting

Message par Thomas Rolland »

on reporte le meeting à demain ?
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Stefano Peruzzi
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Re: Topic Spécial Meeting

Message par Stefano Peruzzi »

Oui, mais il faut faire vite, on ne peut pas déposer de meeting après demain 20 heures.
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