[Débat] : débat public sur les questions éducatives :

[Thomas Rolland]

Mesdames et Messieurs, bonjour,

Je me présente face à vous pour ouvrir un grand chantier : celui d'un débat public sur les questions éducatives. L'éducation est au coeur de la politique, et même les grands écrits politiques comme La République de Platon, ou Les politiques d'Aristote ne font guère l'impasse sur l'éducation, tout simplement parce que c'est un thème sur lequel on ne peut faire l'impasse. On ne peut y faire l'impasse, ni même y rester face à lui impassible du fait des nombreux problèmes qu'il nous pose. Mais si les problèmes se posent face à nous comme une lanterne en plein jour, les solutions semblent nous fuir, se dérober sous nos pieds quand on les approche de trop près. Il nous faut donc dompter les problèmes et leurs solutions, et, cela va sans dire, ne tombe pas du ciel. L'éducation comme problème donne à penser, mais nous ne la pensons pas encore. C'est pourquoi je vous réunis à compter de ce jour : il faut que nous réfléchissions ensemble, de manière pragmatique à apporter des solutions.

Je parle de pragmatisme et non de dogmatisme car, il ne peut y avoir en nos propos d'idéologie, ou d'idéalisme : nous ne partirons pas d'idée de l'homme ou du monde, ou même de l'éducation idéal ; il faut plutôt partir des fruits de l'expérience, des problèmes pour y donner des solutions ni que quantitative, ni que qualitative. Il faut dans notre propos trouver les moyens afin que l'éducation remplisse sa fin propre. Prennons un exemple : on parle souvent du problème des heures de classes et on répond à ce problème en réformant le nombre d'heure de classe. Toute les réformes éducatives ont voulu être réglé par du quantitatif (moins d'heure par-ci, plus d'heure par-là,...), mais ce n'est pas suffisant, car plus que la question de la pure forme scolaire, se pose dans ce problème la question du contenue, du programme : comment adapter le programme scolaire aux heures d'écoles ? C'est une question bien plus globale qui demande des réponses quantitative et qualitative.

C'est ainsi que je veux que l'on pense les problèmes, mais quels problèmes ? Ceux de la méritocratie, des savoirs en école primaire, de l'égalité des chances, de l'émulations des élèves et de leurs épanouissements, la pédagogie,... Il y a foule de problème. Nous devons fixer notre topos, savoir où l'on va. Je vous propose donc en premier lieux, de faire une sorte d'inventaire, un carnet de route des problèmes à régler. Puis, il faudra les problématiser, pour enfin debattre des solutions. Tout le monde est convenu à ce débat public et républicain.

Mesdames et Messieurs, je vous remerci et vous souhaite un bon débat.