[PolygONE TV] Living Room - Vincent Valbonesi

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Amelia Velasco
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[PolygONE TV] Living Room - Vincent Valbonesi

Message par Amelia Velasco »

Bienvenue à toutes et à tous sur PolygONE TV, la chaîne du groupe One Media, pour ce nouveau rendez-vous nommé Living Room. Un concept simple, j'invite un invité dans mon salon et lui pose quelques questions sur l'actualité frôceuse et/ou internationale, sa personnalité, sa vision de la politique et bien d'autres sujets. Un format court, sans prise de tête et en toute décontraction autour d'une tasse de thé.
Living Room ce sera un rendez-vous fréquent qui vous aidera à mieux aborder et cerner nos femmes et nos hommes politiques ainsi que leur vision pour la Frôce.

Et pour ce premier rendez-vous j'ai le plaisir d'accueillir un membre d'expérience des institutions frôceuses, M. Vincent Valbonesi, actuel député-maire de Casarastra et juge à la Cour Suprême. L'un des CV parmi les plus étoffés de Frôce, un homme qui fait assez régulièrement parler de lui et assurément un poids lourd de la scène politique frôceuse, nous reviendrons avec lui ce soir sur son activité récente ainsi que sur sa vision de la politique.

- Vincent, bonsoir.
Bonsoir Amélia.


- Rentrons immédiatement de suite dans le vif du sujet. Vous venez tout juste de quitter le PLC et de fonder un tout nouveau parti. Comment est née l'idée de fonder le RPR ?

D’une remise en question personnelle, d’un rapide coup d’œil sur la situation politique en Frôce ainsi que des encouragements de mes proches et de mes amis politiques. Le PLC ne correspondait plus à mes idées, il était donc devenu impossible pour moi de poursuivre à l’intérieur de cette formation politique. Une fois mon départ entériné, j’ai reçu de nombreux soutiens, que ce soit par mails, par courriers ou des visites dans ma ville de Casarastra. Puis j’ai décidé, en accord avec d’autres individus de lancer les formalités administratives pour la création du Rassemblement pour la République.


- Parlez nous un peu plus de ce parti. Quelles sont ses grandes lignes ?

Très simple : le social-libéralisme, le centrisme, l’humanisme et le progressisme. C’est un fait nouveau pour notre vie politique que d’avoir un parti avec de telles idées. Nous proposerons une politique économique, certes libérale, mais avec une présence de l’Etat car on l’a vu, et depuis la crise économique qui touche le monde depuis 2007, trop de libéralisme et de dérégulation n’est pas la solution. Nous payons aujourd’hui l’incompétence des gouvernements des années 80 et 90 en la matière. D’un point de vue social, il apparaît comme important de faire avancer notre pays en permettant de lutter contre les grands fléaux de notre société comme les addictions, l’isolement, la grande précarité ou pauvreté notamment. L’exclusion n’est pas la norme et il appartient aux pouvoirs publics de mettre en place le maximum de moyens possible pour y mettre un terme définitif. Le rassemblement est une partie intégrante de notre conception de la politique, nous voulons une Frôce forte.


- C'est une véritable rupture entre cette idéologie de centre-droit et l'idéologie que prône le PLC. Avez-vous fait évoluer vos choix et vos attentes politiques où est-ce le PLC qui a changé au point que vous ne vous reconnaissiez plus dedans ?

Il y a des deux pour être totalement honnête avec vous. L’expérience que j’ai acquise en politique me permet de modifier certaines de mes convictions. On peut être dans l’erreur pendant un certain temps puis changer d’avis. Un proverbe français explique très bien cette évolution nécessaire. Il y a beaucoup à apprendre en politique, personne ne peut affirmer maintenir la vérité absolue sur tel ou tel sujet. Il faut évoluer sans cesse, non au gré des courants majoritaires, mais au gré des idées progressistes qui dominent notre société. Etre dans l’obscurantisme est aujourd’hui regrettable, et c’est ce que devient le Parti Libéral Conservateur. Ce parti avait une base et des opportunités incroyables, ce qu’il n’a désormais plus. L’arrivée d’un individu, fanatique des ultra-conservateurs américains, contre l’avortement, nous expliquant que l’Islam n’a rien d’une religion dans la sphère privée, nous expliquant que le peuple palestinien n’existe pas, nous expliquant que devenir un toutou des Etats-Unis est la solution pour notre sécurité, pensez-vous réellement que ma place était dans ce parti ? J’en suis le fondateur, oui, certes, mais au final, un autre membre fondateur est lui aussi parti en vitesse du parti, ce que n’a pas fait le grand et éloquent du Plessis, fervent partisan de toutes ces idées nauséabondes, préférant lui nous expliquer que homosexuels sont des animaux. Jamais, je dis bien jamais dans ma politique je n’ai eu un seul instant une quelconque affinité idéologique avec ces individus. Mon action au gouvernement, à l’Assemblée Nationale et à Casarastra démontre l’inverse. La traitrise n’est pas prévisible.


- Vincent Valbonesi, parmi les plus expérimentés homme politique frôceux qui fonde un parti avec Andrew Farrell, illustre inconnu. N'est-ce pas un risque de faire passer M. Farrell uniquement pour un prête-nom, un homme dont vous n'aviez besoin que de la signature pour la création du RPR ?

M. Farell est peut être un inconnu pour vous, mais pas pour moi. Il est un collaborateur de mon cabinet depuis des années, notre relation professionnelle a rapidement évoluée vers une relation amicale. Nos idées sont les mêmes, nos convictions également. Notre volonté de redresser la Frôce et d’offrir une nouvelle solution politique aux Frôceux n’a pas nécessairement besoin d’être illustrée par des individus ayant un curriculum vitae long comme un bras. J’ai une totale confiance envers Andrew qui a d’ailleurs eu l’idée lui aussi de lancer un nouveau parti, aujourd’hui devenu réalité avec le Rassemblement pour la République. Je suis bien plus le prête-nom que lui dans cette histoire. J’ai toujours surpris depuis que je suis en politique, je suis donc satisfait de voir que je peux encore surprendre une journaliste aussi avisée que vous.


- Les rumeurs vous prêtent des soutiens surprenants pour ce parti au premier rang desquels certains ex-membres du PRF tels que M. Kelmann ou encore, de manière plus surprenante, son président actuel M. de Milon. Qu'en est-il et pouvez-vous d'ores et déjà compter sur d'autres soutiens dans vos rangs ?

Il est tout à fait normal que des individus puissent se sentir proche d’un nouveau mouvement politique. Je suis un ancien membre du Parti Républicain Frôceux, j’ai connu les heures de gloires de celui-ci, mais je ne souhaite pas connaître le lent déclin qui est le sien depuis plusieurs mois déjà. Parfois, quand la souffrance est terrible, il vaut mieux abréger les souffrances. C’est ce que les derniers membres dignes du PRF devraient faire au risque de subir de terribles revers à l’avenir. Je ne veux que le bien des idées qui sont les nôtres. M. Kelmann est membre de notre parti désormais. Il n’y a rien de surprenant la dedans. Quant à M. de Milon, par respect pour lui et pour mon ancien parti, je ne dirai rien de plus sur sa situation. Il a les clés du camion, c’est à lui de décider de son avenir personnel et de ses convictions, mais il est vrai que quitter le bateau qui coule quand on est le capitaine de celui-ci, je ne suis pas convaincu que cela soit une merveilleuse image politique à transmettre à l’opinion. Il est souverain dans ses choix et je le répète, il ne s’agit là que de rumeurs, je ne l’ai jamais rencontré pour évoquer cette possibilité.
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- Les législatives c'est pour bientôt. Et démarrer un tout nouveau parti à la veille de ce grand rendez-vous n'est probablement pas chose aisée. Pensez-vous être prêts pour cette échéance ?

Oui, certes, la création est effectivement très proche des futures législatives. Mais justement, si nous attendions le terme des législatives, nous n’aurions pas mesuré l’attente qui se porte sur notre parti et nos convictions. La politique est aussi une prise de risque, il ne faut pas être hypocrite. C’est une excitation saine qui s’empare de vous quand un challenge aussi intéressant qu’une élection s’approche. Nous travaillons jour et nuit pour mettre sur pied un programme complet, réaliste et adapté aux besoins de notre pays. Il n’est pas question de faire des propositions pour faire des propositions et combler les membres de la Commission électorale, non, au contraire. Je peux l’annoncer aux électeurs, nous serons prêt pour les prochaines législatives, le parti est en ordre de bataille.


- Lors de la création du RPR vous avez prôné l'originalité de votre parti comme étant l'unique défenseur d'une idéologie de centre-droit. Le NVA il y a quelques temps avait pourtant assuré se placer également sur ce créneau. Que pensez-vous de cette formation ? Qu'est-ce qui selon vous vous rassemble et à l'opposée vous différencie ?

Le NVA est une plaisanterie. Donc je le répète devant vous, oui, le Rassemblement pour la République est le premier parti de centre-droit de notre pays. Notre mouvement possède une dynamique, des hommes et des femmes d’expérience ainsi qu’une réelle volonté de faire triompher nos idées. Le NVA n’est qu’un parti de bobos bienpensants, nous n’avons rien en commun avec lui si ce n’est une prétendue relation que nous prête les journalistes politiques comme vous venez de le faire. Pour être crédible, il nous faut éviter de nous disperser dans des considérations inutiles, et aujourd’hui, le NVA n’a rien de crédible. J’appelle ses membres à rejoindre un mouvement qui a de l’avenir.


- De manière plus personnelle, vous avez rejoint dernièrement la Cour Suprême dont on dit généralement que c'est "le cimetière des éléphants" des politiques, neutralité oblige. Vous prouvez avec la formation de votre nouveau parti que ce n'est pas forcément vrai. Les critiques sur votre impartialité pourraient dès lors voir le jour. Comment y répondriez-vous ?

Je répondrai que vous connaissez mal le texte suprême qui régit notre pays : la Constitution. Dans son article 46 elle indique qu’un membre de la Cour Suprême doit être neutre uniquement dans le cadre de ses fonctions, cela veut donc dire que nous pouvons conserver une activité politique, et j’en suis très fier, soyez en sûr. Que l’on demande à mes anciens collègues s’il m’arrive de faire des allusions à des éléments politiques dans mes interventions en son sein. En qualité d’éléphant, j’ai donc l’expérience nécessaire pour conserver une neutralité totale. Mais je suis sûr et certain Amelia,qu'en tant que récent membre de la Cour Suprême vous apprécierez le terme d’éléphant vous concernant.


- Vous avez demandé dernièrement à ce qu'une révision de la Constitution soit effectuée afin de permette aux juges de la CS remplaçants de faire un mandat complet. Pouvez-vous nous en dire plus sur les raisons qui vous poussent à défendre ce point de vue ?

Oui, et c’est un combat que je mène au nom de mes collègues de la Cour Suprême ainsi que d’un grand nombre de juristes. Il se trouve que la législation actuelle stipule qu’un nouveau membre remplaçant un membre démissionnaire par exemple effectue la fin du mandat du précédent. Cela implique que si le membre démissionnaire effectue son retrait 4 jours avant son mandat, son remplaçant, qui aura eu droit à toute la procédure de nomination en règle ne restera en poste que pour 4 jours. Trouvez-vous cela logique et d’une efficacité redoutable ? Je ne le pense pas. De plus, je suis partisan d’une séparation des mandats. Un même mandat ne peut être effectué par un membre nommé par le Président de l’Assemblée nationale et un autre élu par cette même Assemblée nationale. C’est pourquoi je propose pour ces deux problématiques une révision de la Constitution permettant à chaque nouveau membre de la Cour Suprême le droit d’effectuer un nouveau mandat de 3 mois, ainsi qu’une réforme du mode de sélection des membres de la Cour Suprême en effectuant la nomination des juges par le Président de l’Assemblée nationale et non plus par une élection partisane comme on a souvent pu le voir lors des précédentes élections des juges. On doit être juge à la Cour Suprême en fonction de ses compétences, de son expérience et de son vécu dans notre pays, et non en fonction de sa couleur politique.


- Je vais maintenant vous proposer une série de concepts et vous devez me répondre le plus instinctivement possible si vous êtes "pour" ou "contre". Vous pourrez détailler très rapidement votre réponse si vous le souhaitez mais ce n'est pas une obligation.

* le mariage homosexuel
Je suis pour. En effet, la loi garanti une stricte égalité des droits entre les citoyens, le mariage en fait partie lui aussi. Il offre une protection dont chaque homme ou chaque femme doit avoir droit.

* la légalisation des drogues douces
Je suis pour, mais uniquement concernant le cannabis, tout cela avec une régulation de l’Etat afin d’éviter les abus. Cette légalisation devient incontournable afin de mieux en maitriser la circulation et la provenance.

* l'euthanasie
Je suis contre. La vie n’a pas de prix. Cependant, après avis d’un conseil constitué de médecins, il serait possible d’admettre une fin de vie thérapeutique pour les hommes et femmes souffrant de maladies graves et incurable, ou en fin de vie. Abréger les souffrances d’un être humain n’est pas une faute, ni une tare, c’est un geste d’une générosité incroyable, dans que celui-ci est maitrisé.

* la décentralisation de certains pouvoirs étatiques aux mairies
Je suis contre. La municipalité, de quelque ville que ce soit, n’est pas en mesure de gérer des prérogatives qui ne sont pas les siennes. Et puis si cela se faisait, le souci du transfert de moyen qui devrait accompagner un transfert de compétence ne serait pas forcément évident quand on connaît le rôle de l’Etat.

* la censure médiatique dès lors que ça touche à la vie privée de personnalités publiques
Je suis contre. Dès lors qu’une personnalité politique met en avant sa vie privée ne serait qu’une seule fois, elle fait entrée le loup dans la bergerie, il ne faut donc pas s’étonner ensuite d’une envie folle des journaux à scandale d’en savoir plus.
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- Nous nous sommes intéressés au politique, intéressons-nous maintenant un peu à l'homme. Marié, des enfants ?

J’ai été marié pendant près de neuf ans avec Alessandra Azeglio Ciampi, petite-fille d’un ancien président du Conseil italien. Nous avons vécu une relation forte et heureuse. J’ai eu, au cours de cette merveilleuse relation, deux garçons : Paolo dix ans et Luca huit ans. Nous nous sommes séparés il y a maintenant plus de six mois au cours de l’été 2011 d’un commun accord. Notre relation est maintenant amicale et nous mettons tout en œuvre pour que nos deux enfants ne souffrent pas de cette séparation. Mes activités politiques et professionnelles réclament beaucoup de temps. Mais il est vrai que la présence à ses côtés d’une femme est un élément essentiel dans la carrière d’un homme politique, c’est un soutien inestimable dans les moments les plus difficiles.


- Le métier de politique n'est-il pas un frein à une vie de famille ? Constamment sous le feu des critiques, parfois face à des réactions très violentes, comment préserver son cocon familial de tous ces tracas quotidiens ?

La politique c’est avant tout un engagement total au service de l’Etat, au service des citoyens. Nous n’avons pas à mettre l’intérêt personnel au travers de notre action publique. Notre engagement provoque également des critiques, et vous avez raison, celles-ci sont parfois violentes et directes. C’est justement avec l’expérience que nous apprenons à mettre à l’abri notre famille. Et elle aussi se met à l’abri avec le temps et l’expérience. La vie au côté d’un homme politique n’est pas facile tous les jours, je le reconnais mais au final, nous parvenons à trouver le juste équilibre. Je n’ai jamais voulu mettre ma famille au milieu de mes affaires politiques. Il est important, pour maintenir une vie saine et équilibrée de ne pas exposer ses proches, c’est ce que je fais. La médiatisation de la vie privée d’un homme politique est contraire à mes convictions.


- Pourquoi avoir choisi de s'installer à Casarastra, et même d'en devenir Maire, quand on sait que la majeure partie des instances publiques se trouvent en Agrume ? N'est-ce pas contradictoire pour une personne ambitionnant une carrière politique telle que la vôtre ?

Tout d’abord, je tiens à préciser qu’il est pour moi un immense honneur que d’être le Maire de Casarastra depuis quelques années déjà. La confiance de mes administrés est essentielle pour mener à bien les projets qui sont les miens pour la commune. Je suis né dans cette ville, j’y ai grandi, et ma famille est dans la région. Il était donc tout à fait normal pour moi, dans le cadre de mon retour au pays, de m’installer ici. L’élite politique vit à Aspen, soit, est-ce pour autant un gage de crédibilité ou de compétence ? Je ne le crois pas. Il n’existe pas un label politique qui nous explique que la seule manière de faire de la politique au plus haut niveau c’est d’être citoyen d’Aspen. Casarastra est la deuxième ville du pays, elle dispose d’atouts que beaucoup d’autres villes n’ont pas. Je n’ai absolument aucun regret à vivre ici et à faire de ma ville une ville de grande ampleur, que ce soit en Frôce ou en Europe.


- Question entretien d'embauche, si vous deviez nous citer trois qualités et trois défauts qui vous caractérisent ?

J’ai sans doute les qualités de mes défauts comme dirait l’autre. Mais s’il fallait en nommer trois, je dirai : généreux, fidèle et énergique. Les défauts, je laisse le soin à mes adversaires politiques d’en trouver, l’inspiration ne manquera pas, j’en suis persuadé.


- Et une dernière pour la route. Ambitionnez-vous le poste de Premier Ministre dès la prochaine mandature ?

Ah, il était temps, j’étais en train de me demander si votre carte de journaliste était réelle ou bien si votre corporation était tout d’un coup devenu parfaite (rire). Pour vous répondre, les fonctions ne sont pas des objectifs. Notre seule volonté est de permettre à nos idées de progresser et d’être mise en application. Nous avons foi dans ce en quoi croyons. Evidemment, si les Frôceux nous font confiance, des hommes et des femmes auront à cœur de mettre en œuvre nos idées par le biais d’une politique comme nous l’envisageons. Le choix des personnes, s’il se pose, sera débattu en interne, mon cas personnel n’intéresse pas les Frôceux.


- Merci Vincent d'avoir été notre invité. Je l'espère le premier d'une longue série pour Living Room.

Merci à vous Amelia et à bientôt à la Cour Suprême.


Ainsi s'achève cette première interview de Living Room avec Vincent Valbonesi. Nous nous retrouverons très prochainement avec M. Hugo Salinovitch, président du RDS. Merci de nous avoir suivi et très bonne soirée.
Verrouillé

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