Bureau de vote pour le 2e tour (juillet 2013)

Palais des Baléares
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Gavroche Finacci
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Bureau de vote pour le 2e tour (juillet 2013)

Message par Gavroche Finacci »

Tutoriel demochoice : Mis à jour le 30 avril 2011

Rappel des résultats du premier tour :

[tableTEXT1]
Résultats du 1er tour de l'élection présidentielle de juillet 2013
[trTEXT1][th 1]1er compte[/th][th 1]Voix[/th][th 1]Pourcentage[/th][/tr][trTEXT1][th 1]Inscrits[/th][td 1]21 922 910[/td][td 1].[/td][/tr][trTEXT1][th 1]Votants[/th][td 1]13 855 279[/td][td 1]63,20%[/td][/tr][trTEXT1][th 1]Blancs[/th][td 1]246 624[/td][td 1]1,78%[/td][/tr][trTEXT1][th 1]Exprimés[/th][td 1]13 608 655[/td][td 1]98,22%[/td][/tr][trTEXT1][th 1]François Bertrand[/th][td 1]4 149 393[/td][td 1]30,49%[/td][/tr][trTEXT1][th 1]Valentino Borgia[/th][td 1]3 458 342[/td][td 1]25,41%[/td][/tr][trTEXT1][th 1]George Montgomery[/th][td 1]6 000 920[/td][td 1]44,10%[/td][/tr][/table]

Ce topic sera utilisé :

- Pour les brèves AIF sur le déroulement du vote
- Pour les scénarisations de vote
- Pour signaler un problème technique

Début du vote : Jeudi 18 juillet - 20 h
Fin du vote : Dimanche 21 juillet - 20 h

RP parlant les bureaux sont ouverts le 21 juillet de 8 à 20 heures, les votes effectués à d'autres heures sont considérés comme des votes anticipés. Cette solution nous permet de donner une large plage horaire aux membres indisponibles le week-end tout en conservant du réalisme

Je rappelle que l'ordre des candidats est généré aléatoirement par le système demochoice
Niamh Fourcade
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Re: Bureau de vote pour le 2e tour (juillet 2013)

Message par Niamh Fourcade »

A voté :)
Niamh FourcadeDirectrice de la Bibliothèque Nationale, journaliste sportive et accessoirement cordialement veuve
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François Bertrand
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Re: Bureau de vote pour le 2e tour (juillet 2013)

Message par François Bertrand »

François Bertrand s'est rendu dans un bureau de vote de Lônes-sur-Fleires comme à son habitude. Il n'y avait pas grand monde au lycée Chateaubriand et ça se remarquait. Il apparaissait avec un visage serein dont les yeux fatigués étaient masqués par des lunettes noires. Ce qui fut surprenant, c'était qu'il n'était pas accompagné par sa femme et il se murmurait dans l'entourage proche du couple qu'elle aurait brusquement quitté le domicile familial en pleurs le soir de son meeting d'Aspen.

En requin politique déterminé, François ne voulait rien laisser apparaître. Aucun signe de faiblesse. Devant des journalistes il fit cette courte déclaration :


« Désormais le choix appartient au peuple, quel qu'il soit je le respecterai »

D'habitude il lançait un appel à la participation. Cette fois-ci le ton était plus bref mais en même temps plus solennel. Sans doute était-ce l'attente des résultats qui mettait la pression à toute l'équipe de campagne. On comptait les heures avant qu'ils ne soient enfin dévoilés. A vingt heures, ce serait soit la fête, soit la déception. Dans les deux cas sa principale préoccupation était de rester digne. Il réfléchissait déjà à son parcours politique et se demandait s'il allait l'interrompre ou non en cas de défaite.
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Gaspard Salcedo
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Re: Bureau de vote pour le 2e tour (juillet 2013)

Message par Gaspard Salcedo »

Gaspard Salcedo descendit de son Audi S7 Sportback en face du bureau de vote de son secteur, à Casarastra. Des journalistes se dirigèrent vers le porte-parole.

- Monsieur Salcedo, on dit qu'au sein de l'UDR certains sont déjà quasiment convaincus de la défaite de François Bertrand. Qu'en est-il ?

- Je ne sais pas qui sont vos sources, mais Papard il vous l'dit, on est sûrs de rien. Ça ne sert à rien de se projeter comme ça dans le futur ! Les Frôceux se prononceront ce soir, et on assumera tout résultats. Ce sera tout messieurs.

Après avoir voté, Gaspard parcourut à grande vitesse les 500 kilomètres qui séparaient Casarastra d'Aspen, en direction du bureau principal de l'UDR. Il allait attendre avec l'équipe de campagne jusqu'à 16H.
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George Montgomery
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Re: Bureau de vote pour le 2e tour (juillet 2013)

Message par George Montgomery »

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On ne change pas ses habitudes du côté du camp Montgomery. Comme au premier tour de l’élection présidentielle, George s’est rendu au bureau de vote de son arrondissement à Uzarie en début d’après-midi. Des dizaines de journalistes et de photographes attendaient le candidat socialiste à la sortie de sa propriété. Un impressionnant dispositif de sécurité entourait le convoi pour tenir la presse à l’écart du véhicule principal aux vitres teintées. Après les premiers virages très exigus, le convoi accéléra sous l’étroite surveillance des policiers lui assurant une circulation fluide et sans arrêt, pour des questions de sécurité. Car même si les Baléares n’étaient pas aussi dangereuses que la province de Corse-Sardaigne, personne n’était à l’abri d’un guet-apens. Après une dizaine de minutes à grande vitesse sur la route bordant la mer Méditerranée, le convoi fit son entrée dans le centre-ville d’Uzarie. Une fois devant le bureau de vote, un des gardes du corps de George se positionna devant la porte, il jeta un rapide coup d’œil à 360° avant de procéder à l’ouverture de la porte. Aucun problème de sécurité apparent. George fit alors son entrée dans le bureau de vote sous les acclamations de ses sympathisants. Il effectua son devoir de citoyen devant les caméras et sous les flashs des photographes.
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A sa sortie du bureau de vote, alors qu’il descendait tranquillement les marches du perron de la mairie d’arrondissement dans laquelle il avait l’habitude de voter, un homme escalada les barrières de sécurité qui avaient être mises en place pour protéger le candidat à la présidentielle, il se précipita vers George alors que celui-ci saluait la foule en signant des autographes. La violence du choc fut impressionnante, les caméras n’en ratèrent pas une miette. George était projeté au sol, sous son agresseur qui hurlait des slogans sionistes. Le service de sécurité, qui venait de connaitre sa première défaillance au cours de cette campagne, se précipita au secours de George et extirpa avec efficacité l’agresseur. Celui-ci, menottes aux poignets, poursuivait ses invectives à l’égard du candidat socialiste. Les micros des chaînes de télévisions à proximité, on pouvait entendre des insultes à l’endroit de George et des appels au soutien d’Israël, sans oublier les traditionnelles accusations de fascismes qui qualifiaient chaque personne opposée à la politique de l’Etat Hébreu à l’égard de la Palestine. Après quelques secondes d’échauffourées, l’homme fut placé dans une voiture, direction le commissariat le plus proche du centre-ville d’Uzarie.
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George se recoiffa quelques secondes, sous l’intense protection de ses gardes du corps. Il exigea de poursuivre son bain de foule malgré les risques qu’il prenait. Les témoins de cette scène ne pouvait être que sous l’admiration du courage du candidat socialiste qui malgré le danger restait au contact du peuple de Frôce. Alors que personne ne s’y attendait, il demanda aux journalistes de se positionner pour une brève déclaration. Après deux trois minutes de préparation, le dispositif médiatique était fin prêt.

« Je tiens à rassurer les Frôceux sur mon état de santé, je vais bien et je n’ai pas de blessures. L’ignore totalement les raisons d’un tel déchainement de violence contre moi. Je ne suis qu’un homme, candidat à la Présidence de la République. Je ne représente que des Frôceux qui aiment leur pays et qui veulent connaitre un véritable changement dans la manière de faire de la politique. Ce que vous venez de voir n’est que le visage d’une infime minorité de nos concitoyens qui n’éprouvent que de la haine en réponse au discours violent d’un autre candidat à cette élection. Le rassemblement, ce n’est pas ce que nous venons de voir, ce n’est pas cette violence physique »

Il s’arrêta quelques secondes, pour reprendre son souffle et récupérer ses esprits après cette agression.

« Je veux dire aux Frôceux que je n’ai pas l’intention de me laisser faire, de me laisser intimider par les forces de l’argent ou des lobbies communautaires qui œuvrent pour leurs propres intérêts. Je n’ai pas peur de ces gens-là et il faudra bien plus qu’une tentative d’intimidation comme celle-ci pour me faire reculer. Je suis candidat à la Présidence de la République et je ne renoncerais pas. Jamais. Merci pour votre soutien, il me va droit au cœur. Je vous souhaite une belle journée électorale, et à ce soir pour, je l’espère, fêter ensemble notre victoire »

Après cette rapide déclaration, il rejoignit sa voiture sous les applaudissements et les acclamations de la foule toute entière cette fois ci, pas uniquement des sympathisants de gauche. Le courage et la détermination du candidat Montgomery venaient de conquérir le cœur de tous les témoins de cette scène absolument exceptionnelle pour un dimanche d’élection présidentielle. Le convoi quitta les lieux sous la protection des motards de la Police nationale afin de rejoindre l’héliport d’Uzarie d’où George quitterait l’île pour rejoindre l’aéroport d’Izirgua d’où il partirait par avion pour rejoindre Aspen où se trouvait son QG de campagne dans un vieil immeuble haussmannien du centre-ville, près de l’esplanade du Vieux Port. L’endroit était stratégique puisque la fête de la victoire se déroulerait au même endroit qu’au premier meeting de cette campagne présidentielle. La symbolique était très forte, il ne manquait plus que la victoire.
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Paul Rogin
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Re: Bureau de vote pour le 2e tour (juillet 2013)

Message par Paul Rogin »

A voté.

Aucune réponse pour les journalistes il avait déjà dit tout ce qu'il souhaitait dire il y a quelques jours!
Paul Rogin
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"Comment reconnaît-on un communiste ? Eh bien, c'est quelqu'un qui lit Marx et Lénine.
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Caroline Askalovitch
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Re: Bureau de vote pour le 2e tour (juillet 2013)

Message par Caroline Askalovitch »

"FRANCOIS JE M'EN VAIS !"

"Nooooooooooon ! Atteeeeeeeeend !"

"Ce n'est vraiment pas possible là, on doit aller voter, puis j'ai des choses à faire ce soir en centre-ville, je ne peux pas me permettre d'être en retard. Et toi, tu n'as pas à valider les résultats à la Cour Suprême ?"

"Bon, d'accord..."

François se résout à éteindre son téléviseur plasma dernier cri sur lequel était diffusé l'ultime étape du Tour de France. Amateur de sport avant tout, il avait pris goût au cyclisme depuis son plus jeune âge et le Tour était évidement l'événement de la saison. Même s'il préférait les étapes de montagne, souvent caution à plus de spectacle, il savait aussi apprécier les journées passées sur le plat. Bon, c'est aussi parce que depuis sa retraite de la politique, il avait beaucoup plus de temps à tuer. Alors que les chaines de télévision avaient dégainé leur grille estivale, peu de choses étaient intéressantes si ce n'est les retransmissions sportives, malheureusement cette année ni compétition de football en juin, ni jeux olympiques en août... Bref, le Tour de France était l'attraction du mois de juillet et il s'achevait exceptionnellement en prime time pour célébrer la centième édition de la Grande Boucle, François devra se contenter du replay...

Ultime étape est synonyme de baroud d'honneur pour les coureurs, le classement est figé et les Champs-Elysées ne sont qu'un prétexte pour défiler. L'impressionnant britannique Christopher Froome conservera la tunique jaune ce soir. Comme le Tour, l'élection présidentielle frôceuse semblait dans sa dernière étape jouée d'avance, Caroline et François votaient en sachant que l'écart avait certainement été creusé lorsque la route s'étaient élevée les jours précédents. La soirée électorale sur les plateaux de télé sera à coup sûr une façon de clore avec brio une campagne où les concurrents se seront dépassés. Ces forçats de la route auront mérité d'en finir, lâcher la politique quelques heures pour retrouver leur famille, avant bien sûr de se remettre en selle à moins que pour certains il ne s'agisse du dernier tour de piste.

"Je pense que la campagne a été de bonne facture, l'augmentation des pouvoirs présidentiels par la nouvelle Constitution en est une des causes mais je souhaiterais tout de même faire remarquer que les trois candidats du premier tour puis les deux du second ont été de qualité. J'espère que notre offre politique continuera d'être aussi alléchante, en tout cas je m'y attellerai. Mon choix a été fait, il s'est porté sur François Bertrand, j'ai espoir que ce soit aussi celui des frôceux, si ce n'est pas le cas, Monsieur Montgomery sera récompensé d'une excellente campagne" expliqua Caroline aux quelques micros présents, François était trop occupé à débriefer le Tour avec quelques employés de la mairie, même si de ça et là, il glissait quelques mots sur l'élection. Il laissait sa femme en parler, à vrai dire, c'est elle qui avait un avenir dans ce monde là.

C'est alors que les chemins des deux époux se séparèrent, lui s'en allait pour la Cour Suprême, elle se dirigeait vers les plateaux médiatiques. Caroline devait exister médiatiquement si elle souhaitait grimper les échelons de la politique, tandis que François était dans une course contre-la-montre pour trouver quelque chose pour occuper son quotidien. Un rouleur casé avec une grimpeuse, tous deux engagés dans un sprint par équipe, et on vous le promet sans la moindre trace d'EPO dans le sang.

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Gavroche Finacci
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Re: Bureau de vote pour le 2e tour (juillet 2013)

Message par Gavroche Finacci »

[tableTEXT1]
Résultats du 2e tour de l'élection présidentielle de juillet 2013
[trTEXT1][th 1]2e tour[/th][th 1]Voix[/th][th 1]Pourcentage[/th][/tr][trTEXT1][th 1]Inscrits[/th][td 1]21 922 910[/td][td 1].[/td][/tr][trTEXT1][th 1]Votants[/th][td 1]14 732 196[/td][td 1]67,20%[/td][/tr][trTEXT1][th 1]Blancs[/th][td 1]350 767[/td][td 1]2,38%[/td][/tr][trTEXT1][th 1]Exprimés[/th][td 1]14 381 429[/td][td 1]97,62%[/td][/tr][trTEXT1][th 1]François Bertrand[/th][td 1]6 940 077[/td][td 1]48,26%[/td][/tr][trTEXT1][th 1]George Montgomery[/th][td 1]7 441 352[/td][td 1]51,74%[/td][/tr][/table]
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François Bertrand
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Re: Bureau de vote pour le 2e tour (juillet 2013)

Message par François Bertrand »

A vingt heure pile, lorsque les résultats furent dévoilés et le visage de George Montgomery affiché dans les écrans des principales chaînes télévisées, François était au milieu de nombreux militants et cadres UDR dans son appartement de fonction à Aspen. Il ne laissait passer aucune émotion, ni de joie ni de peine, tandis qu'autour de lui certaines personnes mettaient la main sur la bouche ou serraient leurs tempes comme pour exprimer l'effroi qui minait l'ambiance supposée festive de l'apéro. Après un instant où tout le monde était immobile, quelques personnes encouragèrent le candidat malheureux. François lui restait impassible, il prit ses clés et demanda à ce qu'on le laisse seul. Dehors, il déverrouilla à distance les portes de sa voiture avec une clé en s'en approchant puis se rendit à mi-chemin entre le QG de campagne et sa maison.

Après s'être garé discrètement pour éviter d'attirer l'attention sur lui, il marchait sur un pont de la capitale qu'il affectionnait tout particulièrement. Le but ? S'aérer l'esprit, prendre du recul et réfléchir. Il était bien placé pour le savoir, une règle d'or essentielle à respecter surtout en politique était de ne jamais prendre de grandes décisions dans les moments difficiles. Et encore moins dans la précipitation. Il lui fallait donc s'affranchir de la lourde déception qu'imprimait cette défaite dans son esprit avant de faire toute déclaration. Il observait l'horizon et le calme de la mer. Les oiseaux qui volaient et un coucher de soleil qui arrivait presque à le détendre. Il s'alluma une Dunhill, réfléchit encore quelques minutes, puis l'écrasa. Il jeta un coup d’œil sur sa montre et regagna son véhicule.
En mettant sa clé dans le contact, il comprit. Il fixa ses mains sur le volant et scrutait le pare-brise. Quitter la vie politique? Revenir en force? Son choix était fait.

Une vingtaine de minutes plus tard, il était là face à une horde de journalistes venus obtenir chez lui la moindre réaction, la moindre expression d'amertume ou de désespoir. Se contentant de s'adresser aux militants et aux caméras, il prononça un discours préparé à l'avance. On murmurait qu'en cas de défaite il y avait deux versions du discours prévues.


« Mes chers compatriotes,

Ce dimanche avec un taux de participation un peu plus élevé qu'au 1er tour, vous avez fait le choix d'un candidat. Cet homme, il s'appelle George Montgomery et il est le président de la Frôce.


Huées et sifflement parmi les militants UDR

« Je vous demande de m'écouter, s'il vous plaît. Je sais la grande déception qui vous touche, je sais aussi ce que vous ressentez, le sentiment que tant d'efforts accomplis l'auront été en vain. Laissez moi vous dire que tous ces efforts n'ont absolument pas été inutiles, vous vous êtes battus fièrement pour défendre les idées qui étaient vôtres. Tout au long de cette campagne vous avez été formidables, vous avez fait preuve dans la défense de vos convictions d'une fidélité inébranlable.
Je veux aujourd'hui remercier les six millions neuf cent mille électeurs qui m'ont fait confiance, leur soutien m'a touché, j'en ai été honoré.
J'ai appelé Georges Montgomery il y a quelques instants, je lui ai transmis mes félicitations et je lui ai souhaité dans la si grande mission qui est sienne un grand succès. Un succès pour la Frôce, parce que quand on aime ce pays, on ne peut que lui souhaiter un avenir marqué par la réussite.

Acclamation du public qui crie "François Merci ! François Merci!"

« Tout au long de ma carrière politique j'ai beaucoup appris. J'ai appris et j'ai évolué dans mes idées comme dans mon amour pour la Frôce qui n'aura jamais été aussi vif qu'aujourd'hui. Mes chers amis, je veux vous transmettre un message personnel, celui que toujours vous devez rester fiers de vos convictions, fiers du mouvement d'idées auquel vous appartenez et que jamais vous ne devez trahir ces convictions et ce mouvement d'idées. Nous avons eu jusqu'ici un parcours formidable ensemble parce que nous restons unis.
Mes chers amis, je veux vous dire que j'ai pris le temps de la réflexion et j'ai pris une décision : je reviendrai »


La foule hurle de joie, ébahie par le spectacle imprévu d'un Bertrand toujours aussi déterminé que jamais.
Coupant court à toute interview ou question, il leva la main droite pour saluer le public et quitta furtivement les lieux.

Maire de Lônes et Vice-Président de l'Assemblée Nationale
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George Montgomery
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Re: Bureau de vote pour le 2e tour (juillet 2013)

Message par George Montgomery »

La scène sur l’esplanade du Vieux Port était fin prête. Une marée humaine envahissait depuis l’annonce des résultats à 20 heures les lieux. George Montgomery était déjà dans Aspen, il était dans l’immeuble qui accueillait son QG de campagne, sûrement au dernier étage pour bénéficier du sublime vue sur la mer Méditerranée. Le ballet des véhicules était incessant. Le cordon de sécurité autour de l’entrée de l’immeuble était impressionnant. Après l’agression de l’après-midi et suite à la proclamation de sa victoire, les forces de sécurité autour du Président élu étaient largement rehaussées. A moins d’une centaine de mètres plus loin se trouvait l’esplanade du Vieux Port où plusieurs centaines de milliers d’Aspinois s’étaient réunis pour fêter ensemble la victoire du candidat socialiste à la présidentielle. Les journalistes étaient en place pour suivre l’allocution de George, les photographes étaient eux aussi en position pour mitrailler de la tête aux pieds le nouveau Président.

Pour des raisons de sécurité et contrairement a ce qui avait été prévue initialement, George Montgomery ne pourrait pas fendre la foule à pieds pour rejoindre la tribune sur laquelle il s’exprimerait dans quelques minutes. C’est donc un véhicule aux vitres teintés qui était en position devant l’entrée de l’immeuble pour transporter le vainqueur de la présidentielle jusqu’à la tribune. La foule était toujours aussi festive quand dans un moment de relâchement, George fit sa sortie de l’immeuble. Il s’arrêta quelques instants sur le perron, sourire aux lèvres et salua la foule des deux mains. Après moins d’une minute, il rentra dans la voiture qui l’attendait, baissa la fenêtre arrière droite, sortit son bras et fit le V de la victoire avec sa main droite. Les acclamations se succédaient jusqu’à l’arrivée. L’ambiance était extraordinaire. Il montait les marches avec nonchalance comme pour profiter pleinement de ce moment exceptionnel, lui qui n’avait jamais connu une telle gloire avant ce soir. Lorsque son visage éclaira les écrans géants dissimulés un peu partout sur la grande esplanade du Vieux Port d’Aspen, une clameur se fit entendre. Une véritable et impressionnante clameur. Certains fidèles du candidat socialiste en avaient la chair de poule.

A ce moment-là, alors qu’il saluait la foule qui n’en finissait pas jusqu’à l’horizon, George ne pouvait s’empêcher d’avoir une larme à l’œil en mémoire de son fils, Matthew, décédé il y a maintenant trois ans à seulement 20 ans, dés suite d’un accident d'avion. Par pudeur, il n’en parlerait pas ce soir mais s’il devait dédier cette victoire électorale, elle le serait pour son fils qui a toujours cru en son père mais qui n’aura connu que les défaites de George aux législatives alors qu’il tentait de devenir Premier ministre. L’émotion était palpable sur le visage du nouveau Président de la République, mais en homme d’Etat qu’il était, il ne laissait rien paraître. Il se plaça derrière le pupitre où un assistant de sa campagne venait de poser le discours qu’il prononcerait ce soir.


« Mes chers concitoyens,

Merci. Merci pour votre soutien indéfectible. Merci pour votre constance. Merci pour vos encouragements. Merci pour ces milliers de témoignages de soutien que j’ai reçu depuis le début de cette aventure. Merci pour votre confiance, elle est si précieuse qu’elle ne peut être contrebalancée par aucun autre sentiment que le sentiment de fierté que ressens ce soir devant vous après cette journée historique. En m’accordant la majorité absolue des suffrages exprimés, les Frôceux ont exprimé leur souhait de connaitre une République sociale et solidaire. Je n’ai eu de cesse de croire dans une certaine idée de la Frôce et je suis heureux de savoir qu’une majorité de Frôceux se reconnaissent dans ces idées et dans ce nouveau pour notre République.

Cette campagne restera comme l’une des plus intenses de l’histoire politique récente de notre pays. Ce tour de Frôce des villes, des provinces, des régions a permis à tout un peuple de se retrouver autour d’une même cause, d’une même ambition : décider ensemble de l’avenir de notre Nation. Ce soir, c’est une victoire de la Nation toute entière que nous allons fêter ensemble. Ce n’est ni la victoire d’un parti sur un autre, ni la victoire d’un camp sur un autre, ni d’une famille idéologique sur une autre. Ce soir, nous fêterons ensemble la République une et indivisible. Ce soir nous fêterons ensemble la fraternité si importante pour maintenir l’unité de notre peuple. Que l’on soit à Casarastra, à Aspen ou à Anglès, ce soir, nous sommes toutes et tous les fils et les filles de la République. Nous ne sommes plus des militants politiques, nous ne sommes plus des responsables politiques, nous ne sommes plus des ministres, ni même des riches ou des pauvres, des blancs ou des noirs. Ce soir, nous sommes le peuple de Frôce dans ce qu’il a de plus merveilleux.

Plus tôt dans la soirée, j’ai reçu un message très courtois de M. Bertrand. Je veux lui dire que j’ai du respect pour lui et pour ses idées dans lesquelles tant de Frôceux se sont reconnus. Ma pensée va à tous les Frôceux qui n’ont pas voté pour moi. Je veux leur dire que par-delà le combat politique, par-delà les divergences d’opinions, il n’y a pour moi qu’une seule Frôce qui l’emporte ce soir. Parce que l’unité nationale compte plus que tout pour moi, j’invite d’ores et déjà M. Bertrand à me rencontrer une fois aux responsabilités pour discuter ensemble de la politique qui doit être celle de la Frôce en respectant les idées qui ont triomphées lors de cette campagne électorale.

Je veux leur dire que je serai le Président de tous les Frôceux, que je parlerai pour chacun d’entre eux. Ma priorité sera la même demain qu’hier, elle sera de tout mettre en œuvre pour que les Frôceux aient toujours envie de se parler, de se comprendre, de travailler ensemble. Tout comme je ne conçois pas l’exercice des responsabilités comme l’exercice d’un pouvoir monarchique absolu qui ne doit pas connaitre la contradiction et la mise à l’épreuve, je ne conçois pas qu’une partie de nos concitoyens puisse se sentir abandonné ou bien rejeté par une autre partie. Je parlerai à tous les Frôceux, sans aucune exception, y compris à ceux qui ont choisis de voter pour un candidat ou un parti n’ayant aucun point commun avec le projet politique qui était le miens lors de cette élection présidentielle.

Le peuple de Frôce a choisi le changement. Ce changement je le mettrai en œuvre parce que c’est le mandat que j’ai reçu du peuple et parce que la Frôce en a besoin. Mais je le ferai avec tous les Frôceux. Je le ferai dans un esprit d’union et de fraternité. Je lance un appel fraternel à tous les Africains pour leur dire que nous voulons les aider à vaincre la maladie, la famille et la pauvreté et à vivre en paix. Parce que c’est le droit de chaque peuple de vivre en paix. Je veux leur dire que nous déciderons ensemble d’une politique de développement ambitieuse. Parce que l’ambition restera comme le slogan le plus efficace et le plus important de toute cette aventure républicaine. Je veux aussi lancer un appel à tous ceux qui dans le monde croient aux valeurs de tolérance, de liberté, de démocratie et d’humanisme, à tous ceux qui sont persécutés par les tyrannies et par les dictatures, à tous les enfants et à toutes les femmes martyrisées dans le mode pour leur dire que la Frôce sera à leurs côtés, qu’ils peuvent compter sur elle et sur le peuple de Frôce. Je veux lancer un appel aux ravisseurs de la famille Thiago, enlevée au Soudan il y a maintenant plusieurs mois. Je veux dire à la famille et aux proches des otages que l’Etat fera tout son maximum pour procéder à leur libération dans les plus brefs délais, que leur vie ne sera pas mise en danger, que je vais rompre avec cette politique pour redonner de l’espoir à toutes les familles qui connaissent l’angoisse d’avoir ou de connaitre un proche ou un membre de leur famille en situation d’enlèvement dans une région isolée du monde. La Nation est aux côtés de ces familles et elle le restera.

Le 21 juillet sera une grande date pour notre pays, un nouveau départ pour la Méditerranée, une nouvelle espérance pour le monde. Le mandat que vous m’avez confié, il est beau, il est grand, il est lourd. J’aime mon pays, j’aime les Frôceux, tous les Frôceux et je veux qu’entre nous il y ait cette relation, celle qui permet tout et qui s’appelle la confiance.

Vive la République,
Vive la Frôce ! »


Après ce discours, George se recula du pupitre pour venir se positionner au-devant de la foule pour entonner l’hymne national auquel il était tant attaché depuis son arrivée en Frôce, ce pays qui lui avait tout donné et à qui il devait rendre maintenant bien plus.
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