La droite dure n’a pas le monopole de la sécurité. Je pense que mon passage au ministère de l’intérieur a prouvé que la gauche pouvait elle aussi s’occuper des affaires sécuritaires intérieures du pays. Il n’appartient à aucun parti politique le droit de protéger la qualité de vie de nos concitoyens, c’est même un devoir. Et même si nous œuvrons, normalement, pour le développement des pays les plus pauvres, nous n’en oublions pas que la Frôce constitue une Nation avec un peuple et une identité propre. Par conséquent, il n’y aucune peur de l’étranger dans notre pays et je ne souhaite pas que la droite dure à laquelle vous avez appartenue fut un temps puisse semer le doute dans l’esprit des frôceux.
Ensuite, concernant les visas, ce n’était pas le sujet de mon propos précédent. Je parlais d’une hypothétique ouverture des frontières entre l’Union Européenne et la Frôce. Que nous puissions nous entendre au cas par cas avec des pays européens sur la simplification des procédures d’obtention de visas me semble une excellente mesure. Mais en revanche, ouvrir les frontières, ce serait prendre un risque sécuritaire et économique que nous ne sommes pas en mesure d’assumer aujourd’hui. Nous devons maintenir un contrôle sur les flux migratoires. Nous avons face à nous une Europe en crise, peut être que l’avenir sera plus propice à une telle ouverture mais je ne crois pas à la libre circulation des personnes pour l’instant.