Je reconnais avoir du mal à comprendre cette fascination de M. Bertrand pour les pays du Maghreb qui ne composent qu’une partie de la Méditerranée. Il ne parle que d’eux. Avec tout le respect que j’ai pour eux, la Méditerranée, c’est aussi et surtout une façade maritime majeure avec l’Orient. Par conséquent si M. Bertrand veut mettre en place une hiérarchie entre nos partenaires, grand bien lui fasse, mais ce n’est pas ma vision des relations et des partenariats que la Frôce doit construire avec ces pays.
Je ne peux m’empêcher de relever la référence à l’ancien Président français, M. Sarkozy, établie par M. Bertrand, représentant de la droite et plus encore, de la droite dure dans notre pays. Car n’oublions le passé politique de ce candidat qui aujourd’hui défend des idées radicalement différentes des idées qu’il aura défendu pendant la grande majorité de sa carrière politique. Je dis carrière car ce mot me semble particulièrement efficace s’agissant d’un opportuniste. Pour en revenir à la citation de M. Sarkozy, je me souviens des mots et des hommes choisis par cet individu aujourd’hui dans la détresse politique et judiciaire pour incarner son projet pour la Méditerranée : trois dictateurs. M. Al-Assad qui massacre son peuple, M. Ben Ali qui s’est enfuit en Arabie Saoudite, comme l’ami politique de M. Bertrand, l’ancien Président Valbonesi, et enfin, M. Moubarak. Mais peut être envisagez-vous cher collègue député de fonder votre nouvelle politique régionale sur le démocrate Al-Assad, toujours fidèle au poste même avec 100 000 morts au compteur ou bien avec un Frère musulman ?
Votre projet politique est dépassé. Nous sommes dans un espace en perpétuel changement. Acter le développement de cet espace maintenant pour les prochaines décennies, c’est une absence de vision et un manque cruel d’ambitions pour la Méditerranée.