[Législatives juin] Débat Sécurité

[Luca Pappa]

La cannabis et les drogues douces sont des consommations inexistantes aujourd'hui? Ah ben je me demande dans quel monde vous vivez monsieur De Labarre. Néanmoins, je suis convaincu que si ce débat à sa place ici en citant l'enjeu de sécurité qui diminuerait le circuit de marché noir et de trafic ou à tous le moins le mettrait en balance, il a plus sa place lorsqu'il faut parler de problèmes liés au domaine de santé publique.

[François Bertrand]

La réponse de la gauche sur la question des drogues a toujours été de distinguer "drogues douces" et "drogues dures". Remettons les pendules à l'heure, une drogue reste une drogue et elle ruine la vie de ceux qui en sont accros.
L'argument bateau de ceux qui veulent légaliser le cannabis par exemple, c'est de dire que cela diminuera le trafic et les crimes liés à ce trafic. C'est la meilleure excuse que l'on donne aux trafiquants pour se complaire dans leur activité. Cet argument, c'est l'Etat qui reconnait son échec dans la lutte contre la prolifération des drogues, c'est l'Etat qui adapte ses mesures régaliennes en fonction de la tyrannie qu'imposent les bandits. C'est cette image que nous voulons donner aux frôceux?

L'Union pour une Démocratie Républicaine ne veut pas capituler en substituant la loi de la République aux lois du grand banditisme.
Si les sociétés contemporaines ont décidé de lutter contre les stupéfiants, c'est pour une bonne raison. Les stupéfiants produisent du malheur, de la jouissance limitée dans le temps et empêchent l'individu de s'intégrer dans la société. On est en train de nous dire qu'il faut autoriser la consommation, la vente et la production de drogues simplement pour que personne ne s'entretue alors qu'au final on ne fait qu'institutionnaliser et commercialiser la drogue en l'assimilant à une marchandise comme une autre. Les frôceux doivent se méfier de cette idée insensée et destructrice.

L'UDR est attachée à la sécurité des biens et des personnes. Nous pensons que l'arsenal juridique actuel est assez efficace pour vouloir en rajouter toujours plus dans le but de s'inscrire dans une démarche démagogique et populiste. L'agression homophobe à Saint-Frôçois est un acte qu'il faut condamner vigoureusement. Je note quand même qu'après la délinquance gratuite et les crimes motivés par des mobiles classiques, il s'installe en Frôce une violence liée à des présupposés idéologiques. Ce qui est tout aussi dangereux.

[Eric De Labarre]

Monsieur Pappa, je n'ai jamais nié l'existence d'une consommation de drogues douces. J'ai seulement dit que le marché légal inexistant ne ferais qu'accroître la part des consommateurs.

[Thomas François]

Monsieur Bertrand, vous dites "une drogue reste une drogue et elle ruine la vie de ceux qui en sont accros". Alors supprimons aussi l'alcool et le tabac qui sont eux aussi des drogues ! Imaginez le trafic qui s’organiserait autour de tout ça !
Il parait donc essentiel de distinguer les drogues "douces" des drogues "dures".

L'ARC propose à ce sujet un grand débat national. L'avis de la population, l'avis de spécialistes, la mise en place de test avant de faire quoi que ce soit.

[François Bertrand]

Dans l'absolu, l'idéal serait que la consommation de tabac disparaisse et que celle de l'alcool soit plus que modérée. Mais je vous le concède, l'Etat ne peut pas aller dans la chambre à coucher de tous les citoyens. Et heureusement !
Les scientifiques continuent de découvrir des phénomènes liés à l'alcool ou au tabac et si l'Etat ne peut pas tout interdire, il peut faire en sorte de restreindre la consommation de ces artifices à dopamine. Bien que foncièrement opposés à la légalisation du cannabis pour prendre cet exemple, nous serions prêts à rejoindre l'idée d'un grand débat national.

L'UDR propose la création pour toutes les grandes villes de Frôce d'une Brigade spéciale de la police nationale qui puisse agir de nuit et intervenir au plus vite dans les situations de délinquance ou de crimes se déroulant sur l'espace public, que ce soit à la sortie des boîtes de nuit ou une simple soirée arrosée. Elle doit proscrire l'usage de stupéfiants sur la voie publique car l'ivresse publique ou la toxicomanie manifeste est une honte pour la société.
Cette brigade devra permettre qu'aucune nouvelle agression de nuit aussi crapule ne puisse se reproduire.

[Stefano Peruzzi]

Légaliser, c'est avant tout placer la vente légale sous contrôle de l'Etat, ainsi nous pouvons garantir une plus grande qualité des produits consommés, ce qui réduit les risques sanitaires et nous redirigeons les consommateurs et par conséquent les fonds vers une offre légale, ce qui coupe les ressources des trafiquants, et par conséquent des mafias qui profitent à l'heure actuelle du puritanisme d'Etat pour financer leurs plus grands crimes.

Concernant les inquiétudes sur l'augmentation de la consommation, n'oublions pas que l'attrait de l'interdit qui pousse certains jeunes à consommer n'existerait plus avec une offre légale.

Légaliser et réguler la vente de cannabis est la meilleure réponse à donner aux trafiquants de tout poil et la meilleure chose à faire pour la santé publique.

Concernant la brigade de monsieur Bertrand, je préférerais qu'elle se concentre sur les agressions que sur la honte de nos concitoyens, il y a des priorités et pour le RSE la sécurité des personnes est la principale.

[François Bertrand]

Encore un contresens délibéré de ceux qui veulent critiquer pour critiquer. Diaboliser l'UDR.
Vos arguments, ça s'appelle la malhonnêteté intellectuelle.

La brigade s'occupera des agressions, je l'ai dis. Mais elle s'occupera aussi de réprimer l'ivresse manifeste sur la voie publique. Ni plus ni moins.
J'espère être assez clair cette fois-ci.

[Debora Da Silva]

La proposition de Monsieur Bertrand est d'un idéalisme pûr et je dirais même d'une grande naïveté.
Car cette "honte pour la société" comme vous le dites Monsieur Bertrand ne fera que se délocaliser ailleur.
Ce qui veut dire qu'en ayant voulu mobiliser ces brigades vous aurez non seulement utiliser de l'argent public pour rien mais en plus sans réellement éradiquer le problème à long terme.

[François Bertrand]

Mme Da Silva,
C'est le vide sidéral dans ce que vous venez de dire, vos paroles représentent le superflu et le superficiel par excellence. Vous avez des convictions, des convictions de lendemains qui chantent sans jamais réfléchir deux secondes à la rigueur que nécessite la conduite de l'action publique, la même rigueur qu'exige également toute réflexion sur un projet politique.

A ma connaissance, je ne savais pas que l'ivresse publique ou la consommation de stupéfiants sur la voie publique, qui est un état psychique, pouvait se délocaliser comme on délocalise une entreprise? Je ne savais pas non plus que lutter contre ces deux formes de nuisance dans l'espace public était une mauvaise chose?
Dans le même ordre d'idées, je ne savais pas non plus que payer les salaires des fonctionnaires de police était un gaspillage de l'argent public.

La lutte contre ces deux éléments est une des missions de la brigade. La brigade de nuit aura aussi à coeur de prévenir et de réprimer la délinquance immédiate ou les tentatives criminelles en cours sur la voie publique. Je ne sais pas combien de fois je vais devoir le répéter, mais il est commun chez les démagos de chercher la petite bête pour déconstruire tout un argumentaire.

[Debora Da Silva]

Pardon, des démagos? Si nous sommes tous des démagos, je ne peux que constater que vous êtes le seul opportuniste au tour de cette table.