Madame la présidente,
Monsieur le député Rolland,
J’entends bien votre colère quant à l’annonce par l’entreprise Sapporo-Gesca d’un plan social avec à la clé 7 200 suppressions de postes. Vous n’êtes pas sans savoir que le secteur automobile connait une véritable crise depuis le début de la crise économique de 2008. Aujourd’hui, cette entreprise perd des sommes considérables chaque jour et vous l’avez entendu, perd plus de 50 millions de pluzins par mois de trésorerie. Cette situation pousse l’entreprise dans une impasse : couler ou tenter de refaire surface. Je comprends la peine et la colère qui touche les salariés qui seront touchés par ce plan social, même si je ne connais pas tout comme vous, quelles catégories de l’emploi seront visées par ce plan. Mais quand une situation économique difficile fait son apparition, c’est à l’entreprise de prendre toutes les mesures qu’elle juge nécessaire pour restaurer la confiance et l’équilibre de ses comptes.
Je me suis entretenu avec la direction de l’entreprise et elle m’a confirmée, chiffres à l’appui, la situation catastrophique des comptes de l’entreprise. Je l’ai dit et vous l’avez très justement signalé : le gouvernement ne s’ingèrera pas dans les affaires intérieures d’une entreprise quelle quel soit. Mais je vous le dis : entre la sauvegarde de l’entreprise et la perte d’une partie des emplois, il faudra bien faire un choix. Mais en aucun cas l’Etat Frôceux ne fera acte de pression ou de menace à la nationalisation sur une entreprise privée installée sur son sol. Au contraire, nous accueillons les investisseurs sur notre territoire. Le gouvernement restera à l’écoute de la direction et des salariés.
Je vous remercie.
La ministre baissa son micro pour rejoindre son banc sous les applaudissements des députés de la majorité.