Chers représentants parlementaires,
Je souhaite premièrement vous remercier de la confiance que vous m'avez accordée au sein de l'hémicycle pour prendre la tête de notre Assemblée Nationale. C'est évidement un grand honneur pour moi, d'autant plus que j'ai reçu le soutien au second tour de personnalités n'étant pas du même bord politique que le mien. Je suis un adepte des discussions et des consensus, c'est en grande partie ce qui m'a motivé pour modérer les débats souvent houleux de notre chambre. D'ailleurs je m'inquiéterais, si la a passion démocratique exprimée ici chaque jour n'était plus présente. Je crois que nous avons la chance de voir ces dernières semaines un nouvel élan de la démocratie, nous l'avons clairement vu lors de la campagne des élections législatives. Je tiens donc à tirer mon chapeau aux différents camps qui ont participé aux débats, j'espère de tout coeur que cette envie montrée au peuple ne va pas disparaitre. Je serai donc un président de l'Assemblée Nationale qui se considérera comme garant de l'activité parlementaire. Si tel n'est pas le cas, je n'hésiterai pas à démissionner et laisser le Vice-président de l'Assemblée Nationale gérer l'intérim. J'ai choisi de nommer Dominique SKorpio à cette fonction en qui j'ai énormément confiance.
Même si le gouvernement est en majorité issu de mon parti politique et que mes convictions personnelles sont connues. Je ne vous cacherai pas que je suis heureux de voir de nouveau la gauche au pouvoir après des mois de conservatisme. Pourtant, le président de l'Assemblée Nationale a le devoir de rester d'une certaine façon en retrait des joutes politiques pour garder un minimum d'objectivité. Conformément à cette disposition que je m'impose, je ne participerai donc pas aux débats et ne ferais pas de proposition de loi. Je me contenterai de voter comme tous les autres représentants parlementaires. Voilà comment je vois ma nouvelle fonction. Etant parlementariste convaincu, je connais l'importance de notre chambre dans le processus démocratique et c'est avec responsabilité qu'aujourd'hui je m'abandonne au pouvoir législatif afin de conserver un Parlement dynamique dans la République.
Malgré mon amitié pour le premier Ministre qui est réciproque, il me semble que notre hémicycle ne doit pas être une vulgaire caisse d'enregistrement des lois du gouvernement. J'attends donc de vous, mes amis députés, des débats constructifs, des propositions et des contreproposition. N'ayez pas peur d'affirmer vos idées au-delà des querelles d'appareils politiques, ne campez pas sur des positions inamovibles, faites avancer les choses par le dialogue. Je tiens d'ailleurs à signaler l'initiative de Monsieur Gayet, qui a été mon adversaire à la présidence de l'Assemblée, il a déjà déposé une proposition de loi complète. J'imagine que tout le monde ne sera pas d'accord avec ses idées et qu'il devra y avoir un débat. Mais c'est en cela que je crois. C'est ce qui fait la force de notre vie politique. Par alleurs, j'assumerai les responsabilités qu'a un homme lorsqu'il accède à la présidence de l'Assemblée Nationale avec un seul but: celui de faire vivre la démocratie.
Vive l'Assemblée Nationale !
Vive la République !
Vive la Frôce !