[Débat] Révision générale des politiques publiques

[Julian Robson]

Comparer la Frôce à nos voisins n'est pas à votre avantage! Les suppressions de postes ne représenten pas 8 fonctionnaires sur 10! De plus vous touchez à des domaines primordiaux qui peuvent avoir des conscéquences graves: la preuve avec le drame qui s'est produit à Paris il y a quelques jours qui est bien dûe avec un manque d'effectifs. Sans oublier qu'il n'ont pas un connu les mêmes baisses d'effectifs que risquent de connaître notre pays.

[Abigail Tomas]

Je remarque avec admiration que MM. Robson et François sont devins ou alors très très bien informés pour arriver à la conclusion que l'accident de Paris est dû à un manque d'effectifs alors même que les trois enquêtes administrative, médicale et judiciaire sont toujours en cours. Belle volonté de faire d'un exemple une généralité et de tirer sans arrêt vers le pathos. Jusqu'à preuve du contraire on ne fait pas des lois avec des sentiments et des exemples individuels.

[Catherine de Cassagne]

Je ne peux que m’associer aux propos de ma collègue Abigail Tomas.

[Thomas François]

Comment ne pas répondre à la réelle interrogation ? En contournant le sujet ...

Le chef de service de la maternité de Port-Royal Dominique Cabrol a quant à lui admis que la maternité était "en saturation totale" jeudi dernier. Les équipes étaient particulièrement "débordées" en fin de semaine ? Pas plus qu'à une autre moment, si l'on en croit l'aide-soignante : "Depuis plusieurs mois, on est vraiment surchargés, on rencontre chaque jour des difficultés", explique-t-elle. selon une source syndicale à "BFM TV", une aile de l'hôpital aurait été fermée faute de personnel.

Sources du journal "Le nouvel Obs, France.

Je ne suis donc pas devin, encore moins enquêteur, mais les faits sont là. Cet exemple n'est pasunique. Je réitère donc mes propos, la réduction des effectifs dans la fonction publique, telle que vous l'annoncez va conduire notre pays à la dérive. Répondez donc concrètement à ma question : une telle destruction de l’emploi dans le fonctionnariat à t'elle pour but de détruire nos institutions ou faire des économies ? Car il y économie et économie ...

[Catherine de Cassagne]

Non M. François, je ne connais pas un seul responsable politique, aussi dégoutant soit-il, qui soit volontaire pour multiplier le nombre d’incidents dans les maternités de Frôce et de Navarre. Ces accusations commencent sérieusement à devenir insolentes. Que la politique du gouvernement ne vous plaise pas, c’est une chose que je peux comprendre, c’est votre droit, mais que vous veniez ici dire que le gouvernement souhaite faire des économies au péril de la santé des frôceux et des frôceuses, c’est honteux.

[Thomas François]

En quoi ai-je été insolent ? Vous ai-je traité ou insulté ? Vous ai-je critiqué personnellement ? Le débat publique est la pour que chacun puisse donner son avis sur les projets de loi, ce que je fait et sans nulle provocation telle qu'elle soit. Je dit ouvertement ce que je pense, le bon comme le mauvais. Concernant votre projet de loi je ne vois malheureusement pas beaucoup de bon. C'est pourquoi je vous fait part des conséquences qui en découleront tout en donnant un exemple concret. Je n'y vois la rien honteux Mme de Cassagne. A vous de donner les arguments qui sauront me faire changer d'avis mais j'en doute ! Vous n'acceptez pas ni débat ni la critique, dommage pour un ministre.

[Catherine de Cassagne]

Je mène depuis le premier jour de ma nomination à ce poste des débats sur des sujets divers et variés, je n’ai surement pas de leçon à recevoir de votre part.

[Catherine de Cassagne]

Et pour votre information :

Les premiers éléments de l'enquête sur le drame de la maternité de Port-Royal montrent que la prise en charge de la patiente qui a perdu son bébé in utero n'a pas été jugée médicalement nécessaire, selon un communiqué de l'AP-HP publié ce soir.

Les effectifs soignants et les lits disponibles étaient en nombre suffisant, précise le communiqué.

Ce qui atteste une nouvelle fois du ridicule qui entache vos propos depuis le début de cette polémique.

[Thomas François]

Il s'agit la d'un communiqué de l'AP-HP (Assistance Publique des Hôpitaux de Paris). Attendons les résultats définitifs de la triple enquête qui est actuellement menée.
Je ne répondrais pas à votre dernière provocation, au risque de réellement paraitre ridicule, et puis cela n'en vaut pas la peine Mme le Ministre.

[Abigail Tomas]

M. François, en plus de vouloir transformer la réalité, vous êtes malhonnête. Vous expliquez à tous ici présent que cet enfant mort in utero l'a été du fait d'un manque d'effectif. Pour cela vous vous appuyez sur une interview du chef de service, qui à aucun moment, et je dis bien à aucun moment, n'explique que la mort est due à cette saturation. Il précise l'état des services de la maternité sans jamais faire le lien de cause à effet entre la mort in utero et cette surcharge d'activité. L'aide-soignante précise même que cela fait plusieurs mois que les équipes fonctionnaient ainsi. Y a-t-il eu un mort par jour pendant ces "plusieurs mois" ?
Vous nous brandissez cette interview comme preuve, mais refusez de voir le communiqué de l'AP-HP. Ce qui vaut pour l'un devrait valoir pour l'autre non ? Apparemment, pas quand ça vous arrange.
Alors oui, je le dis et je le répète, soit vous êtes devins, soit vous disposez d'informations que le commun des mortels ne possèdent pas car à l'heure actuelle et sans les résultats de l'enquête, il est impossible de faire le lien de causalité entre cette surcharge des services et la mort in utero de la victime. Cessez donc de transformer la réalité pour qu'elle vous convienne davantage.

Je tiens également à préciser qu'à aucun moment Mme de Cassagne ou moi-même prônons la réduction des effectifs hospitaliers. Ce que nous prônons, c'est la réduction des fonctionnaires, ce qui n'est pas vraiment la même chose. Nous faire passer pour des monstres prêts à détruire le système de santé uniquement à des fins économiques, prêts à laisser tomber les malades uniquement pour glaner quelques pluzins, est d'une ignominie et d'un manque de respect sans nom.

Quand vous aurez fini de tenter d'émouvoir et de duper les Frôceux à grand renfort d'exemples morbides, et que vous souhaiterez avoir un minimum de décence afin de ne pas vous servir de la mort d'un nourrisson à des fins politiques personnelles, nous pourrons reprendre un dialogue constructif. En attendant, allez au diable. Et prenez ceci pour un manque de volonté de débattre s'il vous plaira.