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[ARCHIVE] [PRESIDENTIELLE] Meeting à Aspen - 04/10/10
Posté : 01 oct. 2010, 17:49
par Louis-Damien Lacroix de Beaufoy
Nom et Lieux du Meeting : Meeting à Aspen
Candidats/Liste : Louis-Damien Lacroix de Beaufoy
Lien vers le meeting : A compléter
Thème(s) abordé(s) : Ouverture - Economie, Travail et Social.
Intervenant(s) : Louis-Damien Lacroix de Beaufoy - Vincent Valbonesi
Somme dépensée : 10 000 plz.
Postez vos participations à la suite.

Re: [PRESIDENTIELLE] Meeting à Aspen - 04/10/10
Posté : 01 oct. 2010, 22:54
par Louis-Damien Lacroix de Beaufoy
[youtube]Sorn-3DHTC8[/youtube]
Lorsque le clip fut terminé, la foule resta avec les yeux rivés sur la scène que deux spots éclairèrent. Louis-Damien fit son entrée sous les acclamations et s'approcha tranquillement du pupitre en faisant quelques gestes pour saluer le public, de la main. Il laissa un peu retomber la pression et commença :
Chers compatriotes,
Chères frôceuses,
Chers Frôceux,
Nous revoici à nouveau face à face, pour la seconde fois depuis l'avènement de la Seconde République, pour une nouvelle campagne électorale. Un rendez-vous important, puisqu'il va s'agir de la seconde élection présidentielle de notre jeune démocratie. Il est donc capital que nous mobilisions davantage les électeurs afin de leur permettre d'accomplir leur devoir de citoyen. Nous sommes dons résolus à mener une campagne active, pour tenter de convaincre un maximum d'électeurs que le vote, c'est important. Pour tenter de les convaincre de l'implication donnée par nombre d'entre nous au sein du pays. C'est un droit fondamental que nous devons défendre. Et la pire façon de mettre en péril une liberté, c'est de ne pas s'en servir. J'en appelle donc à tous ceux qui pensent qu'ils n'ont aucune place à avoir dans la politique frôceuse. Je souhaite leur dire que c'est faux, qu'ils peuvent choisir de porter avec nous une République moderne, une Frôce libérale, au service de chacun, qui respecte les droits et les libertés de tous, qui souhaite faire de notre société une société d'avenir, respectant les principes de justice et de démocratie. Je veux leur dire que le mandat que la majorité des frôceux m'ont accordé, a permis à notre pays, depuis maintenant trois mois, de se détacher de son passé et de mettre enfin les pieds dans l'avenir. Nous sommes sur la voie du changement et du progressisme, tant au niveau moral qu'au niveau social et économique. Tous les efforts fournis au cours de ce mandat vous concernent, de près ou de loin. Et tous ces efforts se sont réalisés dans l'optique de tenir nos promesses, celles faites en juillet dernier. Ces promesses, qui souvenez-vous, avaient permis ma victoire dès le première tour avec 52,5 % des suffrages. Ce jour là, vous aviez décidé après des années de luttes d'accorder votre confiance à un parti qui militait depuis toujours pour vos libertés et pour les droits fondamentaux de chacun. Et depuis cet instant, je n'ai cessé de mettre mon énergie au service de la Nation, pour réaliser ce que beaucoup attendaient, ce que nombre d'entre vous espérait. Alors maintenant, qu'il est temps de tirer un premier bilan, je n'ai qu'un mot à dire : oui, nous l'avions promis, oui aujourd'hui, c'est fait.
Il laissa un petit temps au public qui en profita pour applaudir. Puis, il reprit, en rythmant son discours de gestes de la main :
C'est fait, certes, mais ça n'est pas terminé. Il nous reste beaucoup à faire, encore. Et vous pouvez le voir sur le programme présidentiel, nous avons encore énormément de travail et de tâches à réaliser. La trêve estivale a bloqué pendant un temps la représentation nationale, mais elle a permis au gouvernement, qui n'avait pas d'obligation de travailler, de pouvoir oeuvrer sur de nombreux projets, aujourd'hui présents sur le bureau de l'Assemblée Nationale. Les efforts ne doivent pas s'arrêter là. Il reste encore beaucoup à faire et ce dans plusieurs domaines. Dans le domaine de l'économie que Vincent Valbonesi viendra étayer tout à l'heure, nous avons déjà entamé la réforme libérale, qui vise à métamorphoser un protectionnisme devenu obsolète et très onéreux. Tout cet argent investi dans des entreprises publiques, ne peut pas être utilisé pour d'autres domaines et nous avons bien vu ces derniers temps que la difficulté de la Frôce à évoluer était due en majeure partie à ces entreprises publiques. La crise des fabriques d'objets a manqué mettre à mal notre économie, puisque n'ayant plus de moyen pour investir dans des machines convenables après avoir payé les employés, les entreprises de ce secteur se sont retrouvés en chômage technique forcé. Nous avons du intervenir en créant une nouvelle entreprise Frocea, en catastrophe... le résultat, c'est que cette intervention a permis de sauvegarder temporairement des emplois. Mais qu'elle atteindra ses limites. Le but de notre politique ne doit pas être de tirer l'économie et les entreprises vers le bas. C'est l'Etat qui finance les entreprises publiques, mais lorsqu'il n'est plus en mesure de le faire, que fait-on ? Les combattant passésistes du protectionnisme à outrance vous diront que cela n'arrivera jamais que l'Etat en gardant le contrôle sur tout, ne peut manquer d'argent. C'est faux et tous les pays qui ont appliqué une économie contrôlée à 100% par l'Etat sont allés droit dans un mur et s'en relèvent aujourd'hui très difficilement. La Chine et Cuba en sont un parfait exemple. Notre pays doit changer de cap, avant de mettre en péril des emplois et des entreprises, par mutisme, par aveuglement idéologique. Une économie ne peut fonctionner sans investissements privés. Un entreprise ne peut fonctionner sans argent, sans richesse et l'Etat, lui, ne peut assumer le rôle unique de l'acteur économique. Nous avons donc annoncé dans un projet de loi, un calendrier de privatisations, ce projet a d'ailleurs été discuté avec les syndicats pour qu'il soit le plus juste possible. Les discussions ont amené à un consensus, à des privatisations progressives, à un code du travail aussi, car nous n'oublions pas l'aspect social que doit conserver notre société.
Le social, justement, qui est intimément lié avec l'économie et le travail, nous avions présenté des avancées qu'il faut consolider. Des mesures phares comme la mise en place d'un organisme de couverture sociale et médicale, susceptible également d'assurer un minimum de revenus à nos retraités, sont des mesures qui vont nécessiter une grande consultation à l'échelle du pays. L'Etat a un rôle : tirer la société vers le haut, en lui permettant de bénéficier de gardes-fous, de rembardes de sécurité. L'injustice n'est pas placée dans le système libéral. Elle se trouve au contraire dans le système protectionniste, qui non seulement tire tout le monde vers le bas mais qui empêche la résussite à la fois professionnelle et aussi sociale, faute de moyens et d'investissement. Cette injustice, elle doit absolument être gommée et effacée. L'égalité parfaite n'existe pas, c'est un fait, car de par nos origines, nos situations, notre vécu, nous ne sommes pas dans la même posture pour envisager le quotidien et l'avenir. Cependant, ceux qui prétendent que l'égalité doit se calquer sur le pic le plus bas se trompent et ne sont que des marchands de sables, oeuvrant pour un désert économique à long terme. Pourquoi ? Parce qu'en ramenant tout le monde à la pauvreté, la richesse va disparaître et emporter avec elle tout ce qui gravite autour : nos entreprises, nos emplois, nos rêves d'élevation sociale. Non, chers compatriotes, la paupérisation n'est pas une fatalité. Elle constitue un argument démagogique, souvent employés par des personnes manquant de compétence et cohérence économique. Ce n'est qu'en tirant votre enfant par le haut que vous le ferez se relever. si vous tirez vers le bas il tombe. Pour la Frôce, c'est pareil. si nous voulons réussir le pari d'un pays à la puissance économique importante, un pays qui garantisse la justice social, nous devons tirer vers le haut, permettre aux plus pauvres de s'enrichir et d'avoir une vie meilleure. C'est tout l'enjeu final de notre programme, tout l'enjeu de notre politique sociale, économique et pour l'emploi.
A l'heure où notre pays se voit investit d'un défi à relever, le Mouvement Libéral se tient prêt, en ordre de marche. Pour garantir à la Frôce un avenir économique, pour lui assurer une cohésion sociale, pour que demain, des investisseurs choisissent de placer leurs capitaux et d'établir un partenariat avec notre pays, afin de créer des milliers d'emplois. Ces idées, je n'ai pas cessé de les défendre, parce que je crois en leur efficacité sur le court, le long et le moyen terme. Et avec un programme aussi cohérent, qui tient compte des erreurs du passé, je n'ai plus aucun doute quant à la Frôce juste et performante que nous laisserons à nos enfants demain. Mon ami et partenaire de travail, Vincent Valbonesi va maintenant vous expliquer ce que nous proposons concrètement pour aller plus loin dans les domaines de l'économie, du social et du travail. Cet homme a su mener avec brio une négociation avec nos syndicats, preuve de sa capacité à écouter, à comprendre les attentes et à mettre au point une réforme nécessaire mais juste.
Chers compatriotes, merci et bonsoir.
Re: [PRESIDENTIELLE] Meeting à Aspen - 04/10/10
Posté : 02 oct. 2010, 16:46
par Isabella Nerio
Louis-Damien Lacroix de Beaufoy a écrit :[youtube]Sorn-3DHTC8[/youtube]
Lorsque le clip fut terminé, la foule resta avec les yeux rivés sur la scène que deux spots éclairèrent. Louis-Damien fit son entrée sous les acclamations et s'approcha tranquillement du pupitre en faisant quelques gestes pour saluer le public, de la main. Il laissa un peu retomber la pression et commença :
Chers compatriotes,
Chères frôceuses,
Chers Frôceux,
Nous revoici à nouveau face à face, pour la seconde fois depuis l'avènement de la Seconde République, pour une nouvelle campagne électorale. Un rendez-vous important, puisqu'il va s'agir de la seconde élection présidentielle de notre jeune démocratie. Il est donc capital que nous mobilisions davantage les électeurs afin de leur permettre d'accomplir leur devoir de citoyen. Nous sommes donc résolus à mener une campagne active, pour tenter de convaincre un maximum d'électeurs que le vote, c'est important. Pour tenter de les convaincre de l'implication donnée par nombre d'entre nous au sein du pays. C'est un droit fondamental que nous devons défendre. Et la pire façon de mettre en péril une liberté, c'est de ne pas s'en servir. J'en appelle donc à tous ceux qui pensent qu'ils n'ont aucune place à avoir dans la politique frôceuse. Je souhaite leur dire que c'est faux, qu'ils peuvent choisir de porter avec nous une République moderne, une Frôce libérale, au service de chacun, qui respecte les droits et les libertés de tous, qui souhaite faire de notre société une société d'avenir, respectant les principes de justice et de démocratie. Je veux leur dire que le mandat que la majorité des frôceux m'a accordé, a permis à notre pays, depuis maintenant trois mois, de se détacher de son passé et de mettre enfin les pieds dans l'avenir. Nous sommes sur la voie du changement et du progressisme, tant au niveau moral qu'au niveau social et économique. Tous les efforts fournis au cours de ce mandat vous concernent, de près ou de loin. Et tous ces efforts se sont réalisés dans l'optique de tenir nos promesses, celles faites en juillet dernier. Ces promesses, qui souvenez-vous, avaient permis ma victoire dès le première tour avec 52,5 % des suffrages. Ce jour là, vous aviez décidé après des années de luttes d'accorder votre confiance à un parti qui militait depuis toujours pour vos libertés et pour les droits fondamentaux de chacun. Et depuis cet instant, je n'ai cessé de mettre mon énergie au service de la Nation, pour réaliser ce que beaucoup attendaient, ce que nombre d'entre vous espérait. Alors maintenant, qu'il est temps de tirer un premier bilan, je n'ai qu'un mot à dire : oui, nous l'avions promis, oui aujourd'hui, c'est fait.
Il laissa un petit temps au public qui en profita pour applaudir. Puis, il reprit, en rythmant son discours de gestes de la main :
C'est fait, certes, mais ça n'est pas terminé. Il nous reste beaucoup à faire, encore. Et vous pouvez le voir sur le programme présidentiel, nous avons encore énormément de travail et de tâches à réaliser. La trêve estivale a bloqué pendant un temps la représentation nationale, mais elle a permis au gouvernement, qui n'avait pas d'obligation de travailler, de pouvoir oeuvrer sur de nombreux projets, aujourd'hui présents sur le bureau de l'Assemblée Nationale. Les efforts ne doivent pas s'arrêter là. Il reste encore beaucoup à faire et ce dans plusieurs domaines. Dans le domaine de l'économie que Vincent Valbonesi viendra étayer tout à l'heure, nous avons déjà entamé la réforme libérale, qui vise à métamorphoser un protectionnisme devenu obsolète et très onéreux. Tout cet argent investi dans des entreprises publiques, ne peut pas être utilisé pour d'autres domaines et nous avons bien vu ces derniers temps que la difficulté de la Frôce à évoluer était due en majeure partie à ces entreprises publiques. La crise des fabriques d'objets a manqué mettre à mal notre économie, puisque n'ayant plus de moyen pour investir dans des machines convenables après avoir payé les employés, les entreprises de ce secteur se sont retrouvées en chômage technique forcé. Nous avons dû intervenir en créant une nouvelle entreprise Frocea, en catastrophe... le résultat, c'est que cette intervention a permis de sauvegarder temporairement des emplois. Mais qu'elle atteindra ses limites. Le but de notre politique ne doit pas être de tirer l'économie et les entreprises vers le bas. C'est l'Etat qui finance les entreprises publiques, mais lorsqu'il n'est plus en mesure de le faire, que fait-on ? Les combattant passésistes du protectionnisme à outrance vous diront que cela n'arrivera jamais que l'Etat en gardant le contrôle sur tout, ne peut manquer d'argent. C'est faux et tous les pays qui ont appliqué une économie contrôlée à 100% par l'Etat sont allés droit dans un mur et s'en relèvent aujourd'hui très difficilement. La Chine et Cuba en sont un parfait exemple. Notre pays doit changer de cap, avant de mettre en péril des emplois et des entreprises, par mutisme, par aveuglement idéologique. Une économie ne peut fonctionner sans investissements privés. Un entreprise ne peut fonctionner sans argent, sans richesse et l'Etat, lui, ne peut assumer le rôle unique de l'acteur économique. Nous avons donc annoncé dans un projet de loi, un calendrier de privatisations, ce projet a d'ailleurs été discuté avec les syndicats pour qu'il soit le plus juste possible. Les discussions ont amené à un consensus, à des privatisations progressives, à un code du travail aussi, car nous n'oublions pas l'aspect social que doit conserver notre société.
Le social, justement, qui est intimément lié avec l'économie et le travail, nous avions présenté des avancées qu'il faut consolider. Des mesures phares comme la mise en place d'un organisme de couverture sociale et médicale, susceptible également d'assurer un minimum de revenus à nos retraités, sont des mesures qui vont nécessiter une grande consultation à l'échelle du pays. L'Etat a un rôle : tirer la société vers le haut, en lui permettant de bénéficier de gardes-fous, de rembardes de sécurité. L'injustice n'est pas placée dans le système libéral. Elle se trouve au contraire dans le système protectionniste, qui non seulement tire tout le monde vers le bas mais qui empêche la réussite à la fois professionnelle et aussi sociale, faute de moyens et d'investissements. Cette injustice, elle doit absolument être gommée et effacée. L'égalité parfaite n'existe pas, c'est un fait, car de par nos origines, nos situations, notre vécu, nous ne sommes pas dans la même posture pour envisager le quotidien et l'avenir. Cependant, ceux qui prétendent que l'égalité doit se calquer sur le pic le plus bas se trompent et ne sont que des marchands de sables, oeuvrant pour un désert économique à long terme. Pourquoi ? Parce qu'en ramenant tout le monde à la pauvreté, la richesse va disparaître et emporter avec elle tout ce qui gravite autour : nos entreprises, nos emplois, nos rêves d'élevation sociale. Non, chers compatriotes, la paupérisation n'est pas une fatalité. Elle constitue un argument démagogique, souvent employé par des personnes manquant de compétence et cohérence économique. Ce n'est qu'en tirant votre enfant par le haut que vous le ferez se relever. si vous tirez vers le bas il tombe. Pour la Frôce, c'est pareil. si nous voulons réussir le pari d'un pays à la puissance économique importante, un pays qui garantisse la justice social, nous devons tirer vers le haut, permettre aux plus pauvres de s'enrichir et d'avoir une vie meilleure. C'est tout l'enjeu final de notre programme, tout l'enjeu de notre politique sociale, économique et pour l'emploi.
A l'heure où notre pays se voit investit d'un défi à relever, le Mouvement Libéral se tient prêt, en ordre de marche. Pour garantir à la Frôce un avenir économique, pour lui assurer une cohésion sociale, pour que demain, des investisseurs choisissent de placer leurs capitaux et d'établir un partenariat avec notre pays, afin de créer des milliers d'emplois. Ces idées, je n'ai pas cessé de les défendre, parce que je crois en leur efficacité sur le court, le long et le moyen terme. Et avec un programme aussi cohérent, qui tient compte des erreurs du passé, je n'ai plus aucun doute quant à la Frôce juste et performante que nous laisserons à nos enfants demain. Mon ami et partenaire de travail, Vincent Valbonesi va maintenant vous expliquer ce que nous proposons concrètement pour aller plus loin dans les domaines de l'économie, du social et du travail. Cet homme a su mener avec brio une négociation avec nos syndicats, preuve de sa capacité à écouter, à comprendre les attentes et à mettre au point une réforme nécessaire mais juste.
Chers compatriotes, merci et bonsoir.
Très bon discours sur le fond, par contre ne peux tu l'entrecouper d'applaudissements ou autre, il est bon que la salle réagisse..
Re: [PRESIDENTIELLE] Meeting à Aspen - 04/10/10
Posté : 05 oct. 2010, 11:17
par Louis-Damien Lacroix de Beaufoy
Version finale
[youtube]Sorn-3DHTC8[/youtube]
Lorsque le clip fut terminé, la foule resta avec les yeux rivés sur la scène que deux spots éclairèrent. Louis-Damien fit son entrée sous les acclamations et s'approcha tranquillement du pupitre en faisant quelques gestes pour saluer le public, de la main. Il laissa un peu retomber la pression et commença :
Chers compatriotes,
Chères frôceuses,
Chers frôceux,
Nous revoici à nouveau face à face, la seconde fois depuis l'avènement de la Seconde République, pour une nouvelle campagne électorale. Un rendez-vous important, puisqu'il va s'agir de la seconde élection présidentielle de notre jeune démocratie. Il est capital que nous mobilisions davantage les électeurs afin de leur permettre d'accomplir leur devoir de citoyen. Nous sommes donc résolus à mener une campagne active, pour tenter de convaincre un maximum d'électeurs que le vote, c'est important, pour tenter de les convaincre de l'implication donnée par nombre d'entre nous au sein du pays. C'est un droit fondamental que nous devons défendre. Et la pire façon de mettre en péril une liberté, c'est de ne pas s'en servir.
Des applaudissements et des acclamations vinrent ponctuer cette phrase. Louis-Damien eut un léger sourire et repris, la mine sérieuse et le ton passionné :
J'en appelle donc à tous ceux qui pensent qu'ils n'ont aucune place à avoir dans la politique frôceuse. Je souhaite leur dire que c'est faux, qu'ils peuvent choisir de porter avec nous une République moderne, une Frôce libérale, au service de chacun, qui respecte les droits et les libertés de tous, qui souhaite faire de notre société une société d'avenir, respectant les principes de justice et de démocratie. Je veux leur dire que le mandat que la majorité des frôceux m'a accordé, a permis à notre pays, depuis maintenant trois mois, de se détacher de son passé et de mettre enfin les pieds dans l'avenir. Finie la dictature et la répression. Terminée la politique isolationniste et la paupérisation éocnomique ! Nous sommes sur la voie du changement et du progressisme, tant au niveau moral qu'au niveau social et économique. Tous les efforts fournis au cours du dernier mandat vous concernent, de près ou de loin. Et tous ces efforts se sont réalisés dans l'optique de tenir nos promesses, celles faites en juillet dernier. Ces promesses, qui souvenez-vous, avaient permis ma victoire dès le première tour avec 52,5 % des suffrages. Ce jour là, vous aviez décidé après des années de luttes acharnées, d'accorder votre confiance à un parti qui militait depuis toujours pour vos libertés et pour les droits fondamentaux de chacun. Pour un parti dont l'unique but était d'offrir à vous tous et à vous toutes, une République ! Pour vous apporter enfin Liberté, Justice et Démocratie ! Et depuis cet instant, je n'ai cessé de mettre mon énergie au service de la Nation, pour réaliser avec l'équipe gouvernementale ce que beaucoup attendaient, ce que nombre d'entre vous espérait. Alors maintenant, qu'il est temps de tirer un premier bilan, je n'ai qu'un mot à dire : oui ! Oui, nous l'avions promis, oui aujourd'hui, c'est fait. Les promesses sont devenues concrètes, les paroles ont été transformées en gestes, en actes forts. Nous agissons.
Il laissa un petit temps au public qui en profita pour applaudir. Puis, il reprit, en rythmant son discours de gestes de la main :
Nous avons mis l'action en marche, c'est fait, certes, mais ça n'est pas terminé. Il nous reste beaucoup à faire, encore. Et vous pouvez le voir sur le programme présidentiel, nous avons encore énormément de travail et de tâches à réaliser. La trêve estivale a bloqué pendant un temps la représentation nationale, mais elle a permis au Gouvernement, qui n'avait pas d'obligation de travailler, de pouvoir oeuvrer sur de nombreux projets, aujourd'hui présents sur le bureau de l'Assemblée Nationale. Les efforts ne doivent pas s'arrêter là. Il reste encore beaucoup à faire et ce dans plusieurs domaines. Dans le domaine de l'économie que Vincent Valbonesi a su porter avec conviction lors de la campagne précédente et lors de son mandat de Ministre, nous avons déjà entamé la réforme libérale, qui vise à métamorphoser un protectionnisme devenu obsolète et très onéreux. Tout cet argent investi dans des entreprises publiques, ne peut pas être utilisé pour d'autres domaines et nous avons bien vu ces derniers temps que la difficulté de la Frôce à évoluer était due en majeure partie à ces entreprises publiques. La crise des fabriques d'objets a manqué mettre à mal notre économie, puisque n'ayant plus de moyen pour investir dans des machines convenables après avoir payé les employés, les entreprises de ce secteur se sont retrouvées en chômage technique forcé. Nous avons dû intervenir en créant une nouvelle entreprise Frocea, en catastrophe... le résultat, c'est que cette intervention a permis de sauvegarder temporairement des emplois. Mais qu'elle atteindra bientôt ses limites parce que Mesdames et Messieurs le tout-état, ça n'est que du temporaire que du court-terme. L'Etat ne peut assumer seul l'économie de tout un pays, il a besoin des capitaux privés pour pouvoir assurer d'autres missions beaucoup plus urgentes.
Il y eut quelques acclamations mais Lacroix reprit, accentuant son propos par un ton un peu plus insistant :
Le but de notre politique ne doit pas être de tirer l'économie et les entreprises vers le bas. C'est l'Etat qui finance les entreprises publiques, mais lorsqu'il n'est plus en mesure de le faire, que fait-on ? Les combattants passéistes du protectionnisme à outrance vous diront que cela n'arrivera jamais, que l'Etat en gardant le contrôle sur tout, ne peut manquer d'argent. C'est faux et tous les pays qui ont appliqué une économie contrôlée à 100% par l'Etat sont allés droit dans le mur et ils s'en relèvent aujourd'hui très difficilement. La Chine et Cuba en sont un parfait exemple. On voit bien que le modèle se prétendant autarcique atteint vite ses limites. Si la Chine s'est ouverte au marché mondial c'est parce que le niveau de vie de ses habitants atteignait de tristes records. Et si Cuba en vient à licencier des fonctionnaires et à faire appel au privé, c'est parce que les caisses sont vides. Les impôts ne peuvent plus être payés par une population appauvrie, que l'on a essorée jusqu'à l'extrême ! Notre pays doit changer de cap, avant de mettre en péril des emplois et des entreprises, par mutisme, par aveuglement idéologique. Une économie ne peut fonctionner sans investissements privés. Une entreprise ne peut fonctionner sans argent, sans richesse et l'Etat, lui, ne peut assumer le rôle unique de l'acteur économique. Nous avons donc annoncé dans un projet de loi, un calendrier de privatisations, ce projet a d'ailleurs été discuté avec les syndicats pour qu'il soit le plus juste possible. Les discussions ont amené à un consensus, à des privatisations progressives, à un code du travail aussi, car nous n'oublions pas l'aspect social que doit conserver notre société. Et ce n'est pas la désinformation socialiste ou "pseudo"-patriotique qui va nous apprendre à gérer l'aspect social de la Frôce. Leur état a peut-être prétention à avoir le monopôle de la pauvreté mais eux, ils n'ont pas le monopôle du social !
Cette dernière phrase déclencha un tonnerre d'acclamations et d'applaudissements. Louis-Damien mit un moment avant de pouvoir reprendre :
Le social, justement, qui est intimément lié avec l'économie et le travail, nous avions présenté des avancées dans ce domaine qu'il faut consolider. Des mesures phares comme la mise en place d'un organisme de couverture sociale et médicale, susceptible également d'assurer un minimum de revenus à nos retraités, sont des mesures qui vont nécessiter une grande consultation à l'échelle du pays. L'Etat a un rôle : tirer la société vers le haut, en lui permettant de bénéficier de gardes-fous, de rembardes de sécurité, en lui laissant la liberté de se développer. L'injustice n'est pas placée dans le système libéral. Elle se trouve au contraire dans le système protectionniste, qui non seulement tire tout le monde vers le bas mais qui empêche la réussite à la fois professionnelle et aussi sociale, faute de moyens et d'investissements. Cette injustice, elle doit absolument être gommée et effacée. Il faut qu'elle disparaisse ! L'égalité parfaite n'existe pas, c'est un fait, car de par nos origines, nos situations, notre vécu, nous ne sommes pas dans la même posture pour envisager le quotidien et l'avenir. Cependant, ceux qui prétendent que l'égalité doit se calquer sur le pic le plus bas se trompent et ne sont que des marchands de sables, oeuvrant pour un désert économique à long terme. Pourquoi ? Parce qu'en ramenant tout le monde à la pauvreté, la richesse va disparaître et emporter avec elle tout ce qui gravite autour : nos entreprises, nos emplois, nos rêves d'élevation sociale, nos grosses fortunes qui ont trop souvent une image négative alors que ce sont elles qui créent l'investissement et qui paient une majeure partie des impôts. Non, chers compatriotes, la paupérisation n'est pas une fatalité ! Elle constitue un argument démagogique, souvent employé par des personnes manquant de compétence et cohérence économique, par des idéologues has-been, du siècle dernier !
A nouveau, acclamations et sifflets d'approbation montèrent parmi la foule. Imperturbable, Lacroix reprit :
Ce n'est qu'en tirant votre enfant par le haut que vous le ferez se relever. Si vous tirez vers le bas, il tombe. Pour la Frôce, c'est pareil. si nous voulons réussir le pari d'un pays à la puissance économique importante, un pays qui garantisse la justice sociale et la réussite à chacun, nous devons tirer vers le haut, permettre aux plus pauvres de s'enrichir et d'avoir une vie meilleure. C'est tout l'enjeu final de notre programme, tout l'enjeu de notre politique sociale et économique. Ce sont les seules bases solides pour créer de l'emploi sur le long terme, de façon durable. Et à l'heure où le monde se tourne vers un développement durable, notre pays se voit investit d'un défi à relever : celui de la réussite. Le Mouvement Libéral se tient prêt, en ordre de marche. Pour garantir à la Frôce un avenir économique, pour lui assurer une cohésion sociale, pour que demain, des investisseurs choisissent de placer leurs capitaux et d'établir un partenariat avec notre pays, afin de créer des milliers d'emplois, qui eux-même permettront de nourrir des foyers, des familles. Ces idées, je n'ai pas cessé de les défendre, parce que je crois en leur efficacité sur le court, le long et le moyen terme. Et avec un programme aussi cohérent, qui tient compte des erreurs du passé, je n'ai plus aucun doute quant à la Frôce juste et performante que nous laisserons à nos enfants demain. Mon ami et partenaire de travail, au Gouvernement, Vincent Valbonesi, un homme en qui j'ai placé avec le Premier Ministre, tous mes espoirs n'a pas failli à sa tâche. Il a accompli sa mission et l'a fait avec beaucoup de tact, d'écoute et de détermination. Avant de vous expliquer ce que nous proposons concrètement pour aller plus loin dans les domaines de l'économie, du social et du travail, nous avons recueilli quelques questions, auprès de personnes dans les rues, un peu à la manière des micro-trottoirs, mais en vidéo. Je vais donc tâcher d'y répondre le plus justement possible.
Le public applaudit tandis que Louis-Damien profite du début d'une courte vidéo pour boire quelques gorgées d'eau. Une jeune femme apparait à l'écran et pose sa question : "Aujourd'hui, les jeunes ont beaucoup de mal à partir de chez leurs parents. J'ai beaucoup d'amis qui malgré tout ont voulu couper ce lien mais qui se retrouvent dans des situations difficiles, avec des revenus très faibles, un recherche d'emploi qui s'éternise et un loyer à payer... Un jour, en Frôce, aurons-nous la possibilité, en temps que jeune, de pouvoir enfin entrer dans le monde du travail après avoir été diplômé ?". La vidéo s'arrêta et Louis-Damien reprit.
Effectivement, beaucoup de jeunes se retrouvent impliqués dans une situation tendue et particulière. La piètre valorisation des diplômes est un problème qui ne concerne pas que notre pays et qui a tendance à être mondial. Cette mentalité là doit changer, et se métamorphoser en une volonté de mise en avant de la réussite scolaire. Concrètement et idéalement, un diplôme doit permettre un accès quasi-immédiat à l'emploi. Dans notre programme nous n'abordons pas tous les thèmes majeurs qui nous préoccupent. Le chômage des jeunes en fait partie et il nécessite plusieurs engagements. Tout d'abord il faut que la liaison école-entreprise soit toujours présente et pour cela, nous envisageons par exemple la mise en place de stages de formation, afin de mettre en pratique la théorie acquise pendant les cours. En mettant l'élève et sa future entreprise en relation, nous accomplissons le travail de liaison et nous participons à mettre en place un lien capital pour la bonne insertion des jeunes dans le monde professionnel. Il faudra également organiser au plan national une concertation entre d'un côté des représentants de jeunes et de l'autre des représentants d'entreprises afin de déterminer dans quel sens doit aller la réforme des diplômes et surtout de quelle façon peut-on dès la sortie du cursus scolaire, parvenir à assurer l'emploi à la jeunesse. C'est à mon sens par le dialogue et par des concessions de chaque côté que nous parviendrons à construire une vraie réponse à ce problème malheureusement trop courant.
Il y eut quelques applaudissements alors qu'une seconde vidéo démarrait. Un homme assez rémonté exmpliquait alors : "Vous parlez de libéralisation, mais ça ne rime qu'avec privatisation. Les entreprises nationales ont la sécurité de l'emploi, c'est le secteur public ! Par contre pour le secteur privé, on a vu que ça donne avec les patrons qui s'engraissent ! Ils touchent des salaires mirobolants, n'embauchent personne et pire, ils délocalisent ailleurs parce que là-bas, les larbins leur font le boulot pour une bouchée de pain. Le libéralisme c'est le retour de l'esclavagisme et de l'exploitation, êtes prêt à assumer cela et à le défendre devant tous les citoyens ?". Des huées montèrent dans le public mais Louis-Damien les fit cesser en reprenant la parole.
Non, non... s'il vous plait, pas de ça. Chacun a le droit de s'exprimer et cet homme pose en effet une question très intéressante. J'aimerais répondre tout d'abord sur une fausse vérité. Il est en effet faux, de dire et de clamer que le secteur public c'est la sécurité de l'emploi. Regardez Cuba, qui se trouve obligé de licencier des employés du secteur public parce que les caisses de l'Etat son vides ! Si l'Etat n'est plus capable de payer les salaires, il licencie, forcément. La sécurité de l'emploi n'est pas acquise dans ce secteur là. Concernant le secteur privé, il est également faux de dire que les patrons s'engraissent. Dans de nombreux autres pays, la charge des entreprises par salarié est trop importante. Le résultat est là, les employeur n'embauchent pas et le coût de production sur le sol de leur pays développé est important, voire très important. Résultat, pour payer moins cher et pour pouvoir davantage investir dans son entreprise l'employeur peut être amené à délocaliser. Cependant, comme partout il y a des abus. Et la réponse de l'Etat ne doit pas être généraliste. Tous les patrons ne sont pas des voyous, la grande majorité d'entre eux sont des personnes honnêtes et raisonnables. Le problème c'est qui si on en arrive à sanctionner des innocents, on se demande où est la justice économique. C'est pour cette raison que nous devons veiller à ce que nos entreprises restent en Frôce, en évitant les taxes superflues, en les aidant à se developper. Et en parallèle, nous devons sanctionner les exodes, en exigeant notamment le remboursement de toutes les subventions versées, en demandant la mise en place de plan sociaux, dits de réinsertion, des employés, lorsque le licenciement est inévitable. Taxer les entreprises pour les sanctionner aura deux conséquences majeures : accélérer et mettre en marche les délocalisation et puis surtout faire augmenter le chômage, puisque sans employeurs pour créer des emplois, cette situation sera inévitable. Le libéralisme, ça n'est pas le retour de l'esclavagisme et de l'exploitation. C'est une idéologie de réflexion économique qui estime que le travail ne peut être totalement à la charge de l'Etat et que la richesse d'un pays ne s'accroit que si des entreprises privées viennent y contribuer. Le libéralisme, ce n'est pas le socialisme, ça n'est pas taxer pour faire fuir les amplois à l'étranger. Le libéralisme c'est se donner les moyens de garder ces emplois ici, chez nous, à la portée des frôceuses et des frôceux et ce pour longtemps. Voilà ce qu'est le libéralisme.
Nouvelles salves d'applaudissements, alors que la troisième et dernière vidéo s'enclenche. Un homme pose alors cette question, devant un dock : "Monsieur Lacroix, est-ce que le passage d'une économie protectionniste et autarcique à une économie libérale et mondialisée, ne risque pas de nous fragiliser et de nous mettre en plus mauvaise posture économique que nous ne le sommes déjà ?". Lacroix hocha la tête et répondit :
Il est évident que passer brutalement d'un protectionnisme à un libéralisme est un facteur pouvant aggraver notre économie. Ce qu'il faut savoir dans le domaine, c'est qu'on ne peut le révolutionner en quelques jours, il faut des années pour qu'une mesure prenne pleinement effet. Et c'est bien pour cela que depuis le début, nous y allons en douceur, sans rien précipiter. Les privatisations sont progressives, l'ouverture mondiale également, nous ne laissons rien au hasard parce que nous n'en avons pas le droit. On ne joue pas avec l'économie comme on jouerait avec n'importe quel jeu de hasard. On se doit de travailler sur les conséquences de nos actions avant de les mettre en place. Et il ne fait pas croire non plus que nous prônons l'ultralibéralisme à outrance. Nous sommes nombreux à n'avoir aucune croyance en la main invisible et tout aussi nombreux à préférer une régulation amoindrie de l'état mais toujours existante. Je tenais cependant à dire que la libéralisation économique aura moins d'effets négatifs que le protectionnisme, tout simplement parce qu'elle est synonyme d'investissements et d'enrichissement national. Nous n'avons plus une seule base fragile mais deux qui par leur partenariat se rendent mutuellement solides.
Nous allons faire une petite pause musicale avant de terminer...
Le public applaudit tandis qu'un clip s'enclenche. Louis-Damien en profita pour boire. Et il reprit à la fin :
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Je vous parlais tout à l'heure de la libéralisation de l'économie et de l'abandon progressif du protectionnisme. Concrètement, cela va se traduire par quoi pour vous et pour le pays ? Tout d'abord par une abrogation des taxes douanières avant de permettrele libre échange avec nos partenaires commerciaux. Autrement dit, les marchandises n'auront pas de plus-value à l'exportation et à l'importation, ce qui permettra de baisser les prix de vente afin d'améliorer votre pouvoir d'achat. Dans le même temps, nous mènerons une politique ouverte, visant à importer les marchandises rares voire inexistantes dans notre pays mais aussi à exporter nos surplus, afin de créer une balance commerciale équilibrée, qui nous permettra d'un côté de consolider nos entreprises en leur assurant une certaine compétitivité et de l'autre de diversifier les offres sur le marché. Toujours dans ce contexte, il faut également valoriser la concurrence entre les entreprises, mais la concurrence juste, non-déloyale, car elle va permettre, afin de vendre, de baisser les prix et donc d'augmenter encore une fois votre pouvoir d'achat. Si l'orange du magasin A est plus chère que celle du magasin B, vous irez très probablement chez ce dernier. Le tout, bien évidemment, quand on ouvre à la concurrence est d'avoir la même qualité de produit. Et c'est là qu'il faudra encadrer au moyen d'une loi, les normes de certains produits, normes que nous calqueront sur l'Europe, puisque, même si nous n'en sommes pas membre, elle constitue notre principal partenaire commercial, notre interlocuteur le plus proche. Passer aux normes européennes, c'est faire un choix à la fois d'avenir, puisque ça ne fera que renforcer nos liens mais aussi un choix en faveur de la qualité et de la rigueur commerciale. Le libéralisme, c'est aussi la protection des consommateurs et la valorisation de leurs droits.
Une nouvelle fois le public applaudit, mais Louis-Damien enchaîna :
Il faut également s'attaquer au problème du chômage et pour cela, nous préférons agir dans un premier temps sur ce qui est le coeur de l'économie frôceuse : les petites et moyennes entreprises. Nous souhaitons créer une subvention à l'emploi, pour toutes les PME innovantes. Mais l'innovation c'est quoi, comment la définir ? Elle peut prendre plusieurs formes. D'abord l'innovation technologique, puisque les PME sont le fer de lance de la technologie, agricole, artisanale ou encore mécanique. On peut citer l'innovation créative, qui correspondrait aux PME s'investissant dans un nouveau secteur d'activité, jusque là inconnu ou rare. Mieux encore, on peut citer l'innovation sociale, que certaines PME peuvent employer pour oeuvrer au bien-être de leurs employés. Et surtout, n'oublions pas l'innovation écologique, véritable enjeu planétaire de ce siècle, que nous devons porter et encourager. J'en oublie probablement mais toutes ces innovations doivent être encouragées, parce qu'elles constituent des modèles des fleurons frôceux, à l'avenir et au potentiel énorme. Les aider à embaucher de nouvelles personnes, c'est les aider à agir localement sur l'emploi mais aussi nationalement sur l'économie et sur la puissance économique du pays. Nous envisageons également la suspension de l'imposition pour les nouvelles PME, les deux premières années dexistence. Pourquoi ? Parce que nous considérons que les deux premières années sont nécessaires à l'entreprise pour poser les bases du travail et pour s'organiser. Être entrepreneur, cela demande une grande capacité à s'adapter, à comprendre et à répondre à des besoins. Cela demande aussi beaucoup d'investissement, notamment au début. Pouvons-nous nous permettre d'enfoncer les entreprises qui débutent avec des impôts par dessus leurs frais ? Est-ce logique de prôner une politique de l'emploi par le développement des entreprises et par derrière de faire tout le contraire ? Evidemment que non, on ne peut pas annoncer noir et dire blanc, ce n'est pas comme ça que doit agir l'Etat. En exonérant d'imposition les entreprises naissantes, nous leur donnons un vrai coup de pouce pour bien démarrer et une entreprise qui démarre bien ça provoque quoi ? Des embauches ! Cependant le chômage n'est pas un problème qui se règle aussi facilement. Il a besoin au contraire de mesures fortes. Et rien de tel pour cela qu'un plan de relance public pour l'emploi. Avez-vous remarqué que nous avions bien trop souvent dans nos paysages, des bâtiments parfois délabrés, des routes cabossés, des zones encore non-couvertes par la télévision, par internet ou par le réseau téléphonique ? Soyons honnêtes et dressons un premier bilan de la Frôce d'aujourd'hui : nous pouvons mieux faire, nous pouvons commencer par nous rénover de l'intérieur, nous en avons les moyens humains et financiers. Ce plan de relance sera une première historique en Frôce, puisqu'il permettra l'embauche massive de personnes sur le long terme. Et mieux que cela, c'est grâce à ce plan que la plupart d'entre vous pourront bénéficier d'étalissements rénovés, de routes propres. C'est défi que nous vous lançons ! Êtes-vous pour cette Frôce en mouvement ?
Des oui et des acclamations résonnent dans la salle, Louis-Damien eut un sourire et ajouta :
Alors, ce week-end, soyez nombreux à vous déplacer vers les urnes et à soutenir ce mouvement libéral, ce mouvement d'avenir, social et juste.
Vive la République, vive la Frôce !
Chers compatriotes, merci et bonsoir.