[Elections débridées] 19 juillet 2013- Alzheimer vous guette
Posté : 19 juil. 2013, 01:15
Les débats présidentiels sont presque terminés, et on pourrait pousser un ouf de soulagement tant ces joutes ont été teintées de mémoire sélective et autres méconnaissances de la loi et de l'Histoire de Frôce. Mais comptons les points Alzheimer de ces débats.
George Montgomery ouvre brillamment le bal avec : "Non M. Bertrand. Quand on assiste à un cours de français, d’espagnol ou d’italien avec un Christ accroché en haut du tableau et que l’on doit se signer avant le début du cours, j’appelle ça une violation manifeste du principe de laïcité de la République frôceuse. Je sais que vous avez pour habitude de tolérer beaucoup de choses aux côtés des ultralibéraux qui vous soutiennent après vous avoir combattu, mais tout de même !".
Si monsieur Montgomery avait mis les pieds dans un établissement privé il saurait qu'aucun élève n'est obligé de s'y signer étant donné que la loi sur l'enseignement privé stipule clairement que les établissements scolaires privés confessionnels sont autorisés à condition que les actes à caractère religieux ne soient imposés à aucun élève. Au moins, nous pouvons mettre en avant la cohérence de son action, il honnit l'enseignement privé à un point tel qu'il n'a pas envie de voir ce qui s'y passe. Montgomery 1 Bertrand 0.
François Bertrand réplique immédiatement avec : "Avec la collaboration si je me souviens bien de Mlle Asuka Finacci, j'ai réaffirmé la nécessité pour tout enfant frôceux de suivre un parcours scolaire obligatoire en interdisant l'instruction à domicile. ".
Coup double pour monsieur Bertrand qui appelle mademoiselle une femme mariée, femme mariée au président de la Commission Électorale par ailleurs, de quoi être très vigilant sur le compte des voix dimanche soir et qui affirme être à l'origine d'une loi interdisant l'instruction à domicile, en fait cette interdiction existe depuis le 31 janvier 2011, il n'existait simplement pas de pénalité correspondante dans le Code Pénal. Si on veut être tatillons, appeler collaboration le repompage d'un article de proposition de loi rejetée, ça fait un peu histoire améliorée. Mais ne soyons pas trop généreux et établissons le score à 2-1 en faveur de François Bertrand.
Dans le débat sur l'économie, c'est François Bertrand qui se distingue le premier : "La politique économique du gouvernement actuel n'est ni antilibérale ni socialiste, je m'étonne donc quelque peu du soutien précipité qui est accordé à mon interlocuteur socialiste par des centristes qui ne savent plus de quel bord politique ils sont ni de quel bord politique M. Montgomery est. Je vais profiter de ce débat qui porte sur des enjeux essentiels de notre pays pour démontrer que la politique de M. Montgomery n'est pas favorable à une économie de marché libre, créatrice de richesses et innovante parce que son projet économique est dirigiste et étatiste. "
Agiter la peur rouge, un classique de la droite encore plus usé qu'un préservatif porté par Rocco Siffredi. Mais passons à ce qui nous intéresse, le pedigree de l'interlocuteur de monsieur Bertrand. Le dangereux socialiste soutenu à la hâte par les centristes a déjà été ministre de l'économie, déjà dans une coalition de centre-gauche, il n'a procédé à aucune nationalisation et son projet le plus marxiste était une participation aux résultats de l'entreprise. Bertrand 3 Montgomery 1
Mais François Bertrand n'est pas un gagne petit et il n'attend même pas la réplique de Montgomery pour inscrire le 4e point "Mais d'abord, pour dénouer tout le logiciel idéologique de la gauche qui pense avoir le monopole du cœur, je veux dire aux frôceux les yeux dans les yeux que je ne suis pas favorable à une économie libérale au point de sacrifier la satisfaction des besoins les plus essentiels ni la solidarité nécessaire à toute société qui permet de maintenir le lien social comme la possibilité pour tout un chacun de se relever après avoir mis un genoux à terre. C'est pourquoi j'ai l'intention de réviser la loi sur l'allocation minimum d'activité pour que cette aide vitale pour près de 900 000 foyers puisse être conservée au-delà d'une année. "
La loi mettant fin au caractère définitif de l'AMA a été votée par le RDF, parti de monsieur Bertrand, malgré de nombreuses tentatives de la gauche au parlement pour atténuer ce texte, avec de nombreux amendements de Stefano "Prada" Peruzzi. Par ailleurs, il est cocasse d'attaquer George Montgomery sur l'AMA, il est celui qui a fait presque doubler cette prestation sociale. Betrand 4 Montgomery 1
Le score est lourd, et George Montgomery se doit de réagir : "J’ai été le ministre qui a apporté 1,8 point de croissance en moyenne à notre pays pendant trois années consécutives. Ce qui a été fait après mon passage n’a aucune conséquence sur le bilan qui est le miens. Quel a été le bilan aujourd’hui des mesures des libertariens ? Une croissance à 1 %."
S'il est vrai que la période de monsieur Montgomery avait affiché un très bon bilan avec 1,8 point de croissance, la période coïncidant avec les principales mesures libertariennes a vu une croissance de 2,8 %, la tâche était cependant plus simple pour les libertariens étant donné qu'il s'agissait de reprendre un rythme normal après une période de récession, chose démontrée à l'étranger par l'exemple argentin, alors que George Montgomery a mené la Frôce vers son PIB le plus fort. La croissance à 1 % évoquée par George Montgomery était certes sous un chef de gouvernement libertarien, mais sous un ministre de l'économie issu du NPS, Marc de St Imberb. Embellir l'Histoire pour montrer qu'on a la plus grosse, voilà qui mérite bien un retour à 4-2.
François Bertrand, en grand spécialiste de l'économie ne peut laisser cette réplique impériale impunie et se fend rapidement d'un "On l'aura compris, vous voulez faire de la discipline budgétaire pour vous démarquer d'un cliché qui colle à la peau de la gauche que vous représentez : la gestion irresponsable des deniers publics."
Un cliché qui colle peut-être à la gauche d'autres pays, mais il se trouve que la gauche frôceuse n'a pas présenté de budget en déséquilibre depuis des décennies. A noter que le sérieux budgétaire n'est pas toujours de droite, le Japon où la droite est archi-dominatrice depuis la seconde guerre mondiale est le 2e pays en terme de dette rapportée au PIB, n'étant devancé que par le Zimbabwe, et que la seule période de gestion de la gauche a été mise à mal par une augmentation de la TVA faite dans le but d'effacer les folies dépensières de la droite. Je pense que nous pouvons assurément accorder ce point Alzheimer à monsieur Bertrand. 5-2 la victoire est proche.
La victoire n'est belle que si elle est large et monsieur Bertrand vise clairement le KO "La coalition à laquelle vous appartenez aurait dû rapidement abroger la RGPP une fois qu'elle fut au pouvoir. Ne me dîtes pas qu'il faut plus d'un an avant de mettre en place cette abrogation M. Montgomery, ce serait mentir ouvertement aux frôceux qui nous écoutent. Je note qu'au contraire l'une des priorités de cette coalition, au point de me satisfaire personnellement, aura été la baisse du barème de l'impôt sur les sociétés par exemple. Même si c'est pour des raisons politiques liées au fonctionnement du régime parlementaire d'où nous sortons et qui a été traditionnellement défendu par la gauche, je note avec quelque stupéfaction le nom de Stefano Perruzzi qui est inscrit près de celui de Catherine de Cassagne en marge du texte de loi sur la RGPP."
Abroger la RGPP aurait eu bien peu d'utilité étant donné que le texte était limité dans le temps, précisément en raison des craintes de madame de Cassagne de voir la gauche revenir au pouvoir. De plus, le nom de Stefano Peruzzi n'était présent sur le texte qu'en raison d'un pré-requis constitutionnel forçant la signature du Premier ministre en exercice sur un texte de loi. 6-2, jeu, set et match Bertrand.
Choix bien compliqué pour les frôceux ce dimanche entre le vote blanc qui sert à rien, l'animateur du bal des faux-culs et l'homme à la mémoire de poisson rouge. La seule chose qui est sûre, c'est que les abstentionnistes auront le droit à ma main dans la figure.
Rendez-vous dimanche pour le couronnement annoncé de qui vous savez.
George Montgomery ouvre brillamment le bal avec : "Non M. Bertrand. Quand on assiste à un cours de français, d’espagnol ou d’italien avec un Christ accroché en haut du tableau et que l’on doit se signer avant le début du cours, j’appelle ça une violation manifeste du principe de laïcité de la République frôceuse. Je sais que vous avez pour habitude de tolérer beaucoup de choses aux côtés des ultralibéraux qui vous soutiennent après vous avoir combattu, mais tout de même !".
Si monsieur Montgomery avait mis les pieds dans un établissement privé il saurait qu'aucun élève n'est obligé de s'y signer étant donné que la loi sur l'enseignement privé stipule clairement que les établissements scolaires privés confessionnels sont autorisés à condition que les actes à caractère religieux ne soient imposés à aucun élève. Au moins, nous pouvons mettre en avant la cohérence de son action, il honnit l'enseignement privé à un point tel qu'il n'a pas envie de voir ce qui s'y passe. Montgomery 1 Bertrand 0.
François Bertrand réplique immédiatement avec : "Avec la collaboration si je me souviens bien de Mlle Asuka Finacci, j'ai réaffirmé la nécessité pour tout enfant frôceux de suivre un parcours scolaire obligatoire en interdisant l'instruction à domicile. ".
Coup double pour monsieur Bertrand qui appelle mademoiselle une femme mariée, femme mariée au président de la Commission Électorale par ailleurs, de quoi être très vigilant sur le compte des voix dimanche soir et qui affirme être à l'origine d'une loi interdisant l'instruction à domicile, en fait cette interdiction existe depuis le 31 janvier 2011, il n'existait simplement pas de pénalité correspondante dans le Code Pénal. Si on veut être tatillons, appeler collaboration le repompage d'un article de proposition de loi rejetée, ça fait un peu histoire améliorée. Mais ne soyons pas trop généreux et établissons le score à 2-1 en faveur de François Bertrand.
Dans le débat sur l'économie, c'est François Bertrand qui se distingue le premier : "La politique économique du gouvernement actuel n'est ni antilibérale ni socialiste, je m'étonne donc quelque peu du soutien précipité qui est accordé à mon interlocuteur socialiste par des centristes qui ne savent plus de quel bord politique ils sont ni de quel bord politique M. Montgomery est. Je vais profiter de ce débat qui porte sur des enjeux essentiels de notre pays pour démontrer que la politique de M. Montgomery n'est pas favorable à une économie de marché libre, créatrice de richesses et innovante parce que son projet économique est dirigiste et étatiste. "
Agiter la peur rouge, un classique de la droite encore plus usé qu'un préservatif porté par Rocco Siffredi. Mais passons à ce qui nous intéresse, le pedigree de l'interlocuteur de monsieur Bertrand. Le dangereux socialiste soutenu à la hâte par les centristes a déjà été ministre de l'économie, déjà dans une coalition de centre-gauche, il n'a procédé à aucune nationalisation et son projet le plus marxiste était une participation aux résultats de l'entreprise. Bertrand 3 Montgomery 1
Mais François Bertrand n'est pas un gagne petit et il n'attend même pas la réplique de Montgomery pour inscrire le 4e point "Mais d'abord, pour dénouer tout le logiciel idéologique de la gauche qui pense avoir le monopole du cœur, je veux dire aux frôceux les yeux dans les yeux que je ne suis pas favorable à une économie libérale au point de sacrifier la satisfaction des besoins les plus essentiels ni la solidarité nécessaire à toute société qui permet de maintenir le lien social comme la possibilité pour tout un chacun de se relever après avoir mis un genoux à terre. C'est pourquoi j'ai l'intention de réviser la loi sur l'allocation minimum d'activité pour que cette aide vitale pour près de 900 000 foyers puisse être conservée au-delà d'une année. "
La loi mettant fin au caractère définitif de l'AMA a été votée par le RDF, parti de monsieur Bertrand, malgré de nombreuses tentatives de la gauche au parlement pour atténuer ce texte, avec de nombreux amendements de Stefano "Prada" Peruzzi. Par ailleurs, il est cocasse d'attaquer George Montgomery sur l'AMA, il est celui qui a fait presque doubler cette prestation sociale. Betrand 4 Montgomery 1
Le score est lourd, et George Montgomery se doit de réagir : "J’ai été le ministre qui a apporté 1,8 point de croissance en moyenne à notre pays pendant trois années consécutives. Ce qui a été fait après mon passage n’a aucune conséquence sur le bilan qui est le miens. Quel a été le bilan aujourd’hui des mesures des libertariens ? Une croissance à 1 %."
S'il est vrai que la période de monsieur Montgomery avait affiché un très bon bilan avec 1,8 point de croissance, la période coïncidant avec les principales mesures libertariennes a vu une croissance de 2,8 %, la tâche était cependant plus simple pour les libertariens étant donné qu'il s'agissait de reprendre un rythme normal après une période de récession, chose démontrée à l'étranger par l'exemple argentin, alors que George Montgomery a mené la Frôce vers son PIB le plus fort. La croissance à 1 % évoquée par George Montgomery était certes sous un chef de gouvernement libertarien, mais sous un ministre de l'économie issu du NPS, Marc de St Imberb. Embellir l'Histoire pour montrer qu'on a la plus grosse, voilà qui mérite bien un retour à 4-2.
François Bertrand, en grand spécialiste de l'économie ne peut laisser cette réplique impériale impunie et se fend rapidement d'un "On l'aura compris, vous voulez faire de la discipline budgétaire pour vous démarquer d'un cliché qui colle à la peau de la gauche que vous représentez : la gestion irresponsable des deniers publics."
Un cliché qui colle peut-être à la gauche d'autres pays, mais il se trouve que la gauche frôceuse n'a pas présenté de budget en déséquilibre depuis des décennies. A noter que le sérieux budgétaire n'est pas toujours de droite, le Japon où la droite est archi-dominatrice depuis la seconde guerre mondiale est le 2e pays en terme de dette rapportée au PIB, n'étant devancé que par le Zimbabwe, et que la seule période de gestion de la gauche a été mise à mal par une augmentation de la TVA faite dans le but d'effacer les folies dépensières de la droite. Je pense que nous pouvons assurément accorder ce point Alzheimer à monsieur Bertrand. 5-2 la victoire est proche.
La victoire n'est belle que si elle est large et monsieur Bertrand vise clairement le KO "La coalition à laquelle vous appartenez aurait dû rapidement abroger la RGPP une fois qu'elle fut au pouvoir. Ne me dîtes pas qu'il faut plus d'un an avant de mettre en place cette abrogation M. Montgomery, ce serait mentir ouvertement aux frôceux qui nous écoutent. Je note qu'au contraire l'une des priorités de cette coalition, au point de me satisfaire personnellement, aura été la baisse du barème de l'impôt sur les sociétés par exemple. Même si c'est pour des raisons politiques liées au fonctionnement du régime parlementaire d'où nous sortons et qui a été traditionnellement défendu par la gauche, je note avec quelque stupéfaction le nom de Stefano Perruzzi qui est inscrit près de celui de Catherine de Cassagne en marge du texte de loi sur la RGPP."
Abroger la RGPP aurait eu bien peu d'utilité étant donné que le texte était limité dans le temps, précisément en raison des craintes de madame de Cassagne de voir la gauche revenir au pouvoir. De plus, le nom de Stefano Peruzzi n'était présent sur le texte qu'en raison d'un pré-requis constitutionnel forçant la signature du Premier ministre en exercice sur un texte de loi. 6-2, jeu, set et match Bertrand.
Choix bien compliqué pour les frôceux ce dimanche entre le vote blanc qui sert à rien, l'animateur du bal des faux-culs et l'homme à la mémoire de poisson rouge. La seule chose qui est sûre, c'est que les abstentionnistes auront le droit à ma main dans la figure.
Rendez-vous dimanche pour le couronnement annoncé de qui vous savez.