[ADL] Meeting d'ouverture Aspen - législatives 11/2012
Posté : 31 oct. 2012, 00:49
Nous sommes à Aspen, le mardi 30 octobre au soir.
Une immense affiche annonce le meeting de l'Alternative Démocratie Libertarienne.
Le premier meeting de l'ADL est sur le point de commencer. Dans la salle, les esprits sont déjà échauffés. Des chauffeurs de salle se sont placés stratégiquement aux quatre coins de la structure afin d'aider aux réactions, encourager les applaudissements, accentuer les indignations...
Aux premiers rangs, nous avons les plus jeunes, les étudiants et les lycéens, qui parlent déjà de créer des associations lycéennes ou étudiantes libertariennes au niveau local pour les jeunes. La direction du parti n'a, pour l'heure, pas réagir à ces souhaits. Ces premiers rangs arborent les affiches officielles et des mini pancartes en forme du sigle du parti, un A, un D et L entrelacés. Certains crient des "Don't tread on me", phrase de ralliement de tous les libertariens du monde. Les jeunes filles/femmes ont toutes acceptées de porter un t shirt, fabriqués par les bénévoles du parti, qui arbore cette même phrase "Don't tread on me" : ne me marche pas dessus.
Dans les rangs plus éloignés, des militants moins jeunes, plus calmes, mais qui ont déployé également les banderolles officielles et le drapeau des libertariens, un serpent sur fond jaune. L'ambiance est au rendez-vous et tous ont compris que ce premier meeting sera décisif pour l'avenir du mouvement et de la campagne.
La scène est peu éclairée. Des spots ne demandent qu'à s'éclairer et illuminer ainsi l'estrade vide. En fond, un écran projette des visages, ceux de militants, frôceux mais pas que. On peut reconnaître des personnalités libertariennes mondiales, notamment des connaissances de Valentino Borgia, président du parti. Les visages sont souriants, les mains expriment des gestes de soutien.
C'est là qu'une musique retentit dans la salle. Les militants se calment un peu, dans l'attente. La musique, douce, augmente tout doucement en rythme pour finalement exploser et révéler une musique entraînante de style house. Aussitôt, de par et d'autre de la scène, de jeunes femmes, peu habillée, font leur entrée, les unes derrière les autres, une main posée sur une hanche, l'autre mimant le signe du salut militaire.
Elles se placent en une seule et même ligne face à l'assistance. La musique a désormais envahi la salle plus que jamais et le spectacle qui s'offre à elle les a définitivement exalté. C'est alors que la musique change aussitôt. Des chaises sont amenées sur la scène. L'occasion pour les jeunes femmes de nous montrer leurs talents de stripteaseuses. Pendant cinq minutes, ce sont les messieurs, et certains dames, qui sont ravis.
Mais ce n'est pas tout. Aussitôt la dance terminée, une nouvelle musique retentit et ce sont désormais des stripteaseurs qui font leur entrer et offrent un spectacle inoubliable à la salle, désormais totalement convaincue.
Sur les dernières notes de la dernière musique, Valentino Borgia entre sur la scène, porté par un salle déchaînée. Il a juste le temps de crier "C'est aussi ça la liberté !" et la musique se termine, aussitôt remplacée par un tonerre d'applaudissements. Le public est conquis.
- Merci ! Merci ! Mais ce n'est pas moi ! Ce sont elles, ce sont eux !
Les applaudissements se calment et ce sont désormais des "Tino ! Tino !" qui envahissent l'atmosphère. Le Président du parti parcourt l'assistance d'un regard conquérant et fait de la main droite qu'il souhaite parler.
- Ces jeunes hommes et ces jeunes femmes ne vous ont pas uniquement offert un spectacle agréable pour les yeux, ils vous ont démontré que la jeunesse a de la ressource et des talents cachés que nos élites ne soupçonnent même pas. Bien que, certains talents soient, ce soir, restés cachés... Quelques rires ... A notre grande tristesse d'ailleurs ... Rires dans le public.
- Mes amis. Je souhaitais commencer la campagne de la sorte pour annoncer le ton. Il est hors de question de faire une campagne ennuyeuse, coincée et détachée des réalités. Nous serons au contraire au coeur de la réalité. Après tout, les politiques ne parlent jamais des stripteaseurs et des stripteaseuses. Certains, on sait pourquoi ... éclats de rires ... D'autres, on a quelques doutes ... rires. Mais pour l'immense majorité de la classe politique, on n'en parle pas comme s'il s'agissait de la peste ou du choléra. Alors que c'est tout simplement une part de notre réalité. Mesdames et Messieurs les stripteaseurs, je vous rends hommage ce soir, et vous souhaite longue vie ! Il s'agit de votre corps, de votre métier, de votre vie. Vous avez bien raison d'en faire ce que bon vous semble !
Applaudissements
- Vous l'aurez compris, l'Alternative Démocrate Libertarienne a vocation à parler de tout et de tout le monde. Nous n'avons aucun tabou. Si pour certains, l'économie de marché, le libéralisme, le libre échange sont des gros mots, pour nous, ils sont de grands mots à mettre en pratique. Si pour d'autres, l'homosexualité, l'homoparentalité, la consommation de drogue, l'euthanasie sont des abominations, pour nous, elles sont autant de libertés individuelles à défendre ardemment.
Vous comprenez ainsi pourquoi nous sommes véritablement une alternative. Nous ne ressemblons à la fois à personne et à tout le monde. Nous sommes une troisième voie. Outre celle de la gauche, qui réclame notamment encore plus d'état et d'interventionnisme, outre celle de la droite patriotique, qui loue les bienfaits de la nation et donc d'un exécutif fort et centralisateur, outre celle de la droite conservatrice, qui se raidit sur les valeurs morales, nous sommes le parti qui accepte tout et tout le monde. Nous ne nous opposons pas à l'homoparentalité et en même temps, nous sommes pour le libre échange à l'échelle mondiale, chose que vous ne verrez nulle part ailleurs en France, De même, nous sommes pour la diffusion de toutes les littératures et donc la littérature lolicon, et nous revendiquons le droit d'un individu à vouloir mourir selon son désir si son état de santé devient insupportable. Vous ne verrez cela nulle part ailleurs en Frôce.
En d'autres termes, nous sommes les véritables rassembleurs car nous offrons à la société le droit au choix, le droit à la liberté. Nous donnons du souffle à cette société qui voudrait tout regrouper, tout collectiviser, tout unifier, reniant les particularités de chacun et les besoins de chacun d'entre nous.
Valentino Borgia fait un geste du bras vers le ciel. Aussitôt, "eye of the tiger" se met à envahir la salle et à rythmer les propos du Président du Parti.
http://youtu.be/btPJPFnesV4
- C'est à vous désormais ... de dire que vous n'êtes plus des moutons.
C'est à vous désormais ... de vous montrer sous votre vrai jour.
C'est à vous, à nous ... de nous assumer. Jeunes, vieux, gros, maigres, laids, beaux, homosexuels, hétérosexuels, échangistes, consommateurs de cannabis, amateur de vin, roux, brun, blond, pâles, bronzés ! Assumez- vous et à partir de là, vous verrez que vous n'aurez plus peur de prendre des décisions et de les assumer.
C'est la base de tout.
Depuis trop longtemps, notre société juge sur des critères du Moyen-Age, repris à la vieillissante église catholique. Au nom de quoi devrions-nous nous incliner devant cette dictature du beau, du sage, du conformisme, du NORMAL !
Manifestations de désapprobation à l'énoncé de ce mot.
- Oui le mot est lâché Mesdames Messieurs. NORMAL ! Ils nous faut être normaux. Je n'aime pas parler de moi mais, pour la bonne cause, je vais le faire. Je viens d'un milieu de petite bourgeoisie anglésienne où les codes sociaux étaient malgré tout bien présents. J'ai d'abord décidé de jouer le jeu, de me plier aux exigences du groupe. La tradition familiale et sociale de mon "groupe" voulait que l'aîné de la famille reprenne le flambeau du père. Mon père était un industriel dans le milieu de l'alluminium. Mon grand père était cadre dans une entreprise traitant l'alumine. Mais je n'ai pas choisi ce chemin et j'ai eu à expliquer ce choix parce que je n'étais pas dans la normalité. Que je réussisse ou pas dans cette voix que je m'étais choisi importait peu. Tout ce que les miens retenaient c'était que j'avais brisé la tradition.
L'Alternative Démocrate Libertarienne prend, devant vous, la première des mesures nécessaires.
Derrière lui, un écran, assez grand pour être vu mais pas digne d'un grand parti, affiche en grosses lettres les mots "Normalité, Tradition, Codes"
- Abrogation immédiate !
Les mots, sur l'écran, prennent alors feu et s'évaporent.
Des applaudissements et des cris de soutien envahissent la salle totalement acquise au discours.
- Nous y voilà. Enfin. Nous sommes libres. Fini. Plus de chaînes. Plus d'épée de Damoclès au dessus de la tête. Toi (dit Valentino en montrant un homme) tu aimes les hommes, les femmes, les chiens, les chats, les chevaux ? (il ne lui laisse pas le temps de répondre) Je m'en moque !
Toi là bas (désignement du doigt), tu vas régulièrement voir les prostitués, avec ta femme tu fais de l'échangisme ? Et alors ?!!
Applaudissements.
- Toi (dit Valentino en désignant une vieille femme), tu aimes les jeunes hommes ? Quoi de plus humain ? Vous là bas (dit-il en désignant un couple d'hommes) vous couchez ensemble ? Vous rêvez d'avoir des enfants ? Encore heureux je vous réponds.
A toutes ces revendications, à tous ces rêves que vous avez, à toutes ces idées qui ne sont qu'utopies aujourd'hui, l'Alternative Démocrate Libertarienne dit OUI.
Oui à l'anonymat, oui à la fin des jugements, oui à l'égalité de droits !
Les banderolles sont agitées, les drapeaux masquent le plafond de la salle tant ils sont désormais nombreux. Valentino Borgia fait signe des deux mains de se calmer.
- La seule vraie question est la suivante : supporterez-vous autant de liberté ?
Un grand 'oui" fait vibrer les murs et « Music » de John Miles commence.
Sur le grand écran, des visages de militants sont à nouveau projetés. Valentino Borgia se retire un temps.
C'est une nouvelle personne qui fait son entrée sur scène. On ne le reconnaît pas dans un premier temps mais une fois son visage et son prénom affichés en grand sur l'écran, des applaudissements retentissent et le prénom de « Arthur » est scandé par la foule.
- Merci, merci. Comme vous vous en êtes rendus compte, nous ne nous connaissons pas. Et pour cause, je suis un inconnu. Un homme parmi tant d'autres qui tente désespérément de se sortir de ce bourbier, de cette Bérézina qu'est devenue aujourd'hui notre système. Je serai peut-être député si aux élections, Valentino Borgia est élu. Mais pour l'heure, Aspen ne souhaite pas m'entendre. Dix longues années que je lutte avec ma petite entreprise pour réussir et obtenir des résultats satisfaisants. Au lieu de ça, alors que je lève peu à peu la tête, on m'assassine à petit feu.
Cela a d'abord commencé par le projet de la FDF de nous imposer un salaire minimum, projet aussitôt supplanté par la droite du feu PRF et son salaire horaire garanti. Rendez vous compte ! En quelques jours, j'ai dû payer mon employé inexpérimenté 30 % plus cher parce que quelques hommes en avaient décidé ainsi, au mépris des règles économiques les plus élémentaires. Pensez donc que 30 %, cela s'obtient habituellement en 5 ou 10 ans de travail au cumulé.
Mon entreprise en a vivement souffert. Mes coûts sont devenus prohibitifs. Je ne l'ai pas mentionné. Mais mon entreprise a pour but de fournir en matériel de santé les particuliers et dans une moindre mesure les professionnels.
Ainsi donc, en une semaine, mes prix ont augmenté entre 5 et 30 %. Les béquilles, produit phare, que je vendais aux environs de 13,5 plz sont passées à plus de 17 plz.
Tout cela pour vous dire que ceux qui se prétendent les défenseurs des pauvres en augmentant les bas salaires ne font, au final, qu'accentuer les inégalités. Les clients qui avaient un bon salaire n'ont pas été impactés par la hausse de mes tarifs, mais mes clients les plus fragiles financièrement et qui ont dû sortir quasiment 4 plz de plus pour une paire de béquilles ont dû sentir passer la pillule.
Je soutiens aujourd'hui l'ADL et Valentino Borgia car il a une vision claire et précise de ce que doit être notre société de demain. Moins d'Etat pour plus d'humanité dans la politique. Moins de règles pour plus de tolérance entre les individus, Moins de normes pour plus de confiance entre nous.
Applaudissements nourris dans la salle. « Tino, Tino » crient les militants.
Ce dernier revient sur la scène.
- Ce témoignage est saisissant. Je ne blâme pas les socialistes et les centristes d'avoir tenté cette voie de l'interventionnisme à tout prix. Mais aujourd'hui, nous constatons que cela ne fonctionne pas. Le pays a mis 6 mois à se remettre de ce salaire minimum. Et les Frôceux ne sont pas plus riches pour autant.
Ce que j'aimerais retenir toutefois de ce témoignage ce n'est pas l'aspect économique. Nous aurons l'occasion d'y revenir. Non, c'est le profond sentiment de rejet des réalités par le pouvoir aspinois. Imposer à nos entreprises un salaire minimum de 7 plz relève du même déni des réalités que l'inégalité persistante entre hétérosexuels et homosexuels, que le voile pudique que l'on met sur la fin de vie, que les graves problèmes de traitement entre hommes et femmes et j'en passe.
Et bien l'ADL, elle, va les montrer ces réalités, pour certaines les reconnaître, pour d'autres les combattre :
Droit à l'adoption pour les couples homosexuels.
Droit à mourir dans la dignité selon son choix.
Egalité totale entre les hommes et les femmes.
Fin de la discrimination à l'embauche.
Reconnaissance du problème de la pédophilie
La salle reprend le mot « libre, libre » et la musique de fin est lancée. Il s'agit une nouvelle fois de « Music » de John Miles.
http://youtu.be/FaMApWem9RM
Valentino Borgia descend de la scène et vient serrer les mains des militants les plus proches, il échange quelques mots avec ceux qui le souhaitent puis marche quelques mètres en saluant de la main puis en serrant le poing. Aussitôt, sur la scène, les stripteaseurs et stripteaseuses du début de soirée reviennent pour un dernier show. Ils et elles sont habillés aux couleurs du parti. Au fond de la scène, une immense bannière est hissée avec inscrit dessus : « supporterez-vous autant de liberté ? »

Une immense affiche annonce le meeting de l'Alternative Démocratie Libertarienne.

Aux premiers rangs, nous avons les plus jeunes, les étudiants et les lycéens, qui parlent déjà de créer des associations lycéennes ou étudiantes libertariennes au niveau local pour les jeunes. La direction du parti n'a, pour l'heure, pas réagir à ces souhaits. Ces premiers rangs arborent les affiches officielles et des mini pancartes en forme du sigle du parti, un A, un D et L entrelacés. Certains crient des "Don't tread on me", phrase de ralliement de tous les libertariens du monde. Les jeunes filles/femmes ont toutes acceptées de porter un t shirt, fabriqués par les bénévoles du parti, qui arbore cette même phrase "Don't tread on me" : ne me marche pas dessus.
Dans les rangs plus éloignés, des militants moins jeunes, plus calmes, mais qui ont déployé également les banderolles officielles et le drapeau des libertariens, un serpent sur fond jaune. L'ambiance est au rendez-vous et tous ont compris que ce premier meeting sera décisif pour l'avenir du mouvement et de la campagne.
La scène est peu éclairée. Des spots ne demandent qu'à s'éclairer et illuminer ainsi l'estrade vide. En fond, un écran projette des visages, ceux de militants, frôceux mais pas que. On peut reconnaître des personnalités libertariennes mondiales, notamment des connaissances de Valentino Borgia, président du parti. Les visages sont souriants, les mains expriment des gestes de soutien.
C'est là qu'une musique retentit dans la salle. Les militants se calment un peu, dans l'attente. La musique, douce, augmente tout doucement en rythme pour finalement exploser et révéler une musique entraînante de style house. Aussitôt, de par et d'autre de la scène, de jeunes femmes, peu habillée, font leur entrée, les unes derrière les autres, une main posée sur une hanche, l'autre mimant le signe du salut militaire.
Elles se placent en une seule et même ligne face à l'assistance. La musique a désormais envahi la salle plus que jamais et le spectacle qui s'offre à elle les a définitivement exalté. C'est alors que la musique change aussitôt. Des chaises sont amenées sur la scène. L'occasion pour les jeunes femmes de nous montrer leurs talents de stripteaseuses. Pendant cinq minutes, ce sont les messieurs, et certains dames, qui sont ravis.
Mais ce n'est pas tout. Aussitôt la dance terminée, une nouvelle musique retentit et ce sont désormais des stripteaseurs qui font leur entrer et offrent un spectacle inoubliable à la salle, désormais totalement convaincue.
Sur les dernières notes de la dernière musique, Valentino Borgia entre sur la scène, porté par un salle déchaînée. Il a juste le temps de crier "C'est aussi ça la liberté !" et la musique se termine, aussitôt remplacée par un tonerre d'applaudissements. Le public est conquis.
- Merci ! Merci ! Mais ce n'est pas moi ! Ce sont elles, ce sont eux !
Les applaudissements se calment et ce sont désormais des "Tino ! Tino !" qui envahissent l'atmosphère. Le Président du parti parcourt l'assistance d'un regard conquérant et fait de la main droite qu'il souhaite parler.
- Ces jeunes hommes et ces jeunes femmes ne vous ont pas uniquement offert un spectacle agréable pour les yeux, ils vous ont démontré que la jeunesse a de la ressource et des talents cachés que nos élites ne soupçonnent même pas. Bien que, certains talents soient, ce soir, restés cachés... Quelques rires ... A notre grande tristesse d'ailleurs ... Rires dans le public.
- Mes amis. Je souhaitais commencer la campagne de la sorte pour annoncer le ton. Il est hors de question de faire une campagne ennuyeuse, coincée et détachée des réalités. Nous serons au contraire au coeur de la réalité. Après tout, les politiques ne parlent jamais des stripteaseurs et des stripteaseuses. Certains, on sait pourquoi ... éclats de rires ... D'autres, on a quelques doutes ... rires. Mais pour l'immense majorité de la classe politique, on n'en parle pas comme s'il s'agissait de la peste ou du choléra. Alors que c'est tout simplement une part de notre réalité. Mesdames et Messieurs les stripteaseurs, je vous rends hommage ce soir, et vous souhaite longue vie ! Il s'agit de votre corps, de votre métier, de votre vie. Vous avez bien raison d'en faire ce que bon vous semble !
Applaudissements
- Vous l'aurez compris, l'Alternative Démocrate Libertarienne a vocation à parler de tout et de tout le monde. Nous n'avons aucun tabou. Si pour certains, l'économie de marché, le libéralisme, le libre échange sont des gros mots, pour nous, ils sont de grands mots à mettre en pratique. Si pour d'autres, l'homosexualité, l'homoparentalité, la consommation de drogue, l'euthanasie sont des abominations, pour nous, elles sont autant de libertés individuelles à défendre ardemment.
Vous comprenez ainsi pourquoi nous sommes véritablement une alternative. Nous ne ressemblons à la fois à personne et à tout le monde. Nous sommes une troisième voie. Outre celle de la gauche, qui réclame notamment encore plus d'état et d'interventionnisme, outre celle de la droite patriotique, qui loue les bienfaits de la nation et donc d'un exécutif fort et centralisateur, outre celle de la droite conservatrice, qui se raidit sur les valeurs morales, nous sommes le parti qui accepte tout et tout le monde. Nous ne nous opposons pas à l'homoparentalité et en même temps, nous sommes pour le libre échange à l'échelle mondiale, chose que vous ne verrez nulle part ailleurs en France, De même, nous sommes pour la diffusion de toutes les littératures et donc la littérature lolicon, et nous revendiquons le droit d'un individu à vouloir mourir selon son désir si son état de santé devient insupportable. Vous ne verrez cela nulle part ailleurs en Frôce.
En d'autres termes, nous sommes les véritables rassembleurs car nous offrons à la société le droit au choix, le droit à la liberté. Nous donnons du souffle à cette société qui voudrait tout regrouper, tout collectiviser, tout unifier, reniant les particularités de chacun et les besoins de chacun d'entre nous.
Valentino Borgia fait un geste du bras vers le ciel. Aussitôt, "eye of the tiger" se met à envahir la salle et à rythmer les propos du Président du Parti.
http://youtu.be/btPJPFnesV4
- C'est à vous désormais ... de dire que vous n'êtes plus des moutons.
C'est à vous désormais ... de vous montrer sous votre vrai jour.
C'est à vous, à nous ... de nous assumer. Jeunes, vieux, gros, maigres, laids, beaux, homosexuels, hétérosexuels, échangistes, consommateurs de cannabis, amateur de vin, roux, brun, blond, pâles, bronzés ! Assumez- vous et à partir de là, vous verrez que vous n'aurez plus peur de prendre des décisions et de les assumer.
C'est la base de tout.
Depuis trop longtemps, notre société juge sur des critères du Moyen-Age, repris à la vieillissante église catholique. Au nom de quoi devrions-nous nous incliner devant cette dictature du beau, du sage, du conformisme, du NORMAL !
Manifestations de désapprobation à l'énoncé de ce mot.
- Oui le mot est lâché Mesdames Messieurs. NORMAL ! Ils nous faut être normaux. Je n'aime pas parler de moi mais, pour la bonne cause, je vais le faire. Je viens d'un milieu de petite bourgeoisie anglésienne où les codes sociaux étaient malgré tout bien présents. J'ai d'abord décidé de jouer le jeu, de me plier aux exigences du groupe. La tradition familiale et sociale de mon "groupe" voulait que l'aîné de la famille reprenne le flambeau du père. Mon père était un industriel dans le milieu de l'alluminium. Mon grand père était cadre dans une entreprise traitant l'alumine. Mais je n'ai pas choisi ce chemin et j'ai eu à expliquer ce choix parce que je n'étais pas dans la normalité. Que je réussisse ou pas dans cette voix que je m'étais choisi importait peu. Tout ce que les miens retenaient c'était que j'avais brisé la tradition.
L'Alternative Démocrate Libertarienne prend, devant vous, la première des mesures nécessaires.
Derrière lui, un écran, assez grand pour être vu mais pas digne d'un grand parti, affiche en grosses lettres les mots "Normalité, Tradition, Codes"
- Abrogation immédiate !
Les mots, sur l'écran, prennent alors feu et s'évaporent.
Des applaudissements et des cris de soutien envahissent la salle totalement acquise au discours.
- Nous y voilà. Enfin. Nous sommes libres. Fini. Plus de chaînes. Plus d'épée de Damoclès au dessus de la tête. Toi (dit Valentino en montrant un homme) tu aimes les hommes, les femmes, les chiens, les chats, les chevaux ? (il ne lui laisse pas le temps de répondre) Je m'en moque !
Toi là bas (désignement du doigt), tu vas régulièrement voir les prostitués, avec ta femme tu fais de l'échangisme ? Et alors ?!!
Applaudissements.
- Toi (dit Valentino en désignant une vieille femme), tu aimes les jeunes hommes ? Quoi de plus humain ? Vous là bas (dit-il en désignant un couple d'hommes) vous couchez ensemble ? Vous rêvez d'avoir des enfants ? Encore heureux je vous réponds.
A toutes ces revendications, à tous ces rêves que vous avez, à toutes ces idées qui ne sont qu'utopies aujourd'hui, l'Alternative Démocrate Libertarienne dit OUI.
Oui à l'anonymat, oui à la fin des jugements, oui à l'égalité de droits !
Les banderolles sont agitées, les drapeaux masquent le plafond de la salle tant ils sont désormais nombreux. Valentino Borgia fait signe des deux mains de se calmer.
- La seule vraie question est la suivante : supporterez-vous autant de liberté ?
Un grand 'oui" fait vibrer les murs et « Music » de John Miles commence.
Sur le grand écran, des visages de militants sont à nouveau projetés. Valentino Borgia se retire un temps.
C'est une nouvelle personne qui fait son entrée sur scène. On ne le reconnaît pas dans un premier temps mais une fois son visage et son prénom affichés en grand sur l'écran, des applaudissements retentissent et le prénom de « Arthur » est scandé par la foule.
- Merci, merci. Comme vous vous en êtes rendus compte, nous ne nous connaissons pas. Et pour cause, je suis un inconnu. Un homme parmi tant d'autres qui tente désespérément de se sortir de ce bourbier, de cette Bérézina qu'est devenue aujourd'hui notre système. Je serai peut-être député si aux élections, Valentino Borgia est élu. Mais pour l'heure, Aspen ne souhaite pas m'entendre. Dix longues années que je lutte avec ma petite entreprise pour réussir et obtenir des résultats satisfaisants. Au lieu de ça, alors que je lève peu à peu la tête, on m'assassine à petit feu.
Cela a d'abord commencé par le projet de la FDF de nous imposer un salaire minimum, projet aussitôt supplanté par la droite du feu PRF et son salaire horaire garanti. Rendez vous compte ! En quelques jours, j'ai dû payer mon employé inexpérimenté 30 % plus cher parce que quelques hommes en avaient décidé ainsi, au mépris des règles économiques les plus élémentaires. Pensez donc que 30 %, cela s'obtient habituellement en 5 ou 10 ans de travail au cumulé.
Mon entreprise en a vivement souffert. Mes coûts sont devenus prohibitifs. Je ne l'ai pas mentionné. Mais mon entreprise a pour but de fournir en matériel de santé les particuliers et dans une moindre mesure les professionnels.
Ainsi donc, en une semaine, mes prix ont augmenté entre 5 et 30 %. Les béquilles, produit phare, que je vendais aux environs de 13,5 plz sont passées à plus de 17 plz.
Tout cela pour vous dire que ceux qui se prétendent les défenseurs des pauvres en augmentant les bas salaires ne font, au final, qu'accentuer les inégalités. Les clients qui avaient un bon salaire n'ont pas été impactés par la hausse de mes tarifs, mais mes clients les plus fragiles financièrement et qui ont dû sortir quasiment 4 plz de plus pour une paire de béquilles ont dû sentir passer la pillule.
Je soutiens aujourd'hui l'ADL et Valentino Borgia car il a une vision claire et précise de ce que doit être notre société de demain. Moins d'Etat pour plus d'humanité dans la politique. Moins de règles pour plus de tolérance entre les individus, Moins de normes pour plus de confiance entre nous.
Applaudissements nourris dans la salle. « Tino, Tino » crient les militants.
Ce dernier revient sur la scène.
- Ce témoignage est saisissant. Je ne blâme pas les socialistes et les centristes d'avoir tenté cette voie de l'interventionnisme à tout prix. Mais aujourd'hui, nous constatons que cela ne fonctionne pas. Le pays a mis 6 mois à se remettre de ce salaire minimum. Et les Frôceux ne sont pas plus riches pour autant.
Ce que j'aimerais retenir toutefois de ce témoignage ce n'est pas l'aspect économique. Nous aurons l'occasion d'y revenir. Non, c'est le profond sentiment de rejet des réalités par le pouvoir aspinois. Imposer à nos entreprises un salaire minimum de 7 plz relève du même déni des réalités que l'inégalité persistante entre hétérosexuels et homosexuels, que le voile pudique que l'on met sur la fin de vie, que les graves problèmes de traitement entre hommes et femmes et j'en passe.
Et bien l'ADL, elle, va les montrer ces réalités, pour certaines les reconnaître, pour d'autres les combattre :
Droit à l'adoption pour les couples homosexuels.
Droit à mourir dans la dignité selon son choix.
Egalité totale entre les hommes et les femmes.
Fin de la discrimination à l'embauche.
Reconnaissance du problème de la pédophilie
La salle reprend le mot « libre, libre » et la musique de fin est lancée. Il s'agit une nouvelle fois de « Music » de John Miles.
http://youtu.be/FaMApWem9RM
Valentino Borgia descend de la scène et vient serrer les mains des militants les plus proches, il échange quelques mots avec ceux qui le souhaitent puis marche quelques mètres en saluant de la main puis en serrant le poing. Aussitôt, sur la scène, les stripteaseurs et stripteaseuses du début de soirée reviennent pour un dernier show. Ils et elles sont habillés aux couleurs du parti. Au fond de la scène, une immense bannière est hissée avec inscrit dessus : « supporterez-vous autant de liberté ? »
