Frôce - Archives V2

Mesdames Messieurs,

Je prends l'antenne non pas avec, en face de moi, un invité mais aujourd'hui, je suis au micro, l'oreille en quelque sorte collée au téléphone car mon invité n'a pu se déplacer. Le standard m'a mis en relation avec l'hôpital d'Aspen où se trouve quelqu'un que vous connaissez bien.
Nous allons l'écouter car il a quelque chose à nous raconter. Invité, vous avez la parole.

D'une voix faible, Hugo Salinovitch répondit:

Posez vos questions librement monsieur Bonnardot. J'ai accepté cette interview dans ces conditions particulières, alors je répondrai.

Bien.
Vous êtes donc à l'hôpital d'Aspen où vous avez été admis tout récemment. De toute évidence, vous êtes conscient.
Je serai direct. Les médecins savent-ils ce qui a mené à votre hospitalisation ?

Écoutez, c'est un secret de polichinelle. Je suis malade depuis un moment. Un de vos concurrents, véritable torchon, avait d'ailleurs essayez de faire ses choux gras sur cette situation. Il y a peu, personne ne savait ce dont je souffrais. Depuis peu, nous le savons. Je suis atteint de paralysie supranucléaire progressive.

Cette maladie entraîne quelles conséquences ?
Peut-elle avoir une issue fatale ?

Il s'agit d'une maladie neurologique qui attaque l'équilibre, la vue, la parole, la mobilité et la déglutition. Pour ma part, seule la mobilité se trouve de plus en plus atteinte.

Je ne suis néanmoins pas condamné, enfin pour le moment.....

Je ne sais pas si l'on peut faire un rapport mais beaucoup d'hommes politiques semblent affectés dans leur santé, que cela soit Laurent de Montredon, Maxime Dellas, vous même et puis il y a quelques temps déjà Monsieur Perry.
Si une maladie reste une fatalité, ne peut on pas y voir aussi l'exigence constante que nécessite la vie politique ?
Et deuxième question, maintenant que vous avez le diagnostic, allez vous vous retirer de la vie politique pour vous soigner ?

Je ne saisis pas le sens de votre première question. La seule chose que je peux vous dire, est que bien qu'elle me fasse souffrir, je n'ai pas déserté en tant que Premier Ministre contrairement à mon successeur.

Pour votre seconde question, je prendrai une certaine distance.

Ma question sera plus claire et appelle une réponse claire Monsieur Salinovitch :
Vous retirez-vous de la vie politique ?

J'insiste.

Une fois élu représentant parlementaire, je démissionnerai. Je quitterai aussi la présidence du Rassemblement Socialiste et Écologiste. Avec la force qui me reste et ma conviction, je me concentrerai sur ma mairie d'Orgues-les-Bains.