Frôce - Archives V2

Je vous livre donc ma réflexion du moment:

Nous sommes plus que jamais esseulés en Frôce... Et dieu sait que ce n'est pas une chose à faire dans notre pays. Je m'explique.

Nous sommes la gauche dans toute sa diversité. Notre parti compte des gens aux sensibilités plus socialistes, communistes, anarchistes, sociales démocrates etc... Mais depuis des semaines nous apparaissons comme un parti de la "gauche radicale", et ce pour de multiples raisons.

Tout d'abord l’effondrement du parti à notre gauche, qui crée un appel d'air. Nous apparaissons ainsi comme la formation la plus à gauche de l'échiquier, ce qui à des conséquences, en particulier sur le choix des nouveaux arrivant à qui le PSD semblera plus correspondre au "vrai" socialisme... De plus cela nous laisse totalement sans allié naturel au soir des élections. Loin de nous ouvrir un boulevard, je pense que leur disparition va nous nuire.

Ensuite nous avons fait le choix de rester clairement à gauche, sans nous compromettre avec la droite. Ce faisant nous avons été obligé de taper sur le PSD bien plus fortement que ce que nous avions l'habitude de faire. Je me rappelle notamment que lors de la dernière législative, c'est le PSD qui nous portait des coups en débat et nous nous inscrivions dans une stratégie d'apaisement, préférant taper sur la droite.

Voilà maintenant que le PSD et la droite gouvernent ensemble, et plus si affinités. De plus ils semblent déjà prêts à gouverner à nouveau. On raconte même qu'ils se sont déjà partagés les postes... Donc ma question est simple: Au soir des élections, en tant que tête de liste j'aurais surement, et Hugo aussi (mais dans une moindre mesure vu son passif avec le PSD ) la responsabilité d'entamer ou non des discussions. Le choix de mener à bien ces discussions ou pas est déjà un acte politique en soi...

Nous en reparlerons ici même, à la lumière des résultats, mais prenons garde à ne pas nous enfermer nous même dans l'opposition et l’agressivité. C'est une campagne soigneusement dosée qu'il nous faut mener!

Elise ne te méprend pas, je n'ai aucune rancune à l'égard du PSD, pas même de Mc Gregor. Mes propos sont issus de mon analyse politique de la situation, rien de plus... Si nous avons des convergences avec le PSD, nous avons aussi de sérieuses divergences (ils proposent la baisse des salaires ...) qui semblent difficilement dépassables. N'oublions pas qu'ils ont également trouvé des convergences avec la droite...

Là où je suis d'accord avec toi et Stefano, c'est que c'est à nous de jouer intelligemment, et nous verrons au soir des élections. Mais que nous soyons devant ou derrière la question se pose... Après effectivement il vaut toujours mieux être devant pour imposer son point de vue... Donc wait and see ou plutot faisons campagne à fond and see

Les questions que je soulevaient il y a quelques jours semblent d'autant plus d'actualité que le RPR va se prendre une branlée, et je ne pense pas qu'une majorité puisse voir le jour sans nous (si pour autant nous faisons une bonne campagne), car ils ne gouverneront pas avec l'extrême droite et je doute de la possibilité des petites listes de composer une majorité gouvernementale.

Je n'ai rien d'une gauchiste. Je ne fais pas de la politique pour être dans l'opposition et compter les points, mais nous ne devons pas abandonner nos convictions. Si nous sommes placés derrière nous devrons faire des concessions (ce qui arrive en politique) mais en pleine conscience des conséquences.

Je vous propose que nous adoptions un principe pour ces élections:

Si le PSD arrive en tête et qu'il propose à l'un d'entre nous de rentrer au gouvernement, nous en déciderons collectivement après débat interne.