Merci Pierre-Alexandre. Oui, des informations en masse effectivement mais particulièrement deux d'entre elles que j'aimerais développer à travers mon "fabuleux destin" en le nommant "le fabuleux destin de l'échec démocratique frôceux".
Prenons ces deux informations.
Hier, Madame Lopez de Ayala annonçait sa démission. Officiellement en raison de débats houleux en conseil des ministres qui auraient mené, nous attendons toujours confirmation, au rejet du texte baissant le SMC. Rappelons que selon les discours officiels le SMC ou équivalent avait été fixé à 7 pluzins en janvier dernier, qu'au moment de le réévaluer en mars dernier, Arthur de Milon alors ministre de l'économie de Laurent de Montredon avait souhaité le baisser pour finalement adopter une position de consensus avec le Premier Ministre FDF et demander à ce qu'il soit gelé. C'est le statut officiel du SMC ou SMG ou ce que vous voulez depuis le printemps dernier.
Le RPR, tout comme le PRF, ont toujours souhaité baisser radicalement ce salaire minimum. Déjà Vincent Valbonesi, premier ministre, en parlait, mais ne l'avait pas fait. Pourquoi ? Les voix de la politique sont impénétrables. Peut être qu'à l'époque l'allié FDF n'avait pas souhaité répondre positivement.
Toujours est-il qu'aux dernières législatives, coup de tonnerre, la coalition gouvernementale formée du PSD, héritier de la FDF et le RPR, héritier d'une tradition centriste de droite, s'entendent pour baisser le salaire minimum. Les chiffres qui circulent évoquent une baisse de 2 points. La gauche affaiblie réagit, sans pour autant se faire entendre.
Et pourtant qu'apprenons-nous hier et aujourd'hui ? Démission coup sur coup de deux poids lourds du gouvernement ! Alors de deux choses l'une : soit la gauche a des pouvoirs surnaturels et a notamment le pouvoir de faire tomber un gouvernement en étant complètement endormie, soit la coalition gouvernementale était faussée depuis le début et c'est ce que je pense. Alors on va encore accuser PAB de taper sur le PSD mais arrêtons nous deux minutes.
Qui sont les ministres démissionnaires ? Des ministres RPR
Qui sont les politiques qui soutiennent les démarches des ministres démissionnaires ? Hormis Benjamin McGregor, il s'agit de personnalités du centre droit dont Vincent Valbonesi.
Qui sont les hommes mis en cause ? Maxime Dellas principalement, qui apparaît depuis le début comme le fondateur et l'instigateur de cette coalition, qui a sans doute mené les négociations comme il l'avait fait avec le RSE, mais pas uniquement. Derrière lui il y a une équipe. Je pense à Messieurs Pappa, Camps, Fontaine, Vossen. Une équipe qui a déjà été accusée d'avoir saboté le précédent gouvernement celui d'Hugo Salinovitch et que l'on retrouve encore.
Voyez par vous-même.
Vossen, avant président, maintenant ministre de la santé
Fontaine, avant adjoint à la mairie d'Orgues, qui a refusé une place au gouvernement de Salinovitch, aujourd'hui ministre de la justice
Pappa, avant conseiller aux affaires médiatiques, maintenant ministre de l'environnement.
Bref, hormis Camps, tout ce petit monde a l'air d'avoir fricoté ensemble, passablement influencé par l'âme immortelle du centre gauche Monsieur McGregor qui aujourd'hui, habilement, à la manière d'un Talleyrand frôceux, retourne sa veste.
Maxime Dellas n'assume plus les concessions faites au centre droit et revient sur ses promesses. Du coup, il perd toute légitimité et surtout toute force de gouvernance.
Je vais franc avec vous Pierre-Alexandre, des sources en interne m'ont parlé d'une volonté de plusieurs partis politiques de faire tomber le gouvernement Dellas. Si l'on se doute que le RPR est de la partie, on a très envie de deviner qui pourrait s'allier pour l'occasion avec lui.
Nous excluons d'office le RSE pour son opposition farouche à la droite, même du centre, nous avons de la peine à penser que l'UPF puisse s'allier à un RPR dont il s'acharne à dénoncer les méthodes. Alors qui ? On se le demande et personnellement je sêche.
Toujours est il que la Frôce entre à nouveau dans une spirale de la mollesse, de l'immbolisme et de l'attentisme et c'est là que je veux en venir par mon intitulé "l'échec démocratique frôceux". Sur la cinquième année de son existence, le pays a connu une période de stabilité d'à peu près 2 mois en décembre/janvier dernier, pour essuyer un clash des égos fin janvier qui amène à l'affaiblissement de la FDF, au mandat d'un premier ministre inexpérimenté et de son propre aveu "pas prêt" : Laurent de Montredon.
S'en suit une gouvernance de centre droit avec Vincent Valbonesi, homme de compétences sans doute, mais qui échoue à pérenniser ses réformes, lui même isolé par une droite en morceaux et une gauche alors affamée de reconquête du pouvoir. Au printemps, la gauche revient par l'intermédiaire d'un parti de gauche dure le RSE qui met aux manettes un président, qui concurrence pendant quelques semaines un premier ministre aux mêmes pouvoirs du fait du changement de constitution. Alors tout patine, et par politesse les deux hommes se regardent dans le fond des yeux ... en attendant des élections législatives qui voient se neutraliser deux forces de gauche et de centre gauche : RSE et PSD avec un premier ministre fraîchement nommé qui déjà est critiqué par le premier parti de Frôce. La coalition n'a pas commencé à travailler que déjà elle sombre.
Suivent un président malade, un premier ministre absent, un président remplaçant dont la réputation est entachée par son rôle de vice président plus que parasite. Et nous voilà arrivé à une nouvelle coalition celle des centres qui promettait énormément au début, qui demandait à ce que l'on se fit au résultat.
Et bien le voilà le résultat : deux ministres démissionnaires, un Premier Ministre muet qui doit déjà sentir la pointe des poignards suivre celui de Benjamin McGregor qui atteint déjà la colonne vertébrale.
Le constat est sévère et les ennemis de la république ont de quoi se réjouir. Les heures sombres de la République semblent s'être installées en Frôce.