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[Débat] Salaire Minimum de Croissance
Posté : 23 juil. 2012, 18:55
par Victoria Lopez de Ayala
Projet de loi sur le Salaire Minimum de Croissance (SMC)
Vu la Constitution,
Vu le Code économique,
Vu le Code du travail,
Vu la loi sur le Salaire Horaire Garanti,
Article 1.-
Toute personne exerçant un emploi au sens du Code du travail sur le sol frôceux ne peut recevoir un salaire horaire garanti brut inférieur à 6,0 pluzins.
Article 2.-
L'article 1 ne s'applique pas aux professions libérales, aux artisans, commerçants, chefs d'entreprises et auto-entrepreneurs.
Article 3.-
Le salaire horaire brut visé à l'article 1 est automatiquement revalorisé chaque trimestre à hauteur de 1,5%.
Article 4.-
Le salaire horaire brut peut faire l’objet d’une revalorisation mensuelle exceptionnelle maximale de 5%, après consultation pour avis de la Cour des Comptes, sur décret du ministre de l'Economie.
Article 5.-
La loi L-2011-11-05 sur le Salaire Horaire Garanti est abrogée.
Re: [Débat] Salaire Minimum de Croissance
Posté : 24 juil. 2012, 10:48
par Alfred Cotis
La CFT exprime son inquiétude face au projet de baisse du salaire minimum présenté par la Ministre du Travail
La crise économique frappe fort, très fort, surtout les plus faibles. Le nombre de travailleurs précaires ou privés d'emplois ne cesse de progresser. Face à cette crise financière, dont les travailleurs ne sont en rien coupables, certains dirigeants politiques sont tentés de faire payer la note aux salarié.
En voulant baisser le salaire minimum, le gouvernement marque sont plus profond mépris à l'égard des gens qui souffrent dans notre pays. La CTF ne laissera pas passer ce recul social majeur sans broncher!
Un salaire minimum est là pour assurer de quoi vivre dignement à un salariés, or depuis des années, avec l'inflation, le coût de la vie n'a cessé d'augmenter. La baisse du Salaire Minimum ne peut en aucun cas se justifier.
La logique à l'oeuvre au Ministère du Travail est une vision dogmatique et ultra libérale, bien éloignée des attentes des salariés et des entreprises. Une telle politique ne pourrait avoir d'autres effets que ceux à l'oeuvre en Grèce ou en Espagne, ou des gouvernement libéraux mettent volontairement à mort des pans entiers de leurs économies pour satisfaire aux exigences des agences de notations, enfermant leurs pays dans une spirale austéritaire suicidaire.
Au contraire, dans un contexte de crise, l'investissement et les salaires devraient constituer la priorité absolue pour ne pas laisser notre pays s'enfoncer dans la crise et la sinistrose.
La CFT se réserve ainsi tous les moyens d'actions à sa disposition pour faire reculer la Ministre sur ce projet.
Re: [Débat] Salaire Minimum de Croissance
Posté : 24 juil. 2012, 16:55
par Victoria Lopez de Ayala
L’inflation augmente parce que vos amis socialo-communistes ont mis en place un salaire minimum qui n’était absolument pas en rapport avec la situation économique du pays.
C’est votre incompétence que l’inflation sanctionne.
Les frôceux ont soutenus cette mesure lors des précédentes législatives. Nous sommes au pouvoir, nous sommes majoritaires.
Vos menaces n’ont pas lieu d’être dans le débat républicain.
Re: [Débat] Salaire Minimum de Croissance
Posté : 24 juil. 2012, 17:52
par Jean-Baptiste Marshall
Cotis, arrêtez de vous plaindre. Le gouvernement actuel reste un moindre mal pour vous et votre idéologie marxiste.
Avec nous, ce serait suppression pure et simple du salaire minimum et mise en place du salaire complet.
Car le salaire minimum n'est pas seulement une violation des droits individuels ainsi qu'une atteinte à la liberté contractuelle, il créait également davantage de chômage.
Avec le système que nous prônons, le versement du salaire d'un salarié serait net (plus les cotisations sociales), permettant ainsi ensuite à ces mêmes salariés de choisir le prestataire de ses assurances sociales.
Un système libre et juste.
Le seul mécontent dans l'histoire serait les syndicats, qui au lieu de défendre les ouvriers, défendent leurs intérêts personnels et leur idéologie moisie de lutte des classes.
Donc soyez plus indulgent avec Madame la ministre, qui elle, maintient ce système en place.
Re: [Débat] Salaire Minimum de Croissance
Posté : 24 juil. 2012, 19:22
par Patrick Carles
Le monde serait tellement plus simple et joli si le doux bloc de postulats sur lequel M. Marshall a fondé toute sa pensée était juste. Mais bon, comme le disait un des auteurs références du bonhomme susnommé "quand la réalité contredit la théorie, il faut croire la théorie". On rappellera tout de même à M. Marshall que les cotisations qu'il honnie permettent aux patrons de pouvoir profiter d'infrastructures de qualité et d'une main d'œuvre productive. Elles permettent également aux salariés d'avoir un filet de sécurité au cas où (logique assurantielle) ou même de se voir reconnaître des droits considérés comme fondamentaux (logique assistancielle). Voilà, juste pour vous rappeler que vous avez beau mettre tout le monde dans le même sac d'une idéologie fictive étato-socialo-communo-marxo-autoritaire (rayez les mentions inutiles) à des fins purement électoralistes (parce que, intellectuellement, c'est proprement aberrant), vous n'êtes que le produit d'un dogmatisme débile (terme à comprendre dans sa polysémie).
Je m'excuse auprès de la Ministre de ne pas avoir réellement parlé du SMC, mais voir JBM faire les gros bras et se prendre pour un type un poil couillu et subversif m'exaspère au plus haut point : il n'est que la représentation frôceuse la plus radicale et la plus abjecte d'une pensée dominante proprement affligeante.
Re: [Débat] Salaire Minimum de Croissance
Posté : 24 juil. 2012, 20:34
par Jean-Baptiste Marshall
Carles, arrêtez de nous endormir avec vos déclarations qui n'en finissent pas. Arrêtez de brasser du vent comme vous le faites.
Il faut sortir du concept de l'État-nounou et donc arrêter de croire qu'on est mieux protégé (à tous les niveaux) quand l'Etat gère nos vies, notre santé et nos portefeuilles. La mise en place du salaire complet est un système plus juste car les salariés touchent directement tout ce que leur entreprise leur payent en contrepartie du travail qu'ils fournissent.
Le salaire des salariés ayant doublé, ils pourront alors cotiser aux assurances de leur choix. C'est un système qui ne pourrait que faciliter la mise en concurrence des assurances possibles - et ce, au bénéfice des assurés qui ne dépendraient plus d'un monopole (pour cela, il faudrait également se pencher sur la suppression du monopole de l'assurance sociale et sur sa mise en concurrence).
Je le répète, c'est un système libre et juste. Remballez donc vos grands airs d'universitaire gauchiste impertinent et vos explications vaseuses. Le produit d'un dogmatisme débile, c'est bel et bien vous. Vous le défenseur de l'Etat Providence qui ne concevez la société frôceuse que dans la perspective d'un encadrement fort de l'Etat.
Re: [Débat] Salaire Minimum de Croissance
Posté : 24 juil. 2012, 23:40
par Patrick Carles
Bien que j'adore votre façon d'argumenter ("Je vous dis. […] Je le répète […] C'est juste !"), vous n'avez absolument pas relevé ce que je vous ai dit plus haut.
Mais bon, pour faire simple, votre idée de liberté individuelle patati patata, elle est bien gentille mais elle ne peut juste pas tenir face à une mise en évidence des faits. Voyez-vous M. Marshall, vous et moi ne nous sommes pas faits tous seuls. C'est dans un hôpital public que j'ai vu le jour avant d'aller dans une école (publique elle-aussi). Entre temps, j'ai pu jouir de biens et services publics pour subvenir à mes besoins comme le reste de la population. Vous voyez M. Marshall, il ne s'agit pas de croire que l'on peut comprendre l'Homme en l'analysant au simple niveau microsociologique. On ne peut comprendre la réalité humaine qu'au travers des inombrables interactions qu'elle favorise. Pourquoi vous dire cela ? Pour détruire tous vos présupposés. Non l'humanité n'est pas composée d'individus uniques et la Société existe (quoi qu'en pense Mme Thatcher). Non les interactions humaines ne sont pas la conséquence d'un contrat informé et rationnel implicite passé entre tous mais la résultante inhérente à ce qui fonde l'humanité : la vie en Société. Non, tous les biens ou services n'ont pas vocation à être marchandisés et non, la gratuité n'est pas un drame ou une incitation à la paresse. Non, enfin, le bonheur ne se trouve pas dans l'abondance de biens.
Vous savez, dire que je défends l'État-Providence, ça ne veut pas dire grand chose en soit. Surtout que vous faites allègrement des raccourcis affligeant entre le phénomène étatique et l'État-Providence (mais bon… passons). Mais pour vous expliquer mon raisonnement, sachez que tout a une suite logique et cohérente (tout comme vous, je vous l'accorde). Il m'apparaît, au biais des lectures, travaux et observations que j'ai pu faire une certaine idée de ce qu'est l'humanité. Je vais vous épargner les détails pour le moment (ce n'est pas le lieu) mais, pour faire vite, cette vision met en avant le poids écrasant des interactions, de la construction de la réalité sociale et de son processus d'objectivation. Cela m'invite donc à voir l'Homme comme un être individuellement faible et limité mais dont la seule force naturelle est sa capacité à former des sociétés complexes. En ce sens, la liberté individuelle, c'est la communauté et donc la Société qui peut l'offrir. Pour citer le professeur français Jacques Généreux ; vous, issus de la pensée libérale, pensez que c'est en érigeant la liberté comme valeur principale que l'on construira une bonne Société ; nous, penseurs néo-modernes, pensons que c'est une bonne Société et seulement elle qui peut créer les conditions nécessaires à l'existence de la liberté individuelle.
Dès lors vous comprendrez bien qu'il n'y a en moi que très peu d'amour véritable pour l'État moderne. Je lui reconnais bien des défauts mais me contente d'admettre qu'il possède une légitimité et une puissance d'action non-négligeable. Alors, par pitié, pour le bien de l'honnêteté intellectuelle et de la bonne argumentation veillez à cesser de faire passer chacun de vos contradicteurs comme un défenseur absolu de l'État (et surtout avec votre affligeante dichotomie État Maman/Papa qui montre qu'en plus vous véhiculez une conception genrée bien attristante des tâches parentales). Et je vous le dit avec d'autant plus de conviction qu'une lecture de votre volet sécuritaire suffirait à comprendre que, parfois, vous êtes prêts à en sacrifier un gros morceau de votre liberté chérie à cet État pourtant si méchant ailleurs.
Droite austéritaire disent certains. C'est, certes, un raccourcis, mais j'assume totalement la provocation.
Re: [Débat] Salaire Minimum de Croissance
Posté : 25 juil. 2012, 04:09
par Victoria Lopez de Ayala
Votre discussion, bien qu’argumentée, n’apporte pas grand-chose au sujet en question.
Ce projet est une réponse à l’inflation, nous n’en avons entendu aucune autre durant la campagne, il est donc logique de croire et d’affirmer que la baisse du salaire minimum est une nécessité. Notre économie n’est pas adaptée à un salaire aussi haut pour le quart de ses travailleurs. M. Cotis le comprendra un jour quand il s’apercevra que la meute socialo-communiste de Mme Gasparini et de M. Salinovitch n’est qu’un feu de paille. La volonté d’avancer de la majorité est écrasante, elle.
Re: [Débat] Salaire Minimum de Croissance
Posté : 25 juil. 2012, 08:54
par Alfred Cotis
J'aimerai énormément que ma personne et l'organisation que je dirige ne soient plus sujet à insultes et calomnies. Ne vous en déplaise, notre syndicat n'est en rien lié à un quelconque parti politique. Votre rhétorique date de la guerre froide et il serait temps de vous mettre à la page.
Vous trouvez Madame la Ministre que le salaire minimum est trop élevé? Eh bien je vous encourage à baisser votre salaire personnel à ce niveau pour voir si vous tenez le coup. Vos déclarations sont proprement scandaleuses! Comment osez vous dire que les salariés au SHG vivent au dessus de leur moyens? Ce mépris n'a que trop duré.
Aucun pays du monde ne combat l'inflation en baissant les salaires, cela n'a aucun sens. Les entreprises de Frôce ne pâtissent en rien du niveau du SHG puisque cet argent en circulation permet d'irriguer l'économie avec des liquidités, ce dont les entreprises manquent cruellement depuis la crise et le fait que les banques ne veulent plus prêter aux PME, ainsi qu'aux ménages.
Quand à la mobilisation que nous allons construire Madame, il ne s'agit en rien d'une menace, mais d'une promesse de mobilisation nationale contre votre projet dogmatique et réactionnaire qui constituerait un recul énorme pour des millions de salariés, déjà touchés par la précarité. Vous n'avez simplement plus l'habitude que les syndicat fassent leur boulot.
Re: [Débat] Salaire Minimum de Croissance
Posté : 25 juil. 2012, 10:12
par Alessandra Gasparini
Je vois que Madame Lopez de Ayala ne peut pas s'empêcher de me calomnier, et ce alors même que je ne suis pas partie prenante du débat. Soyez mignonne et à l'avenir cessez de vous servir de moi comme tremplin pour votre rhétorique de cro-magnon sur le danger socialo-communiste...
Je ne reviendrais pas sur l'ensemble du débat et je partage majoritairement l'analyse de la CFT.
Toutefois je voudrais souligner la formidable malhonnêteté intellectuelle de Madame la Ministre, qui tente de légitimer son projet en s'appuyant sur l'issue des dernières législatives. Non seulement vous n'avez pas été le parti arrivant en tête, puisqu'il s'agit du PSD, mais de plus aucune réduction du salaire minimum ne figure dans le programme du RPR (ni dans celui du PSD d'ailleurs).
Vous n'avez donc aucune légitimité pour imposer ce recul social à notre peuple.