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#3 - 5h - 10h : P.A.B. : savoir et comprendre

Posté : 19 mars 2012, 13:33
par Pierre-Alexandre Bonnardot
PAB : Mesdames, Messieurs, bonjour.
C'est un vrai plaisir de vous avoir à nouveau aujourd'hui au bout du casque, au bout du micro. Alors aujourd'hui, les mêmes intervenants, les mêmes rubriques mais également les mêmes protagonistes. Ca y est, le gouvernement a été nommé, il est entré en action, discrètement, mais tout de même en action et nous allons nous efforcer de réagir à tout ça.

Pour l'heure, je comptais répondre aux différentes réactions concernant la présentation de la gazette en elle même. Alors effectivement, nous travaillons actuellement à une meilleure mise en page, mais cela prend du temps. Nos équipes doivent déjà faire leur travail de journaliste et nous avons peu de temps à accorder à la présentation. Mais c'est promis, cela évoluera.

Pour l'heure, je reçois Roger DELERE, notre spécialiste politique qui va nous parler, aujourd'hui, de ce fameux communiqué du Premier Ministre, Vincent Valbonesi concernant sa volonté d'ôter la responsabilité des affaires étrangères pour la donner au gouvernement. Alors, la tentation n'est pas nouvelle. On sait que récemment, l'ancien Premier Ministre, avait eu cette démarche qui lui était apparue comme un réflexe mais qui s'était avéré anti constitutionnelle. Roger DELERE ?


DELERE : Alors effectivement, cela fait quelques temps déjà que l’inactivité des présidents de la république pousse les premiers ministres à vouloir grapiller un peu sur ce champ de compétences qui est, il faut effectivement le rappeler, des plus importants ! Rappelons que dans tous les pays environnants, et en règle générale dans les démocraties modernes, le portefeuille des affaires étrangères est toujours, ou presque, détenu par des personnalités politiques de haut rang : José Manuel Garcia Margallo en Espagne, Giulio Terzi en Italie, Alain Juppé en France.
Aujourd’hui, en Frôce, on veut certainement s’aligner sur ces pratiques européennes pour plus d’action certainement mais aussi pour plus de contrôle. Tout l’enjeu est là pour Monsieur Valbonesi et son équipe : contrôler la politique internationale du pays. Aujourd’hui, et on le voit dans la situation actuelle, un gouvernement de centre droit voire de droite modérée, selon les avis des uns et des autres, peut cohabiter avec un Président de la République de gauche. C’est quelque peu fâcheux pour deux raisons : la première c’est que le premier ministre a peu de possibilité de direction et d’inspiration envers ce président qui peut vouloir faire cavalier solitaire et la seconde c’est que cela peut considérablement ralentir voire noircir, le travail qui est fait à l’étranger concernant l’image du pays.

PAB : Alors effectivement, ça nous sommes d’accord sur ça, si l’on a un Président inactif, la Frôce en pâtit ,et si l’on a un président et un premier ministre de bords politiques différents, et en plus de mauvaise volonté, le pays est également perdant. Quelle est la solution Roger DELERE ?

DELERE : Il n’y a pas de solution miracle, uniquement une solution de facilité. On sait que le Président de la République n’a pas une image extrêmement brillante, voire populaire. Il est vu en général comme un aigle obèse perché sur son roche, profitant allègrement des bienfaits de la république sans aller chasser lui-même ni voler au dessus du territoire pour protéger et glorifier le pays. J’exagère certes mais c’est une caricature. A contrario, le président peut être vu par certains comme un reste de la dictature, une seule personnalité qui, bien que sans pouvoir réel, a un titre, une responsabilité et un statut unique, celui de Premier des Frôceux. Bref, dans un cas comme dans l’autre, le Président est mal vu.
La solution de Vincent Valbonesi est la solution de facilité dont je parlais. Mettre un terme à ce système de partage des ministères et rattacher les affaires étrangères au gouvernement. Mais pour le coup, l’utilité d’un président à la tête de la république sera tout bonnement remise en cause et c’est là pour moi qu’il y a danger ! Danger pour le peuple frôceux et danger pour la République. Car en distillant l’idée que le président de la république n’a plus aucune utilité, on va introduire dans le débat cette notion de parlementarisme que certaines monarchies ont su mettre à leur sauce et voilà, en deux coups de baguettes magiques, nous voilà avec un roi, fainéant certes, pas plus utile que le président certes, mais un roi à la tête de notre république ….
Cela est d’autant plus inquiétant que l’on a dans ce gouvernement qui souhaite le retour dans le giron du gouvernement des affaires étrangères des ministres et secrétaires d’état issus du DUC, le parti royaliste ! Et pourquoi soutiendraient-ils la mise à bas du seul personnage politique qui pourrait représenter leur idéologie royaliste, par son statut bien sûr et non par ses idées, et par le fait qu’il pourrait, si un renforcement de ses pouvoirs s’opérer, s’apparenter le plus possible à un roi républicain, si ce n’est pour le remplacer par un vrai roi, un vrai représentant de la royauté !
On le sait, Monsieur Valbonesi est plutôt souple côté idéologie, ce qui n’est pas forcément un défaut, mais lorsque l’on sait faire le grand écart entre le PLC et la droite modérée voire le centre droit, on peut penser que l’on est capable de le faire entre une république parlementaire et une monarchie parlementaire …

PAB : Merci Roger DELERE, on se retrouve après la pub !



hrp : la suite plus tard, c esoir certainement

Re: #3 - 5h - 10h : P.A.B. : savoir et comprendre

Posté : 23 mars 2012, 12:46
par Pierre-Alexandre Bonnardot
Nous passons désormais à la rubrique d'Hervé GATEAU. Hervé, aujourd'hui, vous vous faites commentateur de journalistes. Autant le dire, ce sont des propos de Frôce Interview qui ont inspiré votre intervention d'aujourd'hui.

GATEAU :
Exactement Pierre Alexandre. Dans son journal de la mi semaine Frôce Interview nous dit que Joseph VOSSEN est étiqueté transfuge. Cette phrase m'a tout à fait interpelé car, j'ai tout de suite fait le rapport avec d'autres hommes politiques frôceux. Aujourd'hui, je vous parlerai donc du fabuleux destin des transfuges politiques frôceux.
On a en effet l'impression que depuis quelques temps, il est de bon ton de quitter, voire trahir, son camp d'origine. Je ne veux pas juger car chaque cas est particulier, mais il est vrai que l'on a cette facheuse tendance de voir nos hommes politiques aller à droite, à gauche, au grès du vent. Bien sûr je caricature, cependant, une chose s'impose à tous : les transfuges sont à la mode. Voyons ça de plus près.

Joseph VOSSEN, ex président de l'USD agonisante, dernier des centristes de droite à une époque pas si éloignée, qui a rejoint la FDF, saisie à bras le corps pour Monsieur VOSSEN telle une bouée de sauvetage et il faut bien dire que ça en était une.


Laurent de Montredon, produit estampillé FDF, puisque co fondateur et trésorier des premiers temps du parti, a, alors qu’il exerçait les pouvoirs de premier ministre, quitté son camp pour se déclarer indépendant puis rallier le RDS, sur le point de fusionné avec le REC, formant ainsi le RSE.

Même notre premier ministre est un transfuge mais un transfuge d’une autre race, celle des pionniers. J’ironise mais Monsieur Valbonesi a quitté son parti, le PLC, pour en fonder un nouveau.

Que dire de la diaspora qui suivit le scandale Bernin, au RDS ? Natalia Fevernova a fui à la FDF. Que dire de la fuite des membres du PRF suite au départ d’Arthur de Milon ? Soulignons également le départ de la FDF d’Edouard Crozier à destination du RSE ?

Comme au foot, il y a un mercato, en politique, semble-t-il. Ceux qui restent fidèles à leur parti sont rares, ou discrets. Peut-on dire pour autant que pour être fidèles à son parti il faut être un mouton dans l’ombre ? Ce serait caricaturer mais nous sommes forcés de constater que seuls les leaders, à quelques exceptions prêts, ceux qui apporte une valeur ajoutée en politique, ont migré.

Bien sûr, je viens de le dire, il y a des exceptions : Hugo Salinovitch, Benjamin McGregor, Maxime Dellas … On ne peut pas dire que ces personnes soient des moutons.

Autre point, et ce sera mon dernier axe de réflexion, il semblerait qu’être transfuge paye ! Alors que normalement, dans nos sociétés, les instables, les retourneurs de vestes et compagnie sont plutôt mal vue, ici le transfuge est synonyme de réussite. Laurent de Montredon est premier ministre et parvient, bon grè mal grè à assurer un mandat équilibré, en se reconvertissant au RSE comme porte parole, Vincent Valbonesi mène son parti au sommet du podium, Joseph Vossen a réussi à la justice sous le dernier gouvernement et est désormais président de l’assemblée nationale, Natalia Fevernova était, il y a pas si longtemps, ministre de l’éducation et a assuré pendant plusieurs mois un rôle dans les différents gouvernements. Edouard Crozier est passé d’un statut de militant à la FDF à celui de vice président du principal parti de gauche.

Donc oui, Pierre Alexandre, le transfuge paie et c’est là une morale qu’il faudra, à l’avenir, enseigner dans nos écoles. On verra si nos politiques auront autant de verve à l’enseigner qu’à l’appliquer au jour le jour dans le carrière politique.
PAB : Merci Hervé, c’était encore une fois un plaisir. Nous nous retrouvons après la pub pour les réactions des auditeurs.

Re: #3 - 5h - 10h : P.A.B. : savoir et comprendre

Posté : 23 mars 2012, 13:08
par Pierre-Alexandre Bonnardot
Voilà, nous sommes de retour. Alors oui je reçois toujours des messages sur la mise en page de la gazette. Alors comme dit en début d’émission, nos équipes y travaillent. Ne vous inquiétez pas, nous sommes sur le coup.

Dernière partie de l’émission, vos réactions. Vous savez, je suis attaché à cette tradition. Certains disent que c’est du populisme, de la démagogie. Je les laisse écrire leurs petits papiers dans leurs bureaux, cachés de tous, moi ce que je veux c’est la vérité, même si elle est caricaturée, tronquée, subjective. Il y a une vérité aussi, c’est celle des frôceuses et des frôceux et il faut l’entendre. Nos politiques nous représentent ,certes, mais ils ne disent pas toujours tout. Je vous écoute donc.
On reçoit d’abord, Christine, qui habite Anglès, qui est commerçante. Christine, vous souhaitiez réagir sur la proposition de Monsieur Finacci à propos du rétablissement du contrôle terminal.
CHRISTINE : oui alors Pierre Alexandre, je suis un peu inquiète parce que j’ai comme gouvernement un gouvernement de centre droit voire de droite, mais pour moi c’est la droite hein Pierre Alexandre, la vérité c’est ça et je vois déjà des mesures se dévoiler et ça me fait peur. J’ai pu lire que dans ce projet de loi, on veut supprimer les allocations familiales pour les parents dont les enfants seraient déscolarisés. Je trouve ça déplorable. On veut toucher le porte monnaie des familles, c’est le moyen le plus facile et j’ai l’impression que nos politiques ne se creusent pas trop la tête. Il faut s’attaquer à la source des problèmes. On sait très bien que ce ne sont pas les enfants de riches qui quittent l’école et là on va plonger des familles déjà dans les problèmes encore plus dans les difficultés.

PAB : oui Christine mais, déjà, on parle de suspension et non de suppression et cela sera une décision de justice, cela veut dire qu’il y aura un juge pour écouter les parents dans ce cas là. Je me doute que s’il y a des circonstances atténuantes, le juge pourra se montrer clément.

CHRISTINE : oui Pierre Alexandre, mais c’est encore sur les parents que cela va tomber. On sait que dans certaines familles, parfois où la mère est seule à élever ses enfants, c’est difficile et il y a une perte de contrôle. Cela va exclure ces familles de notre société parce qu’elles ne se sentiront pas soutenue par l’état qui ne fera que les ostraciser.

PAB : c’est un risque possible. Effectivement, je suis d’accord avec vous, si on assomme les familles de sanctions sans avoir, au préalable essayé de les aider, cela peut créer une sorte de frustration, un sentiment d’abandon, de trahison.

CHRISTINE : oui voilà, parce qu’en plus, on tape toujours sur les mêmes, c’est ça qui m’ennuie. La gauche, au moins, fait preuve de plus d’humanité, je trouve.

PAB : Merci Christine. On écoute désormais Hugo, 21 ans, militant au PLC. Hugo, vous, vous trouvez que Monsieur Marshall est le prochain premier ministre. Pourquoi ça ?

HUGO : parce que je trouve que Valbon… Vincent Valbonesi, pardon, va droit dans le mur. Il a autour de lui un gouvernement mi figue, mi raison, si on veut, et j’crois que ça va faire stagner la Frôce et les Frôceux vont le voir. Ils vont donc comprendre qu’ils auraient dû confier plus de pouvoir au PLC parce qu’au moins le PLC propose de vrais changements. Et puis honnêtement, Vincent Valbonesi, à part faire des communiqués, on l’a pas trop vu bouger quoi que ce soit.

PAB : on n’est qu’au début du mandat Hugo, laissons lui le temps.

HUGO : oui c’est sûr mais Monsieur Marshall aurait déjà fait voter dix lois là.

PAB : merci Hugo, on a compris, vous êtes à fond pour le PLC. Dernier intervenant, Giani, 45 ans, d’origine sicilienne et qui souhaite parler de l’affaire du rattachement de la Sicile à la Frôce. Giani c’est à vous.

GIANI : oui bonjour Pierre Alexandre. Moi je trouve que la Sicile ce serait trop pour notre pays. Je pense qu’en acceptant les souhaits des indépendantistes, on va se retrouver à gérer de nouveaux problèmes, de nouvelles mentalités. Moi je n’y suis pas né, mon père si, et il me racontait que la Sicile c’était pauvre. Alors y a peut être beaucoup de raisons, mais si ma famille l’a quitté, c’est bien parce qu’elle ne permettait plus à tous de vivre. Si on veut se retrouver avec d’autres problèmes, acceptons mais je pense que nous n’en avons pas les moyens. La Sicile c’est un fantasme de politiciens qui voudraient être des conquérants ou des réunificateurs. Ca fait bien sur les CVs mais pour le peuple frôceux, ce serait un drame.

PAB : Giani, merci pour votre avis.
On se retrouve très bientôt pour un nouveau numéro. Et tout de suite pour le face à face. Cette semaine, je rencontre Gavroche Finacci.