Frôce - Archives V2

Nom et Lieux du Meeting : Meeting sur le Travail et le Social à Aspen (CF)
Candidats/Liste/Ticket : Mouvement Libéral
Lien vers le meeting : http://www.republique-froceuse.com/foru ... 2977#p2977
Thème(s) abordé(s) (parmi ceux de la liste des thèmes publiés par le JP) ou « Ouverture/Clôture » : Social et Travail
Intervenant(s) : Louis-Damien Lacroix de Beaufoy & Vincent Valbonesi
Somme dépensée (prix du meeting + orateurs supplémentaires) : 620 plz.

Le meeting à Aspen était programmé à 15 heures. En conséquence, bon nombre de gens s'étaient massés à l'entrée du Stade Hugo Solerne. Lorsque l'accès leur fut ouvert, les gens entrèrent et se mirent en place. Avec une dizaine de minutes de retard du à quelques retardataires, le meeting commença par une annonce en musique.
Louis-Damien et Vincent montèrent sur scène sous les applaudissements nourris de la foule. Il firent des signes de la main pour les saluer. Louis-Damien tenait une feuille de papier noircie par quelques notes. Il affichait un sourire serein et réjoui, le genre de sourire que l'on a quand on a découvert quelque chose d'intéressant.

Chers compatriotes, bonsoir !

Une nouvelle salve d'acclamations l'obligea à faire une pause. Il reprit :

Le meeting de ce soir a un goût tout particulier puisque nous sommes venus, mon ami Vincent et moi-même vous parler de deux sujets très importants pour notre société. Il s'agit du travail et du social. Bien souvent, on attribue à un programme libéral son manque absolu de solidarité et de considération des personnes démunies. C'est faux. Être libéral ne veut pas dire que nous ne sommes pas humains. Bien au contraire, être libéral, cela implique de ne pas dire oui aux "tout pour le social au détriment de nos finances publiques, de notre économie". C'est là encore faire preuve de détachement et de pragmatisme. Nous ne nions pas que la pauvreté est malheureusement une chose qui existe. Mais sous prétexte que cette pauvreté existe, doit-on pour autant en faire payer au prix fort les personnes modestes et riches qui ont travaillé et réussi dans leur vie ? Pourquoi serait-ce toujours aux mêmes de trinquer ? La politique économique mi-marxiste, mi-socialiste, en ce domaine est inadaptée, car dans une société, ce ne sont pas les foyers modestes ou démunis qui créent la vraie richesse ! Ce sont ces fameux riches, que l'on veut plumer, qui investissent massivement dans des entreprises qui leur tiennent à coeur, qui créent l'emploi, les salaires, bref, qui mettent en oeuvre notre économie. Sans eux, nous n'aurions pas d'investissement, et donc forcément, pas de possibilité de faire baisser un taux de chômage ou d'augmenter le pouvoir d'achat. Poussé à bout de souffle, le modèle quasi-marxiste que nous possédons en Frôce à ce jour, montre ses failles et ses difficultés. Prix élevés, entreprises publiques, coutant énormément à l'Etat, protectionnisme poussé à l'extrême, avec carences dans différents secteurs, gaspillage dans d'autres très productifs. L'Etat contrôle tout et planifie tout. Il ne laisse aucune liberté à celui qui veut investir pour fonder sa propre entreprise et la diriger. Et c'est scandaleux !

La foule marque son approbation par de nouveaux applaudissements.

Alors, chers compatriotes, avant de commencer ce meeting, j'aimerais aborder avec vous les propositions qui vous sont faites par les autres candidats, car c'est à mon avis très important de s'y pencher dessus. Bon, actuellement, la seule formation politique ayant divulgué son programme est la Ligue Patriotique, les autres n'ayant sans doute aucun projet sur la question... J'ai été sidéré en lisant leur programme sur le travail mais aussi sur le social. Je me suis demandé si c'était une blague ou si c'était bien le programme définitif. Il se trouve que oui, il s'agit bien du programme terminé... et je me demande encore quelles mesures vont être mises en place pour faire baisser notre taux de chômage, plafonnant historiquement à 7%. Ce taux est énorme lorsque l'on sait que ce modèle protectionniste à tendance marxiste est sensé, dans les théories et dans les grandes lignes amener notre pays au plein-emploi ! Bel échec en perpective, qui prouve que notre pays a besoin d'une nouvelle politique en matière d'économie et de travail. Je dois dire que venant de ces nostalgiques du diktat, il n'est guère étonnant d'être surpris et surtout fortement amusé, puisque le modèle qu'il applique a de fortes tendances marxistes. Marx ! Ce fabuleux auteur que ces fantassins du totalitarisme veulent censurer pour son livre "Le Capital". Rien que ce premier point a de quoi faire rire l'historien le plus nul, car ce livre n'en est pas moins comparé à Mein Kampf, l'apologie au nazisme et au racisme rédigé par Hitler. Il faudra que l'on m'explique comment a été effectué le parralèle entre une critique, erronée la preuve en est l'échec de la politique économique appliqué depuis tant d'années, du capitalisme et un livre prônant la déportation et la gazage de juifs, tziganes, prônant l'un des pires crimes contre l'humanité ! Si l'interdiction de ce livre me semble être une chose compréhensible, l'interdiction du Capital est ridicule. Enfin, cela étant dit, cela montre que la Ligue Patriotique est consciente de son échec et qu'elle a compris qu'il était temps pour elle de changer de système, celui-ci ayant montré toutes ses limites. Elle souhaite visiblement changer ses références de lecture, je lui conseille de lire les oeuvres de Frierich Hayek, bien qu'un peu datées, elles sont très pertinentes. Mesure sympathique pour relancer l'emploi, non ? Il est certain que cela va occuper les libraires de devoir retirer leurs stocks de la vente et que ça va occuper les militaires de brûler les exemplaires de ce livre ! Ah ! On m'informe que cela a déjà été fait ailleurs et que ça ne sera pas une première. Intéressant...

Des rires montèrent dans la salle et le public se mit à applaudir Louis-Damien. Ce dernier eut un sourire satisfait, qui ne cachait pas un regard calculateur et reprit :

Mais attendez ! On ne vous dit pas tout sur tout ! La Ligue Patriotique a une autre mesure pour le travail : la création de syndicats verticaux, regroupant ouvriers et patrons. Superbe idée ! Il faut dire qu'elle aussi a déjà été appliquée... par Franco en Espagne, afin de pouvoir éviter de dire syndicat unique. En somme, la mise sous tutelle des syndicats par l'Etat permettra de nommer les chefs de ces mouvement syndiqués et donc de museler les travailleurs, les employeurs et à terme d'empêcher le droit de grève. Oui, c'est sûr, cela va relancer l'emploi. Tous ces fainéants brandissant des pancartes n'ont qu'à aller travailler. Vous pensez que nous devrions les informations que les chômeurs ne manifestent pas et ne font pas grève puisqu'ils n'ont pas d'emploi ? Peut-être le découvriront-ils par eux-même... ou pas... j'avoue que devant ce programme je me pose la question... pour trouver un petit passage sur l'emploi, j'ai du aller chercher dans le chapitre économie. La technique est intéressante, mettre des thèmes là où on les attend pas. Et là, stupeur, je vois écrit : "Relocaliser les entreprises". Flûte alors ! J'ignorais qu'elles avaient été délocalisées... j'ignorais que l'Etat avait délocalisé en Chine pour produire ! Vous le saviez vous ? Que l'on avait délocalisé des entreprises ?

Des "non" dans la salle le firent hausser des épaules et il reprit de plus belle :

Je vois que je ne suis pas le seul ! Bon alors, je continue, je vois écrit : promouvoir la préférence nationale. Je ne suis pas vraiment surpris, puisqu'évidemment s'il y a du chômage et du manque du logement, c'est forcément la faute aux étrangers et non pas aux incapables qui dirigent le pays depuis près de 70 ans... Rendez-vous compte ! Le Monsieur assis juste en face de moi est noir, ce qui ne veut pas forcément dire qu'il n'est pas frôceux, mais bon n'oublions pas que nous sommes dans l'esprit et le point de vue d'un fantassin du diktat. Il nous vole notre repas, notre toit, notre travail et même nos aides sociales, en résumé le RMI et la prime d'installation. C'est proprement scandaleux ! On en fait quoi de ce Monsieur ? On l'éjecte ou alors on attend un petit moment histoire de le mettre à la porte parce qu'il ne s'est pas intégré. Evidemment qu'il ne s'intègrera pas, si d'entrée de jeu, on lui dit qu'il est nuisible, voleur et qu'il n'est pas notre "préféré", que la société n'en veut pas et préfère le voir agoniser la bouche ouverte dans un caniveau. Ils sont quand même très drôles à la Ligue Patriotique. Ou pas...

Louis-Damien fit un signe amical à l'individu pour éviter qu'il ne se vexe et ne le prenne pour lui. Les applaudissements calmés, il reprit :

Je vois aussi dans leur programme la volonté de défendre les petites entreprises. C'est bien, c'est louable. Mais est-ce que ça n'est pas faire de la récupération politique et du populisme que de dire que les petites entreprises sont très importantes,a u point d'en oublier les moyennes et grandes entreprises ? Ce ne sont pas elles malheureusement qui créént le plus d'emplois. Misère ! Et ce corporatisme ! Une nouvelle politique de planification, de contrôle économique... pratiquement la même que celle qui est appliquée actuellement. On sait déjà que ce sera un échec, le système actuel est à bout de souffle. Et là, ô miracle ! Je tombe sur LE point du programme plagié chez nous ! Depuis que je suis au Mouvement Libéral, je me suis toujours dit que nous finirions par les inspirer. Lutter contre les grands monopôles ! MERCI ! Merci d'en parler aussi franchement ! Enfin un point de votre programme qui mérite le détour ! Nous sommes tout à fait d'accord avec cela, il est temps que les monopôles d'état, faussant l'économie et trompant les consommateurs que vous êtes tous ici ce soir soient abolis ! Il est temps de faire tomber ce semi-marxisme et de l'enterrer une bonne fois pour toute. L'Etat est omniprésent ! Cette omniprésence fausse beaucoup de choses, les prix, puisque sans concurrence, l'Etat décide lui-même de ses prix et de la façon dont il les met en place. Mais aussi les conditions de travail et plus particulièrement les contrats. Qui aujourd'hui peut se vanter d'avoir un contrat de travail flexible, c'est à dire quand lequel il puisse choisir certaines spécifités. Le salaire est non-négociable, le temps de travail aussi, en somme, ce sont des contrats qui ne correspondent pas forcément à ce que vous attendez. C'est dramatique que dans un pays comme le nôtre, nous ne puissions pas avoir cette liberté de choix. Nous proposons donc, afin de remédier à cette politique dépensière et injuste, puisqu'elle vous prive de vos droits, de mettre en place une législation du travail souple. Concrétement, cela va se traduire par le choix pour tout un chacun de pouvoir préférer un Contrat à Durée Déterminée ou un contrat d'intérim à un Contrat à Durée Indéterminée. Il faut aussi se mettre à la place d'un entrepreneur, qui pourra par le biais de contrats périodiques ou saisonnier, évaluer les compétences des employés et les garder au sein de l'entreprise de façon permanente. Cela doit s'appliquer au privé mais aussi au public, car nous devons partir d'un constat et d'un principe, un fonctionnaire compétent est une chance pour l'Etat. Cela étant dit, il faudra très certainement revoir le statut des fonctionnaires qui disposent d'avantages parfois injustes devant d'autres professions privées. Il faudra faire un tri pour que les travailleurs aient les même droits, mais surtout le même accés à l'emploi qu'elle que soit leur origine, n'en déplaise à nos fantassins du diktat.

Il fut interrompu par quelques applaudissement et du légèrement élever la voix pour poursuivre.

C'est ce point-là qui m'amène à vous parler de notre ambition de lutte contre la discrimination à l'embauche. Parce que nous estimons que vous, frôceuses et frôceux, n'êtes pas forcément égaux lors d'entretiens d'embauche, parce que parfois certaines entreprises accordent plus d'importance à votre quartier, vos couleurs de peau, votre handicap ou votre sexe. Nous pensons que cette lutte passe par une réglementation, certes, mais pas que ! Il faut également que l'Etat et les entreprises renouent un dialogue permanent pour se mettre d'accord sur les conditions d'embauche et les critères retenus. J'en reviens à ce Monsieur, qui décidément va me haïr de l'avoir mis au centre des attentions. Le fait qu'il soit noir est-il un critère pour qu'il ne soit pas embauché ? Alors quoi, sous prétexte qu'il a une couleur de peau différente, on lui interdit de travailler ? C'est de la discrimination, pure et simple, ce contre quoi une société démocratique doit toujours se battre, sans tergiverser. L'emploi ne doit pas être fermé, ni d'un côté ni de l'autre. Il doit être ouvert et libéré de toutes ces contraintes qui le menacent aujourd'hui. Prenons un exemple simple : le cumul d'emploi. Vous trouverez peut-être cela dégradant socialement d'aller cumuler deux postes différents pour pouvoir gagner votre vie et vous assurer un train de vie confortable. Vous auriez tort. Le gros problème de notre société, c'est que bien souvent le travail n'est pas reconnu comme quelque chose de grande valeur. Les socialistes et communistes vous disent qu'il faut travailler pour vivre mais que si vous ne travaillez pas ce n'est pas grave, vous serez aidé. Et le pire, c'est que sous les conditions qu'ils proposent, un chômeur a beaucoup plus d'avantages qu'un travailleur du bâtiment et des travaux publics ! N'est-ce pas à proprement parler inégal et illogique ? Que le fait que quelqu'un se tue à la tâche ne soit même pas relevé, même pas récompensé ? Je trouve que si, et le Mouvement Libéral aussi. Nous ne crachons pas sur les chômeurs, leur situation est regrettable, elle peut arriver à n'importe qui, nous les premiers. C'est un drame social, un moment extrêment difficile à passer. Mais nous n'acceptons pas que parmi ces chômeurs, une partie préfère rester oisive car ils en tirent meilleur avantage. Nous parlons d'une minorité, mais il faut quand même en parler. Le travail ça a son importance, c'est même très important pour notre pays, contrairement à ce qu'ils vous disent.

C'est grâce à votre travail que votre entreprise va pouvoir produire, et donc vendre, et donc par lien de cause à effet, vous donner un salaire. C'est avec ce salaire que vous pourrez consommer, vous acheter une voiture, à manger, de façon variée, une maison, un voyage ! Bref, que vous pourrez vous offrir ce que vous désirez. Sans le savoir, vous alimenterez et vous aiderez l'économie. Ce salaire, vous permettra aussi de penser à votre retraite, à fonder une famille, à élever des enfants, à vous lancer peut-être à votre tour dans une entreprise. Autant de choses que le système actuel vous bride, et vous empêche d'avoir. Trop de règlementation, des démarches lourdes, excessives pour accéder à l'emploi, des obligations imposées aux entreprises sur le type et le quota de travailleurs qu'il lui faut, la planification de leur production. Prenez l'exemple d'une exploitation agricole, qui voit venir en été sa période de récolte, mais qui ne peut pas embaucher de saisonnier parce qu'elle dépasserait un quota, ou parce que les emplois permenants obligatoires lui sont imposés, et viennent grever son budget. Si on enlève les quotas à cette entreprise, le dirigeant peut alors évaluer ses besoins de main d'oeuvre et rendre son entreprise plus efficace. Se faisant, il lui permet de s'enrichir, de décoller et donc de pouvoir investir dans du matériel dans de nouvelles exploitations, ce qui créé de l'emploi. Le système actuel est bridé, de telle sorte que le chômage continue d'exister, pour acheter les consciences avec des allocations, avec du social. Il est temps de le débrider et réaffirmer que le travail est quelque chose qui mérite d'être encouragé, d'être récompensé à sa juste valeur, celle de la sueur d'un front. Ce n'est qu'en réaffirmant la valeur du travail et en laissant aux entreprises la liberté de respirer et de se développer que nous règlerons le problème du chômage sur le moyen et le long terme. Cette bataille sera longue mais vous pourrez compter sur nous pour la mener jusqu'au bout.

Louis-Damien laissa la foule applaudir et but un verre d'eau avant de continuer :

Mais pour autant, je vous le disais tout à l'heure, nous devons rester prudents et attentifs. Parce que certaines personnes peuvent pour une raison aléatoire, se trouver au chômage et donc, vivre des instants très difficiles. En connaissance de cause, nous proposons la création d'un organisme unique de solidarité publique. Cet organisme aura deux rôles principaux. Il attribuera la fameuse allocation unique, allocation calculée au cas par cas pour épauler les individus les plus démunis. Mais il servira également à la mise en palce d'un système de pension minimale pour les retraites, un peu comme ce qu'il se fait ailleurs avec le minimum vieillesse. J'en viens aux retraites justement avec un point important, si ce n'est majeur. Le Mouvement Libéral souhaite faire entrer en application un système de retraites par capitalisation. Qu'est-ce que c'est ? C'est en réalité un procédé très simple qui consiste à ce que chaque mois, sur votre salaire, vous ayez le choix d'envoyer cet argent soit sur un plan retraite, placé et donc vous ramenant des intérêts soit de le garder pour vous. Cette liberté là vous appartient. Ainsi chaque travailleur pourra prévoir à l'avance ce qu'il compte garder pour ses vieux jours. Ce procédé est d'autant plus adéquat que les économies réalisées par l'Etat à ce titre vont permettre d'aider les entreprises à investir et donc à créer de l'emploi, nécessaire à cette capitalisation. Nous encouragerons même les entreprises à créer des plans collectifs, comme cela se fait outre-atlantique, où tous les employés capitalisent dans leur entreprise pour bénéficier à leur retraite de mensualités confortables et sûres. Et comme je l'ai dit tout à l'heure, ceux qui n'ont pas pu pour une raison X ou Y, mettre de côté, bénéficieront d'une prestation sociale afin de leur assurer une vie décente. L'objectif n'est pas de laisser ces gens sur le bord de la route mais de rétablir un certain équilibre entre la valeur du travail et la solidarité, comme je vous l'ai déjà expliqué tout à l'heure. Nous devons redonner ses couleurs à l'emploi en affichant fièrement tous les avantages qu'il offre. C'est par cette politique, celle qui consiste à tirer du bas vers le haut que nous arriverons à grandir et à amener notre pays sur la bonne voie. Et si vous, simple pauvre, vous faisiez le pari de vous enrichir de réussir socialement et d'abandonner cette idée que défend la gauche en général, et qui consiste à appauvrir tout un pays au nom du socialisme ? Vous en avez le droit, vous avez vous aussi le droit de vous élever socialement et de réussir, le droit à un train de vie confortable, à une meilleure existence. Oui, vous avez le droit de lever la tête et de vous battre vous aussi !

La foule se remit à applaudir.

Valoriser le travail tout en assurant du social, c'est ce que nous proposons. Nous le proposons de manière concrète et réfléchie, parce nous trouvons anormal que la pauvreté soit considérée comme une fatalité par la gauche. Nous considérons aussi que l'échec du régime autoritaire ne doit plus peser sur les épaules de nos enfants. Nous croyons en la réussite et nous souhaitons vous l'apporter. Le Mouvement Libéral ne cèdera pas aux sirènes envoûtantes, et aux raccourcis faciles du défaitisme social et économique. Nous lutterons contre elles, avec nos idées, nos propositions et la force de nos convictions !

Une nouvelle salve d'applaudissements s'élève.

Le social ça n'est pas que des allocations, ce sont aussi des droits, des libertés. Et là encore en regardant le papier toilette, pardon, le programme... (quelques rires dans la salle) ... le programme des fantassins du diktat, on s'aperçoit qu'il n'y a toujours aucune tolérance, ni aucun respect des droits de l'Homme. Discrimination à l'encontre des homosexuels, instauration du devoir de vivre, même lorsque l'on est phase terminale d'un cancer et que rien ne soulage la douleur, elle est belle leur société. Et je n'oublie pas non plus la réduction des aides pour les cliniques pratiquant l'avortement. C'est intolérable que de nos jours, nous en soyons là, avec un tel retard social. Cela ne durera pas. On ne peut impunément s'asseoir sur des principes démocratiques sans recevoir le revers de la médaille. On ne peut pas tolérer que l'Etat vous dise ce que vous avez à faire dans votre cercle privé. Devant de telles atteintes à nos libertés, un seul mot pour résumer le combat : Résistance !

La foule applaudit et scanda à plusieurs reprises "Résistance". Louis-Damien ajouta :

Tous, autant que nous sommes avons la ferme intention de défendre ces fondamentaux. Et la Frôce ne doit plus imposer dans le cercle privé, dans les convictions de ses citoyens une quelconque loi. Votre vie vous appartient, si vous voulez vous marier, c'est VOTRE choix, si vous souhaitez divorcer, c'est VOTRE choix. Il est intolérable que dans un pays démocratique l'Etat s'immisce dans vos vies pour les règlementer. Le temps de la Veilleuse est révolu. Pour unir la société il faut qu'elle se respecte et qu'elle devienne tolérante. Ainsi, on ne peut concevoir que des droits soient accordés à certains et pas à d'autres, sous prétexte de leur âge, de leur opinion, de leur sexe ou encore de leur orientation sexuelle. Les couples gay ou lesbiens ont eux aussi le droit à pouvoir se marier et à vivre ensemble. Nul, et l'Etat le premier n'est en droit de les juger, de les condamner pour cela. Dans le monde du 21ème siècle, avec notre évolution constante, nous devons définitivement mettre un terme à ces restrictions honteuses. Et outre la légalisation du mariage des couples homosexuels, nous souhaitons aller encore plus loin et franchir un cap énorme en leur reconnaissant officiellement le droit à l'adoption d'un ou de plusieurs enfants, au même titre que les individus seuls ou célibataires. Il a été prouvé par des expériences étrangères et du vécu dans le monde que l'homosexualité n'était ni une tare, ni une alliénation, qu'elle se retrouvait dans la nature, chez des singes et des manchots. Ces expériences ont même prouvé qu'un couple du même sexe gardait son instinct de parent et que leur sexualité n'influençait pas la sexualité de leur progéniture. Tous les arguments que donnent les conservateurs sont fallacieux et non fondés. Leur reflexion se construit autour d'un refus de la différence, d'une intolérance et de la discrimination lorsqu'il ne s'agit pas clairement d'homophobie.

La foule acclama encore une fois le discours et Louis-Damien froissa le programme de la Ligue Patriotique qu'il avait annoté pour en faire une boule de papier. Il la montra au public qui partait en ovation et ajouta :

En vérité, que ce soit au travail ou dans la vie privée, nul ne doit pouvoir être limité par ses choix personnels, nul ne peut être enchaîné à la misère et à la pauvreté. C'est notre intime conviction, sera-t-elle la vôtre ?

Il leva la voix pour couvrir le bruit du public et termina :

Vive la République.
Vive la Frôce.

Il se dirigea vers Vincent et les deux hommes se donnèrent une tape amicale. C'était l'heure de la deuxième partie du meeting... Vincent dut attendre plus de trois minutes pour que le calme revienne et qu'il puisse parler :

Frôceuses, frôceux,

Comme l'a dit notre candidat et j'espère futur Président de la République, notre programme sur l'emploi et le social se base sur les failles du système économique actuel et tend à les résoudre par le changement et la réforme. Il est important pour nos travailleurs ainsi que pour les chefs d’entreprises des petites, moyennes et grandes entreprises frôceuses d’avoir un texte de base sur lequel s’appuyer. Hors nous constatons qu’aucun code ne régit l’activité professionnelle d’un individu en Frôce, en 2010. Nous proposerons la création d’un code du travail à la fois souple et clair. C'est-à-dire qu’il ne faut plus compliquer la recherche d’un emploi pour le travailleur, et compliquer l’embauche pour le chef d’entreprise. Nous devons alléger les charges du chef d’entreprise pour lui laisser une plus grande part d’initiative. Au Mouvement Libéral, l’entrepreneur, c’est l’avenir, il symbolise la croissance, c’est pourquoi, notre économie dépend en grande partie de sa capacité à investir dans le système économique. La réforme complète du code du travail doit toujours permettre de donner de plus amples garanties aux travailleurs. Les conditions et relations de travail seront revues dans une autre réforme, il s’agira de réformer les contrats de travail. Aucun travailleur n’est assuré d’une longue et fructueuse relation avec son employeur, c’est pourquoi nous donnerons de plus amples explications aux travailleurs pour garantir un emploi stable et durable. Notre objectif est de faire un code du travail qui soit une véritable bible pour les entrepreneurs, les salariés, les syndicalistes, les inspecteurs du travail et les juges compétents en la matière. De plus nous introduirons l’obligation d’une concertation préalable avec les organisations syndicales, non verticales, mais bien indépendantes, de salariés et d’employeurs reconnues au niveau national.

Notre population se fait de plus en plus vieillissante, il, est urgent d’agir pour assurer l’équilibre de nos finances publiques, et plus particulièrement dans l’optique de mettre en place un système de protection sociale performant. Nous pensons, au Mouvement Libéral que la solidarité entre les frôceux doit rester une des bases fondamentales de notre société. C’est pourquoi, nous proposerons une assurance maladie pour chacun d’entre nous afin d’aider les plus défavorisés. Il serait stupide de penser que juste sous prétexte d’être libéral, nous oublions ce qui fait la force de notre pays : l’entraide et la considération. En partant de ce principe là, nous financerons cette protection universelle pour tout frôceux sur le territoire par un impôt de solidarité publique. Cet impôt sera prélevé à la source, c'est-à-dire sur le salaire même du travailleur. Les revenus que nous rapportera cet impôt permettront de financer les besoins en protection sociale de l’ensemble de la population. Cet impôt sera obligatoire et il ne sera pas proportionnel, davantage sous forme de cotisation d'ailleurs. Néanmoins, nous autoriserons la mise en place de mutuelles privées qui pourront proposer elles aussi, des services de protection sociale supplémentaires. Le travailleur aura la liberté de choix concernant sa protection sociale, s’il désire cotiser de son coté et passer par un service privé avec plusieurs avantage du à la concurrence ou bien s’il désire cotiser pour l’ensemble de la population via le service public. Les mutuelles privées offriront des services complémentaires à ceux de l’assurance maladie universelle et publique. Il apparaît important aujourd’hui de restaurer la liberté de choix pour nos travailleurs.

Nous avons besoin d’une assurance maladie universelle et publique, cela veut tout simplement dire qu’une partie non négligeable de la population frôceuse n’a pas les moyens, aujourd’hui, de se payer une mutuelle privée. La pauvreté touche un grand nombre de nos concitoyens à divers niveaux. C’est pourquoi, nous proposerons la création d’une allocation unique. Il n’y aura pas une allocation pour tel ou telle catégorie d’individu, il y aura une seule et unique allocation. Elle sera calculée en fonction des revenus des individus qui la réclament. Il n’est pas question d’inciter les frôceux à l’assistanat qui fait tant de mal dans d’autres pays. Nous devons rendre responsable chacun de nous pour s’orienter vers un idéal qui est atteignable : le travail. L’Etat ne doit pas laisser sa population dépérir, mais ca n’est pas à l’Etat non plus d’entretenir les ménages frôceux. Une famille qui perçoit des revenus largement supérieurs à la moyenne ne touchera aucune aide de la part de l’Etat, au contraire, une famille qui essaye de survivre tant bien que mal recevra des aides pour se relancer et essayer de vivre. Un organisme social leur présentera des offres de formations et d’emplois, en plus des aides financières. Nous ferons tout notre possible pour éradiquer la pauvreté et la misère de notre pays ainsi que le chômage.

Il marqua un arrêt le temps de lasser le public s'exprimer et ajouta :

Depuis la dictature, les lois qui concernent le divorce n’ont pas apporté de réel changement. Il est aujourd’hui très difficile, voir impossible de procéder à un divorce en Frôce, en 2010. Cela ne peut plus durer, nous nous devons d’atteindre l’égalité homme-femme au plus vite. La législation actuelle donne trop de droit aux hommes, et trop de devoirs aux femmes. Il faut que cela change. Nous souhaiterions engager une réforme profonde de la législation en ce qui concerne le divorce. La procédure devra être simplifiée, et les droits jusqu'à alors réservés aux hommes devront être accordées aux femmes.

Beaucoup de femmes, de jeunes femmes, de jeunes femmes étrangères se retrouvent sur les bords des avenues des grandes villes de notre pays. La morale religieuse nous explique que ces femmes là n’ont absolument rien à faire sur terre. La politique que l’Etat frôceux mène à leur encontre représente parfaitement ce point de vue là. Hors, nous nous devons d’assurer des conditions de travail normale pour n’importe quel travailleur, que sa profession soit religieusement tolérable ou pas. Le plus scandaleux dans tout cela, c’est que ces femmes et parfois ces hommes payent un impôt sur le revenu, alors que pour la plupart, leurs conditions de travail sont déplorables. Nous ne pouvons pas encourager de telles pratiques dans des lieux aussi dépravants pour l’être humain. Il n’est pas question dans mon discours d’aujourd’hui d’encourager la pratique, seulement, cette pratique est en pleine croissance, ce n’est plus un phénomène régional ou local : l’ensemble de notre territoire est concerné. Parmi les mesures phares pour la reconnaissance des travailleurs du sexe, nous proposons la légalisation des maisons closes afin que ces femmes et que ces hommes puissent avoir droit à un lieu de travail décent. Egalement, une réforme doit être réalisée dans le futur code du travail de notre république pour donner des droits à toutes les personnes qui vivent de cette profession. Au-delà de la reconnaissance et d’une création de législation spécifique, il faut lutter contre les réseaux de proxénètes qui s’enrichissent sur le dos d’hommes et de femmes, souvent jeunes, parfois étrangères qui n’ont aucuns repères en Frôce, aucun avenir. Des sanctions pénales et financières devront être mise en place afin d’en dissuader le plus grand nombre. Le rôle de notre pays est d’inciter ces femmes, pour celles qui le souhaitent, à sortir de ce milieu pour recevoir des formations et ainsi, être en mesure d’obtenir un emploi valorisé et moins dégradant dans notre société.

Tout cela résume notre projet de société, un projet social, libréal car l'un et l'autre sont compatibles. Nous comptons sur votre soutien pour le mener à bien.

Je vous remercie. Vive la République Frôceuse.

Sous une ovation, Louis-Damien, Vincent et le public entreprirent de chanter l'hymne national dans une certaine euphorie.
Vienne le jour et vienne l'heure
Viennent la gloire et la grandeur
Nous sommes venus avec force
A l'appel de la patrie Frôce
O toi République Frôceuse
Toi appelée la glorieuse
Prends sous tes ailes tes enfants
Mène-les donc tous vers l'avant
Nous renverserons le tyran
Romprons les indignes chaînes
Pour cette Frôce éternelle
Nous ferons don de notre sang
C'est pour cette liberté chérie
Que nous bravons tous les dangers
C'est par amour de la Patrie
Que nous avons tout sacrifié.

Mes réactions au fil de ma lecture

Et pourquoi ne pas essayer de comprendre la vie en Société avant de parler à tord et à travers de la politique sociale.
Le "Petit fils de…" ignore ainsi une grande réalité humaine : l'individu a besoin des autres êtres et pour vivre. Nous ne sommes pas cet ensemble d'individus dissociés qui cherchent à mettre en avant leur intérêt. Nous dépendons des autres (comme eux de nous) et nous ne sommes pas autonomes (nous ne construisons pas notre propre norme et nous n'agissons pas tout le temps avec notre libre-arbitre comme boussole). Dès lors faire des distinction entre les plus méritants et les feignants (ou canards boiteux) est stupide.

Au risque d'en décevoir, la "richesse" est un subtil mélange entre ce qui est produit et consommé avec l'incidence du progrès technique. Qui produit ? Les travailleurs ! Qui consacre la part essentielle de ses revenus à la consommation ? Les revenus les plus faibles (on appelle ça la propension à consommer. Les jeunes lutéciens l'apprennent à 15 ans). Qui incite réellement à la recherche ? L'État.
Sachez en outre qu'il ne s'agit pas de "plumer" les riches, mais bien de demander à ce que chacun contribue à auteurs de ses revenus. Et quand on a plus il est socialement juste et économiquement plus efficace de verser une contribution plus importante.

Encore le chiffon royge marxiste ! Allez donc le lire et tentez de le comprendre avant d'essayer de le coller comme une étiquette sur tout ce qui vous déplait. Vous seriez un peu moins ridicules.
Le protectionnisme marxiste. Là je me dois de vous dire que votre Papy aurait dû vous trouver un véritable tuteur en histoire économique ! Vous êtes bête, Louis-Damien, pauvre de vous, vous êtes bête.
Et maintenant vous le défendez ! LD, vous êtes incohérent en prime. Pauvre, pauvre de vous. Mais qu'a fait Papy ?
Bête, incohérent et même pas drôle… décidément. Triste, vous.

Maintenant, c'est avec regret que je vais abonder dans le sens de la LP. Désolé Petit Fils de…, si vous sortiez du palais de Papy vous sauriez que oui, il existe des mouvements de chômeurs en colère ! Incroyable ! Vous saurez également que l'ouverture amorcée par Drouet a permis à certains emplois frôceux de quitter le pays, notamment les emplois sous-qualifiés (après est-ce une nécessité absolue de les faire revenir… je ne crois pas à titre personnel).

Bon, je suis d'accord avec vous pour dire qu'effectivement il y a une tentative assez abjecte de tomber dans l'ethnique chez la Ligue Patriotique. Peut-être pas particulièrement à sa place quand on parle de la protection sociale et du travail… mais bon.

Vous êtes mignon avec votre monopole public. Une vieille lubie en somme.

Alors là par contre je vais vous exploser en règle mon cher Petit-fils de… . Vous admettez enfin qu'il n'existe pas une égalité à l'embauche. Vous limitez votre discours aux discriminations, c'est normal, ça vous arrange. Je rajouterai qu'un fils d'ouvrier a beaucoup plus de chance de devenir ouvrier qu'un petit fils de… général puis dictateur. Inversement, cet dernier héritier a beaucoup plus de chances de devenir un immonde politicien que notre fils d'ouvrier. Vous ouvrez une jolie boîte de Pandorre que vous avez tenté de reffermer rapidement. L'égalité des chances n'existe pas ! La méritocratie est donc une pure utopie au mieux ou une justification officielle de la reproduction sociale dans des démocraties au pire. Quoi qu'il en soit vous rentrez dans un débat qui déboulonne un à un tous les principes sur lesquels reposent le libéralisme. L-D, vous êtes un affreux gauchiste qui s'ignore !

Et pan une nouvelle preuve d'inculture la plus crasse. Sachez que Marx a un héritage économique classique. Il croit que seul le travail est créateur de richesse et il croit en prime que c'est l'évolution des rapports de force économiques qui sont "le moteur de l'histoire". Sérieusement, "Petit fils de…", ouvrez un bouquin de Marx dans votre vie, juste pour essayer.
Et à propos des chômeurs, là encore vous cracher sur un fondement du libéralisme. "Tout le monde" ne peut pas devenir chômeur selon un vrai libéral. On est chômeur parce qu'on l'a bien voulu : soit on refuse de travailler, soit on refuse de baisser son salaire ou ses conditions de travail, soit on refuse de ne plus pointer au Pôle Emploi, soit on préfère le chômage au suicide. Relisez VOS classiques, ça ne vous fera pas plus de mal que Marx.

Mais dites donc… si vous n'avez lu aucun auteur essentiel, vous connaissez bien la Ligue Patriotique. Ça ne vous dirai pas d'élever un peu le niveau de temps à autres ?


Valbonessi à présent (je me lèche les babines d'avance… )

Code du Travail simple et souple ? Envoyez-le écrit sur un tampon aux représentants syndicaux. Ça sera plus clair (oups, j'ai fait comme votre candidat).
Ayez le courage de votre tampon (qui commence à avoir la taille d'un extincteur pour les salariés) : ce que vous voulez c'est la FLEXIBILITÉ ! N'ayez pas peur des mots. Lâches !

J'aimerai des éclaircissements : pas proportionnel ? Vous prendrez un montant unique sur chaque salaire ? Vous êtes socialement ignobles !

Mais merde ! Prostitution c'est pas un gros mot ! Dites les mots ! Lâches bis !

Il est ironiquement étrange de constater que vous parlez de lâcheté lorsque que l'on vous voit faire, Monsieur Callet. Paradoxalement, sur les atteintes à la liberté répétées de la Ligue Patriotique et sur leurs atteintes à notre démocratie, vous êtes aussi muets que vos amis socialistes/communistes.