Frôce - Archives V2

[HRP]On va dire qu'il est 12 heures dans le RP, ok ? Je serais surement pas là ce midi, mais revient l'après-midi et le soir ![/HRP]

Il était midi et il faisait déjà 34°C à l'ombre... Normal pour la ville c'était un peu tôt pour la période par contre. Hélène venait d'arriver à la Gare en voiture, et aussi surprenant que cela puisse paraître il y avait pas mal de place aux alentours du Quartier de la Gare. Gare magnifique soi-disant en passant !
Elle n'en revenait pas du message vocal du détective, ce fantôme ! En attendant Louis-Damien, elle en profita pour aller remettre l'argent dans le fameux casier "327" de la Gare. Au moins, j'espère ne plus avoir affaire à lui, à cette enflure...

Louis-Damien, passablement fauché, puisqu'il avait utilisé l'argent qu'il lui restait pour acheter un billet de bus aller-retour, son abonnement de transport en fonctionnant que dans la région Coeur-de Frôce, arriva à la gare à l'heure. Il n'avait pas l'esprit tranquille. Depuis le temps qu'il s'imaginait cette scène, il aurait du pouvoir la jouer avec brio, mais non... Malheureusement, il n'était pas dans une situation des plus intéressantes... il craignait qu'Hélène l'envoie paître et ne le gifle.Il la chercha des yeux et la trouva non loin des casiers. Il allait s'approcher d'elle, lorsque quelqu'un lui donna une grande tape sur l'épaule en s'exclama :

- Louis-Damien ! Ah çà alors ! P'tit Louis ! Comment ça va ?

Il regarda l'homme et remit aussitôt son visage. C'était un des anciens membres de la Veilleuse, avec qui il avait travaillé. C'était un de ceux qui avait assisté à la fusillade des parents d'Hélène, en se gaussant comme des porcs. Il regarda Hélène qui fort heureusement ne les avait pas encore remarqué. Il devait absoluement se débarasser de cet individu et vite. Mais l'autre, qui en 15 ans de métier n'était pas stupide, vit bien le type de regard qu'il avait adressé à la demoiselle. Et il en fit sa réflexion lui-même :

- Ma parole ! Mais tu reluques cette femme où je rêve ?

- Moi... oui euh non... non non...

- Tu n'as pas changé, tu mens toujours aussi mal. Allez viens, je vais te brancher le coup, tu vas voir !

- Euh... non, pas la peine. Pas besoin...

- Alors quoi ? Tu crois pas que tu vas rester puceau toute ta vie ! Tu vas voir, elle va te tomber dans les bras.

Sentant la catastrophe imminente, Louis-Damien traîna les pieds mais fut bientôt conduit à Hélène.

- Bonjour, belle demoiselle !

Voyant qu'Hélène se retournait, Louis-Damien sentit son coeur s'arrêter et repartir rapidement. Quelle était belle. Il affichait un air un peu bête. Son "ami" lâcha, en la déshabillant du regard :

- Mille vierges ! Mais c'est que vous êtes aussi tankée que nos anciens fourgons de prisonniers ! Sacré P'tit Louis ! Je comprends que tu restes souffle coupé devant un tel canon ! Eh oui Mademoiselle, ce cher Louis-Damien, que je vous présente est en syncope quand il vous voit ! C'est un p'tit gars timide, mais avec un sacré tempérament. Je me souviens quand nous travaillions ensemble, autrefois, il mettait beaucoup de coeur dans tout ce qu'il faisait ! C'était un passionné du travail bien fait !

Louis-Damien ne comprit que trop tard que ce type était en train de parler de son passé... et qu'il en parlait au moment où il le fallait le moins ! Il baissa les yeux, en entendant la suite, fatigué de voir ses rêves tourner au cauchemard...

- Vous ne le connaissez pas, à mon avis, mais il porte l'illustre nom de Lacroix de Beaufoy ! Nom dont il est fier, puisqu'il l'a gardé. Ah ! Nom illustre même ! Son grand-père était un grand homme, il a fait énormément pour notre pays ! Louis-Damien sera son fier successeur ! J'espère pouvoir retravailler à nos enquêtes et à nos opérations avec lui, ça, c'est sûr !

Hélène flânait tranquillement dans le hall climatisé de la gare, elle attendit patiemment Louis-Damien ! Puis il arriva "en traînant les pieds"... Elle se dit qu'il avait été obligé et du coup, ça n'allait pas être très courtois cette rencontre. Mais il était avec un vieux crouton, il devait être sûrement dans la Veilleuse autrefois... Hélène allait bien se marrer en l'envoyant chier ! En voyant ce vieux crouton les emmerder, Hélène lui sortit :
Écoute gros tas, tu vas nous laisser tranquille Louis et moi, ok ? Ou tu vas en prendre une ! Louis a déjà fait l'expérience une fois dans sa vie, il pourra confirmer ! Et j'vois pas en quoi un type qui a ou fait assassiné des milliers de personnes soit un "grand homme"... Dis-lui Louis !

Louis-Damien baissa toujours sa tête et n'osa pas regarder Hélène... La belle brune avait compris, Louis-Damien était définitivement un connard... Et croisé d'un lâche ! Il laissait ce vieux chnoque la considérer comme un objet, un camion de prisonniers, même ! Sous la colère, elle gifla le vieux et adressa un regard plus que noir et mêlé à la montée des larmes à Louis. Elle lui annonça entre deux petits sanglots :
Louis, je croyais que je pouvais vous faire confiance ! Résultat, vous m'amener un vieux qui ose me sortir que "la Dictature, c'était génial !", et vous ne prenez pas mon parti. J'ai fait une sacrée et grosse erreur alors ! Adieu !

Puis elle s'enfuit en courant et en lâchant des sanglots pour se réfugier dans sa voiture... Elle n'aurait jamais dû te faire confiance !

- De mon temps, on les fusillait les dégénérées dans son genre.

Louis-Damien ne savait plus ni que faire ni que penser. Il était tenté de courir après Hélène pour la retenir, mais il se dit qu'il n'avait pas pris de gifle pour aujourd'hui et qu'il valait mieux ne pas tenter le diable. Pour autant, il adressa un regard sombre à son ancien partenaire de circonstance.

- Ce temps-là est revolu et c'est tant mieux.

Il baissa le regard et se dirigea vers la sortie. C'était trop tard, Hélène était parti. Il n'adressa même pas un regard pour le pauvre type qui avait tout fait rater et rentra chez lui...