Modernisation de la Constitution - Type de régime
Posté : 11 mars 2011, 01:54
À la demande de certaines personnes, j'organise un sondage pour savoir quel type de régime vous semblerait le plus adapté à notre pays.
Le régime actuel est un régime parlementaire rationalisé, parfois surnommé "semi-présidentiel", avec une séparation souple des pouvoirs exécutif et législatif. L'Assemblée Nationale sert de contre-pouvoir face au gouvernement, grâce à son pouvoir de censure, ce qui oblige le président à nommer un Premier ministre apte à former un gouvernement représentatif de la tendance politique des citoyens.
D'un autre côté, le président sert de contre-pouvoir face au parlement, grâce à son pouvoir de dissolution, ce qui permet d'éviter la "dictature représentative", c'est à dire des députés qui s'octroient un pouvoir excessif paralysant le gouvernement et l'action politique du pays.
Le régime présidentiel est le régime américain. Il n'y a aucun lien de causalité entre le gouvernement (cabinet exécutif) et le parlement, le président nomme qui il veut dans son cabinet, quelle que soit la majorité en place, et le parlement n'a pas la possibilité de faire tomber le gouvernement. En contrepartie, le président n'a plus le pouvoir de dissolution.
Je suis personnellement opposé à ce système. Il ne faut à mon avis pas courir après le rêve américain, notre pays n'a pas du tout la même culture que les États-Unis. Outre-Atlantique, l'essentiel de la vie politique ne se situe pas au niveau fédéral, mais au niveau des États fédérés, et vu que nos régions ne peuvent prétendre aux mêmes prérogatives que leurs États, passer au régime présidentiel risque fortement de rendre notre vie politique extrêmement molle et linéaire. En gros, il y aurait du mouvement une fois tous les deux mois, et du débat idéologique entre ministres et parlementaires pendant tout le reste du temps.
Le régime parlementaire, à l'image de plusieurs pays d'Europe, donne la part belle au gouvernement. Le chef de l'État, qu'il s'agisse d'un Roi ou d'un président, a très peu de pouvoirs, le Premier ministre directement dépendant du parlement (parfois même nommé par celui-ci). Le pouvoir de dissolution reviendrait au gouvernement lui-même.
Le risque est qu'on se retrouve avec un président complètement inutile dans la vie politique, ce qui fait que personne ne sera intéressé pour le devenir. La situation politique graviterait donc autour du parlement, ayant pour effet immédiat de rendre notre vie politique encore plus instable qu'elle ne l'est actuellement. De plus, le fait que le législatif soit en réalité le pouvoir principal du pays (l'exécutif devant lui obéir au doigt et à l'œil), on risque encore plus de se retrouver avec une oligarchie parlementaire.
Le régime actuel est un régime parlementaire rationalisé, parfois surnommé "semi-présidentiel", avec une séparation souple des pouvoirs exécutif et législatif. L'Assemblée Nationale sert de contre-pouvoir face au gouvernement, grâce à son pouvoir de censure, ce qui oblige le président à nommer un Premier ministre apte à former un gouvernement représentatif de la tendance politique des citoyens.
D'un autre côté, le président sert de contre-pouvoir face au parlement, grâce à son pouvoir de dissolution, ce qui permet d'éviter la "dictature représentative", c'est à dire des députés qui s'octroient un pouvoir excessif paralysant le gouvernement et l'action politique du pays.
Le régime présidentiel est le régime américain. Il n'y a aucun lien de causalité entre le gouvernement (cabinet exécutif) et le parlement, le président nomme qui il veut dans son cabinet, quelle que soit la majorité en place, et le parlement n'a pas la possibilité de faire tomber le gouvernement. En contrepartie, le président n'a plus le pouvoir de dissolution.
Je suis personnellement opposé à ce système. Il ne faut à mon avis pas courir après le rêve américain, notre pays n'a pas du tout la même culture que les États-Unis. Outre-Atlantique, l'essentiel de la vie politique ne se situe pas au niveau fédéral, mais au niveau des États fédérés, et vu que nos régions ne peuvent prétendre aux mêmes prérogatives que leurs États, passer au régime présidentiel risque fortement de rendre notre vie politique extrêmement molle et linéaire. En gros, il y aurait du mouvement une fois tous les deux mois, et du débat idéologique entre ministres et parlementaires pendant tout le reste du temps.
Le régime parlementaire, à l'image de plusieurs pays d'Europe, donne la part belle au gouvernement. Le chef de l'État, qu'il s'agisse d'un Roi ou d'un président, a très peu de pouvoirs, le Premier ministre directement dépendant du parlement (parfois même nommé par celui-ci). Le pouvoir de dissolution reviendrait au gouvernement lui-même.
Le risque est qu'on se retrouve avec un président complètement inutile dans la vie politique, ce qui fait que personne ne sera intéressé pour le devenir. La situation politique graviterait donc autour du parlement, ayant pour effet immédiat de rendre notre vie politique encore plus instable qu'elle ne l'est actuellement. De plus, le fait que le législatif soit en réalité le pouvoir principal du pays (l'exécutif devant lui obéir au doigt et à l'œil), on risque encore plus de se retrouver avec une oligarchie parlementaire.