Dossier 02/10 - Mays Madarjeen c/Yevgueni Makhno

[Gian Carlo Maréchal]

PHASE DE MEDIATION

[Gian Carlo Maréchal]

Cette médiation fait suite à la plainte déposée par Mays Madarjeen 22/12/2010 en application de l'article 411-2 du Code Pénal pour "Propos à caractère diffamatoire" à l‘encontre de Yevgueni Makhno..

Les deux parties ont été convoquées, je les invite à venir s’exprimer en vue d’un éventuel accord amiable


RAPPEL :
Seront jugés indésirables, dans ce sous-forum, les messages qui ne seront pas écrits par le plaignant, l'accusé ou leurs représentant(s) et/ou avocat(s) (désignés par le client). Ces messages indésirables seront effacés.Merci de votre compréhension.

[Yevgueni Makhno]

Je suis accusé de diffamation ?

Je ne savais pas que j'en avais fait.

[Mays Madarjeen]

Monsieur le procureur,

Comme vous pouvez le constater, et c'est bien dommage, monsieur Makhno persiste dans sa campagne de mensonge à mon égard. Je considère que ces faits sont graves, car le préjudice que je peux en subir est important.

Je ne pensais pas avoir à prouver que je n'ai jamais fait partie de la Ligue Patriotique. Lorsque la Frôce est devenue une démocratie, je vivais en Inde, et dès que j'ai pu revenir m'installer à Lônes, je me suis immédiatement inscrit au Parti Républicain Frôceux, dont je suis devenu rapidement vice-président.
Il n'est donc pas possible que dans l'intervalle, je sois passé par la Ligue Patriotique. L'attitude de monsieur Makhno s'apparente donc complètement à une tentative de déstabilisation et de décrédibilisation, qui ne s'appuie sur aucun fait réel, de près ou de loin. J'admets que l'on puisse faire des appréciations douteuses sur mon discours politique, mais dire que j'ai fait partie d'un parti nationaliste et nostalgique de la dictature, c'est inacceptable.

Même si je commence à avoir un doute sur l'aboutissement de cette procédure de médiation, je vais jouer le jeu jusqu'au bout.
Monsieur Makhno a tenu publiquement des propos diffamatoires à mon endroit. Je demande donc un démenti et des excuses publiques, et de préférence sincères. Je sais que monsieur Makhno a tout à fait la possibilité de convoquer la presse pour tenir une conférence, ou de faire un communiqué par les moyens qui lui semblent bons.
Il me semble donc légitime qu'il déclare publiquement qu'il a proféré une accusation mensongère, susceptible de me nuire ainsi qu'à mon intégrité, et qu'il s'en excuse, sans laisser transparaitre la moindre once d'ambigüité dans le démenti.

[Yevgueni Makhno]

Je pourrai tout autant vous accuser de mensonge à la nation, de haute trahison en souhaitant vendre notre armée à une organisation politico-militaire, pour le discours que vous nous avez tenu sur l'OTAN.

Il n'empêche, il arrive à tout le monde de faire des erreurs, c'est pourquoi je suis miséricordieux.

[Mays Madarjeen]

Vous sortez du sujet. Je pense qu'en démocratie, chacun est libre de défendre des positions politiques, quelle que soit l'appréciation que vous en faites.
Par contre, nul n'est libre de mentir sur le sujet d'autres personnes. Les faits sont têtus, je n'ai jamais été membre de la Ligue Patriotique, votre propos est donc un mensonge visant à nuire à mon image et mon discours. Si vous n'êtes pas fichu de le comprendre lorsque cela sort de ma bouche, vous n'aurez plus qu'à accepter le verdict que la justice pourra prononcer à votre encontre.

[Yevgueni Makhno]

On arrive tout de même à un affront de la liberté d'expression. M'auriez vous fait un procès si j'avais dit que vous étiez gaucher au lieu de droitier ?

[Gian Carlo Maréchal]

Messieurs, du calme, nous sommes en médiation..donc Monsieur Madarjeen qui s'est senti diffamé par vos propos, Monsieur Makhno, demande un démenti et des excuses publiques pour mettre fin à la procédure.

Etes vous d'accord Monsieur Makhno ?

[Yevgueni Makhno]

J'aimerai qu'on me dise en quoi faire une erreur dans un débat houleux est diffamant.

[Gian Carlo Maréchal]

La question ne se pose pas en ces termes, Monsieur Makhno, Monsieur Madarjeen s'est senti diffamé par vos propos. Je ne me pose pas en Juge mais en Médiateur, donc je repose ma question êtes vous d'accord avec la proposition de Monsieur Madarjeen pour mettre fin à cette procédure.

A défaut le dossier sera transmis à la Cour de Justice, c'est elle qui décidera s'il y a ou non diffamation.