Page 9 sur 10

Re: [Législatives décembre] Débat affaires sociales et santé

Posté : 08 déc. 2011, 22:02
par Asuka Finacci
Temps de parole restant :

Gayet 10
Capell 8
Peruzzi 5
Kalachnikova 9
Plessis 13
Cypher 6
Valbonesi 12
Salinovitch 11
Fevernova 13
Skorpio 7
Usseglio 10
Boleyn 14
McGregor 13
Milon 12
Askalovitch 10
Makhno 10

Re: [Législatives décembre] Débat affaires sociales et santé

Posté : 08 déc. 2011, 22:07
par Richard Cypher
Il est évident que la dépénalisation est l'unique solution si on veut à la fois être sur le chemin du progrès social tout en limitant les risques que nos jeunes se droguent! Nous pourrons contrôler ce système par sa! La dépénalisation, c'est l'avancée!

Re: [Législatives décembre] Débat affaires sociales et santé

Posté : 08 déc. 2011, 22:19
par Noah Gayet
Pour les mêmes raisons que nous avons légalisé la prostitution, il faut légaliser les drogues douces. Quand on parle de légaliser les drogues douces, vous avez tendance à partir dans l'hypothèse de l'anarchie pure et dure où on verra les gamins et leurs parents fumer un joint sur le trottoir en regardant les feuilles mortes comme si c'était des soucoupes volantes. Déjà, d'une part, vous exagérez considérablement les effets du canabis sur le corps humain. Je vous conseille de fumer un joint pour voir ce que ça fait, juste pour essayer. Vous verrez que l'on est loin des effets nocifs et désastreux de la drogue dure, comme l'héroïne ou la cocaïne.

Cela dit, oui, il y a des effets, nocifs à long terme, comme pour le tabac, comme pour une alimentation trop grasse, trop salée ou trop sucrée. Cela personne ne le nie. C'est comme pour tout, quand il y a de l'excès, il y a des conséquences. Est-ce pour autant que l'on interdit aux gens d'acheter des cigarettes ? De manger un hamburger dégoulinant de sauce ? De boire de l'alcool qui cause plus de ravages que le cannabis au passage ? Non. Je crois qu'il faut replacer les choses dans leur contexte. Comme pour la loi Marie-Madeleine, il doit y avoir un cadre, c'est à ça que sert la légalisation. S'il y a légalisation du cannabis, ça doit se faire de façon suivie et en mobilisant les moyens de prévention nécessaires. Déjà, il faut déterminer où l'on pourra en acheter. Et là, je pense que les pharmacies pourraient peut-être jouer un rôle. Quand j'ai écrit la loi sur la légalisation de la prostitution, je ne me suis pas contenté d'autoriser le statut de travailleur du sexe. J'ai prévu un volet de prévention, d'information, de protection et surtout de réinsertion. Elle est loin d'être laxiste. On sait que le cannabis peut être dangereux quand il est consommé en grandes quantités et de façon quotidienne. On sait aussi que c'est un remède de plus en plus utilisé par les pays nordiques ou en Suisse et qu'il a des effets vertueux à bonne dose. En le rendant légal et disponible on peut agir dessus comme on agit sur les cigarettes, en rappelant par exemple sur l'emballage les effets que ça peut causer, en y diffusant un numéro d'appel gratuit destiné à aider toutes celles et ceux qui se sentent comme prisonniers de leur consommation, dépendants. On peut sensibiliser les jeunes, en organisant des campagnes de prévention, pourquoi pas des visites dans des centres de désintoxication, des vidéo-conférences avec des documents réels montrant les dangers de la drogue.

Consommer du cannabis ne veut pas dire que l'on finit drogué. D'ailleurs quand on regarde les chiffres un peu partout dans le monde, on se rend compte que les consommateurs de cannabis sont majoritairement occasionnels. Seule une minorité en consomme régulièrement. La plupart des drogues vendues par les dealeurs dans l'illégalité sont coupées avec des substances addictives pour accrocher les gens. Ces mêmes gens qui deviennent dépendants ensuite. Pour éviter que les réseaux ne profitent des jeunes, comme l'a dit Stefano, il faut que l'Etat ait le contrôle et pour cela il faut légaliser. Un cannabis clean, c'est déjà agir contre la consommation de drogues dures ensuite. Et c'est surtout une question de santé publique, au même titre que la légalisation de la prostitution permet de sauver des vies et de lutter contre les réseaux et le trafic.

Pour reprendre l'exemple des Pays-Bas, il y existe des coffee-shop un peu comme les maisons closes, qui sont les seuls endroits où l'on peut se procurer du cannabis et qui ont besoin d'une licence officielle. Il y a des contrôles dans ces établissements, ce n'est pas laissé sans surveillance.

Re: [Législatives décembre] Débat affaires sociales et santé

Posté : 08 déc. 2011, 23:13
par Vincent Valbonesi
M. Gayet pense, à tort, que la société est à son image : dépravée et sans morale. Or c’est faux, totalement faux. La mode, s’il en existe une, ca n’est pas d’être homosexuel, d’être écolo et de consommer des stupéfiants. Ca commence à devenir embêtant pour notre jeunesse que d’entendre à des heures de grande écoute un homme politique, aussi viril soit il, remettre en cause un principe médical qui veut que les produits stupéfiants, donc les drogues douces, sont un danger pour la santé de chacun. Que l’on soit jeune ou vieux, riche ou pauvre, maigre ou obèse, la consommation de ces produits entraine une dépendance néfaste pour les individus, qui, au delà du coût exorbitant de sa consommation, provoque un isolement toujours plus élevé. Alors oui, il existe des centres de traitement, évidemment financé par qui ? Les impôts des contribuables frôceux qui payent, encore et toujours pour soigner et pratiquer des traitements couteux pour des individus n’ayant pas respecté la loi et n’ayant que faire des mesures préventives prises par l’Etat. Donc vous savez quoi ? Au lieu de payer toujours et encore pour ces individus dans l’illégalité, maintenir l’interdiction et augmenter la répression contre les producteurs, revendeurs et consommateurs de produits stupéfiants me semble la meilleure des mesures à prendre. Et c’est ce que le PLC propose dans son programme, une remise en cause totale de la politique menée par la gauche depuis des années sur les questions de santé publique. Il est aujourd’hui, au vu des effets médicaux et financiers sur les individus et sur la société, que posent ses produits, de déclarer ouvertement souhaiter leur légalisation. Vous voulez des morts et des dépenses somptuaires en matière de santé publique supplémentaire M. Gayet ? Inconscient que vous êtes. Quand on vous dit que la gauche ne pense qu’à la manière de dépenser l’argent public mais jamais à en trouver des financements, vous en avez une nouvelle fois la preuve.

Re: [Législatives décembre] Débat affaires sociales et santé

Posté : 08 déc. 2011, 23:15
par Laurent de Montredon
Mon avis est la dépénalisation n'est pas une bonne chose.
J'ai croisé trop de jeunes qui avaient un esprit ouvert et dirigé vers l'avenir se perdre dans cette pratique dévastatrice qui réduit la réflexion à ce qu'elle a de plus simple et cloisonne ceux qui en abusent entre 4 murs au delà desquels ils ne parviennent plus à trouver d'alternative.

On s'émeut de la consommation abusive d'alcool par les jeunes mais les pratiques de consommation du cannabis sont les mêmes. On se réunit dans une soirée, le premier sort un pétard, l'autre un bong ... et c'est parti pour une soirée débridée. Je ne veux pas retirer à la jeunesse ses moments d'amusement mais ce n'est pas à l'état de cautionner cela. Au contraire, l'état doit être au côté de la responsabilité et des parents qui combattent les pratiques de leurs enfants surtout pendant la période scolaire où l'on sait que la consommation de cannabis peut avoir des effets dramatiques sur le parcours des élèves.

Il faut donc empêcher à notre jeunesse, et à nos moins jeunes, de pouvoir se fournir facilement en cannabis.

Re: [Législatives décembre] Débat affaires sociales et santé

Posté : 09 déc. 2011, 00:13
par Noah Gayet
D'une part je n'ai jamais dit que le cannabis serait accessible aux mineurs. D'autre part, je n'ai pas dit non plus qu'il n'y aurait aucune mesure pour limiter l'accès en cannabis aux jeunes. C'est un sujet qui mérite réflexion et débat. L'idée est de préserver les mineurs en évitant qu'ils ne puissent s'alimenter en cannabis par des réseaux illégaux. Pour ce qui est de la dépendance, le tabac cause 100 fois plus de ravages que le cannabis, je ne vois aucun d'entre vous se lever pour protester et dire qu'il faut l'interdire purement et simplement. Arrêtez de jouer les hypocrites, surtout vous Valbonesi. Vous pleurnichez parce que les contribuables vont payer pour des campagnes de prévention et des traitements. Actuellement les contribuables paient pour offrir un traitement aux malades atteints d'un cancer du au tabagisme. Est-ce pour autant que c'est injuste ? Non. La solidarité ce n'est pas à la tronche du client. C'est un concept de vie, un projet de société. La société doit être solidaire pour survivre. On le sait, vous avez un concept de la solidarité bien à vous, puisque que pour vous, elle s'applique à tout le monde sauf aux plus riches et à vos amis actionnaires ou patrons.

La répression est déjà en place dans de nombreux pays. Comme pour la prostitution, c'est un échec. La police n'a pas les moyens pour agir contre les réseaux malgré toutes les caméras et les slogans tolérance zéro que vous pourrez afficher partout.

Monsieur Montredon, pour reciter l'exemple des Pays-Bas, figurez-vous que le nombre de consommateurs de cannabis chez les jeunes stagne. Il ne croit plus. Le message est passé, la législation a enrayé la consommation de drogues douces et par ricochet de drogues fortes chez les jeunes. Je l'avais dit lors du débat sur la prostitution, il faut insister sur les causes du problème, car oui la drogue est un problème. Le plus souvent ce sont des causes sociales. S'il y a légalisation c'est sur ces causes qu'il faut travailler. On ne se drogue pas continuellement par plaisir, c'est que quelque part, il y a un mal-être. La lutte contre la drogue est l'enjeu de demain en matière de santé publique. En décomplexant le problème, les professionnels de santé ont plus de poids, plus de pouvoirs et ils peuvent envisager des prises en charge plus efficaces. Les gens eux-même en discutent plus facilement. Je suis certain que la FDF peut contribuer à cette avancée en posant comme vous le faites des questions cruciales, permettant elles-même d'apporter des réponses ou des pistes de réponses à exploiter. C'est bien de voir un apport constructif.

Re: [Législatives décembre] Débat affaires sociales et santé

Posté : 09 déc. 2011, 00:27
par Vincent Valbonesi
M. Gayet veut lutter contre la drogue tout en légalisation les drogues. Autrement dit, pour chercher une aiguille dans une botte de foin, il propose d'ajouter encore plus de bottes de foin. Ce qui évidemment rendra tout cela plus facile. Risible.

Allez comprendre le raisonnement de ce cerveau si atypique.

Re: [Législatives décembre] Débat affaires sociales et santé

Posté : 09 déc. 2011, 00:55
par Luke De Askalovitch
Monsieur Gayet, vous citez l'exemple des Pays-Bas comme le modèle à suivre, si j'ai bien compris votre argumentaire. Mais que je sache, jusqu'à preuve du contraire les néerlandais n'ont pas légalisé le cannabis. Je ne veux pas jouer sur les mots, cependant, juridiquement, et c'est là ce qui nous intéresse car nous postulons chacun à une place de législateur, le cannabis est toléré dans des endroits privés et puis dans les endroits publics cela est extrêmement encadré. Donc, attention à ne pas nous dire explicitement que les Pays-Bas ont légaliser le cannabis car c'est ce que vos propos ont sous-entendu. Je me permets de pallier à de possibles raccourcis pouvant être faits par vous ou par ceux qui suivent ce débat.

Je voulais aussi revenir sur les moyens de commercialisation de la drogue. Vous nous parlez de coffeshop, seraient-ce les seuls et uniques endroits où les gens pourront acheter et consommer ? Cela a une extrême importance, il me semble. Qu'en est-il de ce qu'on appelle les smartshops, ces magasins de drogue qui vendent les produits sous différentes formes ? N'oublions pas que la drogue aux Pays-Bas n'est pas uniquement présente sous la forme de cigarette. Je souhaite interpeller les gens sur les produits dérivés de la drogue qu'on autorise en légalisant le cannabis. C'est le cas des space cake qui sont des pâtisseries contenant du cannabis. Ces gâteaux sont d'une part semblables à n'importe quel autre une fois déballé, et en plus ils ont des couleurs assez sympathiques. Bref, on fait là avec ce type de produits tomber les barrières psychologiques que certains peuvent avoir en ce qui concerne l'inhalation, manger un gâteau c'est beaucoup moins impressionnant. D'autant plus que les couleurs qu'ils arborent ne sont pas repoussantes. Et sachez le, l'effet de la drogue est plus longue et plus intense sous cette forme. Je crois qu'on a un vrai problème, cette forme incite bien plus à la consommation, et contribue à la dégradation de la santé que l'on combat tous, qu'au dégout. Votre exemple des Pays-Bas est a prendre avec des pincettes.

Pour être précis à propos de nos amis hollandais, vous faites preuve d'une passage sous silence assez étonnant. En effet, avez-vous malencontreusement oublié que cette année une loi est passée pour restreindre la consommation ? Les étrangers vont d'ici peu ne plus avoir le droit d'entrer dans les coffe shop. Et je vous donne les raisons principalement avancées: les groupes mafieux qui prospèrent sur cette économie et les nuisances entraînées par le tourisme de la drogue. Normalement, la loi devrait être en vigueur en 2012. Je ne suis pas là non plus pour incriminer les Pays-Bas et ni organiser un débat national sur les agissements intérieur de ce pays, mais il fallait clarifier certaines choses.

Je réitère ma volonté de ne pas laisser la Frôce devenir l'archipel de la drogue tant pour la sécurité de notre population que notre image à l'extérieur de nos frontière.

Re: [Législatives décembre] Débat affaires sociales et santé

Posté : 09 déc. 2011, 01:29
par Noah Gayet
Valbonesi, pour trouver une aiguille dans une botte de foin ou dans des milliers de bottes de foin, il n'y a rien de plus simple et de plus logique. Vous brulez le foin et vous passez un aimant sur les cendres. Enjoy vous avez récupéré votre aiguille. La légalisation des drogues douces c'est la même chose. On met tout cela au grand jour, on supprime le silence et la répression aveugle et on met en évidence les causes de la drogue. Quand on a ces causes, on met en place les mesures pour les régler. On a ainsi épuré la société des réseaux illégaux. Logique, bien que simplifié pour être à votre portée...

Monsieur Askalovitch, non je n'ai pas oublié la loi qui consiste à interdire la consommation de cannabis aux étrangers sur le sol hollandais. Mais vous portez là un problème intéressant, celui du tourisme de stupéfiant. Je répète encore une fois qu'il ne s'agit pas de légaliser à tout va. La légalisation ne veut pas dire faire n'importe quoi, elle est synonyme de réguler. Ai-je, dans la loi Marie-Madeleine prévu un système totalement anarchique sans prévoir de précaution ? Soyez prudent quand vous parlez de cela et ne tombez pas dans les raccourcis non plus. Les Pays-Bas ont dépénalisé l'usage de cannabis mais la dépénalisation est une demie-mesure. En légalisant on coupe l'herbe sous le pied des réseaux mafieux. Je me suis peut-être mal exprimé précédemment mais que pour clarifier, je répète que la légalisation permet le contrôle alors que la dépénalisation est la porte ouverte au laisser-faire et aux abus.

Et il n'est pas question de faire de la Frôce un archipel de la drogue. Je me tue à expliquer qu'il doit absolument y avoir un cadre strict et un contrôle total sur l'usage de drogues douces.

Cela dit, j'ai bien compris que vous étiez contre la légalisation, proposez-nous donc des pistes susceptibles d'être efficaces qui n'ont pas déjà été testées vainement ailleurs.

Re: [Législatives décembre] Débat affaires sociales et santé

Posté : 09 déc. 2011, 01:52
par Vincent Valbonesi
Chaque société à ses spécificités, ça n'est pas parce que telle solution ne marche pas dans tel pays que cette solution ne sera pas efficiente en Frôce. Pour quelqu'un qui se déclarer essayiste, ouvert d'esprit et ouvert, on a connu mieux. On a quand même le droit, en Frôce, d'avoir le souhait et la volonté d'essayer, de tenter, même si ce fut un échec ailleurs. C'est avec les échecs que l'on apprend, l'homme parfait n'existe pas, la solution parfaite non plus. Mais votre laxisme et laisser faire en la matière, c'est pire.