[Législatives janvier] Débat Economie

[Luca Pappa]

Monsieur Peruzzi, ce ne sont pas quatre petits jours de négociation qui ont amené la récession. De plus, votre mouvement, le RSE a envoyé 3 ministres au Gouvernement. Un a été sortie du fait de son absence continue et lorsque nous avons souhaité faire sortir un ministre inactif sur tous les fronts politiques, c'est l'égo de votre parti qui a empêcher le bon fonctionnement de notre majorité. Si divers textes que vous avez mis en avant dans d'autres débats ont été rejeté à l'Assemblée Nationale, c'est du fait de député socialistes qui n'étaient pas là où d'un ministre, le même, qui n'a pas présenter son texte. Se rejeter la balle pour des visées électoralistes n'avance à rien et je vous demanderai d'en rester là, ce sera plus courtois pour les Frôceux. Pour en revenir à l'économie, je souligne, une fois de plus, l'absence totale de participation ou de réaction de l'opposition à l'Assemblée Nationale pour ce qui est des diverses réformes entamées par le Gouvernement.

[François Askalovitch]

Je demande alors aux représentants du PSD et du RSE: comment voulez vous que les frôceux vous reconduisent à l'Assemblée Nationale, si dès que le souffle de la campagne fait voler en éclat une alliance qui, vous nous l'avez maintes fois juré, était solide ? En vous attaquant mutuellement sur le même bilan, vous réglez vos comptes personnels sur la place publique. Les électeurs méritent mieux.

[Stefano Peruzzi]

24 jours entre l'élection et le premier dépôt au parlement, dans lequel ne figurait d'ailleurs aucun texte économique.
La durée légale d'un mandat est de 8 semaines, c'est à dire 56 jours, il a fallu les deux cinquièmes du mandat pour déposer le premier texte, ne niez pas qu'il y a eu un problème de négociations s'éternisant.

Et si vous écoutez bien mes interventions, je parle aussi de la décision désastreuse du RPR d'amputer les salaires de 14 % sous couvert de lutte contre l'inflation qui a durablement nui à la croissance et qui a participé au développement d'inégalités dévastatrices.

Mais je vous rejoins sur le fait que l'opposition n'a pas à se vanter, aucune proposition concrète dans le domaine économique depuis qu'ils sont opposants, à croire que leur vraie tâche est de s'opposer bêtement et non de travailler au bien être des frôceux. Bien sûr, ils diront tous "aucune chance de faire quoi que ce soit sans majorité", mais monsieur Valbonesi à qui je trouve bien des défauts avait lui au moins tenté et avait même obtenu le passage d'un texte.

[Arthur Carapin]

Voyons messieurs Pappa et Peruzzi épargnez nous le spectacle affligeant de vos divisions. Heureusement que la droite est là pour que vous ayez au moins un point commun!

[Valentino Borgia]

Nous venons d'avoir la démonstration désolante de deux amis d'hier qui se jettent les assiettes à la figure.
Magnifique.
Je rappelle tout de même qu'au début, Monsieur Peruzzi et Monsieur Pappa tentaient de nous faire croire à un semblant d'unité.
Et maintenant, sous la pression, qu'ils ne supportent manifestement pas, ces deux bonhommes se confessent.

Merci à eux pour leur lucidité tardive.

Au pays il faut un programme économique en béton qui donnera un coup de floué à nos entreprises.
Il n'est pas question de faire gagner un camp plutôt qu'un autre. Il est temps dans ce pays de comprendre que la liberté des entreprises c'est la protection des salariés.
En insérant les entreprises dans un carcan législatif de contraintes, on spolie le fruit de leur travail et donc on retire de la bouche des salariés de l'argent qu'ils pourraient recevoir soit forme de prime ou via des salaires plus élevés.
Des entreprises débarrassées du carcan des charge sociales, ce sont des entreprises libres d'innover, d'embaucher, d'entreprendre, de favoriser leurs ressources humaines.
Des entreprises en bonne santé ce sont des emplois préservés, des salariés qui peuvent payer leurs traites et un pays qui sort de la récession.

[Stefano Peruzzi]

Un coup de floué est en effet l'expression adaptée, avec vous au pouvoir tous les travailleurs pourront se sentir floués.

[Marie Delaunay]

Ce n’est pas l’opposition qui fait la loi de finances. Ce n’est pas l’opposition qui fait la loi de financement de la sécurité sociale. Ce n’est pas l’opposition qui recrute les fonctionnaires de l’administration d’Etat. Ce n’est pas l’opposition qui détermine la politique économique et sociale de la Nation. Ce n’est pas l’opposition qui conduit la politique économique et sociale de la Nation. Par conséquent, c’est à vous, élus par les électeurs de la Nation, de proposer, de déterminer puis de conduire la politique économique et sociale de la Nation. Vous n’avez pas eu le temps de proposer un seul texte pendant les deux tiers du mandat. Vous n’avez pas eu le temps d’évaluer de vous-même le désastre économique qui s’annonçait. L’opposition est là pour vous rappeler à votre incompétence et à la situation désastreuse dans laquelle vous avez mis la Frôce. Ce n’est pas à nous de faire le travail à votre place.

Mis à part ça, votre unité de façade depuis je ne sais combien de gouvernements éclate en pleine émission, devant des millions de téléspectateurs. Je vous en conjure, quittez le pouvoir, vite et bien. La Frôce n'a plus besoin de vous.

[Valentino Borgia]

Mon langue a fourché Monsieur Peruzzi. Vous avez eu l'élégance de le souligner, merci ...

Madame Delaunay a raison. Vous vous prenez à votre propre jeu en accusant encore et toujours ceux qui n'étaient pas au pouvoir.
Je vous remémore les débuts de l'ADL dans ce mandat. Nous avons déclaré être prêt à travailler avec le gouvernement, et ne pas nous inscrire dans une opposition ferme et définitive.
Sauf que, comme l'a si justement souligné Abigail Tomas, il a fallu attendre de nombreuses semaines avant que le gouvernement se mette au travail.
Vous ne pourrez jamais justifier cela, comme vous ne pourrez justifier que vous avez continué à cautionner cette politique de l'immobilisme en restant dans ce gouvernement.

Le bilan de cette coalition est votre bilan, Monsieur Peruzzi, que cela vous plaise ou non. Les Frôceux le savent, et ils vous voient tenter de vous dédouaner avec une indécence sans nom.
Respectez les en étant honnête.
Le désastre économique dans lequel est plongé notre pays c'est vous.
Le budget de l'année écoulée à peine voté c'est vous.
Des projets de loi mal ficelés et ne respectant pas les accords de la coalition, c'est vous.
L'inflation qui a ruiné les Frôceux ces 8 dernières années, c'est vous.
La dépense publique toujours plus ruineuse, c'est vous.
Les entreprises bridées et forcées de licencier c'est vous, paradoxalement.
Le taux de 9% de chômage, c'est vous.

Monsieur, normalement, un homme honnête avec un tel bilan serait accablé et n'aurait même plus l'énergie de se défendre ni même l'audace de vouloir rester au pouvoir.
Il serait terrassé par la honte. Et ce serait la moindre des choses !

[Stefano Peruzzi]

Ce n'est pas la majorité qui s'est reposée sur sa position de faiblesse pour ne rien proposer pendant quatre ans.

Vous critiquez les légères dissensions entre PSD et RSE, je peux dire aux électeurs que celles entre partis de droite seront bien pires, je suis sur que l'ADL se gaussera des barrières douanières de monsieur Carapin et que votre parti n'acceptera pas toutes les lubies libertariennes de monsieur Borgia. Le PSD et le RSE sont deux partis différents, sinon quel intérêt de se présenter séparément ? Lors des dernières négociations le PSD était en position de force, j’œuvre pour que le RSE soit en position de force la prochaine fois car je pense que tel serait le meilleur choix pour le peuple frôceux. Nous nous battrons pour la croissance et la réduction des inégalités, et si ça doit se faire aux côtés du PSD, ça se fera de leur côté, si ça doit se faire aux côtés du Centre Humaniste, nous n'y voyons pas d'inconvénient, la seule chose sûre c'est que nous ne travaillerons jamais avec ceux qui s'en prendront au peuple.

Monsieur Borgia cherche à personnaliser ses attaques, mais je rappelle à tout le monde dans cette salle que ça fait deux ans que je ne suis plus député. Est-il possible de se maintenir au pouvoir quand on ne l'a pas ?

Et plus sérieusement, doit-on endosser plus que sa part de responsabilité ? Le RSE a reconnu ne pas avoir été assez dur lors des négociations et nous regrettons vivement de ne pas avoir continué les manifestations contre les baisses de salaire.

Doit-on arrêter le combat pour les travailleurs pour des statistiques certes plus que mauvaises ? Certainement pas.

[Valentino Borgia]

Non surtout pas. Dans notre situation il ne faut surtout pas abandonner le combat.

Et nous remarquerons tous, ce que je peux apprécier mais qui est une grande nouvelle pour vous, que l'esprit de parti, c'est quand ça vous arrange Monsieur Peruzzi.
Mais je remarque que vous considérez que vos propres collègues du RSE n'ont pas été aussi bon que vous l'auriez été ... Selon vos propos.

Quant à la future coalition de "droite", nous vous découvrons devin et cela enchantera vos militants qui doivent penser comme vous mais cela doit sûrement désoler toutes celles et ceux qui en ont assez de cette coalition fantoche et qui se désagrège sous nos yeux et qui savent plus que quiconque que l'opposition actuelle fera forcément mieux qu'un gouvernement muet.