[Législatives décembre] Débat économie

Palais des Baléares
4, Boulevard Max Mattinen
Luke De Askalovitch

Re: [Législatives décembre] Débat économie

Message par Luke De Askalovitch »

Enfin M.Crepelle avec sa semaine à 30h veut peut-être que les frôceux soient aussi productifs que des robots. Je veux bien sur le principe, cependant, je pense que nous devons prendre en considération l'humain non ? Avoir encore plus de temps libre, c'est bien, mais si c'est pour compenser par une productivité intense car il en faut pour aujourd'hui afin de rivaliser dans une économie globalisée: je m'y oppose. Vous fendez de défendre les travailleurs alors croyez-moi vous allez en tuer une bonne partie à la tâche avec cette mesure. Sans oublier toutes les entreprises étrangères qui vont éviter notre pays à cause du coût du travail que vous souhaitez mettre en place, j'imagine que vous voulez qu'à 30h on soit payé autant qu'actuellement avec une protection sociale tout aussi intéressante. Or si ce n'est pas le cas, vous baissez les revenus de nos concitoyens, certes avec des week-ends plus longs, mais au final les frôceux perdent encore du pouvoir d'achat, déjà touché par la crise mondiale, cette semaine de 30h est une ineptie.
Ibrahim Usseglio

Re: [Législatives décembre] Débat économie

Message par Ibrahim Usseglio »

Sur vos derniers mots Monsieur de Askalovitch, s'agissant de la crise, je le répète, il y a une solution structurelle à prendre : Nationaliser le système bancaire, afin de rendre la dette publique dépendante de l'Etat, et non d'un fond privé qui engendrera inexorablement de la dette par l'intérêt grandissant, en dehors de toute considération conjoncturelle. Prenez en pour preuve que toute les nations qui détiennent encore le pouvoir de créer de l'inflation par la création pure et simple de monnaie, ont une croissance qui approche les deux chiffres (regardez notamment l'Argentine ...). Certes, l'inflation n'est pas souhaitable. C'est pour ça qu'il est hors de question de revenir à un tel système.

Après, pour terminer sur la semaine à 30 heures, je suis de plus en plus convaincu que c'est une mauvaise chose. En tous cas, ce n'est pas ce qui augmentera la qualité de vie de nos concitoyens. Il est des problèmes plus urgents à régler. Garantir un pouvoir d'achat accru et une situation de plein-emploi virtuel (le plein emploi réel n'étant atteint que dans des dictatures économiques), par exemple. Et pour y parvenir, nous considérons qu'il est important de valoriser le travail des frôceux. Pour cela, nous suivons trois grandes pistes :

- D'abord, il faut limiter l'impact des échanges financiers internationaux, qui créer une concurrence faussée sur notre territoire. La lutte contre les paradis fiscaux, la mise en place d'une taxe Tobin à 3% ou celle de taxes douanières variables selon le coût écologique et humain des marchandises importées, sont des axes concordant à la dévalorisation en Frôce, des flux de marchandises et de monnaies issus de réseaux de production non conformes à nos attentes en terme de qualité de vie.
- De plus, nous souhaitons voir se développer le travail de chacun, dans un choix écologique et une responsabilité éthique. Pour ce faire, nous proposons clairement d'aider au développement de l'artisanat frôceux, mais aussi à la subvention et à la création de PME frôceuses dans les milieux ruraux, afin de rapprocher le centre de vie économique, et surtout le circuit de consommation, au plus proche du foyer. Nous poursuivons d'ailleurs cet objectif jusque dans la consommation à proprement parlé, puisque comme je le disais auparavant, nous proposons de défiscaliser les achats intra-régionaux, effectués auprès des PME et artisans. Et pour renforcer le pouvoir du petit producteur, face au distributeur, dans l'intérêt du consommateur, nous nous engageons à une régulation des marges de bénéfices.
- Enfin, nous considérons que si le circuit de consommation doit être au plus près du consommateur, le service public ne doit, lui, souffrir d'aucun vice, et doit répondre aux attentes de ses usagers où qu'ils soient en Frôce. Pour cette raison, nous proposons une nationalisation des établissements scolaires, de santé publique et des mutuelles, mais aussi la mise en place de monopôles stratégiques d'Etat dans le secteur de l'énergie et de la distribution d'eau, ou celle de partenariats public-privé sous surveillance dans le secteur de la téléphonie et des transports.

En résumé, nous pensons donc qu'au delà de la relance structurelle par la nationalisation des banques, le salut de l'économie frôceuse passe :
- Par un meilleur contrôle de la Frôce sur les flux internationaux.
- Par une consommation rationnelle au plus proche du citoyen.
- Par une justice sociale et économique rééquilibrée des services publics.
Luke De Askalovitch

Re: [Législatives décembre] Débat économie

Message par Luke De Askalovitch »

Monsieur Usseglio, je ne crois pas que la Frôce est des problèmes budgétaires ou de dette actuellement, il me semble que nos finances publiques sont saines. Ce qui montre qu'avec une bonne gestion, on évite de tomber dans le piège de l'endettement public. Et le système bancaire privé n'est absolument pas néfaste à la création de richesse. Ce n'est pas à l'Etat de jouer le rôle de banque à mon humble avis. Par contre, je reconnais des dérives, en particulier aux Etats-Unis, qui ont mené à la crise financière par le biais des subprimes. Je ne vois pas en quoi les banques frôceuses, car là on parle d'elles ne l'oublions pas, sont fautives dans la crise mondiale. D'ailleurs, lorsque la crise s'est amorcée, nous sortions à peine de la dictature autoritaire.
Ibrahim Usseglio

Re: [Législatives décembre] Débat économie

Message par Ibrahim Usseglio »

C'est précisément pour cette raison que nous avons des finances publiques relativement saines. La dictature faisait tourner la planche à billet, et l'équilibre budgétaire était toujours sauf. Bien sûr, le discernement était en option, quand on regardait l'inflation. Puis aujourd'hui, n'ayant pas subi le contre-coup de la première crise financière mondiale, ou très peu, grâce à ce jeu d'écritures qui nous a été favorables à notre corps défendant; nous pouvons nous permettre d'arguer qu'un budget bien maîtrisé suffit à éviter la crise. Mais ne soyez pas dupe ! Tôt ou tard, la crise guettera ! Comme nos voisins, bien que cela ait pris plus de temps, nous sommes passé à un système de financement de la dette par le crédit aux banques, car c'est la norme financière internationale et européenne qui nous l'impose. Et comme je vous l'ai expliqué, la dette crée la dette. C'est pour ça qu'il nous faut sortir de ce système, sans rentrer dans les turpitudes d'un système inflationniste maximal.
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Asuka Finacci
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Re: [Législatives décembre] Débat économie

Message par Asuka Finacci »

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Vincent Valbonesi
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Re: [Législatives décembre] Débat économie

Message par Vincent Valbonesi »

Nationalisation, cela fait bien longtemps que je n’avais plus entendu ce mot là. Heureusement, M. Usseglio et compagnie sont là pour nous rappeler les bonnes heures du passé dont nous connaissons toutes et tous les effets, pervers et démoniaques, qu’ils ont apportés à divers peuples sur la planète ainsi qu’à la croyance idéologique qu’ils croyaient défendre. Au final, c’est une bonne chose.

La nationalisation est une erreur économique majeure. Une entreprise qui est mal gérée, elle fait faillite, quoi de plus normal ? Une banque qui s’est entêté à spéculer, cela l’engage personnellement, et en aucun cas les contribuables frôceux ne devront assumer les erreurs commises par une banque ou par une entreprise quelconque. La loi de l’économie c’est la compétitivité, la concurrence. Sans elle, même si je sais que le mot fait sauter au plafond nos adversaires bobos aspinois, il n’y aurait ni croissance, ni développement et plus globalement, pas d’augmentation du niveau de vie global. Car oui, le système n’a pas à être remis en cause. La crise que nous rencontrons n’est pas une crise du système capitaliste. Pourquoi ? Il suffit de se rendre au Canada, en Suède, en Australie qui ne me semblent pas être des pays de tailles insignifiantes, sans cultures, sans finances et sans difficultés. Donc le système capitaliste n’est pas en faute ici. La crise est une crise de la spéculation et des marchés financiers du fait d’une trop forte dérégulation. Donc de grâce, que l’on cesse de stigmatiser un système qui a apporté une richesse comme jamais nous n’en avions connu auparavant, un niveau de vie surmultiplié, un confort global augmenté de manière conséquente. Alors oui, cela ne vous saute probablement pas aux yeux mais la Chine, le Brésil, l’Afrique du Sud, l’Inde, tous ces pays ont connus un développement vertigineux, ce qui range vos accusations au niveau de crédibilité le plus insignifiant qui soit.
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Re: [Législatives décembre] Débat économie

Message par Noah Gayet »

Si le mensonge n'est pas l'un des 7 péchés capitaux, c'est en revanche une "vertu" des capitalistes de votre trempe.

Les spéculations sont responsables des crises à répétition notamment en Europe. Elles sont les responsables des plans d'austérité lancés à l'aveugle pour essayer de rassurer les marchés. Qui porte le poids de l'autérité ? Le contribuable. Il assume les erreurs des banques et le prix est fort ! La compétitivité et la concurrence sont les lois du capitalisme, pas de l'économie. L'économie se résume dans trois termes principaux : croissance, chômage et PIB. En renforçant l'artisanat frôceux, les PME et en défendant une préférence régionale, voire nationale en matière d'achats de produits, on joue sur ces trois leviers, on contribue à faire prospérer l'économie sur le moyen et le long terme. Le niveau de vie lui dépend directement de cela et non de la compétitivité.

Dans votre discours vous reconnaissez vous-même que la crise est la cause d'une trop grande dérégulation, dérégulation que vous prôniez dans vos programmes, alors je crois que niveau crédibilité, vous n'avez aucune leçon à donner à quiconque. Mais merci de nous donner encore une fois raison.
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Vincent Valbonesi
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Re: [Législatives décembre] Débat économie

Message par Vincent Valbonesi »

Mensonge.

Je vous propose de sortir une seule mesure d'un programme que j'ai défendu qui explicitement demande une dérégulation du système. Allez-y.

De cette manière, les électeurs verront bien qui de nous deux ment ouvertement.
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Re: [Législatives décembre] Débat économie

Message par Noah Gayet »

Oui effectivement, de façon explicite, vous ne prônez pas de dérégulation. Vous le faites en tout hypocrisie.

Vous dérégulez le secteur du travail en supprimant l'acquis social qu'est le salaire horaire garanti. Vous dérégulez les secteurs de l'énergie, des transports, de la distribution d'électricité et des télécommunications en les privatisant et donc en abandonnant toute notion de contrôle de l'Etat sur ces secteurs. Vous dérégulez la fiscalité frôceuse en offrant des cadeaux fiscaux aux plus riches et vous dérégulez les marchés en ne soumettant les prix qu'à la loi de la concurrence, qui a déjà montré partout ces limites et son inefficacité.

Et je passe sur la dérégulation du secteur de la santé, où la mise en place d'assurances privées va faire perdre tout contrôle sur les coûts pratiqués. Autrefois, vous affichiez ces dérégulations comme des trophées à droite. Aujourd'hui, vous essayez de les cacher aux yeux des électeurs comme si vous en aviez honte. Dès l'instant où vous privatisez un secteur vous réduisez la régulation de l'Etat, vous aurez beau me dire que ce n'est pas explicite, il ne faut pas avoir épargné beaucoup de neurones à la méthode "point bolchévique" pour le comprendre.
Ibrahim Usseglio

Re: [Législatives décembre] Débat économie

Message par Ibrahim Usseglio »

Contrairement à ce que vous semblez penser, M. Valbonesi, nous ne souhaitons pas de nationalisations dogmatiques, mais bien des nationalisations réalistes. Leur objectif est de répondre à un problème particulier donné. Vous ne voyez probablement pas de différence, avec les nationalisations que vous paraissez prêter aux ex-états soviétiques. Pourtant, je vous l'assure, il y en a une : une différence d'objectif entraîne nécessairement une différence de moyen.

A partir de là, les nationalisations que nous appelons de nos souhaits, et que nous croyons nécessaires, sont des nationalisations de raison et non d'idée. Elles sont les réponses à des problématiques que vous contournez, lorsque vous dites que le capitalisme fonctionne ailleurs. Certes, il fonctionne. Mais malheureusement, la culture économique des trois pays que vous citez n'est celle de l'Europe occidentale, et a fortiori, elle n'est pas non plus celle des dirigeants économiques frôceux. Et c'est bien dommage, j'en conviens !
Au Canada, la richesse globale par habitant est plus importante que dans les grandes économies d'Europe occidentale, je le reconnais. Et le libre-échange à la mode américaine y est pour quelque chose. Mais culturellement, ce pays est bien l'un des seuls qui peut se targuer d'une répartition économique de la richesse aussi équitable, au contraire de son grand voisin notamment. En quelques sortes, le Canada n'a pas de raison de faire appel à un interventionnisme outrancier pour établir une équitabilité économique : sa culture suffit à cela.
La force de l'Australie réside elle dans une certaine approche du libre-échange, induite par sa position géographique. La confiance du consommateur australien offre au marché économique australien une croissance stable. En quelques sortes, ici, c'est la géographie qui joue contre la mondialisation et ses effets néfastes.
Bref, vous l'aurez compris, certains pays sont aptes à développer de la richesse pour tous dans le cadre du libéralisme économique. Mais pas tous. Et à dire vrai la tentation est beaucoup trop grande pour les acteurs économiques d'une grande partie des pays ayant intégré un certain libre-échange, pour ne pas nécessiter une régulation légale étatique de l'économie et des finances.
D'ailleurs, l'exemple de la Suède que vous citez afin de justifier la non-intervention de l'Etat dans les affaires économiques, est justement contradictoire. Pour rappel, ce pays est toujours le centre d'une culture forte de l'Etat-providence. Et c'est d'ailleurs ce qu'il l'a sauvé au début des années 90, lorsque l'Etat a jugé important de racheter les "bad bank", ces actifs toxiques possédés par des partenaires bancaires et financiers privés. En quelques sortes, ils ont utilisé l'argent public aux fins que vous dénigrez dans notre programme. Vous n'auriez sûrement pu trouver meilleur exemple pour servir nos arguments.
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