[Législatives septembre] Débat Sécurité

[Thomas Rolland]

Sachez, monsieur Carapin que les prisonniers payent déjà de leur salaire beaucoup de chose, notamment le papier toilette et je ne plaisante pas. La majorité exerce un travail ouvrier. Ce que vous proposez est donc une inutilité : ça existe déjà...
Ce qu'il faut c'est de la réinsertion, permettre que le travail en prison puisse déboucher sur un emplois. Dans les années 1970 en France, ce travail était réservé à des éducateurs qui accompagnaient les anciens détenus dans leur retour à la société. Pourquoi ne pas travailler sur de vrai piste, pourquoi ne pas parler de formation et d'éducateur ? Monsieur on est ici pour faire de la politique, soyez constructif.

[Gavroche Finacci]

Ne serait-ce pas mieux de faire en sorte que le marché de l'emploi se porte bien plutôt que de vouloir faire travailler les prisonniers ?

Le but d'une peine, ce n'est pas d'apporter une vengeance bête mais de faire en sorte que le prisonnier ne revienne plus jamais dans les murs de la prison. La prison pour punir ça ne marche pas, la Norvège dispose de prisons qui passent pour un village de vacances comparativement aux nôtres, le tout pour un taux de récidive extrêmement bas.

Concernant la délinquance des mineurs, le manque de perception des responsabilités doit demeurer une circonstance atténuante, je ne pense pas que les jeunes de moins de 18 ans soient en majorité aptes à assumer pleinement leurs responsabilités, à ce sens nous devons prendre des sanctions adaptées et ne pas leur permettre de voter. Il est aussi question d'égalité républicaine, si un jeune de 16 ans a les mêmes devoirs qu'un jeune de 18 ans, il doit avoir les mêmes droits. Si un jeune de 16 ans est pleinement responsable au moment de dégrader une voiture, il l'est également au moment de voter pour n'importe qui.

[Arthur Carapin]

Mais monsieur Rolland, heureusement que vous ne vous nommez pas Pinocchio, sinon votre nez s'allongerait. Ils ne paient ni leur chauffage, ni leur nourriture. Les honnêtes frôceux n'ont pas à payer pour les voyous, c'est aussi simple que cela.

[Thomas Rolland]

C'est vous qui n'y connaissez rien : les prisons sont construites par des entreprises du BTP privées, une grande partie de la nouriturre, le détenu peu l'acheter avec l'argent que lui laisse de son travail. Tout ce qui est effet personnel dans les cellules (télévision ou autre) c'est le détenu qui achète. Vous avez surement raison pour les dépenses de gaz et d'electricité ; la raison peut en être pratique (chaque détenu n'a pas un compteur d'eau et ne sont pas les seuls à l'utiliser, les gardiens vont bien au toilette, etc) mais aussi par rapport au revenue du détenue. Car quand celui-ci travail, la majeur partie de son salaire va à la partie civile, et en cotisation sociale. Comment voulez-vous dès lors qu'ils financent l'electricité ou le chauffage ? D'un point de vue pratique, vos propos ne tiennent pas la route.
Il faut parler des vrais problèmes de la prison : la surpopulation, le manque de personnel, l'avenir de détenue. Aujourd'hui le nombre de suicide est en forte hausse. Il faut s'emparer de ces questions et de ces problématiques, la dignité humaine est en jeu. Il est donc important d'avoir une audite sur les prisons pour décider des orientations futurs. Je rappel que le dernier ministère à la condition pénitancière c'est 1974... Il y a beaucoup de travail à faire, et du travail d'expert.

[Arthur Carapin]

Monsieur Rolland, là nous atteignons des degrés de bêtises inimaginables. Les détenus sont nourris par l'argent public. Ce dont vous parler c'est du surplus qu'un détenu peut acheter. Pour ma part, je souhaite qu'il paie même le minimum de ses besoins. Je ne parle pas du surplus que vous citez, télé etc.

Pour l'eau et l’électricité, il n'y a rien de sorcier à mettre des compteurs divisionnaires, quand à vos propos sur les surveillants utilisant les wc des détenus, là on atteint un niveau de mauvaise foi impressionnant, près à dire n'importe quoi pour ne pas perdre la face.

Pour ce qui est de payer la partie civile, ignorez vous que tous les détenus n'en ont pas?

[Thomas Rolland]

Mon propos monsieur Carapin était de mettre en évidence un plus gros problème : celui de la prison en générale, mais merci de votre réponse car vous venez d'entrer dans une contradiction. Les prisonniers ont tous des situations différentes, certains payent des parties civiles, d'autres de lourdes amendes, d'autres peu de chose. Et vous voulez appliquer une même politique alors que même dans la vie réel tout impôt est fait en fonction du revenue. Monsieur la réalité est beaucoup plus compliqué que vous semblez nous faire croire. Et c'est vous qui êtes dans la mauvaise fois en essayant d'effacer d'un revers des problèmes pratiques. Votre compteur divisionnaire, en sachant qu'il y a une surpopulation carcéralle, laissez-moi rire !
Vous avez n'avez pas deux solutions avec votre politique : augmenter les salaires ou exonérer de charge.
Vous voyez, la prison est un problème vaste : il faut les rénover, plus de moyen humain, il faut une prison plus digne. C'est pas dans un environnement malsain qu'une réinssertion devient possible. Quelle est la finalité de la prison en fin de compte monsieur Carapin ? Punir seulement ? Pourquoi la prison alors aujourd'hui si c'est seulement punir ? Nous sommes devant un problème de société plus que devant un problème comptable.

[Arthur Carapin]

Mais monsieur Rolland, vous attestez de votre parti pris pour les criminels. Vous comparez le paiement de dommages à un impôt. Dois-je vous rapeller qu'un voyou a fait ce choix, qu'il n'est pas victime. Donc oui, aucun traitement différencié pour cette catégorie de personnes.
Vous parlez de surpopulaiton carcérale, mais ceci s'explique par votre laxisme qui a transformé notre pays en véritable far-west!!

[Gavroche Finacci]

Où allez vous chercher les emplois pour prisonniers ? En mettant en place des tarifs moins chers au détriment des travailleurs ? Une sorte de dumping social d'Etat ?

La Frôce n'est pas laxiste, notre code pénal est plutôt sévère comparativement aux autres pays européens et les sanctions contre la récidive sont très fortes. Et la surpopulation carcérale montre bien que nos juges ne mettent certainement pas du sursis pour un viol comme j'ai pu l'entendre venant d'un autre candidat.

La Frôce n'est pas le far west, notre criminalité est bien plus faible que celle d'un certain pays qui dispose encore de la peine de mort, qui emprisonne à perpétuité pour un vol de bonbons si c'est le troisième délit de la personne, dont les policiers se prennent parfois pour des cow boys, alors que les braves citoyens sont pourtant armés, quel mystère.

[Arthur Carapin]

Monsieur Finachi vous seriez donc opposés à faire travailler les prisonniers? Vous défendez donc leur privilège du tout gratuit, se sont les honnêtes citoyens qui paient!! Mais mon cher monsieur, il peut s'agir de travail à l'intérieur des prisons: rien que leur entretien permettrait de mettre au travail des milliers de ces voyous!!

[Gavroche Finacci]

Je ne suis pas contre la possibilité qu'un prisonnier travaille, je suis contre l'obligation de travailler, constituer tant d'emplois revient à priver des chômeurs libres de travail. Quel que soit le plan mis en place, le chômage structurel demeurera, les possibilités d'emploi sont alors un levier formidable d'équilibrage des rapports employeur/salarié. Sans oublier que les travaux forcés s'apparentent à de l'esclavage, et pour moi la justice ce n'est pas se mettre en dessous du niveau des criminels ou délinquants.

Vous oubliez d'ailleurs de mentionner les délinquants, est-ce une omission volontaire ?