[Uzarie] Purple Samurai Night Club

[Gaspard Salcedo]

Gaspard se rendit à pied de son Hotel au Purple Samurai. Peu habitué des nuits d'Uzarie, client depuis toujours des nuits Londoniennes ou Casarastriennes, à la rigueur Aspinoises, Gaspard fut réellement charmé par cette ville qui semblait être une discothèque à ciel ouvert. Avec ses récentes réunions à l'UDR et la fin de ses affaires chez Goldman Sachs, Gaspard n'avait pas mis les pieds dans le monde de la nuit depuis plusieurs semaines. Il se présenta à l'entrée, donna sa veste Armani au vestiaire. Gaspard vit, au loin dans le club, plusieurs postérieurs féminins se trémousser sur de la musique rythmée. Il était temps d'entrer.

- Bonsoir. Je souhaiterai une table. Je possède une Mastercard World Elite.

[Gavroche Finacci]

Table avec ou sans strip-teaseuses ?

[Gaspard Salcedo]

- Des gonzesses avec des tchoutches bien hauts et le pétard bien en arrière ! Dites-moi, je suis nouveau sur la scène Frôceuse. Avant je travaillais surtout à l'européenne, m'voyez ? Je vous le dis couilles sur table, car je suis comme ça moi, j'aimerais me lancer dans les affaires mais il me faut le bon interlocuteur. Il n'y aurait pas quelqu'un de bien calé là-dessus, à l'intérieur ?

[Gavroche Finacci]

Pétard bien en arrière ? Je vais vous réserver la table "zouk".

Niveau business, il y a toutes les personnes qui décident de tout dans cette ville ici, vous ne serez pas déçu.

[Gaspard Salcedo]

Gaspard se rapprocha de la table autour de laquelle étaient présents Valentino Borgia, Louise Schneider, Sébastien Capell, Pierre Machenaud et Raphael Belgard. Il serra la main à tout le monde. Malgré sa grande confiance en lui, il était légèrement intimidé par la présence de tout ce beau monde.

- Bonsoir, je suis Gaspard Salcedo. J'ai bossé chez Goldman Sachs pas mal de temps, et maintenant je suis d'retour à la maison pour le business et la politique. Je connais déjà un peu Mme Schneider, je suis très heureux de vous retrouver ici. Mr Capell, c'est un honneur pour moi de vous rencontrer; vous êtes un exemple pour nous autres, qui entrons dans les affaires. Mr Machenaud, je suis enchanté de vous rencontrer pour la première fois. Je ne vais peut-être d'ailleurs pas tarder à me lancer dans les médias. Mr Belgard, je regarde avec attention toutes vos émissions. Quel sens du journalisme ! Vous en avez où je pense. Mr Borgia, je vous admire beaucoup. Peu de personnes ont réussi à ainsi se hisser au pouvoir en si peu de temps.

[François Bertrand]

Bertrand, comme à son habitude, venait siroter un bon cocktail à base de vodka au purple à chaque fin de semaine, histoire de se détendre les neurones. Avec la fin de la campagne du 1er tour, il avait encore plus de raisons pour prendre un peu de bon temps. Apercevant Gaspard, il lui fit signe :

"Mon ami ! Viens donc par là ! Comment marchent tes affaires dis donc ? T'essayes de te constituer un réseau ?"

Il riait ensuite en faisant une petite tape dans le dos de Gaspard.

Tournant la tête furtivement de gauche à droite, il trouva enfin un serveur à qui ordonner ses moindres désirs :

"Une table siouplaît"

[Gaspard Salcedo]

Le serveur vit Gaspard, et dit à François :

"Monsieur a déjà réservé la table "zouk". Je vous y amène."

Le serveur leur présenta une table sur laquelle dansait déjà une strip-teaseuse métissée, qui sourit et se mordilla la lèvre en voyant les deux hommes arriver.

"Un Blue Lagoon, ma couille !" Lança Gaspard au barman.

Puis il se tourna vers François.

"Dis donc M. Bertrand, j'ai regardé votre meeting tout à l'heure. Gros truc. Vous présentez bien ! Je suis sûr que vous avez toutes vos chances. Montgomery sera dur à battre, mais je ne pense pas que Borgia passera au second tour... Vous arrivez à tenir le rythme des présidentielles ? Dîtes, je vais peut être pas vous vouvoyer jusqu'à ce que les poules pondent des films de boules, non ?"

[François Bertrand]

En observant la strip-teaseuse métissée, François eut une érection soudaine et une poussée d'hormones. Ce soir, il ne rentrerait pas seul.
Le verre à la main, les yeux rivés vers la belle au corps volupté, il répondit à son camarade :

"Une présidentielle très éprouvante parce qu'elle demande du temps et de l'investissement"

Conscient qu'il commençait à ignorer son interlocuteur, il secoua sa tête comme pour se ressaisir :

"Ah oui, bien sûr, tu peux me tutoyer"

Buvant une gorgée, il reprit :

"Et sinon de ton côté, comment ça va ?"

[Gaspard Salcedo]

Gaspard vit tout l'intérêt que portait le candidat au poste de Président pour la métis. Il sourit, bu à son tout une gorgée et répondit à Bertrand.

"Bah, les affaires, encore et toujours. Tu vois, je vais bientôt être nommé directeur des programmes d'une toute nouvelle chaîne de télé, et puis grâce à toi je vais me lancer en politique... On va bien voir ce que ça va donner. La politique ça m'a toujours attiré, ce côté relations publique, les gens te connaissent mais toi tu ne les connais pas... Et puis le pouvoir. Il y a toujours cette attirance pour le pouvoir. C'est pour ça que je me suis pointé chez Goldman, c'est pour ça que je me lance dans les médias... Honnêtement, c'est quoi qui te fais courir, toi ?"

[François Bertrand]

François posa son verre sur la table, l'entoura de ses doigts tout en remuant un petit peu en en contemplant le contenu.

"Je vais te dire, jamais je n'oublierais cette réplique de Francis Underwood dans la série House of Cards"

Il désigna ensuite les richissimes personnes qui se trouvaient dans le club, affalés dans des sièges confortables avec des bouteilles de champagne de luxe, une montre rolex et des filles sous le bras. D'un regard un peu ivre, il chuchota quelques mots :

"Tu vois ces gens là. Ils ont eu le tord de croire que dans la vie l'argent surpassait le pouvoir. C'est une grave erreur"

Et il avala d'un trait sa vodka orange.