Frôce - Archives V2

La RAI a ajouté une projection en sièges à ses estimations :

Sénat :

Bersani 31,1 % - 105 sièges
Berlusconi 30,5 % - 113 sièges
Grillo 24,4 % - 63 sièges
Monti 9,5 % - 20 sièges

Chambre :

Bersani 29,2 % - 340 sièges
Berlusconi 28,7 % - 121 sièges
Grillo 26,1 % - 111 sièges
Monti 10,8 % - 45 sièges

Le rapport de forces au Sénat s'inverse à 119-110 pour Bersani qui vient de prendre la tête dans le Piémont. Ca ne suffira pas pour une majorité, même avec l'aide de Monti.

Résultats pour la chambre (sans le vote des expatriés qui rapporte des sièges à part et qui ne changera rien) :

Coalition de Pier Luigi Bersani : 29,54 % et 340 sièges
Coalition de Silvio Berlusconi : 29,18 % et 124 sièges
Liste de Beppe Grillo : 25,55 % et 108 sièges
Coalition de Mario Monti : 10,56 % et 45 sièges

Résultats pour le sénat (sans le vote des expatriés qui devrait permettre à la coalition de Bersani de passer devant en nombre de sièges) :

Coalition de Pier Luigi Bersani : 31,63 % et 113 sièges
Coalition de Silvio Berlusconi : 30,72 % et 116 sièges
Liste de Beppe Grillo : 23,79 % et 54 sièges
Liste de Mario Monti : 9,13 % et 18 sièges

Etant donné que Beppe Grillo rejette les partis traditionnels et que Berlusconi a exclu une grande coalition, on se dirige probablement vers un nouveau vote plus tard dans l'année.

J'ai voté Grillo au sondage, je le trouve sympathique et honnête.

Benoit Pripyat a écrit :J'ai voté Grillo au sondage, je le trouve sympathique et honnête.

Ah, serais-tu l'exemple type du gauchiste sincère et idéaliste, capable toutefois de tomber dans le panneau des pires populismes dès lors qu'ils font mine d'être "la voie du peuple" qui dénonce la "crapule au pouvoir"?

Grillo, si l'on remet bien sûr les choses dans les époques et dans les enjeux, me fait beaucoup penser à Boulanger (bien plus qu'aux fascismes auxquels les médias l'associent parfois). J'espère que la République italienne, comme notre IIIe en son temps, saura surmonter ses populismes, et écouter les plaintes profondes de la population pour en sortir plus fort.

Marc Okonda a écrit :

Benoit Pripyat a écrit :J'ai voté Grillo au sondage, je le trouve sympathique et honnête.

Ah, serais-tu l'exemple type du gauchiste sincère et idéaliste, capable toutefois de tomber dans le panneau des pires populismes dès lors qu'ils font mine d'être "la voie du peuple" qui dénonce la "crapule au pouvoir"?

Grillo, si l'on remet bien sûr les choses dans les époques et dans les enjeux, me fait beaucoup penser à Boulanger (bien plus qu'aux fascismes auxquels les médias l'associent parfois). J'espère que la République italienne, comme notre IIIe en son temps, saura surmonter ses populismes, et écouter les plaintes profondes de la population pour en sortir plus fort.

Il est sûrement plus honnête que Berlusconi ou Monti. Beaucoup moins corrompu également.

Ah mais on peut être très honnête, avoir même les meilleures intentions du monde (ou du moins le penser), et représenter un danger important.

Je trouve bien plus incroyable de voter Beppe Grillo que de voter Berlusconi qui est un homme d’Etat et un chef d’entreprise à succès.

L’idéalisme a des limites.

Nous sommes à l'opposé l'un de l'autre en terme d'idéologie politique, Monsieur le Président de la Cour des Comptes.

Silvio de Bratt a écrit :Je trouve bien plus incroyable de voter Beppe Grillo que de voter Berlusconi qui est un homme d’Etat et un chef d’entreprise à succès.

L'argument du chef d'entreprise à succès, je le comprends difficilement. Un chef d'entreprise peut faire un excellent homme politique, je ne dis pas le contraire. Mais ce n'est en aucun cas car il l'a été. Car la politique et l'entreprise sont deux choses bien différentes : le premier est là pour agir dans l'intérêt général et est encadré par des lois et des principes fondamentaux forts qui vont au-delà de tout pour sauvegarder la démocratie parlementaire ; alors que le second est porté par l'intérêt personnel est a pour principe une certaine liberté de l'entrepreneur ainsi qu'une direction autocratique. Ce n'est en rien une critique, cela me semble en effet normal que le patron soit l'autocrate de son entreprise.

Mais le souci, c'est que quand ces grands patrons trempent dans la politique, ils ont souvent beaucoup de difficultés à visualiser la frontière entre l'intérêt personnel et général, entre la direction personnelle d'une entreprise et la direction démocratique d'un Etat.